tranches de vie
Casque à pointe ou pas?
09 mai 2024... Jeudi de l'Ascension.
Je profite d'une météo clémente afin de prendre ma dose de pilotage tôt le matin. Ce sera mon gentil Gemini qui fera les frais(?) de l'opération!
Dans l'après-midi, je décide d'effectuer une virée à VTTe... et je pars en direction de Doucé Airport en empruntant la D35 pas encombrée de camions en ce jour férié.
Du haut de la côte située après Ecures, j'aperçois des véhicules stationnés sur notre modélodrome. Et lorsque je mets pied à terre, je découvre quelques vieilles(?) connaissances.
Dont deux "jeunots" auxquels j'ai appris à piloter: Stéphane, actuel président de notre club, et Olivier.
Ce dernier pourrait vous raconter tout son parcours professionnel dont il dit lui-même qu'il a été profondément marqué par l'aéromodélisme.
C'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles il tente actuellement d'initier son fils à la pratique du pilotage.
Si bien que nous pouvons ainsi "admirer" trois générations de pilotes réunies sur le terrain.
Par la suite, Olivier nous offrira un très joli vol avec son hélicoptère de 25kg équipé d'un réacteur. (Onéreux jouet pas à la portée du premier venu)
Et puis, et puis... Olivier me lance:
"Le Baron, hein, tu connais? Je ne vais pas te re-raconter tout ce qu'on a pu échanger sur le sujet! Ben tu vois, j'ai eu plaisir à en recontruire un de taille normale... 30 ans après... et un autre plus gros... 6kg, moteur électrique... Tu ne partiras pas du terrain sans l'avoir piloté... j'exige... mais si, mais si!"
Et moi qui étais venu les mains dans les poches, mais simplement coiffé d'un casque sans pointe... je réponds: "Heu, ben, Olivier... c'est gentil, mais j'sais plus piloter ces trucs-là! Moi..."
Ce qui déclenche un immense rire dans l'assistance.
Je me suis donc retrouvé avec un émetteur entre les mains... Et un casque de cycliste sur la tête!
J'ai pu effectuer plusieurs passages très bas... et Olivier m'a prévenu: "Maintenant que tu as les manettes... tu te débrouilles pour faire l'atterrissage!"
J'avoue que j'étais un peu stressé, et que je n'ai pas entièrement réussi la manoeuvre, le Baron sortant de la piste après quelques dizaines de mètres. (Mais il ne possède pas de roulette de queue... Belle excuse, n'est-ce pas?)
Après quoi, je suis remonté sur mon VTTe afin de retourner chez moi!
Mais je n'ai pas pu m'empêcher de galéjer une fois encore, avec le montage ci-dessous:
(J'ai 10 ans, je vais à l'école...
J'ai dix ans
Je sais que c'est pas vrai
Mais j'ai dix ans
Laissez-moi rêver
Que j'ai dix ans
Ça fait bientôt quinze(?) ans
Que j'ai dix ans
Ça parait bizarre mais
Si tu m'crois pas hé
Tar' ta gueule à la récré...)
La formation des enseignants
Le courrier des lecteurs du quotidien Ouest France m'a donné envie de vous faire partager ce qui suit:
Si je peux faire référence à ma propre expérience...
J'ai passé le (difficile) concours d'entrée à l'Ecole Normale de Laval en septembre 1964.
Ayant été reçu, j'ai intégré l'Ecole en classe de 4ème année. Le patron de la boîte se nommait Jean Repusseau, un homme haut en couleurs, exigeant s'il en est...
Durant cette année de formation, j'ai reçu un enseignement très dense... Ponctué par trois séjours dans des classes d'application.
Rentrée 1965... une année de stage en situation (nommée suppléance dirigée), ponctuée par le diplôme de CFEN (Certficat Fin Ecole Normale)
Muni de ce bagage, j'ai été envoyé dans un village du Nord-est mayennais... en compagnie de mon épouse... et nous y avons fait toute notre carrière.
Je ne suis donc titulaire ni d'un DEUG, ni d'une maîtrise, ni d'un Master.
Mais j'ai eu très rapidement la certitude qu'on m'avait judicieusement fourni une caisse à outils, avec des trucs sans doute basiques, mais qui permettaient déjà de "bricoler" sans trop de risques.
