Mes godasses à bascule…
Alors que je venais d’envoyer un mail à quelques-uns de mes correspondants modélistes, leur disant que les conditions de la météo étaient favorables pour aller pratiquer le vol de pente…
L’un d’entre eux me demanda :
« Tu dis que tu vas remettre tes godasses à bascule pour rejoindre le site de vol… Mais c’est quoi, tes godasses à bascule ? Je n’ose penser que tu fais un parallèle avec l’expression utilisée pour parler de gens qui ont un peu abusé de la boisson ! »
Il me fallait dès lors fournir une explication, n’est-ce pas ?
Que voici :
J’avais entendu parler de certaines chaussures, dites "chaussures actives" ou "balancing shoes", dont la semelle à la forme un peu particulière aurait, dit-on, un maximum de vertus.
Et v’là-t-y pas qu’un jour, en fouinant chez Aldi ou Lidl... je tombe sur une de ces paires de godasses.
Ah, j’ai pas beaucoup le choix : il en reste une seule boite, contenant un modèle en noir, et de taille…39 ! Juste ma pointure.
Chance inouïe!
Le prix ? Il me semble que c’était dans les 25 €... à peine.
Plus intéressé par le concept que par la « bonne affaire », et aussi par jeu, vite je me saisis de cette unique paire de
godasses et je passe à la caisse.
Lorsque j’arrive à la maison et que je déballe le paquet, , ma femme éclate de rire !
Ce ne sera que le début d’un certain nombre de moqueries à propos de ces chaussures « spéciales ». Hein Maxence? Et toi, Flo?
Mais…
A part le fait qu’elle nécessitent une petite « prise en main », je veux dire par-là qu’elles sont un peu « déstabilisantes » au début… (d'où le surnom que je leur ai donné: godasses à bascule!) je les trouve très confortables.
Lorsque j’effectue une marche, je n’ai plus du tout mal au dos, comme c’était le cas auparavant au bout de 2 ou 3 kilomètres.
J’ai donc beaucoup utilisé cette première paire… jusqu’à user les semelles devenues « pneus lisses » !
Laissant même appraître les alvéoles "coussin d'air"
J'ai même essayé de les rechaper... sans résultat!
C'est pourquoi, avant de me faire « verbaliser » par la maréchaussée, il me fallait nécessairement en trouver d’autres.
Et là, je dois dire que la recherche n'a pas été fructueuse.
J’ai toutefois eu la chance de tomber sur la pub d’un camion "vente d’outillage"… qui disait en commercialiser… mais dont le stock était épuisé.
Muni des renseignements fournis par le catalogue, je suis alors reparti sur le Net (Google est mon ami ! »)
J'ai consulté de nombreux sites, où l'on proposait ce genre de chaussures... mais à des prix qui me semblaient prohibitifs!
Je suis enfin tombé sur celui-là :
http://www.boutique-tv.com/boutique-tv_s/walk_maxx_chaussures_de_sport_boutique_t.html
Le prix me semblant cette fois raisonnable, j’ai effectué mon e-achat, avec paiement sécurisé.
Quelques jours plus tard, j’ai reçu ma nouvelle paire de godasses à bascules… à la forme un peu différente des premières, puique la semelle comporte une zone plane en son milieu.
Mais tout aussi confortables à l’usage !
Depuis, j’ai trouvé un autre modèle dans un chausse-discount quelconque.
Et je dois avouer que si je ne suis pas en mesure d’attester toutes les vertus dont on les affuble (voir ci-dessous), ces godasses me conviennent fort bien !
Dois-je ajouter que je songe déjà à en acquérir une paire supplémentaire pour le jour où je devrai envisager un remplacement ?
Sportez-vous bien!
Avec, ou sans godasses à bascule!
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Walk Maxx - Chaussures de sport - en 3 couleurs.
Ces chaussures permettent de vous mettre, à chaque pas, en meilleure forme!
