La Voie Verte Mèze-Balaruc
Depuis que j'ai découvert cette voie verte, j'aime à l'emprunter pour muser entre les vignes, et admirer l'étang de Thau, avec le Mont Saint Clair en point de mire.
Lors d'un rencontre avec d'autres cyclistes ou marcheurs, un petit signe, un bonjour...
La courtoisie est de rigueur... enfin, très souvent, vous verrez pourquoi tout à l'heure.
Le pont qui enjambe une sorte d'oued près de Mèze est maintenant opérationnel... et laisse libre court à l'humour languedocien!
Pensez qu'il est flanqué de panneaux interdisant son franchissement à des utilisateurs pesant plus de 3.5t...
Difficile à vélo d'atteindre une telle masse!!!
(message sans doute davantage destiné aux ouvriers chargés d'effectuer la maintenance!)
J'ai toujours autant de plaisir à emprunter la voie dans le franchissement de la lagune entre Bouzigues et Balaruc. On peut y croiser toutes sortes d'oiseaux, parmi lesquels figurent les élégants flamants roses.
Hier, un héron s'est laissé approcher... mais lorsque je me suis fait un peu trop pressant, il a tout de même fini par décoller...
Dans la traversée des pinèdes, c'est le chant aigu des cigales qui emplit agréablement les oreilles; observez bien le tronc ci-contre....
Parfois, on croise quelques cavaliers, sans doute venant du club hippique tout proche...
Mais hier, du côté de Balaruc, j'ai rencontré d'autres utilisateurs de cette voie...
Au franchissement d'une chicane, je me suis trouvé face à un scooter sur lequel se trouvaient deux adolescentes, à qui je fis la remarque
suivante:
"Avez-vous bien le droit de circuler sur cette voie?"
Ce à quoi elles me répondirent en choeur, et dans un grand éclat de rire:
"Ben ouais!..."
Et moi d'ajouter:
"Heu... Une voie verte??? Je ne suis pas certain que ce soit autorisé aux véhicules à moteur."
Et leur réponse fusa:
"Ben quoi... C'est écrit nulle part que c'est interdit!"
Et vroum... elles disparurent dans un nuage malodorant de mélange "deux temps".
Insouciance de la jeunesse!
Je me suis alors posé la question suivante:
Cette voie verte qui permettra bientôt d'effectuer le tour complet de l'étang à vélo... serait-elle accessible aux scooters?
J'ai pourtant vu des panneaux à certains endroits, et le doute n'était absolument pas permis!!!
Vous me direz que dans ma région, on peut voir également des panneaux indiquant de façon explicite que les chemins de rando sont INTERDITS A TOUS
VEHICULES MOTORISES, cela ne nous empêche pas d'être fréquemment dérangés par des quadistes, qui ravinent les virages et partent en pétaradant, sans même s'excuser de la gêne
provoquée!
Bref...
Je voudrais tout de même terminer mon billet d'humeur sur une note positive:
Hier soir, descendant l'étroite Rue des Caves Antiques à Mèze, toujours sur mon VTT, je me trouve nez à nez avec une automobiliste.
Pas la place pour deux: je me serre le long d'une porte cochère et lui fais signe d'avancer...
Lorsqu'elle est parvenue à ma hauteur, la dame me dit, avec un large sourire:
"Monsieur, je vous remercie de votre courtoisie!"
Comme quoi, il est parfois fort agréable de se montrer coopérant et respectueux des usages.
Même en dehors des Voies Vertes!
Si je ne m'abuse...
Avec la douce brise du jour venant de l'ouest, le temps me semblait propice au vol de pente.
Mais pour cette orientation, par chez moi, les sites ne courent pas les rues.
Je dispose toutefois d'un endroit que je peux utiliser avec l'accord du fermier, lorsqu'il n'y pas de cultures, ou que le foin vient juste d'être coupé... Ce qui est le cas en ce moment.
Situé près du Mont Rochard, célèbre par son antenne que l'on voit de fort loin.
Quelques petits kilomètres, et je gare la voiture au bord de la route. Rapide assemblage du modèle, puis je n'ai qu'une grosse centaine de mètres à grimper avant d'atteindre la zone de décollage.
Branchement de la batterie. Vérification des gouvernes.
Je hume le vent, faiblard...
Mieux vaut mettre l'Easy Glider en vol grâce à son moteur.
Loin devant la pente, je ne tarde pas à trouver une magnifique ascendance, que j'enroule avec bonheur.
