Et que ça saute !
L’autre matin, je m’en vais près du nouveau terrain de foot afin de faire évoluer mes modèles.
Rare chez nous : l’herbe est rase, sèche, et permet des décollages très confortables.
Début de la séance sans aucun problème.
Mais au cours du vol, je sens des bidules qui tentent d’investir le bas de mon jeans.
Tout en pilotant, je gesticule, je me frotte les mollets l’un contre l’autre.
Et le remède s’avère parfois efficace.
Il me faut toutefois recommencer l’opération à plusieurs reprises.
Mais avouez que piloter en étant titillé de la sorte, ça finit par profondément agacer.
Vous me direz que j’ai déjà connu des circonstances un peu similaires avec des nuées de mouches… encore plus pénibles ! (http://bernardino.over-blog.net/article-6731184.html)
Fin de la séance, et je rentre chez moi.
Pendant le repas, voilà-t-y pas que ça recommence à me chatouiller les gambettes.
Je relève le bas de mon pantalon… et je ne vois rien.
Je poursuis mon repas sans encombre.
Milieu de l’après-midi, reprise des activités autour de mon mollet gauche.
Nouvelle auscultation, qui s’avère négative.
Accalmie… ça recommence à gesticuler au bas de mes gambettes.
Je frotte violemment mes jambes l’une contre l’autre, et je vois tomber… une sauterelle !
Morte, raide !
Ainsi donc, c’est elle qui avait tenté d’investir mon pantalon !!!
Mais le soir, mon camarade Manu devait venir me rencontrer afin que je procède au réglage de son motoplaneur avant qu’il ne parte en vacances.
Nous nous retrouvons à l’endroit où j’étais le matin même.
Et dès notre arrivée, une quantité industrielle de sauterelles débarque sur la voilure des modèles. Avec un bruit sec comme une grêle qui s'abat sur un revêtement rigide!
Certaines bestioles commencent également à escalader mes petits mollets.
C’est alors que je raconte à mon collègue
l’histoire de la sauterelle écrabouillée…
Et dans un grand éclat de rire, il me dit :
« T’as qu’à faire comme moi, et te promener en short ! Comme ça, les bestioles, elles ne seront pas emprisonnées… et elles te laisseront tranquille ! »
Ben ouais… mais tout pendant qu’il m’a accompagné, il a eu droit à plein de sauterelles percutant ses jolis mollets !!!
Alors, elle est où la solution ?
Juste une "petite" question d'éducation...
Hier au soir, avec mon épouse, afin de fêter quelque anniversaire, nous décidons de nous rendre dans un restaurant un peu "chic" de la région. Histoire
de nous offrir un petit plaisir.
L'employé qui nous accueille est élégamment vêtu de noir et blanc, et il arbore un joli noeud papillon.
Il nous installe à notre table: "Madame et monsieur les professeurs, je vous souhaite une bonne soirée!"
Nous pensions être là incognito... mais il est vrai que nous étions très proches de nos bases.
Et de fil en aiguille, il nous apprend que c'est l'une de ses jeunes collègues qui lui a révélé notre ex-profession.
Quelques instants plus tard, nous découvrons "l'indicatrice"... effectivement, c'est une de celles que nous avons croisées au détour d'une classe, une de nos nombreuses anciennes élèves. Tout sourire.
Elle aussi porte une tenue faite de noir et blanc, stricte, mais c'est souvent la règle dans l'hôtellerie un peu stylée.
Cela nous amène tout naturellement à parler scolarité, éducation, relation avec les parents d'élèves...
Et de confidences en confidences, notre chef de rang finit par nous glisser une anecdote.
Que je vais essayer de vous transcrire.
"Tout dernièrement, j'ai accueilli un apprenti. Il avait 16 ans, et avait choisi(?) de faire carrière dans l'hôtellerie.
La règle ici veut que le tutoiement soit proscrit, et comme je l'ai fait maintes fois avec d'autres apprentis, je me suis adressé à lui en le vouvoyant.