Une chaussure de sport de haute qualité avec sa semelle extérieure innovatrice arrondie qui vous fournit le plaisir de plus de mouvements physiques et qui augmente
quotidiennement votre bien-être:
Mettez tout simplement les chaussures et mettez-vous à courir. Les
chaussures de sport de la nouvelle génération garantissent un confort agréable - lors de l’entraînement ainsi que dans la vie quotidienne. La semelle innovatrice favorise le déroulement correct
du pied et favorise ainsi une bonne tenue, permet de prévenir la cellulite et de renforcer la musculature.
Soit lorsque vous faites les courses, lors d’une promenade ou sur le chemin du bureau, chaque pas permet d’augmenter votre bien-être personnel ; car plus vous vous
déplacez, plus vous faites du bien à votre circulation sanguine, à votre condition physique et votre endurance. Walk-Maxx vous occasionnera certainement un immense plaisir !
Caractéristiques: mes commentaires en rouge
- semelle extérieure novatrice sans aucun doute, voire déstabilisante!
- permet de perdre des kilos là, je me garderai bien d'avancer quoi que ce soit...
- course saine puisqu'on nous le dit, pourquoi pas?
- augmente votre bien-être pour ma part, c'est certain!
- favorise le déroulement correct du pied indéniablement.
PS du 21/01/2012:
ce matin, en naviguant bêtement sur le Net, je tombe sur une boutique eBay, qui vend des Walkmax... à un prix défiant toute concurrence.
Le petit Renard et le Coquelicot
Il était une fois une petit Renard qui zonait dans le bocage.
De rapines en rapines, il prélevait sur la nature le gibier auquel ses ancêtres l’avaient habitué. Mais il ne dédaignait pas, à l’occasion, de faire quelques extras en s’offrant un petit resto de luxe.
J’entends par-là le fait que notre futé-rusé s’approchait de lieux habituellement peuplés par l’Homme afin d’y prélever tantôt une poule, tantôt un canard… Les fermes isolées étant souvent une cible facile.
Mais l’être humain ayant modifié quelque peu son milieu de vie, Petit Renard était parfois contraint de se rapprocher des villes.
Lui, le Rustique, obligé pour se nourrir de côtoyer les zones urbaines.
Il se sentait de moins en moins rural, de plus en plus citadin.
Il faut dire qu’entre les battues, les pièges, et la réduction de ses "domaines" habituels, Renard voyait son espace de vie se réduire lentement.
Alors que la nuit était presque tombée, il se promenait en bordure d’une rue dont le trafic routier était soutenu en journée.
Et sur le bord du trottoir, il aperçut... un coquelicot!
Inséré entre deux bordures de béton, avec du goudron d’un côté, et du goudron de l’autre, le frêle coquelicot semblait à la limite du rachitisme, voire de l’asphyxie.
Petit Renard engagea la conversation.
« Mais qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas ta place !
- Oh, répondit Coquelicot en rougissant timidement, tu sais, je suis un peu comme toi. Les champs ne sont plus guère mon domaine… Mes cousins arrivent parfois à survivre en bordure des talus. Mais il est bien loin le temps où nous partions à l’assaut des blés afin de les piqueter de rouge.
- Ouais, mais t’es complètement malade d’avoir élu domicile à cet endroit !
Au ras de la route, avec les camions dont le souffle te bouscule à chaque passage.
Et bonjour l’atmosphère ! T’en n’as pas marre de respirer les pots d’échappement ?
Et je parle pas du bruit !
- Que veux-tu ? J’ai comme l’impression d’endurer ce que d’autres subissent aussi. On m’a dit que même les êtres humains, et surtout ceux qui sont dans le besoin, filent vers la ville, pensant que la vie leur sera moins difficile.
La ville et ses mirages ! Il paraît que depuis la nuit des temps, les villes ont constitué une sorte d’aimant qui attire les plus démunis succombant au chant des sirènes.
Il paraît même que des gens vivent comme moi, sous des ponts, au bord des autoroutes… Plantant leur tente sur un tout petit bout de terrain concédé par les «bâtisseurs.»
