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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

Les guignes ou la guigne?

22 Avril 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Les guignes
ou la guigne?
Je vous avais fait part il y de cela quelque temps de mes déboires avec un Webra scan DS8 "piloté" par un émetteur MPX 4000.
J'avais guigné sur le Net ce joli récepteur (Rx) à synthèse  qui n'a pas besoin de quartz, et qui s'aligne sur la fréquence de l'émetteur chargé de le piloter.
Ce Rx était reparti chez Webra qui me l'avait remis en état de marche... et il volait depuis sans me poser de souci.
Cet après-midi, le modèle équipé de ce récepteur  de luxe  s'est retrouvé au tapis, comme sur un brouillage radio. La LED clignotait lorsque j'ai ouvert le fuseau... indiquant une perte de portée. Bobo le modèle: vive la résine époxy et le tissu de verre!!! J'aurai même pas besoin de poser une guignette en guise d'attelle comme ce fut le cas sur le ProdiJ!
 
Après quelques tests en parallèle avec un autre récepteur utilisé comme étalon... il a bien fallu se rendre à l'évidence: ce Webra scan a  aujourd'hui une portée radio de 60 mètres, antenne totalement déployée à l'émetteur. C'est quand même d'just!!!
 
Merdrrrre... Je m'en vais le mettre à la poubelle. A moins que je n'éprouve le courage de le renvoyer en Autriche...
 
Je savais le mois d'avril comme étant celui des poissons... Mais  je ne savais pas le mois d'avril comme étant le mois des guignes!
Pas les petites cerises  qu'on mitonne  à l'eau de vie, non, celles qui font chier la marine. La guigne synonyme de poisse, de déveine...
Souvenez-vous: début du mois, je balance mon Prodij dans la flotte à Carolles sur un accu qui foire. Et je perds 4 servos, un récepteur, un accu, le fuselage. Je récupère certes  l'aile... mais dans quel état...
Il y a deux jours, je replie le dièdre de mon Dragonfly en vol,  alors qu'il volait à plat, pénard, sans faire le guignol...hein, Jean? Gros dégâts sur la cellule!!!
Aujourd'hui, je cartonne sévère mon Diamant électro...
A quand la prochaine "guigne"?
M'enfin, on va pas barguigner plus longtemps!
 
Garçon, SVP: trois cerises à l'eau de vie pour me remonter le moral!!!  Des guignes, bien évidemment... celles que les voisins de mes parents appelaient "les roupettes à queue!"
Et ensuite, un guignolet-kirsch... en guise de cerise sur le gâteau!!!
Tout ça pour me consoler de mes déboires. En effet: déboire ou conduire, il faut choisir.
Je vais donc déboire!!!
déboire, serait donc le contraire de boire!
Le délire.
Au fait: vous venez de lire mon histoire.
Mais délire ne serait-il pas le contraire de lire?
Oh, je crains que le délirium ne me guette!!!
Délirant, non???
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Micro planeur Virus

16 Avril 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 Virus, le micro-planeur

 Ah! il est des fantaisies qui paraissent anodines lorsqu'on les concrétise, et qui reviennent périodiquement, telles le rhume des foins  

Infection virale ? allez savoir !

Je veux parler d'un tout petit modèle de planeur sorti de ma cervelle vers 1985.

Je me souviens fort bien d'un dimanche pluvieux, le nez collé au carreau, privé de vol depuis un certain temps; et dans la tête, des idées qui trottent;  et soudain un morceau de papier, un crayon, un micro-servo.

Je me rappelle avoir dessiné le fuselage autour de cet unique servo qui coûtait la peau des fesses, de son homologue en balsa ! (Je n'en possédais qu'un seul exemplaire)

Ben oui, j'avais décidé de réaliser un planeur le plus petit possible. C'était l'époque où certains avaient embringué le chemin du « petit gros »,  et moi, j'avais pris le contre-pied. Tout comme d'autres d'ailleurs ! Ils avaient pour nom Patrick Nicolas qui publiait dans Modèle Magazine;  ou encore Didier Cervera avec son Jazz (l'actuel complice de Jean-Louis Coussot dans Fly)... ou encore  Philippe Mathiot et son micro ASK 21...

 

C'était l'époque  où Guy Revel étalait des articles sur les profils et les polaires dans des revues. Je me souviens d'ailleurs d'une rencontre au Salon du modélisme où nous avions échangé nos points de vue. J'avais déjà commis quelques « microbes », et lorsque Guy m'avait demandé où j'en étais au niveau taille de mes planeurs, je lui avais répondu que j'envisageais un modèle encore plus petit que le précédent, compatible avec les éléments des  radiocommandes de l'époque !