Ce qui a eu l'air de le surprendre.
J'ai expliqué comment fonctionnait un établissement tel que le nôtre... l'organigramme, l'aspect hiérarchique, le respect des clients et des autres employés....
Mais j'ai eu vraiment l'impression de prêcher dans le désert...
Puis je lui ai donné les consignes du jour.
C'est alors qu'il s'est rebiffé en me disant:
"Dis-donc, même ma mère elle me commande pas! Alors c'est pas toi qui vas me commander, hein? J'suis pas là pour recevoir des ordres!"
Que dire d'une telle réaction?
Mais il paraîtrait que ce ne soit pas si rare...
Notre homme en noir et blanc s'est ensuite montré nostalgique:
"L'éducation n'est plus ce qu'elle était, et il y a des parents qui sont loin d'assumer leurs responsabiltés.
Je suis père de deux enfants, et j'espère bien pouvoir leur transmettre un minimum de valeurs..."
Juste une "petite" question d'éducation... n'est-il pas?
Sur laquelle on pourrait cependant disserter durant de longues heures!
Quand l'ascendance se fait généreuse...
Hier, je me suis offert une petite virée à vélo... 40 kilomètres dans la fraîcheur des chemins creux de "mon" bocage.
Mais ce matin, les jambes sont lourdes... Qui s'en étonnerait?
Et comme cela fait déjà "un certain temps" que je n'ai pas sorti de modèle réduit, c'est l'occasion...
D'autant plus que le soleil est radieux: pas un seul nuage dans notre ciel plutôt habitué à véhiculer des tas de cirrus , de stratus ou autres cumulus.
Direction Les Ecottays, où je suis tout seul pour occuper la piste.
Un petit coup d'aile volante Ticky, et je me rends compte que la bestiole tarde parfois à redescendre.
Tiens, malgré l'heure matinale (il est 8 heures au soleil) y aurait-il déjà des mouvements convectifs?
Au bout de 10 minutes, je pose, et je prends alors mon Electro Junior.
Vérification pré-vol...
Une vieille habitude!
Et je lance.
Le modèle escalade allègrement l'azur.
Quand à peine au bout de dix secondes, il se fait bousculer l'aile droite.
Immédiatement, je coupe le moteur, et je fais basculer mon planeur pour le contraindre à retourner d'où on l'a chassé.
Vieux réflexe!
Et c'est bien ce que j'avais "senti": une ascendance est en train de "décoller" du sol. Il me suffit de
la tâter avec finesse afin de centrer correctement mon modèle, qui n'en finit plus alors de monter en décrivant des cercles presque concentriques.
Mais, poussée par la lègère brise, l'ascendance se décale vers l'Ouest.
Lorsque je juge mon planeur suffisamment haut et loin, je décide de le faire revenir vers moi.
Pour cela, je pousse au manche. Electro Junior accélère gentiment, et presque arrivé à ma verticale, il se fait remonter le museau!
Ah, il vient de prendre une autre ascendance, mais pile dans le nez cette fois. Je manoeuvre illico afin de placer l'oiseau correctement dans le petit tourbillon qui monte. Et c'est reparti pour un autre tour.
Mais dans la mesure où l'ascendance file encore gentiment vers l'Ouest, et que je suis contraint de la suivre, mon oiseau s'éloigne à nouveau.
Je le ramène donc vers moi et, sur le chemin du retour, je lui fais exécuter quelques cabrioles du style tonneau, looping...
Vieux démons!
Vous étonnerai-je si je vous dis qu'en chemin j'ai choppé une autre ascendance?.
Trop facile...
Alors là, on va compliquer un peu les choses: je le mets en vol dos, et je spirale "les pattes en l'air!" Pilotage plaisant, parce qu'il faut "pousser" pour monter, et donner de la dérive à gauche pour virer à droite, avec les ailerons à contre pour rester aussi à plat que possible!
Vieille manie!
Malgré ces fantaisies, mon planeur grimpe avec élégance.
