Couleurs d'automne
En ce froid matin d'octobre où nous venions de changer d'heure, j'ai observé le ciel, lumineux, sans nuages.
J'ai alors saisi l'opportunité d'enfourcher mon VTT à électrons pour me fondre dans les paysages d'automne.
Les herbes mouchetées de rosée semblent à la limite de la gelée blanche.
Les "boules" de pissenlits sont comme pétrifiées.
La féerie du cristal...
(Cliquer sur les images pour grossir)
Et chemin faisant, je peux découvrir toutes les nuances qu'offrent les feuillages en cette période de l'année.
Arrivant à Gué de Selle, je constate combien les gens ont mis à profit -eux aussi- les rayons du soleil. Je n'ai pas souvenir d'avoir rencontré autant de monde autour de cet étang... surtout un dimanche matin.
Au loin, la chapelle de Montaigu se profile sur l'horizon... ma prochaine étape sans doute.
Sur la surface encore lisse du plan d'eau... de nombreux oiseaux, alors qu'un vol de canards sauvages passe en braillant...
Quittant le pourtour de Gué de Selle, je traverse l'un des parkings où je m'arrête afin de me désaltérer.
Le vent commence à pointer le bout de son nez, et à la moindre risée, de nombreuses feuilles s'évadent en virevoltant vers le sol.
Les chênes en profitent pour abandonner leurs glands, qu'on entend rebondir sur les branches des arbres... des sons de marimba.
On obtient même une symphonie de métallophone lorsque ces mêmes glands atterrissent sur les voitures qui sont garées près de la haie.
Avec des sons très différents.
Et puis encore des couleurs... chaudes.
Mais une odeur puissante commence à titiller mes narines... jusqu'à ce que je découvre un renard mort dans le fossé... sans doute culbuté par une voiture.
J'arrive au hameau de Chellé... avec ses ruines. Mystérieuses...
Un peu plus loin, je bifurque à droite, pour parvenir enfin au sommet du Montaigu... d'où je peux apercevoir l'étang de Gué de Selle.
Et puis je redescends afin d'emprunter le petit chemin qui me ramènera vers Bais via le carrefour des Pommiers.
Les feuilles qui jonchent le sol masquent les branches mortes... et la tenue de route s'en ressent profondément!
Gare à la chute...
Et dans ce chemin creux, je parviens soudain à un endroit où les ronces pendent presque jusqu'au sol... Une sorte de filet naturel dans lequel il convient de ne pas se laisser prendre au risque de se faire griffer le visage!
Sortant de la voûte formée par la végétation, j'arrive à la Beslière...
En contrebas se profile le dôme du château de Montesson...
Virage à droite, et je n'ai plus qu'à me laisser glisser vers le village de Bais.
Le compteur affiche 34km...
Je n'ai perdu qu'une barre sur les cinq qu'affiche le tableau de bord.
Mon VTT peut maintenant se reposer...
Il ne me reste plus qu'à partager avec vous les images que j'ai pu glaner tout au long de ma promenade automnale.
Have fun!
La totalité des clichés:
https://picasaweb.google.com/109040596218534683613/251015CouleursDAutomne?authuser=0&feat=directlink
Courtecuisse?
Depuis que je suis arrivé dans le Nord, je bénéficie(?) d'un climat peu clément...
Sauf qu'aujourd'hui, enfin, le ciel s'est entrouvert en tout début d'après-midi afin de laisser passer un peu de soleil.
J'en ai profité pour emprunter l'ancien VTT de mon petit-fils, et je suis parti en direction de la forêt de Marchiennes.
J'ai traversé le carrefour où se trouve le fameux restaurant de la Croix ou Pile...
Et j'ai continué mon chemin vers l'Ouest, avec pour toile de fond les arbres aux chaudes couleurs d'automne;
Et puis à Beuvry la Forêt, j'ai découvert un estaminet au nom qui ne pouvait me laisser indifférent...
Poursuivant ma virée, j'ai emprunté le chemin qui longe l'autoroute, et qui se nomme?
Le chemin des écoliers!
Virage à droite et, afin de retourner à mon point de départ, j'ai retraversé la forêt de Marchiennes du Nord au Sud.
C'est alors que dans Tilloy, j'ai aperçu un panneau d'arrêt de bus, qui semblait se payer ma tête!
Pensez qu'il me traitait de Courte-cuisse!
Ni plus ni moins!
Je sais, je sais!
C'est pas parce que je n'ai parcouru que 24 kilomètres qu'il faut ironiser de la sorte.
Je sais aussi que vous allez me dire:
"Alors, c'est pas trop dur de ne pas pouvoir utiliser l'assistance électrique?"
Ben non, ici, tout est plat, pas de côtes. Sauf si l'on attaque les terrils.
