scenes de la vie rurale
Histoire décoiffante
Mon robot de tonte ayant fait des adeptes, je me suis retrouvé à prodiguer des "conseils"...
C'est ainsi que j'ai accompagné le projet d'un couple que j'appellerai Marcel et Juliette.
Qui, dans la mesure où il y avait différentes zones de tonte, ont fini par acquérir un robot Gardena Sileno.
J'ai également été sollicité lors de la pose du fil délimitant le terrain à tondre, puis le fil "retour à la base", ainsi que la station de charge.
Et hier, tout semblant enfin prêt pour la mise en route zone 1... on tapote sur les différents éléments du clavier... et la machine se met en route!
Arrive alors un ami du couple... d'abord épaté, se mettant ensuite à poser de multiples questions, dont celle-ci:
"Et si le robot rencontre un obstacle?
- Attendons de voir comment il se comportera face au petit massif arboré. N'est-ce pas?"
Sans problème. Montée sur silent-blocs, la carrosserie avec détecteur de choc intime l'ordre d'arrêter: l'engin amorce un léger recul et repart dans une autre direction.
"Ouais, mais si c'est quelqu'un?"
Et notre gaillard de se positionner sur la trajectoire.
Même comportement: arrêt, recul et redémarrage avec modification du cap...
Voulant pousser les investigations plus loin, notre testeur s'empare de la casquette appartenant à Marcel, et la pose devant le robot... Pour tenter de tester l'effet mulching?(1)
Le couvre-chef tout vert n'est apparemment pas assez lourd pour déclencher les détecteurs de choc.
Et le robot semble s'amuser à la manière d'un chiot qui pousserait une balle. Rires...
Jusqu'au moment où le sol commence à s'incliner vers le bas, offrant ainsi vers l'avant un espace un peu plus important que la hauteur de tonte.
Et la casquette? Elle se trouve subitement avalée... émergeant enfin à l'arrière du robot... dans un état quelque peu délabré!
Certains des témoins se sont mis à rire (discrètement) ... mais pas tous! Je vous l'assure...
"Bon, ben, Marcel, j'ai plus qu'à te payer une casquette neuve...
- Laisse tomber, c'était une casquette de réclame, et puis elle était plus tout neuve."
Ah, là, c'est sûr, elle n'est plus toute neuve. Loin s'en faut. Les trois couteaux équipant le disque de coupe ont assuré leur boulot avec le maximum de conscience professionnelle!
Mais, bien que possédant maintenant une casquette "mulchée", notre ami Marcel cachait mal sa déception, et il était presque aussi vert que son noble couvre-chef aux accents écologistes!
N'est-ce pas là une histoire qui "décoiffe"?
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(1) C’est l’action de broyer finement l’herbe avec la tondeuse de manière à ce qu’elle s’insinue entre les brins de pelouse, qu’elle s’y décompose et nourrisse le gazon par la même occasion.
Avec mon nouveau VTTe Haibike
Vendredi matin. Le soleil rit dans un ciel sans nuages. Je consulte toutefois la météo, qui annonce une dégradation orageuse dans l'après-midi. Ce que voyant, ma moitié me conseille d'aller faire ma virée sans trop attendre.
Remplissage du bidon pour la boisson, vérification des pneus... mise en route de Endomondo, à la fois sur mon smartphone et sur le PC. Ce qui permettra à mon épouse de savoir où je suis en cas de pépin.
Et hop, direction la côte de la Beucherie. Qui s'escalade en position Standard; avec basculement vers Sainte Gemmes le Robert où l'indicateur d'entrée de bourg m'indique 45 km/h.
Un arrêt boisson... et j'emprunte ensuite la liaison vers Mézangers.
Les récentes et abondantes pluies ont raviné le chemin, à tel point qu'à un moment, ma roue avant s'en trouve déséquilibrée et que je frôle la chute!
Arrivée à l'étang de Gué de Selle. Je complète mon bidon, et je poursuis en direction de la digue afin d'effectuer quelques clichés.
C'est alors que je vois arriver un avion de tourisme, qui se met à effectuer des virages très très serrés... sans doute pour permettre à ses passagers d'admirer leur demeure...
Puis il se stabilise et prend la direction de l'Est.
Passage près du célèbre restaurant "Le Relais du Gué de Selle"... et de sa cabane dans l'arbre.
Pour sortir près du centre équestre... Chellé... Patte d'oie vers le site du Montaigu... une photo.
Je continue vers Hambers...Château de Montesson, et plan d'eau de Bais.
Quel bilan tirer de cette sortie?
