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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

Le double effet Picoo'z !

20 Novembre 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 Texte rédigé par mon complice Michel Roger, et publié sur ce blog avec sa  très haute "bénédiction"!

   Samedi soir, petite fête organisée par le CPVA (Centre de Perfectionnement

 de Voltige Aérienne) pour marquer l'anniversaire (70  ans) de l'un de ses plus jeunes membres (bon ! là j'exagère un peu !).

 Je ne sais pas ce qui était le plus impressionnant dans cette docte assemblée d'amoureux du Stampe, la moyenne d'âge ou le nombre de milliers d'heures de vols cumulées (pensez, il y avait même un ancien pilote de Spitfire).

 La soirée se passait tranquillement et les discussions allaient à un train de sénateur, avec cette calme assurance des vieux pilotes qui en ont beaucoup vu et qui ont eu la chance d'en revenir, quand soudain, Jérôme, le fils de votre serviteur, eut l'idée de m'emprunter mon dernier jouet, cadeau de mon épouse favorite, et de faire évoluer au dessus     de l'assemblée   ronronnante les  9 grammes de drogue dure et immédiatement addictive que l'on nomme Picoo'z.  (minuscule  hélicoptère radiocommandé qui fait fureur actuellement )

 Et voici  le résultat !!!

  A la fin de la soirée, en compagnie du doyen du CPVA (84 ans), nous quittâmes un instant la salle et nous éloignâmes quelque peu afin de soulager un besoin que de nombreuses libations (pour moi) et petit souci de prostate (pour lui) rendaient irrépressible. Mon compagnon de miction laissa alors tomber cette appréciation d'homme d'expérience : "Vous avez là, monsieur,  un petit engin vraiment extraordinaire", qui me remplit un instant d'une certaine fierté virile, légèrement tempérée cependant par la présence de l'adjectif "petit" qui me semblait tout de même un peu réducteur, jusqu'à ce que je comprenne qu'il voulait en fait me parler du microscopique hélicoptère qui venait d'effectuer un vol devant lui.

 

 

 J'opinais vigoureusement du chef étant dans l'impossibilité passagère d'applaudir des deux mains.

 (pour illustrer la situation... observez bien le regard de la dame à lunettes,  que détaille-t-elle avec tant  d'attention??? Et l'autre à gauche avec son mètre, prête à prendre des mesures....)

M'enfin... C'était donc  là le second effet Picoo'z...

  

 

 

 Allez, tenez, puisque vous avez eu le courage de lire cette chronique du troisième âge de l'aviation jusque là, vous aurez le droit à une part de gâteau CPVA... Attention n'avalez pas les petits pilotes en LEGO !

 

 

 

Signé:  Michel Roger, dit MicRolax

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Papy Solex... Deluxe

19 Novembre 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Papy Solex... Deluxe

 Ha! Oui...  Si vous n'avez pas lu les précédents épisodes sur Papy Solex, je vous conseille vivement de les reprendre dans l'ordre.

 

 

 

 Car les tribulations de ce papy Solex n'avaient pas fini de m'étonner.

Figurez-vous qu'un jour de septembre, mon copain Michel Roger envoie sur la liste humoristico-modélistique  "el.barducoin"  un mail dont voici la teneur :

 « Comme beaucoup d'entre vous sans doute, j'ai lu avec amusement et une pointe d'émotion les textes que Bernardino a consacrés au "Papy Solex" qu'il a rencontré cet été 2006 au Menez Hom.

 

 

 

  Samedi dernier, j'étais invité, à Bousse(72), au "centenaire" d'un couple d'amis (50 + 50 tout de même, on n'est pas à la maison de retraite !)

 Donc petite fête comme on sait encore le faire dans nos fonds de campagne : environ 60 personnes, grand buffet froid, orchestre, jeux... boissons diverses et variées... etc ! Mais on n'est pas là pour parler de mes gammas GT ni de mon taux de cholestérol !  

 A table, je me trouve en face d'un instit. (encore en activité, lui) qui me pose les questions habituelles (on ne se rencontre pas souvent) :

- Alors, la retraite se passe bien ?... Tu fais toujours voler tes p'tits avions ?...

 

 

 

  - Ben oui ! De plus en plus même...

 - Ha ben !  Tiens ! Au fait ! J'ai passé quelques jours de vacances du côté de Camaret et j'ai pensé à toi...