Par moments, je le vois passer au travers de lames brillantes comme de l'argent.
Ainsi sont trahies les hirondelles qui volent haut, lorsque leur ventre blanc est illuminé par le soleil.
Elles aussi tournicotent, mais dans tous les sens! A cela deux raisons: dans l'ascendance, elles ont nettement moins d'efforts à fournir pour rester en vol!
Et la seconde?
C'est que vraisemblablement les moucherons se font aussi aspirer par cette colonne d'air chaud qui monte. Et les oiseaux y trouvent naturellement une nourriture tout aussi abondante que bon marché!
Pas folles les hirondelles, hein?
Vieilles coquines!
Tout en pilotant le nez en l'air, j'essaie de me remémorer les situations où j'ai pu connaître des conditions aérologiques aussi fantastisques.
Mais à ce petit jeu, avec la tête constamment "vissée" vers le zénith et le soleil dans le dos qui commence à me cuire sérieusement le bas de la nuque... je finis par "fatiguer".
Trouvant enfin la situation suffisamment embarrassante... je décide d'abréger mon vol.
Mais au bout de 40 minutes quand même!
Ce qui somme toute semble être raisonnable, n'est-il pas?
Ce sont donc les cervicales qui m'ont intimé de redescendre...
Vieilles douleurs!
Mais je suis rentré heureux d'avoir pu profiter d'ascendances fort généreuses!!!
Au Pays du bocage
En me promenant sur le Montaigu, (dont la photo de la chapelle se trouve sur le cliché à gauche), j'ai eu le plaisir de découvrir des panneaux à l'intention des randonneurs.
L'un d'eux expliquait ce qu'est le bocage.
Il m'a semblé suffisamment intéressant pour que je l'insère dans ce blog, où j'évoque très souvent "mon" bocage.
En voici la retranscription:
Au cœur du Massif des Coëvrons, le Montaigu culmine à 290mètres. Il offre un panorama superbe sur la campagne bocagère alentour.
Le bocage est le nom donné par les géographes au paysage qui s’étend à perte de vue sur les pentes du Montaigu.
Caractéristique des pays d’élevage, ce maillage de haies vives plantées sur les talus couvrait jusqu’au milieu du 20ème siècle la majeure partie des façades occidentales de l’Europe.
En échappant aux opérations massives de remembrement des années 1960-1980, le Montaigu est devenu un site témoin de première importance.
Parcourez ses chemins creux, découvrez la diversité du bocage…
La haie bocagère est d’une grande richesse
Elle joue un rôle fondamental :
1- Sur le climat et ses effets, exemples : création d’un micro-climat favorable aux animaux, protection des sols contre les méfaits du vent.
2- Sur l’écoulement et la qualité des eaux, grâce à leurs racines, les haies facilitent tantôt l’infiltration de l’eau dans les nappes phréatiques, tantôt la rétention, tantôt le drainage des sols. Elles contribuent à l’amélioration de la qulaité des sols en réduisant les risques d’inondation, d’érosion. Elles jouent un rôle d’épurateur naturel en ralentissant, filtrant l’écoulement des substances polluantes vers les cours d’eau.
3- Sur la biodiversité, qui elle-même favorise la production agricole.
4- Sur l’élevage : abri pour les animaux dans les prairies.
5- Source de revenus : son entretien produit du bois d’œuvre et du bois de chauffage.
6-
Dans le paysage, elle structure et contribue à sa beauté.
Les arbres du bocage
La qualité de la haie bocagère traditionnelle est liée à la grande variété des essences locales qui la composent, ainsi qu’à son entretien régulier.
Les essences caractéristiques du bocage sont : le chêne pédonculé, le châtaignier, le noisetier, l’érable champêtre, l’aubépine, le prunellier, le sureau.