J'ai parcouru 30 kilomètres, en puisant dans l'assistance lorsque mes jambes commençaient à souffrir.
La batterie n'était pas pleine au départ, puisque j'avais déjà effectué 10km.
Le tableau ci-dessous résume la situation. A savoir qu'il me restait 60% d'énergie dans la batterie. Et minimum 37 km possibles!
Assistance | reste km | Reste batterie |
---|---|---|
High | 37 | Solde 60% |
Standard | 45 | Solde 60% |
Eco | 69 | Solde 60% |
L'autonomie de mon nouveau coursier est donc un atout non négligeable.
Son "pilotage" est quelque peu différent de mon feu BH E-Motion... et il suffira de quelques autres virées pour peaufiner la chose.
Mais une fois encore, je ne saurais dire tout le bien que je pense de ces vélos munis d'électrons!
Les Boucles de la Mayenne 2018
Samedi après-midi... Direction Pré en Pail et la côte de Mévitte. Pour assister aux 3 tours du circuit final de l'étape "Boucles de la Mayenne".
L'opportunité de trouver une place sur la gauche 15 mètres après la ligne d'arrivée... La course en direct grâce au grand écran... Les commentaires d'un "spécialiste" en la personne de Daniel Mangeas, ex-speaker du Tour de France... Intarissable!
Un beau vainqueur du jour, avec Nacer Bouhanni.
Et un impressionnant maillot jaune nommé Mathieu Van der Poël.
Bon sang ne saurait mentir puisque son père était cycliste de haut niveau, et son grand-père? Raymond Poulidor!
Et l'occasion pour moi de retrouver bon nombre de mes anciens collègues administrateurs du Crédit Mutuel, fortement investi dans cette manifestation.
Une bien belle journée!
Chirurgie réparatrice sur un grand paon de nuit
Mardi matin
Je vois arriver mon voisin avec une caissette sous le bras. Tiens, aurait-il trouvé un trésor? Presque. Parce que, après avoir délicatement soulevé le couvercle, je découvre un énorme papillon... avec l'aile droite cassée, et repliée vers l'intérieur!
Il m'explique qu'il travaillait à débroussailler la haie près de son plan d'eau, qu'Il a d'abord pris ça pour une drôle de feuille, avant de s'apercevoir qu'il s'agissait en fait d'un grand papillon.
Se procurant alors une caissette... il y dépose sa trouvaille, finit son travail, en se disant que son voisin "aéromodéliste et bricolo sur les bords devrait avoir une solution".
Parce que si on relâche la petite bête en l'état, elle est forcément condamnée.
Ni une ni deux. Aidé de mon complice, je tente un collage à la cyanolit.
Il me faut dès à présent expliquer que ce type de colle a été développé par les Américains lors de la guerre du Vietnam pour suturer certaines plaies... et que les chirurgiens en font actuellement grand usage. Faites une recherche sur le Net, et vous m'en direz des nouvelles!
Nous avons donc recollé... avec un petit coup d'accélérateur en bombe, qui a sans doute eu pour effet d'estourbir le grand paon.
Et puis nous avons remis le papillon dans sa caisse... en salle de réveil.
Mercredi matin.
Je file chez Michel afin de prendre des nouvelles de notre patient.
Il gesticule dans sa boîte.
"On essaie de lui faire prendre son envol?"
Une fois... deux fois...
Le grand paon de nuit touche lourdement le sol au bout de quelques mètres.
Devant absolument s'en aller, mon comparse me confie la bestiole, en me souhaitant bonne chance.
Je pose mon protégé dans l'herbe. Il tremble de tous ses membres.
Je reviens une dizaine de minutes plus tard: il semble calmé.
A nouveau je le dépose au creux de ma main, que j'agite verticalement. Partira? Partira pas?
Deux ou trois autres tentatives... mais le vol est chaotique. ll faut que mon "oiseau" s'habitue à sa prothèse...et le peu de colle ajoutée le déséquilibre sans doute. Sans oublier que, suite à notre collage, l'incidence de l'aile droite n'est peut-être pas symétrique à la gauche.
Il lui faut réapprendre à voler.
Tant pis. Je le dépose sur mes thuyas...
Quand je retourne le voir quelques minutes plus tard, je constate qu'il n'a pas bougé.
Une nouvelle fois, je le place au creux de ma main... que j'agite.
Et tout à coup, le voilà qui bat des ailes, hésite, puis s'envole. Pour disparaître au pignon de ma maison!
Youpi! Opération de chirurgie réparatrice réussie!
Reste à savoir maintenant ce que deviendra "notre" papillon...
