Quand je monte au sommet d'une éolienne
Si vous avez suivi ce blog depuis un certain temps, vous savez que j'ai passé de nombreuses heures sur le chantier de construction du parc éolien de Trans/Courcité.
Que j'ai eu la chance d'entrer en contact avec ses responsables... qui, sans doute en remerciement des clichés réalisés, m'ont invité à l'inauguration.
Et, cerise sur le gâteau, on m'avait offert un bon me permettant d'aller jusqu'en haut de la nacelle.
Départ ce vendredi matin en compagnie de mon binôme Michel... mais le temps semble s'obscurcir... Des nuages rampants "dégueulent" des pentes du mont Rochard
Arrivée sur le chantier... salutations d'usage.
Et je fais la connaissance de Sabine Brousse avec laquelle j'ai échangé de nombreux courriels.
On me briefe sur les modalités, signature de quelques documents. Puis vient le moment de se harnacher comme il convient. Pire qu'un pilote de chasse avant un vol.
La taille des mousquetons est impressionnante... Et tout l'attirail qu'on nous met sur le dos commence à peser.
Et puis on me propose d'entrer dans la cabine d'ascenseur, une peu étroite, conçue pour deux personnes de taille pas trop importante.
Fermeture des portes... vérifications d'usage... et c'est parti pour sept minutes vers la dernière plateforme.
Il reste quelques marches à escalader pour se retrouver au coeur de la nacelle.
Il y règne une douce chaleur. Et je peux contempler les entrailles du monstre qui, extérieurement semble d'une simplicité et d'une pureté des formes en opposition à la complexité de l'intérieur.
Explications... questions de ma part... et par un petit trou, j'aperçois le hub soutenant les trois pales.
Puis mon accompagnateur ouvre les deux trappes... Nous montons chacun sur une traverse, et j'ai maintenant le torse hors de la nacelle.
Drôle d'impression que de savoir le sol 100 mètres plus bas... sol que malheureusement je n'aperçois pas du tout: la brume ayant envahi la contrée.
Dommage.
Mon guide me propose de réaliser quelques clichés. Pour ce faire, il sort complètement de la "boîte", s'empare de mon appareil photo que je maintenais attaché afin de lui éviter une chute fatale, et s'arrimant de crochet en crochet, il se dirige vers le gros radiateur.
D'où il effectue quelques prises de vue.
Il est temps maintenant d'envisager la descente.
C'est alors que je croise mon compère Michel qui vient d'arriver dans la nacelle.
Juste un petit mot sur les importantes mesures de sécurité qu'impose l'utilisation d'une éolienne.
C'est arrimage obligatoire, avec des ustensiles capables de soulever bien plus qu'un être humain... C'est obligation d'exercer une pression sur le bouton "marche" dans l'ascenseur, sinon, il s'arrête.
Ce sont des trappes à différents étages, comme dans les moulins à vent d'antan.
Et puis cet outil minuscule comparé au reste, ce cliquet anti-retour accroché à l'ensemble du harnais, qui se bloque en cas de chute à partir de l'échelle... et dont il faut apprendre le maniement. L'insérer dans le rail situé au milieu de l'échelle, le faire glisser...
Et puis c'est la descente.
J'y serais pourtant bien resté encore un peu plus longtemps, là-haut... Pour évoquer tout un tas de problèmes sur le serrage des "petits" boulons par exemple!
Ou la torsade de fils qui descend vers le sol... pour laquelle la nacelle n'a que trois tours à sa disposition sinon, ça va se tortiller un max.
Mais je ne peux pas non plus abuser de la patience des gens. D'autres attendent leur tour pour la visite.
Au sol, je vais retrouver les enfants de quelques écoles.
Et l'après-midi, j'assisterai à l'inauguration officielle en présence des élus et de madame la sous-préfète.
Voilà... Je suis rentré chez moi avec plein d'images... De magnifiques souvenirs...
Et avec toutefois un (petit) regret: ne pas avoir pu admirer le paysage à partir de cette magnifique tour d'observation qu'est une éolienne.
Vive l'amitié franco-espagnole
Cela faisait longtemps que j'avais envie de faire un tour en Andalousie...
Mais le temps passait... et l'espoir demeurait!
Jusqu'à ce que l'on décide avec mon épouse de mettre cette virée à notre programme.
Septembre 2017... Décollage de Nantes-Atlantique... direction Séville. Et son très gracieux pont qui enjambe le Guadalquivir.
Où à la descente de l'avion, nous retrouvons avec grand plaisir la charmante Lucie, la guide qui nous avait accompagnés à la fin d'un précédent périple au Portugal.
Française définitivement installée chez les sévillans, et dont les compétences sont au top!