Je crois bien en effet que j’ai commis une lourde erreur en osant attaquer moi aussi l’espace urbain. Mais j’ose toutefois espérer que mes graines ne s’éteindront pas ici, et qu’elles pourront retrouver un espace plus accueillant. J’espère tout simplement que mon expérience pourra profiter aux autres… »
Douloureux sacrifice…
C’était juste au moment où passait un gros camion, que Renard avait eu le temps de voir venir de loin, ce qui lui avait permis de se planquer derrière une imposante jardinière.
« Ben dis-moi, Coquelicot, j’ai au moins l’avantage sur toi de posséder quatre pattes. Et comme tu me vois là, je vais m’en servir illico ! Je retourne vers les champs et les prés, les talus et les bois. Et même si la vie n’y est peut-être pas plus facile qu’en ville, au moins j’ai tout l’espace pour moi.
Et vive la Liberté ! »
Petit Renard adressa un affectueux signe amical en direction de son compagnon d’un soir, et il se fondit dans la nuit, qui était maintenant devenue complètement noire !
Le bon sens des Anciens...
Ce lundi matin, il bruine...
« Le lundi au soleil… » Chanson bien connue !
Mais dois-je vous dire que je ne suis pas surpris?
Parce que je crois avoir hérité de ce 6ème ou 7ème sens qu’utilisaient les Anciens…
J’y reviendrai d’ici peu.
Pour l’heure donc, le ciel est bas, grincheux, d’un gris uniforme qui rappelle la couleur du plomb. La météo annonce que nous devons absorber cette queue de traîne avant de redécouvrir des conditions un peu plus conformes avec cet été qui s’approche en hésitant.
Mais toujours en phase avec les Anciens, j’ai appris qu’il faut profiter du temps
présent.
C’est la raison pour laquelle hier matin j’ai chaussé mes godasses, et que je suis parti faire ce que j’appelle mon « Grand Tour des Batailles » : environ 9km à pied.
Au sortir de ma maison, je n’ai qu’une petite centaine de mètres à parcourir pour me retrouver dans le chemin creux qui escalade le bocage.
Véritable boyau végétal au cœur duquel je me sens bien.
Et toujours grimpant, je finis par arriver au point culminant de mon périple, entre « Les Tertres » et « la Noë Fèvre du Haut ».
C’est un magnifique balcon qui me permet -entre autres- de visualiser 17 éoliennes !
Sans compter les 4 actuellement en construction sur Hambers.
Mais je peux aussi apercevoir les cités de Jublains, Mayenne…
J’y rencontre fréquemment quelques animaux : hérons, lapins, buses…
A propos des buses, j’ai longuement admiré ce dimanche matin une «danse» effectuée par deux rapaces. Jeux
amoureux sans doute.
Sur le retour, alors que j’emprunte la rue de Normandie, juste avant de bifurquer vers le plan d’eau, j’avise un tout petit coquelicot
qui tente de survivre, au bord de la route. Bousculé par le souffle engendré à chaque passage de véhicule.
Je ne vous décrirai pas le sourire des automobilistes qui, me voyant à quatre pattes afin de réaliser mon cliché, doivent me prendre pour un doux dingue !
Au milieu de l’après-midi, comme la météo annonce du vent de Sud-Ouest, je m’en vais, planeur sous le bras, en direction d’un pente qui « va bien ».
Mon épouse m’accompagne. Elle sera mise à contribution afin d’effectuer quelques clichés.
Après 1 petit km de marche dans des « boyaux », nous débouchons sur l’aire de vol.
Devant nous : Bais, le Mont Rochard, le Montaigu…
En contrebas, tels des animaux miniatures, paissent de tranquilles ruminants ; sur leur droite, l’immensité d’un champ de maïs.
Déjà dans le chemin, au travers des branchages, j’ai aperçu des oiseaux voiliers en train de jouer avec les courants d’air. C'est de bon augure!
Mon planeur ne tardera pas à les rejoindre afin de profiter de ces conditions favorables au vol à voile.