J'ai fait en sorte de compléter petit à petit ma caisse personnelle avec d'autres outils, aussi performants que possible.
Et si je me fie aux retours que j'ai pu avoir, je peux penser que je n'ai pas été un mauvais artisan.
Alors? Un master? Pourquoi pas!
Mais j'aimerais qu'il s'agisse d'un master en pédagogie!
Avec stages pratiques dans des classes... en alternance avec la théorie.
Zliny... suite, et sans doute pas fin!
Hier, il faisait un froid à ne pas mettre un pantouflard dehors.
Mais Stéphane avait informé les membres de notre tribu qu'il proposait aux courageux un antigel de sa composition.
Téméraires dont j'ai volontiers fait partie...
Avait également accepté l'invitation notre camarade Gilles, qui attendait un pilote d'essai pour remettre en vol un "vieux" modèle que je lui avais refilé. Sur la dérive, on peut d'ailleurs lire: 1971-1991. (Gilles quelques photos?)
Si je traduis, cela veut dire que j'ai construit ce Baron en 1991 afin de fêter les 20 ans de sa parution (Merci à son créateur Chistian Chauzit que je salue au passage!)
Baron qui avait commencé sa carrière avec un moteur 4 temps, et qui la poursuit avec un Brushless au néodyme première génération.
On m'a dès lors suggéré d'effectuer ce nouveau premier vol, ce que j'ai accepté avec grande joie... (Tant que mes pouces ne tremblent pas trop...)
Mais la petite surprise du jour venait du fait que Stéphane avait apporté un exemplaire de sa dernière acquisition... A savoir un kit de Zliny! Qui trônait à côté du modèle de pré-série que lui avait confié Air Loisirs.
Et moi, forcément, très heureux!
Pensez que ce Zliny est né en 1985... Qu'il avait déjà été envisagé d'en produire un kit chez Lebaillif notre artisan sarthois, mais que pour différentes raisons le projet n'était pas arrivé à son termel
Je passe sur l'affection que semble toujours porter Stéphane à propos de ce modèle dont il dit le plus grand bien; il vaudrait mieux le lui demander directement.
Toujours est-il qu'après une version en 2 mètres, puis une autre en 2.50 mètres... Nous voici face à une copie de la version 1.0, maintenant disponible chez divers détaillants, par exemple:
https://www.pb-modelisme.com/Avion/detail_avion.php?prod=1016
https://www.weymuller.fr/article/zliny_144m.html
Le mot de la fin, je le laisserai au fan de ce modèle qui, après m'avoir adressé les clichés réalisés hier sur notre modélodrome de Doucé, écrivait;
N’empêche, il y a un "gap" de 39 ans entre les photos d'hier et le début de l'intention de sortir le kit. Faut être persévérant
Toujours est-il que lorsque j'ai commencé à crayonner l'esquisse de ce Zliny, j'étais loin de penser que presque 40 ans plus tard on en parlerait encore.
Bons vols!
Statue collège de Bais
Souvenirs... souvenirs...
Cela fait quelque temps déjà que mon collègue Yvan Le Gac m'a posé la question de savoir si je connaissais l'historique de la statue se trouvant au collège de Bais dans lequel il a longtemps enseigné.
Et moi de lui répondre: "Vague souvenir, mais sans plus... Tu t'adresses au Directeur, qui devrait pouvoir retrouver dans les archives..."
Le hasard fait que ce matin, je sors de la boulangerie pour me retrouver en compagnie d'Yvan, et... de madame Mançon, secrétaire de l'établissement durant de longues années. LA mémoire de ce collège rural.
Bien évidemment, nous la questionnons et, fort désolée, elle nous répond que... hélas, rien... pas de souvenirs non plus.
C'est alors que je décide d'aller au collège afin de prendre un cliché de cette oeuvre d'art.. et je croise... monsieur le Principal en personne, à qui j'expose le cas.
Fort aimablement, il me reçoit dans son bureau, et nous commençons une longue évocation du passé...
Abondante conversation au cours de laquelle il me demande également: "Et pourquoi le collège s'appelle-t-il Jean-Louis Bernard?"
Je suis très étonné qu'aucune archive administrative (mairie/collège) ne permette de répondre à ces questions...