Crédit photographique: Bernard Munoz
Les deux premiers clichés (Chapelle et bocage) ont été réalisés à partir d'un avion modèle réduit radiocommandé
http://bernardino.over-blog.net/article-camera-embarquee-45869307.html
Nokia 5800 XpressMusic
Il y a quelque temps de cela, j’avais hérité d’un Smartphone Qtek 2020i, car il était devenu obsolète dans l’entreprise où de
nombreux collaborateurs l’utilisaient. Société de consommation, quand tu nous tiens...
Mais moi, j’avais trouvé ce cadeau magnifique !
Pensez qu’il faisait téléphone (hé oui, quand même), qu’il fonctionnait comme un mini-ordinateur avec traitement de texte, agenda, tableur…
Doté d’un appareil photo… d’un lecteur de fichiers son ou vidéo…
Qu’il était capable de se connecter Internet via WIFI, ou par le réseau téléphonique GSM…
Et si j’ajoute qu’il était également bluetooth…
Cette dernière option m’avait offert la possibilité d’acquérir un récepteur GPS/bluetooth; et mon « téléphone » était devenu capable de me guider sur la route, de m’avertir des radars…
Et en lui ajoutant le logiciel MemoryMap, je pouvais faire du VTT en sachant avec grande précision où je me trouvais, enregistrer mon parcours, visualiser tout ça sur Google Earth…
Le bon-heur !
Mais un jour… ce brave « téléphone » a commencé à me donner des signes de fatigue.
Je me suis donc tourné vers Internet afin de fouiner si je ne pouvais pas trouver quelque chose dans le genre, sans trop casser ma tirelire.
Et voilà-t-y pas que je déniche chez Nokia un bidule nommé 5800 XpressMusic. Ouais, c’est bien joli, mais cela dépasse largement le budget envisagé!
Je continue de chercher, et je tombe sur sa promo chez Auchan !
Je m’en vais donc acquérir le joujou… pour lequel on me précise qu’il est aussi équipé d’origine d’un logiciel de navigation. « Gratuit ! » que me dit la vendeuse. « Et à vie ! »
http://www.nokia.fr/services-et-applications/ovi-cartes/accueil
Alors ?
Ben… ça fait quelques mois que j’utilise mon Nokia 5800…
Avec grande satisfaction… sauf en ce qui concerne ses connexions Internet intempestives. Je vous ai narré les faits dans le menu détail. Et je n’ai eu d’autre solution que de lui faire annihiler ces connexions non souhaitées qui bouffaient mon crédit.
http://bernardino.over-blog.net/article-glisser-sur-une-peau-d-orange-47664554.html
Passons rapidement sur ce (gros) souci que
j’ai en partie solutionné…
Mais je découvre fréquemment de façon ludique des applications dont mon Nokia tire profit avec une belle élégance.
Sachez tout d’abord qu’il fait en mieux tout ce que faisait mon Qtek. (exception faite dela connexion Internet via Orange!)
Que les mises à jours me sont signalées périodiquement par Nokia, et que cela s’effectue très facilement à partir de mon ordinateur PC.
J’ajoute que le logiciel de navigation voit sa cartographie évoluer régulièrement en tenant compte des différents aménagements routiers.
Je viens aussi de découvrir que les radars fixes sont maintenant inclus dans la base de données !
Toujours à partir du site Nokia, d’innombrables applications peuvent être téléchargées, dont certaines sont entièrement gratuites.
Pour preuve, je viens d’installer un niveau à bulles… bien pratique pour caler ma caravane. Gadget me direz-vous… peut-être !
Et puis je tombe sur le logiciel Endomondo : http://www.endomondo.com/login
Un truc balaise que j’utilise maintenant comme tracker lorsque je sors faire du VTT en forêt…
Ben… je n’ai pas encore fini d’explorer les possibilités offertes par mon Nokia XpressMusic... avec lequel j'écoute aussi la bande FM grâce à son récepteur radio RDS.
Ah, j’oubliais de vous dire un truc quand même très important : je m’en sers aussi (accessoirement?) pour téléphoner !!!!