Puis, une fois que le planeur est arrivé à ma verticale, je repars en amont de la brise afin de retrouver une autre « bulle ».
Je me livre à ce petit jeu plusieurs fois...
Sur ma droite, je vois apparaître un héron, facilement reconnaissable au cou replié en « Z » et à la forme de ses ailes.
Cohabitation pacifique... Nettement devant, il trouve une ascendance qui le fait grimper très haut. Nanti d'une bonne réserve d'altitude, il aura de quoi rejoindre en vol plané l'étang du Gué de Selle que j'aperçois dans la plaine....
Loin sur ma droite, des oiseaux noirs ont également trouvé quelque chose, et enroulent.
Jusqu'au moment où je vois surgir derrière moi deux autres oiseaux noirs. Ceux-là ne semblent guère apprécier l'intrusion de mon modèle dans ce qui paraît être leur territoire.
L'un d'eux se montre d'ailleurs très vite beaucoup plus que curieux.
Il devient même particulièrement agressif.
Manoeuvres d'intimidation, piqués, dégagement au dernier moment.
Devant la menace, j'emmène alors mon Easy Glider plus au large. La bestiole replie un poil ses ailes et trace à ma poursuite. Plein pot!
Une fois, deux fois....
Et ce que je pensais à peine croyable va se produire.
Lors d'une attaque un peu plus prononcée, l'oiseau percute de front l'aile gauche de mon modèle.
Bruit bizarre suite au choc, et le pauvre Easy Glider se trouve complètement déséquilibré.
Ce n'est pourtant pas la première fois que je fais évoluer mes planeurs en compagnie d'autres volatiles.
Mais aujourd'hui...
Collision en plein vol!
Abordage apparemment volontaire!!!
Si je ne m'abuse, les deux oiseaux qui ne souhaitaient pas partager l'espace de vol étaient des... buses.
Qui ressemblaient fortement à ce que l'on peut visionner ici:
http://oiseauxdeproie.tcedi.com/buse_variable.html
Ou entendre là: (le fameux piaulement)
http://www.oiseaux.net/oiseaux/buse.variable.html
Est-ce la période où elles sont en pleine reproduction?
Toujours est-il que j'ai fait atterrir mon modèle, afin d'ausculter d'éventuels dégâts.
Apparemment RAS.
J'ai attendu un peu pour me remettre de mes émotions...
Et puis, constatant que "mes" buses avaient disparu, j'ai relancé.
Bien vite, elles sont revenues à la charge, avec des cris toujours aussi stridents.
Avec des manoeuvres toujours aussi acrobatiques et spectaculaires, que j'essayais plus ou moins habilement d'esquiver.
Même un coup de moteur ne semblait pas effrayer l'agresseur!
J'ai donc jugé beaucoup plus sage d'interrompre mon vol...
Au concours « l’Epine »…
Encore un titre énigmatique me direz-vous…
Pas tant que ça, vous verrez.
En ce mercredi matin où la météo est favorable, je pointe mon vélo en direction de l’Ouest, vu que le vent vient de là : au retour il me sera donc favorable et je l’aurai au portant... ou bien je l'aurai dans le dos; c'est vous qui verrez!
J’arrive à Hambers, et je bifurque à droite, direction le Bois du Tay.
Puis à droite encore, vers la Croix du Hêtre.
J’y suis accueilli par des paons aux couleurs vives qui lancent leur fameux cri : « Léon, Léon… »
Deux chiens se collent à mes basques et vont m’accompagner dans le dédale des sentiers, jusqu’à ce qu’ils me quittent en vue de Montpion.
J’entame alors la descente vers Hambers… Je longe le plan d’eau, et je remonte vers le Montaigu. Dans cette portion de chemin, je m’attendais à trouver des cerises sauvages, les fameuse guignes… mais « la guigne » va se trouver ailleurs, vous verrez !
Toujours est-il que cette année, les fruits à noyaux se font rares. J'en chipe pourtant quelques-uns près de la Chesnaie. Mais ma petite taille ne me permet pas d’effectuer un festin… « Ils sont trop hauts, et bons pour des goujats, » aurait dit le Renard de La Fontaine !
Je poursuis ma balade dans les chemins creux, secs, secs, secs… même aux endroits où je rencontre d’habitude d’énormes flaques…
Et tout à coup, un bruit qui se répète à chaque tour de roue. Un branchage vient de se prendre dans les rayons de la roue avant. Je m’arrête afin de m’en débarrasser… mais… surprise !