Pour ma part, afin de "prévenir" ce genre de situation, j'ai souhaité laisser une trace écrite et photographique à propos du logo de l'école que j'ai eu le plaisir de diriger...
Concernant le nom de baptême du collège, là, je sais très bien qui je vais pouvoir contacter, hein, Gérard?
Pour conclure (provisoirement?): Mon billet du jour ne prendrait-il pas l'allure d'une bouteille à la mer?... dont vous êtes toutes et tous destinataires!
Par conséquent, si vous avez des éléments de réponse, n'hésitez pas à me faire signe, voire à contacter l'établissement: ce.0530003r@ac-nantes.fr
http:// https://bais53.fr/college-jean-louis-bernard
PS: Je crois me souvenir que cette statue figurait sur les enveloppes et autres documents du collège.... Qui aurait ça dans ses tiroirs?
53 ans plus tard...
Tout ce samedi a été d'une grisaille à mourir.
J'ai "bouiné" dans mon atelier... à la recherche du temps perdu?
Quand mon épouse vient me checher en me disant:
"Il y a un de tes anciens élèves qui demande s'il peut te voir..."
Et moi, de lui répondre:
"J'espère au moins qu'il n'a pas l'air trop vindicatif... sinon, tu lui dis que je ne suis pas là..."
Je remonte du sous-sol... pour me trouver face à un solide gaillard tout sourire.
Mais... je suis incapable de mettre un nom sur ce visage.
Pensez tout de même qu'au cours de mon séjour d'enseignant dans ce village d'adoption, c'est plus de 600 têtes blondes qui ont "usé" les bancs de ma classe.
Je finis donc par donner ma langue au chat, et il décline son identité.
Mais bon sang, c'est bien sûr! Jean-Claude R.
Et immédiatement les souvenirs me reviennent.... plus d'un demi-siècle après!
Dès lors, nous allons échanger... ses anecdotes se recoupant avec les miennes... D'autant plus qu'il a eu le "malheur" de m'avoir comme instit' au CP puis au CM1!
Le nom des planeurs qu'il a pu construire sous ma houlette restent gravés dans sa mémoire, la découpe des nervures, les concours, avec un modèle qui se sauvera lors d'un régional CLAP à Angers, et qu'il ne reverra pas...
Et puis l'odeur de la craie, de l'encre violette, de la cire utilisée périodiquement afin de lustrer les vieux bureaux.
Et celle de l'alcool à brûler..." que vous nous faisiez utiliser lorsque nous avions des tirages à partager avec nos camarades! Mais gare à ne pas noyer le feutre du duplicateur... sinon, nous devions refaire entièrement le stencil!"
Ensuite, il me décrira (trop) sobrement son parcours professionnel... Responsable à l'international d'une entreprise mondialement connue.
Il me faudrait des pages et des pages pour retracer cette mémorable soirée...
Mais je me sens totalement incapable de vous décrire la charge émotionnelle qui est la mienne ce soir.
Moments d'une très forte intensité, inimaginables pour le jeune instit que j'étais lorsque Jean-Claude se trouvait dans ma classe... mais pas davantage pour le vieux bonhomme que je suis devenu.
Mille fois merci!!!
Souvenirs d'école
Tout ça pourquoi?
Simplement parce qu'hier, c'était le marché de Noël à Bais...
Et que je me suis dit que dans mes fonds de tiroir, se trouvaient sans doute quelques gadgets neufs qui pourraient intéresser une association.
Début d'après-midi, je descends donc sur la place de l'église avec mes "petits cadeaux" sous le bras, et je me dirige tout naturellement vers le stand de l'Amicale des Parents d'Elèves de l'école publique.
Je propose mes objets, que l'on accepte spontanément... pour une éventuelle tombola par exemple.
Mais mon interlocutrice ne me connaît pas... Intervient alors Noémie, qui lui explique...
Et qui vois-je sortir du stand voisin? Un grand gaillard venu là vendre ses produits bio.
Qui en rajoute une couche, expliquant qu'il faisait partie de ma première classe lorsque je suis arrivé à Bais en septembre 1966.
Il était au CP... donc né en 1960! N'est-ce pas, Dominique?
