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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

La quête du Graal...

20 Juin 2014 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Scènes de la vie rurale

Que je vous raconte...

L'autre jour, je choisis d'aller faire un tour avec mon VTT électro.
Pour le plaisir.
Et sur la route conduisant de Loupfougères vers Champgnêteux, j'aperçois au  loin un type poussant son vélo.
Plus je me rapproche, plus je distingue l'incroyable  bataclan qu'il trimbale  sur son deux-roues.
Un gilet fluo "anti-accident" pendouille à l'arrière.
Et de plus en plus distinctement, je perçois une musique à la qualité sonore douteuse.
Lorsque j'arrive à la hauteur du bonhomme...  je comprends qu'il possède un "auto-radio"(?), fixé sur son guidon.
Alors que sur le mien...
 
D'autres accessoires pendouillent d'un peu partout sur  ce véhicule insolite.
 
Je jette un bref coup d'oeil sur le côté au moment de le doubler.
Je ne perçois  de son  visage qu'une barbe hirsute.
 
Qui est cet homme?
 
Est-ce le survivant de ce nous nous autres gamins, nous appelions les traîniers?
Ces vagabonds d'un autre âge qui allaient de ferme  en ferme.
Et qui, en échange de menus travaux, se voyaient offrir un repas et le couchage dans le foin... parfois même quelques piécettes.
 
Qui connaît ce vagabond du XXIème siècle?
 
Je l'ai revu hier: il était près du château de Montesson et il se dirigeait vers Hambers.
Toujours poussant son vélo.
Avec pour seul compagnon de route, son "auto-radio" criant à tue-tête.
 
Homme "libre", sans point d'attache... en quête du Graal?
 
Que serait donc pour lui ce fameux Graal?
Un toit, un foyer, une famille...
 
Allez savoir.
Je n'ai pas osé m'arrêter pour lui demander s'il avait besoin de quelque chose.
Peut-être m'aurait-il suggéré de me mêler de mes oignons, considérant que, en tentant de l'assister,  je portais atteinte à sa dignité d'Homme?
 
Je l'ai donc "abandonné" sur le bord de la route...
 
Mais tout en continuant de pédaler, bourgeoisement installé sur mon vélo "assisté"  électriquement, j'ai continué à me poser plein de questions.
 
Dont cette dernière: est-il heureux de son sort?
Contrairement à moi, cet homme a-t-il vraiment choisi de sillonner les petites routes en poussant son vélo d'infortune?
 
Quelle que soit la réponse, je vous souhaite "Bonne route", monsieur  le chemineau!
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Vous avez dit "Conscience professionnelle"?

5 Juin 2014 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Hier, je suis allé à Laval consulter en vue de me faire poser deux implants dentaires.

Mon rendez-vous était prévu à 18h15... mais le praticien avait un certain retard.

Et puis  mon tour est arrivé.

J'étais apparemment le dernier "client".

J'ai pu échanger  très librement avec ce spécialiste fort abordable sur les différents points liés à la pose d'implants dentaires.

J'ai cependant  manifesté mon profond désaccord quand il m'a dit  que j'allais rester sans dents de devant durant... un certain temps.
J'ai déjà vécu 5 jours comme ça, quand mon bridge s'est décollé: inesthétique et très gênant! Mais attendez la suite!
C'est alors qu'il m'a proposé de me "coller" deux dents provisoires, à ma charge financière, mais dans cette hypothèse,  il convenait de prendre des empreintes.
Et  cela l'embêtait de me faire revenir à Laval, rien que pour cette opération très bénigne...
Il a donc demandé à l'une de ses assistantes si elle acceptait de faire un peu de "rab"... 
J'ai alors exprimé mon  étonnement face à ce geste assez inhabituel,  dans la mesure où on avait allègrement dépassé l'horaire de fermeture du cabinet!
Et il m'a fort aimablement rétorqué  que le fait de répondre à la demande des patients était pour lui très naturel...
 
Je lui ai alors raconté l'histoire  qui avait fini par me conduire dans son cabinet.
Pour mémoire.
Je possède un bridge "en façade", qui bouge depuis trop longtemps, et que ma dentiste habituelle tente de faire tomber à chacune de mes visites...
Jusqu'à ce que cette "prothèse" se détache seule en pleine nuit du samedi 17 au dimanche 18 mai.
Cette mésaventure se déroule chez ma soeur, qui réside à  l'Isle-Adam.
Vers 9 heures,  elle  me conduit à la clinique locale.
Où nous sommes gentiment reçus par une dame à qui je demande si l'on pourrait me recoller mon bridge.
"Je suis désolée, mais nous n'avons pas ce type de service.
Adressez-vous plutôt à Cergy, ils ont un pôle urgence dentaire...
Je vous conseille quand même de téléphoner avant,"  ajoute-t-elle  avec un léger sourire énigmatique.
Je téléphone, j'explique mon cas, et on me répond succinctement:
"Mais, monsieur, recoller votre bridge? Vous n'y pensez pas!
- Et pourquoi?
- Ben... Heu... tout simplement parce que n'avons plus de ciment dentaire destiné à recoller les bridges!"
J'ai été soudain pris d'une vive colère, et je m'étonne encore de n'avoir pas été plus virulent."
 
Revenons donc à ma consultation d'hier... au cours de laquelle j'ai raconté mon épisode de Cergy.
Mon dentiste du jour était abasourdi.
 
"On a osé vous dire que dans un service Urgence dentaire on n'avait  pas ce qu'il fallait pour recoller un bridge?
Mais c'est du grand n'importe quoi!
Cela mériterait d'être dénoncé!
Et si ces gens-là étaient un jour dans la même situation que la vôtre?
Ils n'ont même pas l'idée de se mettre dans la peau des personnes qui font appel à leurs services.
C'est une honte!"
 
 
Comme quoi, il est heureux de constater combien certains praticiens se comportent en vrais professionnels, avec un sens de l'éthique très respectable.
Alors que d'autres ne voient que leur tout petit intérêt.
Pensez que j'avais  "perdu" mes dents un dimanche, et que mon interlocutrice de Cergy n'avait sans doute pas du tout envie de s'emm...der pour un simple bridge.
 
Le drame, c'est que des fautes professionnelles comme celle dont j'ai été la petite victime ne seront jamais sanctionnées...
C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles je tenais à rendre hommage à la conscience professionnelle de mon praticien lavallois.
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