A plusieurs reprises, mon modèle va partager avec eux les puissantes ascendances générées par le soleil réchauffant la colline.
Mon attention sera toutefois attirée par une buse dont le vol me rappelle celui d’une de ses congénères au Montaigu.
Elle va choper une ascendance relativement bas, juste au faîte d’un rideau d’arbres. Puis elle se met à « enrouler » joyeusement pour gagner une altitude impressionnante.
Dès lors, elle va littéralement «jouer ». Repliant légèrement ses ailes, elle perd rapidement de l’altitude, puis les rouvre pour « rebondir » vers le haut… « décrocher » à nouveau et repartir vers le sol, « rebondir » à nouveau...
J’ai un oeil sur mon planeur, et un autre en direction de ces harmonieuses montagnes russes.
Puis la buse va retrouver un autre ascendance, dont elle tire le maximum de profit.
C’est alors que, arrivée au-dessus de la Cossonnière, elle effectue un rapide demi-tour, repliant assez fort ses ailes, pour partir « vent au cul » en direction de l’endroit d’où elle avait surgi. Vitesse impressionnante !
Puis plus rien… Elle disparaîtra pour le reste de l’après-midi !
Je vais essayer de l’imiter avec mon planeur.
Capable lui aussi de fantaisies acrobatiques semblables à celles de la buse. Mais « mon oiseau » y ajoute tonneaux, vol dos, renversements… Ce que l’oiseau pourtant bien plus doué que moi pour tirer profit des ascendances ne peut sans doute pas faire.
Je vais donc effectuer un vol supérieur à une heure et demie, terminé par un atterrissage impeccable dans le tout petit bout de prairie abandonné par l’agriculteur… étroit !
Faut pas se louper...
Retour à la maison en empruntant à nouveau le boyau végétal sous l’accompagnement musical des oiseaux.
Le cœur gai…
Mais revenons à mes propos du début.
Ne vous ai-je pas dit que j’avais adopté la philosophie des Anciens ?
Qui disaient : « Profitons du temps présent, demain est un autre jour. »
Mais qui utilisaient un certain nombre d’observations récurrentes pour en faire des « prévisions » quasi infaillibles.
C’est ainsi que je sais depuis longtemps…
« Bernard, si tu vas faire voler à la Roche… le vent est Sud-Ouest… dans les heures qui vont suivre, c’est pratiquement sûr… il pleuvra ! »
Là encore, je ne me suis pas trompé.
Mais loin de moi l’idée d’éprouver le moindre regret vis-à-vis de cette pluie.
Parce qu’hier, j’ai largement profité des conditions météo m’ayant permis de parcourir quelques jolis km dans mon bocage.
Le tout agrémenté par un bien agréable séance de vol !
Reportage photographique ici : https://picasaweb.google.com/104003666207931930280/DigitalesEtAutresFleurs?authuser=0&feat=directlink
Les chevrons du bocage
Il faut absolument que je vous remette en mémoire mon ami Félix, « le Félix des histoires »… celui qui durant de nombreuses années a tout fait pour alimenter la chronique mensuelle que je tenais dans la revue de modélisme MRA, avant de poursuivre chez Looping.
Félix a effectué un break de quelques années avec l’aéromodélisme.
Mais il nous est revenu tout dernièrement .
Durant ce laps de temps, il avait ajouté à ses hobbys la collection de vieilles voitures.
Une Triumph Spitfire… suivie par deux Citroën 2CV.
Devenant par la même occasion membre de l’association « Les Chevrons du Bocage des Coëvrons ».
Mais je vais m’arrêter plus particulièrement sur la version camionnette de ses 2CV.
Parce que celle-là, je la connais fort bien. Pour l’avoir vue très fréquemment !!!
Et pour cause…
Figurez-vous que cette Deuche grise, elle appartenait à monsieur Leroux, le menuisier qui avait son atelier à Villaines la Juhel, rue du Bignon, là, où je suis né !
Là où résidaient mes grands-parents.
Là où j’allais passer mes vacances scolaires.