Quant à Noémie, elle fait partie de mes dernières élèves...
Pourquoi alors avons-nous évoqué des dates? Et particulièrement 1994? Il faut dire que cette année a pour moi une résonnance très particulière. C'est celle qui a vu naître l'actuel groupe scolaire situé près de la salle polyvalente.
Souvenirs, souvenirs!
Hier donc , j'ai eu l'occasion d'entendre mes ancien(ne)s élèves évoquant leurs propres souvenirs! Audio-visuel, atelier modélisme, bois du Tay, atelier théâtre, production de livrets, accueil d'auteurs...
Et si l'on fait le calcul... 2024- 1994, cela fait 30 ans! Le millésime 2024 sera par conséquent l'année du trentième anniversaire de ce bâtiment!
Bien qu'ayant quitté mes fonctions en 2000, je me souviens que nous avions commémoré dignement le 10ème.
Je me souviens aussi avoir pris une magnifique claque en 2014 lorsque, mandaté par d'anciens élèves et ou parents pour le 20ème, j'étais allé proposer à la directrice du moment de... Elle m'avait rétorqué sèchement: "Ce qui s'est passé avant moi ne me concerne absolument pas, et d'ailleurs, je m'en fiche complètement!"
Inutile de dire que les 20 ans sont passés à la trappe.
Mais hier, une de mes interlocutrices m'a laissé entendre que... pour les trente ans... ben ça vaudrait peut-être le coup de faire la fête.
J'ai alors expliqué que, si besoin était, je possédais un imposant dossier avec une multitude de photos et autres documents relatifs à la construction de cette école.
C'est la raison pour laquelle en ce ce dimanche matin plutôt frisquet, je me suis replongé avec nostalgie dans l'imposant dossier que j'avais réalisé à l'époque, d'où j'ai extrait quelques clichés.
Alors?
Aurai-je l'opportunité de fêter le 30ème anniversaire de l'école communale?
Cela ne dépend pas que de moi. Mais si de quelque manière que ce soit je peux y contribuer, ce sera avec le plus grand plaisir!
Brève rencontre
Début d'après-midi.
Mon ami Félix me téléphone pour me proposer une sortie géocaching.
Je le rejoins à Evron, et nous partons ensemble vers de nouvelles aventures, à savoir Entrammes.
Alors que mon pilote effectue la manoeuvre pour se garer, mon regard tombe sur un gamin, un petit bout d'chou planté là au bord du trottoir, semblant détailler le spectacle avec une grande attention.
Promenant dans une poussette un enfant en bas âge, sa maman se trouve quelques mètres en avant, et elle donne l'impression de vouloir lui dire qu'il serait bon d'allonger le pas.
Je m'apprête à descendre, et j'entends:
"Bonjour, monsieur!"
Il est bien évident que je me dois de répondre.
"Bonjour, bonhomme!"
Et le petit bonhomme de poursuivre:
"Elle est jolie, votre voiture!"
"- Ah... elle te plaît?
- Oui, monsieur!"
Alors que je suis maintenant sur le trottoir, j'ose:
"Quel est ton prénom?
- Je m'appelle Maël...
- Tu aimes les autos?
- Non, pas vraiment...
- Dis-moi, tu as quel âge? Cinq ans?"
Et du haut de sa jeunesse, le petit bonhomme de me préciser...
"Non... Monsieur... j'ai cinq ans et demi!"
Il est vrai qu'à ce stade, le "et demi" revêt une très grande importance!
La maman a observé toute la scène en affichant un sourire amusé...
Puis Maël a couru quelques mètres afin de la rejoindre, après quoi ils nous ont adressé un souriant:
"Bonne journée à vous..."😉
Brève rencontre, pleine de fraîcheur, qui peut illuminer le reste de votre journée...
Du moins, ce fut mon cas.
Merci Maël!🙂
Quand je "biche", même dans le brouillard!
Pour ce samedi 11 mars, la météo annonçait une accalmie du vent, ce qui permettait peut-être d'envisager une sortie "vol"...
Sauf que... si Eole s'était effectivement assagi, c'est le brouillard qui avait pris le relais.
Mais dans la mesure où j'avais terminé les travaux de rénovation sur mon antique Easy Glider, je n'ai pu résister à l'envie de lui faire prendre l'air.