Andalucie. Visites guidées et expériences originales à Séville.
savoir plus Les Véritable carrefour culturel, Séville offre aux voyageurs curieux une identité riche et colorée. Lors de visites guidées privées, partons ensemble à la rencontre des sites qu...
Et puis arrive la visite de Madrid... avec repas prévu au Musée du Jambon.
La salle dans laquelle nous allons prendre notre repas nécessite une descente vers le sous-sol.
Juste à côté de notre groupe se trouve une bande joyeuse qui s'exprime avec une certaine verve. Mon vis à vis français commence à vouloir entamer des échanges avec nos voisins... mais cette fichue langue, quand on ne la connaît pas... c'est difficile.
Il s'adresse à moi, et me demande de traduire. Ce que je fais avec plaisir. J'apprends alors que le monsieur en bleu fête son mariage avec la dame vêtue de rouge.
Dont il parle en disant:
"Mi muñeca, mi muñequita..." (ma poupée, ma petite poupée)
Je communique aussitôt l'information à la troupe de Français.
Et comme Lucie a initié tout ce petit monde au flamenco pendant les trajets dans le car, voilà-t-y pas que commencent des clapements de mains très cadencés afin de manifester notre joie envers les convives de la noce.
Surprise totale des Espagnols... qui me demandent. J'explique alors.
Le monsieur se lève, et trinque à la santé de l'amitié franco-espagnole.
Sauf que je lui lance gentiment.
"Moi, je préfère votre vin sans gaz..."
Nous échangeons alors quelques propos sur l'aspect "naturel" des ingrédients composant leur breuvage fait de vin additionné de limonade. Et j'ajoute malicieusement que le gaz est sûrement moins naturel que le vin... (bien que?)
Il traduit en direction de ses convives. Eclats de rires. Et il me confie alors qu'en effet, mieux vaut boire le vin pur.
Ajoutant que pour son coeur, il ne dédaigne pas déguster un petit whisky: "C'est bon pour mes artères également! Et ça fluidifie le sang!"
Il finit par me demander pourquoi je parle (baragouine...) espagnol (presque?) sans accent français.
Je lui réponds que, en raison de mes origines, j'ai entendu "causer" espagnol durant mon enfance... mais que je n'ai pas eu la chance d'étudier la langue au Lycée.
"Et d'où est donc originaire ta famille? questionne-t-il.
- Provincia de Murcia!
- La mía también! (Ma famille aussi!)
- El Puerto Lumbreras!
- No me digas! Ne me dis pas! Je suis né à 20 km de cette ville."
Je ne vous décris pas alors le délire! Le voilà qui se lève, m'enlace...et me montre comment enchevêtrer nos bras afin de lier notre amitié!
Et comme il a fallu poser à plusieurs reprises afin que les nombreux photographes officient, nous avons dû refaire le plein de nos verres!
C'était la grande joie dans ce restaurant, où nos amis espagnols ont bénéficié d'un plat à base de "garbanzos" (il était d'ailleurs étonné que je connaisse comment on disait pois-chiches...) alors que nous avons eu droit à de la banale purée...
Mes compagnons de voyage ont fini par me demander si je n'allais pas terminer la journée avec les "noceux"... que j'ai quittés à regrets.
Mais pour la suite du voyage, on m'a souvent rappelé cet épisode inattendu, qui a réjoui tout le monde!
C'est pourquoi je trinque à l'amitié franco-espagnole!
Mais sans gaz dans le vin!
L'arbre à vent nouveau est arrivé
Lors de mes mes précédentes interventions, je vous ai présenté un bidule sorti tout droit de mon imagination que certain(e)s disent fertile.
Il s'agissait d'un arbre à vent.
Quelle ne fut pas ma surprise de trouver un concept similaire implanté sur un rond-point lors de ma récente escapade en Andalousie!
Le mien est nettement plus modeste, puisque je n'utilise qu'un seul mât.
Et ses composants me semblent plus variés.
N'empêche qu'à mon retour, j'ai constaté que mon bel arbre avait été durement secoué par les vents qui avaient soufflé durant mon absence
.
J'ai donc dû procéder à une maintenance relativement importante. Ce qui tombait presque à propos, puisque les petits roulements à billes que j'avais commandés étaient arrivés.
Je vous livre donc le résultat de mes "travaux".
C'est presque du son et lumière, dans la mesure où certaines roues "claquettent" sur leur axe quand les rafales se montrent un peu plus virulentes.
Comme vous pouvez le constater, le "gamin" qui sommeille en moi continue de se livrer à certaines facéties.
Et comme le dit mon Très Brave Voisin:
"Tu es en quelque sorte notre facteur Cheval"...
A vous de juger!