Et puis un dernier détail : je suppose qu'au travers de votre boîte mail vous avez été parfois contactés pour des chaînes qui vous promettent un téléphone gratuit si vous renvoyez le message à dix personnes... ou autre faiboles du même style!
http://bernardino.over-blog.net/article-7294042.html
Non, non, là, il n’y a rien à gagner ! Et je ne suis même pas sponsorisé par Nokia pour les propos que je viens de tenir.
Ma joyeuse démarche est entièrement gra-tui-te !!!
Qu'on se le dise!!!
Le temps des cerises...
L'autre jour, nous avons rencontré notre fils qui nous glisse à l'oreille: « Si le coeur vous en dit, venez donc faire un tour chez moi... Les cerises
donnent à plein! »
Nous avons répondu favorablement à l'invitation, bien sûr.
Et en arrivant, nous avons d'abord eu droit à la visite du jardin, dont mon fils peut être légitimement fier.
Des courgettes, des haricots, des pommes de terre, de la rhubarbe, une vigne fraîchement plantée...
Et tout ça, sans avoir recours aux trucs chimiques.
Ajoutons que sur ce petit bout de terrain perdu dans le bocage mayennais, ma femme et moi avons trouvé en effet des cerisiers croulant sous les fruits.
Les branches basses permettaient déjà d'effectuer une abondante récolte.
Ce que nous avons fait, non sans omettre d'en déguster au passage!!!
Nos doigts étaient tout poisseux.
Et comme la soirée s'avançait, nous avons eu droit à un petit apéro bien frais.
Puis dans la mesure où nous semblions tous heureux d'être là, on nous a proposé de prolonger la soirée autour d'un repas vite fait... bien fait.
Un peu de saucisson, une rondelle d'andouille en entrée.
Et des courgettes « bio » produites à quelques mètres se sont retrouvées dans la poêle. Assaissonnées avec des aromates du jardin.
Une salade... un petit morceau de fromage...
Et pour le dessert?
« Ici, c'est self-service! »
Car nous avons eu le bonheur d'aller le prendre « sur le tas »!
Quelques framboises cueillies sur pied: directement du producteur au consommateur.
Un peu plus loin, nous avons dégusté des fraises, dont certaines minuscules avaient la saveur des fraises des bois.
Et en nous déplaçant un peu, nous sommes revenus aux fameux cerisiers, que nous avions déjà visités.
Pensez qu'il y a sur ce site pas moins de 5 variétés de cerises, avec un dégradé de couleurs allant de la blanche pas encore trop mûre à la noire très juteuse.
Mais comme il commençait à se faire tard, nous sommes rentrés dans nos
pénates, presque à regret, avec notre stock de cerises, dans lequel nous puisons maintenant notre dessert quotidien...
Et en prime, ma femme a confectionné quelques pots de confitures ainsi qu'un clafoutis.
Petits plaisirs de la vie rurale...
Mais ne comptez pas sur moi pour vous dire où est situé cet Eden! Vous risqueriez de débarquer en trop grand nombre!
Scènes de la vie rurale : au royaume des sens
En ce matin de juillet où le soleil s’annonce encore très généreux, j’hésite à enfourcher mon fidèle VTT. C’est pourquoi j’ai décidé d'attaquer le bitume avant 9 heures: il est encore tiède... mais pas pour longtemps!
J'ai alors choisi d'aller en direction de l’ouest, vers Jublains, par des petites routes: le hameau de Marche, la Louvetière, le bois du Tay, la chapelle de Doucé...
Sur ma droite, un champ vient d’être fauché. Encore «à la galette» (étalé en vrac sur le sol), le foin exhale une douce senteur.
Un peu plus loin sur ma gauche, enveloppée d’un nuage de poussière, une moissonneuse effectue bruyamment son labeur. Elle laisse derrière elle une longue traînée de paille à l’odeur caractéristique pleine de sécheresse.
J'arrive dans la capitale des Diablinthes, je contourne les thermes romains, et je bifurque à gauche vers Evron.