Mais je ne suis pas fou au point d'escalader ces résidus de mines.
N'empêche...
Même si je suis court sur pattes, mes cuisses me permettent encore de trimballer un VTT "normal", nettement plus léger que mon VTT Electro!
PS: Au-delà de la blague ci-dessus, il me faut être un peu plus sérieux et rendre hommage à ce poilu:
Soldat au 138e Régiment d'Infanterie durant la guerre 14-18
Décédé le 20/09/1915 des suites de ses blessures
Lutter contre le cancer du sein
A un moment du parcours, nous avons croisé un immense peloton de coureurs... se terminant par la "voiture-balai"...
Mais chacun semblait heureux d'avoir milité pour une bonne cause.
Smartphone en guise de télécommande

Que sera l'Ecole de demain ?
Vaste question, que je me suis moi-même posée plusieurs fois au temps où je gérais une classe.
J'espère que cette interrogation n'est pas rare dans le milieu enseignant.
Mais bien d'autres têtes pensantes ont été confrontées à cette lancinante question. Avec plus ou moins de certitudes... face à des gens parfois bien décidés à perpétuer ce qu'ils ont eux-mêmes connu en tant qu'élèves.
Pour ma part, je me suis dit qu'un bonhomme comme Célestin Freinet avait déjà eu le mérite de casser un certain nombre de rigidités… et que sa pédagogie méritait qu'on y prête attention.
Je m'en suis largement inspiré, en mitonnant ma propre façon de faire avec des essais, des erreurs, des tentatives que je trouvais réussies, et d'autres pour lesquelles il me faudrait revoir ma copie.
Curieuse alchimie que la pédagogie.
Et puis l'informatique est entrée dans les classes.
Ah, il est bien loin le temps où l'Education Nationale nous fournissait des Thomson TO7.
Mes anciens élèves m'en parlent souvent avec émotion.
Mais, épris de nouvelles technologies et très curieux de nature, j'ai très vite compris que cet outil deviendrait incontournable.
Vers la fin de mon parcours professionnel, j'ai encore davantage senti que le modèle d'enseignement où règne le cours magistral avait du plomb dans l'aile.
Car l'enseignant devenait de moins en moins la seule source du savoir.
Les élèves picoraient des connaissances ailleurs qu'à l'école, et je ressentais l'impérieuse nécessité de réformer encore davantage ma pratique pédagogique.
J'ai quitté le navire « Education Nationale » au mois de juin 2000… mais je continue de garder un œil sur la machine éducative. D'ailleurs, ne devrait-on pas plutôt appeler ce ministère « Ministère de l'Enseignement " ?
Peu importe.
Je sens pourtant poindre chez toi, cher lecteur, une interrogation toute simple :
« Pourquoi diable ce bonhomme maintenant à la retraite se taraude-t-il encore la cervelle avec toutes ces questions ?
Et pourquoi nous en fait-il part aujourd'hui ?
Le besoin d'en parler est né suite à la lecture d'une revue intitulée Clés.
L'un des contributeurs déclarait tout de go qu'il fallait casser le modèle de l'école actuelle pour en créer un autre. Les protocoles pédagogiques sont sclérosés, ajoutait-il, et beaucoup d'élèves décrochent...
En dehors des cours magistraux, l'émulation et la collaboration entre pairs stimulent l'apprentissage…
Mettre en œuvre une nouvelle pédagogie, individualisée…
L'école n'est plus le lieu où l'on apprend, mais où l'on interagit avec le prof et entre élèves...
Je me suis alors dit qu'il y avait certainement du vrai dans ces paroles.
Et l'auteur récapitulait ses propos en dessinant ce que devraient être à ses yeux les compétences pour le XXIème siècle :
-
Savoir chercher, sélectionner et trier l'information
-
Développer sa créativité en encourageant l'expérimentation et le questionnement, en dédramatisant l'erreur. (souligné par mes soins)
-
Maîtriser le travail collaboratif et transdisciplinaire.
Petitement, c'est sans doute dans cette voie que je m'étais engagé, avec toute la passion qui fut la mienne au long de ces quelques décennies où j'ai exercé le beau métier d'instit'.
Encore faut-il donc que les enseignants soient eux-mêmes passionnés par leur métier.
Et pour corroborer mon propos, quelques pages plus loin, je trouvais ce témoignage :
« Je n'ai jamais rien retenu de profs qui n'étaient pas passionnés : pour enseigner une quelconque matière, il faut avoir pour elle les yeux qui brillent. »
Lorsque j'étais enseignant, ai-je eu les yeux qui brillaient ?
Je l'espère!
Et les ai-je encore qui brillent ?
C'est à vous de juger.
Mais face à la montée en puissance des outils numériques, il me semble indubitable que l'école du XXIème siècle devra modifier ses pratiques.