 

 

 

  - ??? Ah! bon ! Pourquoi ??? (j'en vois déjà qui sourient grassement en songeant à un certain ecclésiastique ayant paraît-il quelques difficultés à expliquer aux jouvencelles de sa paroisse que les voies du seigneur sont impénétrables !)

 - Figure toi qu'au cours d'une promenade,  j'ai croisé un curieux p'tit père qui roulait à Solex et transportait des  planeurs modèles réduits dans ses sacoches et sur son dos !"

 

Et Michel d'ajouter: "Voilà ! C'est tout !

 C'est peu me direz-vous !  Mais quand on y pense, le hasard à tout de même de bien curieux caprices...

 Signé: Michel Roger, dit MicRolax... qui va finir par être le seul à n'avoir pas rencontré cet anachronisme modélistique. »

  Puis quelques jours plus tard, cet autre mail dans ma boite aux lettres :

  « Bonjour! 

  Je suis la fille de Papy Solex. Il m'a raconté ses excursions estivales, et, n'ayant pas internet, m'a demandé de rechercher pour lui le blog sur lequel il serait (peut-être) en photo. J'ai trouvé!

  Pourriez-vous m'envoyer les deux articles géniaux le concernant, pour que je puisse les imprimer et les lui faire passer ?

 Merci d'avance,

 Marie »

 Je me suis donc exécuté avec plaisir. Et Marie de me retourner sans coup férir  un courriel dans lequel elle me donnait quelques autres renseignements.

 Et puis  fin novembre, je trouve dans ma messagerie un courriel  émanant de mon copain Gérard Prat, avec pour objet « Papy Solex?  Version Deluxe », dont voici un extrait :

 « Salut Bernard,

Nous aussi nous avons le nôtre,  mais en version luxe. Tu le connais c'est Joseph (75 ans), il était au Menez cet été. Tu te souviens peut-être de ses vols sur la pente?. »

 

  A la vue de ces clichés, vous aurez compris pourquoi « Deluxe ! » Ce n'est plus du Solex!!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Mais le plaisir rencontré par nos modélistes à roulettes est certainement le même !

 

 

 

 

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Vampyr

15 Novembre 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

« T'as déjà piloté un boomerang? »

 Ainsi m'apostropha un jour mon ami Pierre alors que nous nous trouvions sur un site propice à la pratique du vol de pente.  Mais auparavant, lisez l'histoire qu'il m'envoya par mail interposé:

 « Je ne cache pas ma tendance maso à pourchasser la buse au fond des trous. ( le côté volatil(e) et spéléique de l'idée me plaît... )

 

 

 Ces jours-ci, avec la canicule qui règne sur le Lot, les conditions étaient requises pour jouer à quitte ou double avec les thermiques et les "dégueulantes".

 Par ailleurs j'ai hérité d'une aile volante, Vampyr, créée par Robbe il y a quelques années C'est le genre aile de mouette, mais la mouette très bossue qui serait passée dans un moulinex si vous voyez ce que je veux dire,  avec tout de même une envergure respectable de 3 m et des poussières,  et des espèces de volets riquiqui dont on ne sait que faire !

 

 

 

 Vu le temps et le caractère aléatoire des thermiques j'ai essayé d'être raisonnable;   mais le vol réalisé la veille avec l'engin avait émoustillé mon imaginaire : bizarre et intéressant !

 Premier vol -ou plutôt second vol- le thermique est avec moi, je ne le lâche pas, et le vol s'effectue pas trop mal, avec les subtilités des ailes volantes (laisser aller et relancer sans arrêt). Mais pour ce qui est des volets, mystère : il n'existe pas de neutre,  ou plutôt le neutre est à cabrer,  les deux autres positions sont "descente" et "descente accélérée"

 Bon, on pose : petite surface avec rabattants, en creux, cernée par les voitures des parapentistes : le pied quoi, faut bien s'amuser avec c'qu'on a !

 Le temps de bidouiller entre formule hyperporteuse et descente accélérée,  l'atterro se fait « fingers in the nose ».

 Ok,  on se défoule avec une autre aile plus rustique mais plus sûre (le temps d'aller au trou,  de poser,  de descendre et de récupérer dans la vallée les copains parapentistes avec leur gros paquet sur le dos… (pourtant la canicule c'est pas un temps à escargot) l’envie de refaire une expérience me reprend.