Et il m'avait asséné : «Ben mon vieux, à ces dimensions de corde-là, ton profil ne peut plus porter ! Les calculs le prouvent ! »

Et moi d'ajouter calmement. « Bof! Tu connais le camarade  Sikorsky, l'homme des hélicos ? Ne  disait-il pas  que les calculs mathématiques débouchent sur le fait que le bourdon ne peut

pas

voler. Mais comme le bourdon ne le sait pas, lui, il s'en moque, et il vole !!! »

 C'est sur cette « galipette »  aérodynamique que je m'en étais tiré! Jusqu'à ce jour où je mis sur du papier d'autres  coups de crayon. Avec objectif que le plan tienne  encarté dans la revue MRA, et à échelle 1 ... Fallait être un peu fou !

Le modèle fut fini dans la soirée,  fit ses premiers essais  quelques jours plus tard après que j'aie eu cassé ma tirelire pour un second servo.  Mais l'un des atterrissages se solda par un nez à la « bouledogue »! Il y avait donc quelques  « détails » à reprendre !!!

Détails qui furent repris, et la bestiole se mit à voleter, puis à voler, à la grande surprise de mes camarades de club.

Je me mis en devoir de rédiger un « papier », tirer quelques photos, et j'envoyai  le tout à Pierre Rousselot, alors directeur de la revue MRA dans  laquelle  j'avais déjà commis plusieurs  articles. Je reçus quelques jours plus tard une carte de visite à la sobriété    coutumière : « Bien reçu vos documents. Amitiés. Pierre » 

 Et puis ce fut le silence radio.

Jusqu'au jour où je reçus une autre carte de visite, un peu plus « bavarde » celle-là. Dans laquelle  mon rédacteur en chef me disait : « Lorsque j'ai vu votre plan, j'ai cru à un poisson d'avril. Ce Munoz est suffisamment facétieux pour se permettre de telles fantaisies. Son modèle ne volera jamais. Mais j'ai voulu en avoir le coeur net. J'ai envoyé un plan vers un modéliste du Nord de la France, et un autre plan vers le Sud, demandant à ces bêta-testeurs de construire, et de me retourner le résultat de leurs investigations.  Les deux ont été unanimes pour dire qu'ils n'en croyaient pas leurs yeux, et que la bestiole les avait séduits ! Le Nordiste ayant même perdu son modèle absorbé par une ascendance !!! 

J'ai donc décidé de publier .»

 C'est ainsi que ce planeur à la taille de confetti parut dans MRA en novembre 1986.

 C'était l'époque où je possédais un ASK21 Roedel de presque 4 mètres d'envergure : je pouvais loger facilement  mon Virus dans l'habitacle de ce « monstre ». Je me souviens également être arrivé un jour sur une  pente du Pays Basque, mon émetteur en bandoulière. Et les copains de me dire : «Ben t'es malade ! T'arrive avec ton émetteur... mais t'as même pas de planeur ! » Et moi de leur sortir malicieusement mon Virus qui était   tapi dans  la poche intérieure  de mon blouson !!! 

 Quelques années ont passé..  Mais ce micro-planeur  me vaut encore  bien des courriers. J'en reçois périodiquement,  émanant de pays divers tels que l'Italie, l'Espagne, le Portugal... et bien sûr la France.

Jamais je n'aurais cru qu'une si petite bestiole puisse avoir la vie dure au point de revenir presque un quart de siècle après sa création. Me fournissant encore quelques anecdotes parfois savoureuses, dont  celle-ci :

 Un  Internaute un jour m'envoie un courrier papier. M'expliquant qu'Il  avait tenté  vainement de me contacter via le Net pour ce fameux "microbe"... mais comme il avait mis en objet de mail "Virus", son FAI ou son logiciel de navigation, ou que sais-je encore... bref, les anti-tout-ce-ce-qu'on-veut-chargés-de-protéger-le-PC avaient d'office considéré que le message était potentiellement dangereux... Virus ! Ben voyons !!! Hop, indésirable... et mon malheureux correspondant ne put  échanger par mail  qu'après en  avoir modifié l'objet !!!  Faut dire qu'à l'époque où mon planeur fut créé, le mot "virus" ne

résonnait pas du tout de la même façon: Internet n'avait pas encore débarqué!!! Avec ses spams et ses bugs et ses ...virus...

  Une chose est toutefois certaine : qu'ils soient d'origine médicale informatique ou modéliste,  les Virus  ont la vie dure ! Non ?

Et concernant mon  mignon petit planeur, je n'ai  surtout pas l'intention de m'en plaindre !