Longue ligne droite monotone avec, de part et d’autre, une alternance en champs de céréales ou de maïs, des prairies à la pelouse style paillasson... et des pâtures tout aussi pelées.
On rencontre encore quelques parcelles à foin toutes tondues, dans lesquelles restent parfois de gros «ballots» enveloppés dans des poches de plastique.
Et dans d'autres champs, d'autres types de « rouleaux » contenant de la paille compressée...
Au carrefour du Consent, je vire à gauche, en bordure du bois d'Hermet, direction Hambers. La petite route longe alors le ruisseau de Bias, qui dégage une âcre odeur de vase… J'abandonne sur ma droite le sentier de randonnée dénommé «La pierre, l'eau, la forêt et le fer», que j'ai déjà emprunté il y a quelques semaines.
Au sommet d’un longue montée, ce sont les relents de fumier qui m’agressent: un agriculteur a «égaillé» sous le soleil sa production de « parfums naturels ».
Puis c'est le moulin de Lingé et son écrin de verdure...
En vue d'Hambers, je
suis averti de la présence d'un cheval rien qu'à l'odeur. Quand je le découvre, le pauvre animal tente de se débarrasser des mouches qui forment un
volumineux nuage autour de son museau. Il gesticule, en vain. Pour se "moucher", il n'a d'autre ressource que d'enfouir son nez dans la terre
sèche et souffler un grand coup... bruyamment! Cela dégage un immense nuage de poussière évacuant très momentanément les diptères... qui reviennent aussitôt à la charge.
Mais pourquoi donc son propriétaire ne lui a-t-il pas adjoint un compagnon? En se mettant tête-bêche, les deux équidés auraient pu s'émoucher mutuellement.
Combien de fois ai-je eu le plaisir d'assister à une telle scène d'entraide!
Jouxtant le champ au cheval, juste au bord de la route, se trouve un magnifique cerisier, avec des fruits à portée de main! Des cerises blanches!!!
J'en chaparde quelques poignées, et je remonte en selle,
Sur ma droite, un champ avec des épis mûrs, blonds et immobiles, et le Montaigu en arrière-plan.
J'arrive dans Hambers, où je longe un talus dont les nombreuses roses parfument l'air qui commence à être surchauffé.
Je m'arrête quelques instants au plan d'eau... fort bien aménagé pour qui veut pique-niquer.
Mais le goudron de la route commence à puer fortement sous l'effet du soleil. Il est d'ailleurs prêt à fondre!
J'en profite pour me glisser dans le chemin creux qui file vers la Chesnaie.
Je savoure l'ombre. Mais je dois soudain faire face à une situation peu banale. Des nuées de mouches tournicotent en « vouzounant » dans les trouées ensoleillées. Je comprends alors très vite qu'il est préférable de respirer par les narines, car si on laisse un tant soit peu la bouche ouverte, on est certain de gober une flopée de bestioles qui vont racler la gorge. Et plutôt que de "gober les mouches", mieux vaut appuyer sur les pédales.
Les mouches
Le long du chemin, je découvre encore de nombreux cerisiers... des guignes que l'on peut préparer à l'eau de vie. Ah, les fameuses roupettes à queue de nos grands-mères!
Puis la lourde senteur des vaches me prévient que j'approche d'un herbage. Les pauvres bêtes n'ont pas grand-chose à croûter, et à l'odeur aigrelette qui me parvient doucement, je devine qu'on leur a déjà fourni de l'ensilage en pâture.
Je débouche au pied du Montaigu. La route est bordée de châtaigniers dont les longs chatons dégagent comme une odeur de miel.
Un peu plus haut, cela sent la vase. C'est vrai que sur la gauche jaillit une source captée dans une sorte de réservoir.(lire le
commentaire que m'a adressé René Mareau). Le trop-plein s'évacue à même le fossé, et cette odeur de terre humide tranche durement avec la sécheresse environnante.
Puis je bifurque à droite dans le circuit VTT qui va me conduire au carrefour des Pommiers.