Au bout de ce petit morceau de bois… une épine, qui s’est enfoncée dans le pneu. Grosse épine, dont le diamètre m’impressionne déjà.
Prudemment, je désolidarise épine et branchette, car si je retire cette « pointe », cela va faire « pfffftttt » d’un seul coup, et je serai immédiatement à plat. Je laisse donc l'épine en place...
Je continue toutefois mon chemin en surveillant l’état de gonflage du pneu.
Et c’est à ce moment que s’offrent à moi de jolies guignes bien noires. Je peste, car l’heure n’est plus aux dégustations futiles. C’est qu’il convient de rentrer au plus vite.
Carrefour des Pommiers, et j’entame alors la descente vers Bais.
Cependant, je ne peux me détacher de cette question qui me taraude : « Combien de temps resterai-je en selle avant de devoir mettre pied à terre? »
Mais je constate avec satisfaction que l’air semble s’échapper très lentement…
La Haute Beucherie.
Je passe devant son occupante anglaise qui doit bien se demander pourquoi aujourd’hui je file comme un sauvage…
Le délicieux petit chemin et son ruisseau, eux aussi, ne m’ont jamais vu filer à pareille allure. D’habitude, lorsque je suis arrivé là, je prends très largement mon temps pour savourer les derniers instants de mon périple. Qui plus est en descente…
Débouchant de la Beslière, je «boude» le magnifique panorama qui s’étale sur ma gauche.
Et je rejoins la route du Montaigu pour bifurquer à droite… mais mon pneu est maintenant trop dégonflé, ce qui génère une très mauvaise tenue de route.
Je suis donc contraint de stopper face au calvaire (le bien nommé !), et je sors la mini pompe destinée à remettre un peu d’air dans la chambre.
Puis j’enfourche à nouveau mon destrier afin de poursuivre la descente vers Bais, dont j'aperçois enfin la pancarte !
Rue Henri Quentin, son charmant lavoir fleuri…
L’église.
Le marché…
C’est là que je rencontre mon épouse, à qui je montre ma roue avant.
Elle éclate de rire ! (Inutile de s'étaler sur cette pointe d'humour, je suis déjà assez crevé !)
Mais je l’abandonne bien vite afin d’effectuer les derniers 400mètres… que je dois me résoudre à faire de façon pédestre. Et presque à bout de souffle !
J’arrive à la maison… sur la jante.
Jamais je n’aurai réalisé une réparation aussi rapide ! (Serait-ce suffisant pour figurer dans le livre des records ?)
Je n’aurai même pas à démonter entièrement chambre + pneu afin d’effectuer la réparation.
Pas même besoin non plus de jouer à faire des glouglous dans l’eau avec la chambre pour trouver où se trouve le trou !
Et en retirant l’épine, une énoooorrrrme surprise m’attend.
La bougresse mesure pas loin de 3 cm !!!
Sans doute issue d’un acacia… Vous savez ces fameux arbustes dont je vous ai vanté dernièrement les douces senteurs de miel qu’exhalent leurs fleurs blanches !
Me poignarder le pneu.. Ah ! Ces acacias ont une façon bien bizarre pour me remercier de leur «avoir jeté des fleurs»…
Mais la taille de cette « pointe » ne me permettrait-elle pas d’entrer au livre des records, voire participer au concours…l’épine !
Bref..
J’ai réparé très rapidement…
En pensant à l’un de mes derniers cadeaux de Noël !
N’est-ce pas, Florence-la-malicieuse, toi qui en guise de blague, suite à mes crevaisons répétitives du printemps dernier, m’avais offert une maxi bombe destinée aux pneus de voiture.
Bombe dont j’aurais peut-être dû me munir cette fois-ci!!!
Mais je me demande quand même si ce n’est pas ce cadeau qui m’a porté la guigne...
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PS à l'intention des grands et petits inventeurs:
Vous qui participez au concours Lépine... Sauriez-vous mettre au point un pneu quasi increvable, mais pas en caoutchouc plein quand même!
Je sais toutefois qu'il existe des pneus renforcés kevlar, mais dont le prix m'est déraisonnable.
Pour ma part (quand je n'oublie pas de le faire), j'utilise des chambres munies d'un liquide destiné à colmater la fuite et ainsi retarder la perte d'air. Ma roue arrière en était équipée, mais cette fois j'avais omis d'en faire autant pour ma roue avant…