J’évoque d’ailleurs l’anecdote dans mes « Chroniques des années 50 ».
Livrée neuve par le garage Albert Tireau ("Bébert" était cousin de ma mère par alliance!), cette 2CV n'a connu qu'un seul
propriétaire avant que Félix ne l'achète; il a pu récupérer tous les documents concernant le véhicule : facture(s), bon de livraison, carte grise, carnet d’entretien… et même le
porte-clé offert par la quincaillerie Vallée ! Authentique, et d’époque !
Vous aurez pourtant noté que l’ancêtre arbore fièrement une enseigne de plombier nommé Lafuitedo… imaginaire. Sauf qu’à l’origine, Félix était plombier ! Clin d’oeil à son ancien métier !
Malicieusement, même le N° de téléphone a été « maquillé » en 19 64…. 1964, année de mise en circulation de cette Deuche !
Mais où je reconnais l’astuce de mon ami Félix, c’est quand je vois la façon dont il a aménagé son véhicule… pour accroître le volume arrière, permettant ainsi de transporter un Fieseler Storch construit en 199 x?
Equipé à l’origine d’un moteur thermique « 4 temps », le modèle réduit a tout dernièrement subi une petite mutation, afin d’être converti à la propulsion électrique.
Et puis comme j’en suis à divulguer des secrets d’Etat, je vous fais part d’une utilisation très particulière de cette camionnette.
Hé oui, lors des rassemblements de « Chevrons », notre ami Félix effectue parfois de longs déplacements… étalés sur plusieurs jours. Il faut bien faire dodo de temps en temps, non ?
C’est alors que la Deuche devient… camping car !
Avec volet roulant à l’arrière, actionné par un moteur électrique comme on en trouve dans vos maisons, mais celui-là puise son énergie au travers d’un appareil convertissant le 6V de la batterie du véhicule en 220V !
Et ça marche !
Bref. J’en suis toujours à me poser la question de savoir si dans les « entreprises » de mon ami Félix, il n’y aurait pas à chaque fois une petite idée derrière la tête : donner à son homologue barbu (moi !) matière à rédiger.
Quand on sait qu’avec un rien j’arrive à élaborer une histoire !
Merci Félix !
PS: "C'est bien beau de raconter tout ça, mais tu pourrais pas signaler à tes lecteurs que je cherche une optique de phare pour cette Deuche? Signé Félix"
Voilà, c'est fait!.
Je suis d’la mauvaise herbe, braves gens…
Tiens, le vent a tourné ce matin !
C’est la réflexion que je me fais en allant récupérer mon journal dans la boîte aux lettres.
Tout ça parce que je renifle les effluves prodiguées par l’élevage de volailles situé vers l’Est de ma noble demeure.
Mais comme la météo semble nous avoir accordé une trêve, je me dis qu’une virée dans mes chemins creux sera opportune.
C’est ainsi qu’après avoir avalé les nouvelles fraîches, je m’en vais emprunter le petit chemin qui passe derrière « les Lilas ».
Remontant en direction des Batailles, je tombe nez à nez avec un arbre qui s’est littéralement affalé dans le chemin creux, et qui en obstrue le passage.
Je suis encore assez souple pour me faufiler entre les branches et poursuivre mon périple.
Mais je commence à sentir l’humidité au niveau de mes ripatons.
En effet, j’ai sous-estimé l’efficacité des gouttes de pluie enrobant encore les grosses touffes d’herbes… et je décide alors de marcher en relevant les pattes de mon pantalon !
Mais j’ai déjà remarqué les nombreuses digitales qui fleurissent les talus.
Admiratif devant cette "mauvaise herbe"… pourtant si élégante.
Je me remémore avec plaisir ces fameux « péteriaux », jolies corolles mauves avec lesquelles le gamin que j’étais prenait un malin plaisir en les faisant claquer (péter…péteriaux ?) d’un brusque mouvement des mains.
Mauvaises herbes…
Curieusement, c’est l’ami Georges Brassens qui vient d’entonner cette chanson dans mon baladeur !