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous aurez accès à d'autres photos, et vous pourrez télécharger le  plan  (en accord avec la revue  MRA,  par l'intermédiaire de Roger Kaci )

https://share.orange.fr/#oBVzRRSUaM73eb9308b

  Merci à Pascal, Sylvain, Eric, Serge, Michel, Jean...  Bref, à tous ceux qui m'ont fait parvenir des clichés ou des commentaires.
 

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Mise en boîte

6 Avril 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

MISE EN BOITE...

 Le ciel est bleu, à peine troublé par quelques petits cumulus qui  germent. Je viens de remorquer le Kilt de Jean-Pierre qui m'avait dit : "Grouille-toi, Michel vient de redes­cendre, et il lui a fallu pousser comme un malade pour rentrer, tellement il était dans une bulle musclée." Et en effet, le Super Bison a ramassé une claque sous l'aile gauche, indiquant que l'ascenseur est bien là. Largage sans his­toires, puis un cri :

"M...., j'le vois plus !"

 C'est Jean-Pierre qui nous fait com­prendre son désarroi. Le Kilt a tellement bien profité de la bulle qu'il n'est plus visible.

 "Mets tout dans les coins", dis-je alors.

 En virevoltant dans le soleil, le planeur devrait lancer un flash à chaque tour de vrille... peine perdue. Au bout de… 10 minutes, il faut bien constater que nous ne le reverrons plus...

 Trois jours plus tard, le pilote recevra un coup de téléphone lui annonçant que son planeur a été retrouvé... quelques cen­taines de mètres plus loin... mais plus vraiment neuf.

 La perte de ce modèle me remet en mémoire une anecdote  qui date du joli temps où je pratiquais encore le vol libre ; vous savez, cette forme d'aéromodélisme qui n’utilise pas la radiocommande...

 En fin de journée, après une séance d'entraînement au treuillage, un magni­fique planeur de 2,10 m d'envergure est prêt à se poser dans un coin du champ. La masse d'air en équilibre instable, per­turbée par l'intrusion du modèle, décolle du sol, emportant avec elle mon oiseau de balsa, qui saute la haie... et disparaît derrière elle.

 Recherche, quadrillage du champ de blé en long et en large avec l'aide de mes camarades. Rien n'y fait. Je ne retrouve pas mon fugueur.

 

Je préviens le fermier de ma mésaventure. Je pose des papillons chez les commerçants avec la mention : Récompense à celui qui me le retrouvera (mon planeur, bien sûr). Puis les vacances arrivent. Et j'oublie... Jusqu’au jour où, rentrant de mes congés, je rencontre Monsieur D...., l'agriculteur chez qui mon planeur s'est envolé.

 Je ne peux résister au plaisir de vous rap­porter ses paroles, dommage que je ne puisse vous faire chanter le savoureux accent mayennais de cet homme de la terre. Témoignage de ce que devait être la langue française il y a quelques siècles. "Dites-donc, l'maît' d'école, vot' planeur. hé ben y n'était pas si loin qu'ça. On l'a r'trouvé. II est chez nous. V'nez donc un d'ces soirs, avant qu'on aille tirer les vaches ; on a tout ramarré les morciaux."

Sympathique, le bonhomme, mais s'il parle de morceaux, c'est que mon pla­neur n'est plus tout à fait entier.

 Le soir suivant, impatient de retrouver mon engin, je monte à la ferme.

 En me voyant arriver dans la cour, "le Patron" s'adresse à sa femme :

 "Hé, la patronne, va chercher l'avion du monsieur !"

En attendant, vous prendrez ben un p'tit coup de cidre, n'ce-pas ? "me jette-t-il. Quand du fond d'une pièce obscure, la dame lui demande :

 "Où qu'c'est qu'tu l'as mis ?"

 - "Mais si, tu sais ben, dans le bas d'l'armoire, la boîte à godasses..."

Et je vois revenir la fermière, portant, tel le Saint Sacrement, l'objet de mon culte. Non c'est pas vrai ? il n'est pas la dedans... Mon modèle de plus de 2mètres d'envergure est entré, sans chausse-pied, dans une boîte à chaussures de pointure 36 ! Et en gros sur le couvercle. avec une couronne, cette marque "DELUXE" !

"Quand qu'on l'a vu, la nuit, dans les phares de la moiss'batt, on a freiné ben vite, mais savez c'que c'est, ça s'arrète point comme ça ces grous engins là... Vot' machin, il a commencé à être mois­sonné. Mais vous r’collerez ben les mor­ciaux !"

Le plus gros, de ces morceaux, il n'avait même pas la taille d'une de mes menottes.

 J'avale vite une gorgée de cidre, avant que je ne m'étouffe.

C'est ainsi que mon modèle fut mis en bière, et on lui fit des funérailles... en grande pompe, après l'avoir incinéré.

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