C'est ainsi que je suis parti en direction du Montaigu, en me demandant si la visibilité serait suffisante.
Mais une surprise m'attendait juste avant le virage de la Caillardière: au loin, une biche(1) en train de brouter au milieu du champ.
Je stoppe, j'attrape le numérique se trouvant sur la lunette arrière... mais le gentil animal m'a vu, et avant que je n'aie eu le temps de faire "clic", il a disparu dans le bosquet voisin...
Dommage.
Un peu déçu, je m'en vais jusqu'à mon modélodrome perso... J'assemble rapidement Easy Glider. Faut dire que c'est très vite fait, dans la mesure où j'ai installé un système qui branche les prises des servos d'ailerons automatiquement lorsque j'enfile chaque demi-aile sur le fuselage. Habituelle vérification pré-vol, mise en route de la caméra Mobius, et je lance.
Je me demande quand même ce que ma brave petite bête va bien pourvoir enregistrer de potable dans cette crasse humide. Par ailleurs, et fort prudemment, il est bien évident que je n'envoie pas mon modèle très haut, m'amusant plutôt à faire des passages bas autour de moi.
C'est quand je serai revenu devant mon PC que je prendrai conscience du fait que, tout au cours de ce vol portant très court, c'est comme si l'objectif avait été nettoyé(?) avec une tranche de jambon!😄
Et après ce petit jeu pour lequel je ne trouve pas vraiment grâce, je finis pas entamer la procédure d'atterrissage.
Aux pieds, comme d'hab... Pour récupérer EZ, je n'ai plus qu'à parcourir les quelques mètres qu'il a effectués au roulage après être passé devant moi et avoir exécuté un savant demi-tour afin que l'objectif me "regarde" venir.
Coucou! c'est moi... avec une vue assez particulière, non?
Démontage... rangement dans le coffre, et je repars vers Bais, en me disant que, peut-être...
Bingo, ce n'est plus une, mais plusieurs biches qui se trouvent rassemblées là où se trouvait la première.
Mais cette fois, avec le numérique à portée de main, j'essaie d'être plus discret.
Et je peux ainsi réaliser plusieurs images, avec le zoom optique au maximum. (x22)
De temps à autre, mes hôtes lèvent la tête, regardent dans ma direction... Et je me dis que le spectacle risque de ne pas durer très longtemps.
Lorsque tout à coup, l'une des biches se met à détaler, provoquant la fuite de ses compagnes... ne me laissant comme impression visuelle que le toupet blanc de leur arrière-train.
Voici donc le résultat d'une sortie un peu particulière, qui m'aura permis de dire fièrement... que je "biche", même dans le brouillard!
PS: un lecteur m'a fait remarquer que j'avais confondu avec chevreuil...
Dont acte.
Gas Stik-10 Multiplex
Les jours de pluie sont parfois propices!
Jugez plutôt...
En fouinant dans mes recoins d'atelier, je viens de mettre la main sur une relique... Que dis-je? Une de ces pièces que les archéologues qualifient de "extra-ordinaire".
Il s'agit en effet d'une boîte de construction apparue sur le marché du modélisme en??? Mais à coup sûr c'était au siècle dernier!!!
C'est un modèle à construire nommé Gas Stik-10, commercialisé par la célèbre marque Multiplex. Il faut dire que ce type d'avion aux formes épurées a connu des productions dans différentes échelles, sous des noms divers...
Je crois me souvenir que j'ai hérité de ma boîte suite au décès de Papy Julien... Un personnage haut en couleurs, qui avait inscrit malicieusement sur sa carte de visite : aquarelliste! (Il m'avait d'ailleurs offert quelques-uns de ses tableaux)
Le carton? Il est plein de poussière. Mais il recèle des détails que je trouve croustillants.
Acheté 350 Francs chez Le Mans Modélisme, la boutique mancelle à la façade bleue, rue Montoise. Tenue par Michèle et Gérard Kayser...
Sur l'une des faces, on découvre cette annotation peu banale: Made in Mexico!
A l'intérieur qui semble absolument intact, on trouve bien évidemment un plan recto-verso, avec les deux demi-ailes dessinées.