Peut-être que, si nous l'avons sauvé, il reviendra un jour nous rendre visite avec ses enfants? Qui sait?
Le jour se lève
Il est des matins, comme ça, où l'humeur vagabonde va s'arrêter sur un détail, un rien, une bricole.
Parce que, après avoir soulevé les "paupières" de la maison, on bénéficie d'un spectacle à la fois gratuit et réjouissant.
Parce qu'un petit escargot surfe sur la rosée du matin...
Parce que les pissenlits sont encore pelotonnés dans leurs couvertures, attendant que les premiers rayons du soleil, viennent les caresser...
Parce que, plus hautes sur tiges, les tulipes ont pris un peu d'avance sur eux...
Parce que d'autres plantes nous égaient de leurs couleurs variées.
Parce que les tulipiers rivalisent avec les cerisiers...
Parce que les pissenlits s'éveillent lentement...
Parce que la chatte de mes voisins joue les équilibristes...
Parce que la journée s'annonce belle... et que même une fleur de pissenlit peut prendre des allures de chrysanthème!
Un corbeau bâtisseur
Il suffit parfois d'ouvrir l'oeil pour assister à un spectacle fort plaisant.
Le célèbre photographe Nadar ne disait-il pas: "Il y a des gens qui savent voir et d'autres qui ne savent même pas regarder.»
Plantons donc le décor.
Je suis attablé devant mon petit déjeuner.
Par la fenêtre, j'aperçois l'environnement bucolique que procure une vie paisible à la campagne.
Avec de temps à autre un écureuil qui traverse précipitamment ma petite cour pour se réfugier dans les noisetiers voisins
Mais ce matin, dans un arbre tout proche... que vois-je?
Un oiseau tout noir, que je pense être un corvidé. Il secoue frénétiquement une branche à l'aide de son puissant bec... Descend d'un étage... recommence la manoeuvre, remonte de quelques dizaines de centimètres...
Et à chaque fois, cette même énergie à tirailler, secouer, plier...
Mais dans quel but?
Jusqu'à ce que mon esprit encore embrumé de sommeil réagisse. Et si ma bestiole cherchait à se procurer des éléments afin de bâtir son nid?
"Va donc chercher ton numérique, Bernard!"
Et quand je reviens, j'ai à peine le temps d'allumer l'appareil... que je vois mon oiseau décoller, avec une branchette dans le bec!
Trop tard!
Ah, si seulement j'avais été un peu plus prompt...
Mon petit déjeuner terminé, je suis parti sur le Net afin de me documenter sur le sujet... et j'ai trouvé un truc très bizarre! A savoir qu'au Japon, afin de bâtir leur nid, et parce que les branchettes se font rares, certains corvidés utilisent... des cintres en métal!
http://bistrobarblog.over-blog.com/article-les-rois-du-recyclage-123471459.html
Etonnant, non?
Et j'ai enfin déniché une vidéo venant accréditer mon propos:
PS: pour quelles raisons l'oiseau s'obstine-t-il à vouloir prélever des branchettes sur l'arbre alors que le sol en est jonché?
Repair café
Voilà une idée qui me plaît bien!
Ne pas succomber au premier réflexe venu qui consiste à jeter précipitamment un appareil ne fonctionnant plus.
On voit fleurir un peu partout de telles initiatives.
Si par hasard, à Bais... dans mon village...
Je dispose:
- d'un contrôleur universel... qui permet de détecter la plupart des coupures d'alimentation via sa fonction ohmmètre.
- d'un fer à souder...
- d'un peu de bon sens... (enfin, je crois!)
Outils basiques, mais largement suffisants dans de très nombreux cas.
Ce qui me rappelle un souvenir déjà lointain. Mais toujours d'actualité.
J'ai un copain dans l'Isère. Touche à tout assez génial. Qui fréquentait déjà la déchetterie. Et qui, avec la complicité des employés, "récupérait" tout un tas d'appareils ménagers, dont la seule panne était bien souvent le fil de branchement coupé au ras de la prise moulée.
"Tu ne peux pas savoir, me confiait-il, combien j'ai doté de personnes avec des grille-pain, des lecteurs de cassettes, voire des micro-ondes et même des frigos!!!"
Exemple à suivre, non?
Neige à Bais
On nous l'avait promise.
Mais, grande coquette, elle semblait vouloir se faire désirer.
Toute la journée de mardi, j'ai donc guetté...en préparant certains de mes modèles réduits à glisser sur la neige. J'adore les décollages et atterrissages à partir du tapis blanc.