« Je suis d’la mauvaise herbe, braves gens, braves gens… » (Voir extrait des paroles dans quelques lignes)
www.musikiwi.com/paroles/georges-brassens-mauvaise,herbe,32612.html
Et dès lors, tout au long de mon parcours, je vais repenser à ces mauvaises herbes.
Pour m’arrêter un long moment, et enfiler sur le bout de mes doigts… les élégantes digitales! Que l'on surnomme parfois "les doigts de gants de la vierge"
Pour admirer longuement les innombrables coquelicots qui osent partir à l’assaut des champs de céréales…
Et aussi pour me remémorer l’entretien que j’ai eu dernièrement avec des randonneurs, des vrais, habillés avec la tenue
« kivabien »… et qui s’étaient perdus lors de la labellisation d’un sentier de randonnée, parce que leur chef d’équipe avait dû les abandonner précipitamment. Lui seul était doté d’une carte et d’un GPS !
Et à l’issue de la discussion, j’avais cru comprendre qu’ils marchaient, marchaient, papotaient… apparemment sans autre but que… marcher !
Pauvres gens…
Les hommes sont faits, nous dit-on
Pour vivre en bande, comm' les moutons
Moi, j'vis seul, et c'est pas demain
Que je suivrai leur droit chemin
Je suis d'la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
C'est pas moi qu'on rumine
Et c'est pas moi qu'on met en gerbes
Je suis d'la mauvaise herbe
Braves gens, braves gens
Je pousse en liberté
Dans les jardins mal fréquentés
La la la la la la la la
La la la la la la la la
Et je m'demande
Pourquoi, Bon Dieu
Ça vous dérange
Que j'vive un peu
Et je m'demande
Pourquoi, Bon Dieu
Ça vous dérange
Que j'vive un peu
Moi, je suis la « mauvaise herbe » des randonneurs, celui qui marche seul, celui qui s’arrête pour contempler longuement un talus tapissé de marguerites, une fleur de chardon, une ombellifère sur laquelle butinent des nuées d’insectes.
Tiens, le héron qui trône habituellement dans la prairie située sous le château d’eau n’est pas là ce matin…
Un bruit de machine lancinant… on doit couper de l’herbe pas très loin…
J’adore l’odeur d’herbe fraîchement coupée. Que ce soit de la bonne herbe, ou bien de la mauvaise herbe.
A ma droite, des coquelicots rutilent sous les rayons du soleil qui filtrent au travers d’un ciel parfois laiteux.
D’autres armées de digitales brandissent leurs hampes vers les nuages.
Elles acceptent toutefois de façon très pacifique la visite des abeilles qui viennent chatouiller le tréfonds de leurs corolles.
Aboiements. C’est le gros chien de la Noë Fèvre du Haut qui m’accueille en effectuant une ronde fougueuse autour de moi, annonçant ainsi de façon bruyante mon passage auprès de ses maîtres.
Un peu plus loin, je m’arrête pour humer et admirer quelques jolies roses au bord du jardin.
Quelques mètres encore, et je passe sous un cerisier, sec, sec, sec…
Pas de fruits cette année. Les conditions climatiques ont joué un vilain tour aux arbres « à noyaux », et aux autres aussi sans doute.
Petit à petit, je suis envahi pour les lourdes senteurs des vaches autour desquelles paissent tranquillement de jeunes veaux. Nourris à la "bonne herbe" de notre bocage.
Long meuglement…
Une troupe de corbeaux criards… Ils se chamaillent en effectuant des figures de voltige mal coordonnées.
C’est alors que je vois sortir d’un bosquet une élégante buse.
Patiemment, méthodiquement, à coups d’ailes bien dosés, elle va finir par trouver ce qu’elle cherche : une masse d’air, réchauffée par le soleil pourtant encore peu vigoureux, qui va « décoller » telle une montgolfière.
Le rapace s’inscrit parfaitement en son centre, se mettant à décrire dans le ciel de magnifiques orbes.
Et il grimpe, tout en douceur, ajustant au mieux la position des ailes avec des mouvements imperceptibles.
