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Humour et pédagogie…

14 Décembre 2011 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Ce matin, alors que je somnole  dans mon lit douillet,  mon esprit encore brumeux est interpellé par le témoignage d’une prof s’exprimant sur France Inter.

Elle intervient dans le cadre d’une émission faisant état du moral des troupes de l’Education Nationale. Et je me dis alors que si elle reflète la majorité des personnels… ben y’à de quoi se faire du souci...

Sérieusement!

Parce qu’elle nous explique qu’elle est parfois entrée dans sa classe la peur au ventre, pas spécialement parce que les élèves étaient difficiles, (non, non elle les trouvait plutôt gentils),  mais bien parce que, à ses yeux, elle ne possédait  pas les bons outils qui lui auraient permis de mieux exercer son métier...

Et de décrire sa dépression l'empêchant de remettre les pieds dans une classe...

 

Problème de formation ?

Problème d’adaptation à son boulot ?

Problème de vocation ?

 

Je ne saurais dire…

 

frondeur.jpgJe me suis alors retourné sur mon propre parcours professionnel.

Il m’est arrivé, moi aussi, de me poser certaines questions sur ma pratique quotidienne.

D’avoir aussi l’estomac un peu crispé, comme noué par le trac des comédiens avant d’entrer en scène.

 

Il est vrai que j’ai souvent considéré  mon métier comme comportant une part de « comédie »,  une sorte de spectacle où je devais interpréter ma partition de soliste   sans faire trop de couacs, face à un public qui était là, non pas de son plein gré après avoir payé sa place ou son fauteuil, mais bien parce que les Institutions de la République Française rendaient sa présence quasi obligatoire. Rappelons que, contrairement à une idée bien répandue, ce n'est pas l’Ecole qui est obligatoire, mais bien  l’Instruction, et que l’on peut faire instruire ses enfants autrement que par l’Ecole : parents eux-mêmes, précepteurs, enseignement à distance…

 

Toujours est-il qu’au fil de mes pensées,  je me suis souvenu d’une préoccupation qui me taraudait : comment rendre l’Education (l'Instruction?) attractive, voire ludique, afin de susciter l’adhésion de mes « auditeurs ». Et de les rendre eux-mêmes "acteurs"!

Au cours d'un exercice de  grammaire/conjugaison, on aurait intitulé la consigne: "De la voix passive à la voix active..."

J’avais assez vite  conclu que l’humour pouvait être un des leviers importants.

 

Je me suis alors souvenu d'un entretien (très sérieux, ne vous déplaise...) que j’eus un jour avec l'un de  mes supérieurs hiérarchiques, un inspecteur pourtant pas trop sclérosé, mais qui disait être  à court de sujets pour ses conférences pédagogiques justement. Il se rendait bien  compte que les instits à qui il devait s’adresser  de façon périodique subissaient   son cours… Passivement! (Moi le premier...)

Et donc de lui suggérer activement, avec toute la déférence qui sied à un subalterne vis à vis d'un plus haut gradé:
"Ben...  vous êtes venu dans ma classe, et  vous avez  noté sur mon rapport d'inspection  les bienfaits d’une pédagogie  active,   dont l’humour  est un puissant moteur (je cite !). Vous avez souligné  assez fort ce que cela peut donner en terme d'ambiance et de résultats positifs  chez les élèves.
- Et alors ?  me demanda-t-il.

- Hé, vous n'avez qu'à mettre au programme  de vos conférences Humour et pédagogie... à moins que vous ne préfériez l'inverse, à savoir Pédagogie et humour, ou bien la pédagogie humoristique...

- Ex-cel-lent! jubila-t-il, je n’ai plus qu’à  m'atteler sérieusement au sujet..."

Et qu'en est-il advenu?
Vous devinez la réponse!
Je suppose qu'à l'étage supérieur,  un Mammouth  (ou un enfant de Mammouth…)  n'avait pas dû trouver le sujet  suffisamment… sérieux !

J'en souris encore!

 

Et pour finir sur une "bonne note", je vous invite à visiter ce site:

 

http://video-party.orange.fr/videos/play/7613681/Les-Tetes-a-claques---A-l-ecole/

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C
<br /> Je partage totalement.<br /> <br /> <br /> Ma carrière m'a fait reprendre l'école un jour et depuis, je suis moi même devenu intervenant (je ne voudrais pas usurper le terme d'enseignant, n'en ayant pas la formation) auprès des stagiaires<br /> (là aussi le qualificatif d'élèves est réserév me semble-til à des organismes particuliers) de cette structure de formation d'où je venais.<br /> <br /> <br /> Devant une 'classe' ou promo de 20 jeunes gens (25 ans à ++), l'angoisse de ne pas maitriser ou de ne pas être à la hauteur del'attente, crée parfois un mal être bien compréhensif.<br /> <br /> <br /> Avec le temps, j'ai pris du recul et au lieu de me préocupper de la matière et de sa maîtrise, toujours perfectible et criticable, je me suis occupé des fondamentaux.<br /> <br /> <br /> Quel est le but de ma présence et que doit elle laisser ?<br /> <br /> <br /> Quand on maitrise cette ligne directrice et que l'on s'y tiens, la pression retombe et une dose d'humour supplémentaire, posée ça et là, entretien la relation.<br /> <br /> <br /> Enseigner c'est être capitaine de bateau, même si le soutier et le matelot comprennent bien leurs métiers, ce qu'attendent les apprenants c'est de comprendre le sens de la manoeuvre et pas sa<br /> technique...cela vient après....<br /> <br /> <br />  <br />
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