Cela me rappelle le joli temps où je me rendais à Autrans dans l'Isère. Au menu: ski de fond... et aéromodélisme, bien sûr. Le pilote comme le modèle chaussés de skis!
Et puis ce matin, ô surprise... lorsque j'ouvre les volets... comme par magie!
Je descends chercher mon journal, mais j'ai pris avec moi l'indispensable appareil photo...
Et alors que le jour n'est pas encore levé, clic, clac, clic... avec flash, sans flash.
Sur la boîte aux lettres... une couche épaisse d'une grosse dizaine de centimètres.
Le lampadaire extérieur ressemble à une grosse boule de glace citronnée... recouverte de Chantilly!
Le différents éléments confectionnés avec mon imprimante 3D ont revêtu un manteau bizarre, dont certain(e)s semblent moins bien s'accoutumer... N'est-ce pas, Huguette la Guêpe?
Quant à mon arbre à vent, il est quasiment méconnaissable...
L'avion biplan au sommet du mât? Difficile de l'imaginer nu... et son occupant habituel? Je me demande s'il n'est pas contraint de pratiquer le pilotage sans visibilité.
Ah, je vous entends déjà me rétorquer: "C'est bien gentil tout tout ça. Mais croyez-vous que tout le monde apprécie la neige?"
Bien évidemment, non... Mais je fais partie de ces privilégiés qui ont "remercié" leur patron... et qui profitent largement de leur retraite.
Et tout en rédigeant ce texte, j'aperçois au loin les véhicules qui descendent d'Evron à une allure très, très réduite...
Hé, que voulez-vous? C'est l'hiver...
Ma cabine téléphonique
J'ai appris tout dernièrement que ces édicules vivent leur dernière année.
C'est la faute définitive aux téléphones portables, qu'on nous dit.
Soit.
Et je veux bien admettre que ces vestiges d'un certain passé ont franchi le seuil de non-rentabilité.
Pourquoi est-ce que ce matin spécialement je vous parle de ces cabines... certes pas aussi colorées que celles dont s'enorgueillissaient nos voisins d'Outre-Manche.
On nous dit cependant que là où... zones blanches... mauvaise couverture réseau... elles obtiendront un sursis.
"Elles sont démontées puis recyclées : « Tout est fait proprement, selon des règles environnementales, explique Christophe Hervé, délégué Bretagne du groupe Orange. Elles sont détruites dans des chaînes de recyclage. Certaines pièces détachées vont être récupérées. » D'autres cabines ont droit à une seconde vie, grâce des conventions signées avec les mairies. En Allemagne, il est même possible d'acheter sa propre cabine d'occasion entre 350 et 450 € suivant le modèle." Source: article Ouest-France publié le 20/01/2018
Il se trouve que ce matin, j'ai croisé une de ces cabines... commençant en effet à se faire rares dans nos contrées rurales.
C'était près de l'église de Trans, en Mayenne.
Je ne sais combien de visiteurs elle peut recevoir quotidiennement, mais l'état dans lequel elle se trouve semblerait indiquer que cela doit être fort modeste.
Bref... je n'ai pu résister à un auto-portrait (paraît que c'est comme ça qu'on dit chez les défenseurs de la langue française, qui ne veulent pas entendre parler de selfie...)
Parce que ce type de cliché risque rapidement de devenir collector.
PS: il paraît que d'aucuns ont déjà acquis un de ces édicules pour en faire un aquarium...
D'autres les ont transformés en "boîtes à livres" où chacun peut venir déposer, prendre, échanger un bouquin... Mini-bibliothèques... On en trouverait déjà plus de 1 200 dans le pays.
Et pourquoi pas une cabane au fond du jardin?
L'imagination est au pouvoir!
Pour le plaisir
J'étais parti au Montaigu afin d'effectuer un petit vol au cours duquel il me serait possible de tester différentes hélices.
Tout autour, la brume rampe... et moi, dans une trouée! Avec mon Dream Surfer 2...
Séance modélisme terminée... Je sors mon appareil Lumix... Modeste avec son zoom de 10x.
Et je laisse aller mon regard...
Regard d'un type qui appuie sur le déclic comme ça, sans aucune arrière-pensée...
Pour un arbre abattu par les dernières tempêtes...
Ou pour un tronc aux formes tourmentées...
Ou bien pour des perles d'eau qui pendent au bout des brindilles...
Images surréalistes que nous offre la nature. Il suffit d'observer...
Alors que les fougères rousses se mettent à "fumer" sous les rayons du soleil...
Et au loin, la plaine d'Evron qui tente d'émerger de la brume...
Petits plaisirs...