Là encore, je suis à l'ombre, et je navigue dans un chemin creux qui ressemble à un véritable boyau.
Sur ma droite, un
champ de maïs semble avoir été peigné par l'épandeur à pesticides...
Un peu plus loin, je m'arrête pour contempler une toile d'araignée trahie par un rayon de soleil; ses fils semblent d'argent, et la bête trône au milieu de son piège... immobile.
Puis les roues émettent soudain un bruissement curieux. Des feuilles sèches parsèment déjà le chemin, dégageant une odeur annonciatrice de l'automne. Déjà!!!
Quelques kilomètres encore... pendant lesquels je suis bercé par le chant des oiseaux que l'été rend un peu fous.
C'est alors que des fougères à l'odeur acidulée signalent leur présence.
Puis c'est la Colousière, et le petit chemin très verdoyant qui redescend vers Bais.
Un source jaillit sur sa droite. Ne l'aurais-je pas vu qu'elle est perceptible rien qu'au gazouillis émis par son filet d'eau sautillant sur les cailloux. Un ruisselet s'est formé, qui longe le chemin, et qui apporte une touche de fraîcheur bienfaitrice dans cette atmosphère devenant de plus en plus torride.
Je débouche à la Beslière. En plein soleil. Ebloui...
S'ouvrent alors des perspectives sur la plaine de Mayenne. J'aperçois Jublains, le bois du Tay, les buttes d'Hardanges.
Je roule encore un
peu, et je découvre la toiture caractéristique du château de Montesson qui, dans son oasis de verdure, semble lui aussi chercher la fraîcheur.
Je me laisse alors glisser dans la descente vers Bais. Je passe devant le pittoresque lavoir fleuri de la rue Henri Quentin.
L'église et ses étonnantes gargouilles...
Puis je remonte la rue de Oy-Mittelberg... où je m'arrête pour admirer MES roses trémières. (voir leur histoire sur ce même blog)
Quelques dizaines de mètres encore, et ma virée s'achève.
Cet après-midi, je suis terré dans mon atelier situé au sous-sol... bien au frais, où je rédige ce texte. Dont je voudrais partager les impressions... les perceptions, les odeurs, les images...
Avec cette banale réflexion « Bernard, quelle chance tu as de pouvoir encore pédaler, et d'habiter un tel havre de paix! »
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Album photo de cette virée ici:
http://picasaweb.google.fr/Bernardino53/AuRoyaumeDesSenteurs?feat=directlink
De la santé des accus
J'ai reçu ce matin des accus que je destinais à ma petite aile volante Ticky. (voir un texte précédent)
A savoir des 610 mAh remplaçant des 48O mAh ayant pas mal bourlingué.
Les nouveaux pèsent 51 grammes contre 47 pour les anciens, mais avec exactement le même encombrement.
Résultat des courses. Si avec les vieux accus la bestiole volait pas mal et grimpait correctement, ben... ces fameux accus âgés fournissaient environ 12 minutes de vol (sans trop tirer
dessus) et ne reprenaient à chaque charge qu'à peine la moitié de leur capacité nominale.
Avec les nouveaux, changement de décor: la Ticky est transformée: elle grimpe à la verticale ou presque. Première bonne nouvelle!
Je me suis permis de tirer pas mal dessus et de voler souvent au moteur. Pour voir...
Et j'ai quand même jugé raisonnable d'arrêter mon vol à 15minutes.
Ticky keycam onboard
Retour à l'atelier... Mesure de la tension. Ben il semblerait qu'on soit loin d'être à vide. Environ 50%...
Remise en charge, et ô surprise, il n'a fallu que 288mA pour remplir l'accu!
Cela voudrait dire que je peux envisager 30 minutes de vol avec un seul accu! Non?
La première conclusion que je tire de tout ça, c'est que de "bons" accus en "bonne" santé font vraiment la différence. Ce que je savais déjà!!!
Mais une telle différence...
Sulcutant!!!!