La buse, ne serait-ce pas le compas du ciel?.
Gentiment, elle va prendre de l’altitude… pour ensuite replier légèrement ses ailes et filer tout droit… puis disparaître définitivement derrière une haute rangée de chênes.
Descente du chemin de la Chauvière.
Je m’arrête longuement pour contempler de frêles églantines…
« Je suis d’la mauvaise herbe, braves gens, braves gens… »
Les hommes sont faits, nous dit-on
Pour vivre en bande, comm' les moutons
Moi, j'vis seul, et c'est pas demain
Que je suivrai leur droit chemin
Georges Brassens
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Néanmoins
Imaginez-moi ce matin, le nez collé aux carreaux, constatant que le temps est maussade… néfaste pour la promenade.
Néanmoins, je garde le moral, parce que je viens de rebondir sur un mot qui m’intrigue.
Vous me direz que se consoler de la piètre météo en s’amusant avec le vocabulaire, c’est très singulier. Heu, masculin singulier ? Ou masculin pluriel ?
Et pourtant !
N’empêche que s’il faisait beau, j’aurais pu sortir, et nez au vent, j’aurais pu humer les douces senteurs du printemps.
Pourtant, je vais rester enfermé.
Malgré tout, je m’évade.
Nez en moins… nez collé aux carreaux !
Ah que voilà un bien joli mot dont nous gratifie la langue française.
Cependant, ce « nez en moins » me fait divaguer vers le Sphynx de Gisey.
Imaginez un seul instant que son nez soit encore en place ? Il serait nettement moins
célèbre.
Toujours est-il que tout le monde le connaît, sans même l’avoir vu !
Toutefois, faites donc le tour de ces « célébrités » qui doivent peu ou prou leur renom à leur nez ?
Avec ou sans nez, nez en plus ou nez en moins…
Je citerais volontiers la belle Cléopâtre, dont on dit que si son appendice nasal « eût été » moins long… Son « Jules » n’était pourtant pas Néron, un célèbre négus tout feu tout flammes.
Ah, Cléopâtre, elle qui possédait un nez pas laid. (pas Népalais tout de même !)
Néanmoins, ou plutôt nez en plus, elle a laissé une trace dans l’Histoire, tout autant que Néfertiti..
Et que dire du Cyrano de Bergerac ? « Que dis-je, c’est un cap, c’est une péninsule… »
Sans mentir, si Pinochio n’avait pas eu ce nez en plus, celui qui s’allonge au fil de ses mensonges… vous en auriez nettement moins souri.
En revanche, le clown au nez rouge a parfois des accents de tendresse.
Du rire aux larmes… en dépit de l’aspect burlesque… néfaste.
Toutefois, imaginez que nous soyons nez en moins…
Sur quel support tous ceux qui comme moi ont du mal à voir plus loin que le bout de leur nez pourraient-ils poser leurs lorgnons de myope ou de presbyte ?
Ces encombrantes lunettes dont certain(e)s personnalités usent et abusent en tant que signe distinctif ?
Tout de même, vous viendrait-il à l’idée de concevoir un bonhomme de neige sans sa carotte en guise de nez… Nez en moins, il n’aurait plus le même
attrait.
Nonobstant mes divagations, ce « néanmoins » m’intrigue.
D’où vient-il ? Quelle est son étymologie ?
D’aucuns prétendent qu’il tirerait ses racines de niënt meins, de néant moins, pour rien moins…
Mais peu importe.
Je ne m’adresse pas à de néfastes néophytes, n’est-ce pas ?
Nez fastes, nez gros, néophytes, nez aux phytes ?
En regard de tout ce qui précède, je vous vois plisser les ailes de votre gentil nez.
Et vous vous dites : « Ah… ça y est, il va encore fourrer son nez dans un nouveau mot, un néologisme… »
Un nez au…
Que nenni !
Négatif !
J’arrête là…
Néanmoins… j’aurais bien envie de repartir vers d’autres mots
nébuleux
Nez…