 Entre temps les dieux du ciel sont allés faire la sieste,  et c’est plutôt le calme plat sur la pente.

 Je jette tout même mon zozio qui prend une élégante trajectoire descendante.

 

 

 Le temps de bidouiller ce maudit inter à volets auquel je ne comprends rien, mon aile est  à mi-pente et commence à ramer vers une hypothétique bulle salvatrice.

 Rien, le désert ! la descente se fait inexorablement,  et tout d’un coup j’aperçois l’ombre du planeur sur le sol,… enfin, pas vraiment sur le sol, mais bien plutôt  sur le Lot, belle rivière au demeurant,  mais très large à cet endroit,  et qui jouxte le terrain salvateur.

 Je n’ai pas encore appris à « piloter tout en me mettant  des coups de pied au… » mais faudrait que j’y consacre un peu de temps.

 

 

  La mort dans l’âme,  j’amerris ailes bien à plat (comme dit un copain ) laissant deux sillages sur l’eau au gré de mes bouts d’aile recourbés vers le bas.

 Réflexion : va falloir descendre fissa et accepter de se mettre à l’eau !

 Tout à coup,  à la limite de la visière de ma casquette et de mon front soucieux,  apparaît un bateau. Un de ces bateaux qui servent à visiter, par voie d’eau, nos belles contrées.

 Coups de gueule,  sifflets,  agitations  diverses font lever le nez au pilote ( y doit penser à un groupe folklorique placé là par le syndicat d’initiative pour distraire les touristes de la sieste)

 Le « capitaine »  finit par apercevoir le planeur et commence à manœuvrer son embarcation.

 Ouf ! cela va m’éviter le bain ! On descend avec la voiture  dans la vallée récupérer le précieux engin. (dix kilomètres tout de même).

 Au bord du Lot,  je retrouve mon marin d’eau douce qui a décoré son bateau tel un drakkar avec mon aile volante de 3 m d’envergure et qui file vers la prochaine escale.

 On se donne RDV en amont à la prochaine écluse. »

 A ce stade du récit, permettez-moi d'intervenir: car ce qu'oublie de dire mon ami Pierre, c'est qu'il envoya son épouse faire le pied de grue près d'une bitte d'amarrage à ladite écluse; que Mireille attendit son bateau un long moment,  et qu'elle m'avoua avoir été très gênée lorsque des marins d'eau douce franchissaient l'écluse, l'oeil concupiscent, pensant  que... comme les vrais marins... une « épouse » dans chaque port! »

 Elle rata le RDV ce soir-là… et aussi le lendemain !  Laissons toutefois Pierre reprendre son récit!

 « Mais ô surprise : Qui je retrouve sur le LOT,  remontant doucement vers le chef lieu du département ? Mon planeur !!! Bravant les mauvais génies de la rivière,  et ouvrant la marche à la chaloupe touristique !

 Nouveau RDV à la prochaine écluse à deux pas de chez moi, tout à côté d’une grande surface commerciale

 Au jour dit et à l’heure sonnante,  sur le parking du super marché,  mon téléphone sonne et une suave voix d’hôtesse me demande de me présenter à la réception.

 Et là, comme une incongruité dans ce  hall de magasin encombré de caddies,  mon planeur ! Qui a évidemment eu le temps de bien  sécher.

 Serrage de mains et échange de produits du terroir contre planeur en guise de remerciements,  je rentre chez moi et me promettant de ne plus recommencer (jusqu’à la prochaine).

 Moralité : le feu (la canicule) appelle l’eau ( le Lot) »

 

C'est ainsi que Pierre me rapporta son histoire. Mais rappelez-vous  son apostrophe au début de ce récit!

 Il me demanda de prendre un jour les manches de son aile, me fit un rapide brieffing sur les particularités du vol; et ainsi mis au parfum, j'entrepris de domestiquer ce Vampyr! Je peux vous dire que l'allure en vol de cet oiseau rare est plus qu'étonnante. Une fois qu'on a trouvé les « bons réglages », le pilotage devient très intéressant; ça gratte fort bien, ça tourne la boucle avec une élégance rare... et ça accélère un max... quand on tire au manche « des gaz »! Déconcertant!

 Moralité de la moralité: la Vampyr ne peut laisser personne indifférent, et pour la piloter... ben... il suffit de se « jeter à l'eau ».

 

  

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