Le fuselage quant à lui est prévu en balsa 30/10 dont la densité me laisse pantois. Si j'entreprends de construire, je crois que je vais largement évider tout ça!
La taille des servo-moteurs est également "intéressante". A noter qu'il n'est prévu qu'un seul de ces accessoires pour actionner les ailerons, par l'intermédiaire de deux manivelles en corde à piano. C'est pas ce qu'il y a de plus léger. Un mini servo attaquant chaque volet en direct devrait s'avérer moins lourd et plus facile à régler. Mais à l'époque, ces bidules coûtaient un bras! On faisait donc a minima.
A propos de la découpe des pièces... rien à voir avec la qualité obtenue au XXIème siècle grâce au laser... Mais à l'époque on savait s'en contenter!
Motorisation indiquée sur le plan? Ben voyons, un moteur thermique, ça tombe sous le sens!
Il n'en reste pas moins vrai que c'était bonnard: ça pétaradait, ça pissait et ça sentait bon l'huile de ricin. Et il fallait nettoyer tout ça avant de remettre le joujou dans le coffre de la voiture.
Et alors? me demanderez-vous? Qu'est-ce que tu vas en faire de ton "fossile"?
J'avoue ne pas avoir encore décidé!
Mais en tout état de cause, s'il doit un jour être en état de vol, ce sera bien évidemment avec une propulsion à base d'électrons.
Et comme le mentionne la boîte: For those who know value
A savoir
Pour ceux qui connaissent la valeur des choses.
Ou encore :
This model contributes to one of life's simple pleasures.
Ce modèle contribue à l'un des plaisirs simples de la vie.
Enjoy!
Post-scriptum: un de mes lecteurs m'adresse le bref message qui suit.
"Archéomodelisme... Ancien et basique....!"
J'adore ce néologisme, auquel je n'avais pas pensé!
Le tour de la France par deux enfants
En ce froid matin de décembre, le journal Ouest France consacre une page entière dédiée à deux "grands" enfants un peu particuliers.
Nos deux héros sont septuagénaires! Et ont eu la joyeuse idée de partir sur les routes de France afin d'en effectuer le tour.
Leur projet un peu fou est né suite aux souvenirs scolaires de la dame...
Née dans le nord de la Mayenne, le 3 juin 1944, elle voulait « faire quelque chose d’extraordinaire » pour ses 75 ans. Dans son enfance mayennaise, passée à Soucé, le livre Le tour de France par deux enfants, publié sous le pseudonyme G. Bruno, en 1877, l’a marqué.
« C’était un livre référence. Dès que mon père avait une incertitude, il allait voir dedans. En plus, il est écrit par Augustine Fouillée, une Mayennaise », souligne la jeune septuagénaire. (Extrait du journal)
Magnifique aventure que ce tour de France réalisé par deux "tourtereaux" très jeunes d'esprit.
Ce qui précède m'a inévitablement conduit à fouiller dans mes archives, afin d'y retrouver un bouquin dont j'ignore la provenance, mais qui n'est autre qu'une édition de ce "Tour de la France par deux enfants"
Edition de 1917
Un petit tour... non pas de France mais plutôt vers le Net...
Pour découvrir...
Le Tour de la France par deux enfants - Wikipédia
Le Tour de la France par deux enfants est un manuel scolaire de lecture d' Augustine Fouillée-Tuillerie, publié sous le pseudonyme de G. Bruno en 1877. Paru aux éditions Belin en 1877, ce manuel...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Tour_de_la_France_par_deux_enfants
Et apprendre, ce que j'ignorais totalement, que son auteur(e) était non pas un homme répondant au nom de G Bruno, mais une femme!
Née Augustine Tuillerie.
Etonnante découverte!
La Mayenne possède donc d'indéniables talents connus ou reconnus!
Parmi lesquels figurent Ambroise Paré, Alain Gerbault, Henri Rousseau dit Le Douanier, Alfred Jarry père du roi Ubu, Robert Tatin, Claude Pompidou...
Liste à laquelle on pourrait ajouter Jules renard, né à Châlons du Maine... mais très vite reparti vers Chitry les Mines d'où son père était originaire.
Il paraît que les Mayennais ont la réputation d'être discrets, voire taiseux..
C'est parfois dommage, non?