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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

Réparer une carte graphique

28 Mai 2013 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Bidouille informatique

Il y a quelque temps, j'ai vu l'écran de mon PC afficher des couleurs bizarres.

Et puis plus rien: écran noir.

Par contre, au démarrage ou à l'arrêt, j'entendais la petite musique indiquant que le reste semblait fonctionner.

Je n'ai donc pas tardé à comprendre que la carte graphique venait de lâcher.

J'ai démonté, pour m'apercevoir que 4 de ses condensateurs avaient pété. 

Le dessus de 2 condensateurs et leur  tête explosée

Le dessus de 2 condensateurs et leur tête explosée

Dans l'urgence, j'ai bien évidemment acheté une nouvelle carte... et mon PC est reparti.

Mais j'ai horreur de jeter.

Je me suis alors tourné vers mon ami Gilles qui manie le fer à souder avec aisance, et j'ai sollicité son aide.

Il m'a gentiment  répondu que le changement de 4 condensateurs ne coûterait pas une fortune et qu'il pourrait essayer de les remplacer.

 

Réparer une carte graphique

Quelques jours se sont écoulés, et Gilles m'a appelé pour me demander de passer chez lui.

J'ai récupéré ma "vieille" carte graphique.

Je l'ai remise à son emplacement

Et alors?

Ben mon ordinateur est reparti comme avant.

 

L'ancienne carte graphique a retrouvé sa place (tout en bas de la tour)

L'ancienne carte graphique a retrouvé sa place (tout en bas de la tour)

Ce que confirme d'ailleurs cette copie d'écran, faisant état d'une NVIDIA-GeForce 8600 GT.

 

Copie d'écran indiquant  les références de la carte en fonction

Copie d'écran indiquant les références de la carte en fonction

Si donc pareille mésaventure vous arrive, sachez que moyennant quelques euros (ou pour une poignée de Dollars!*), il vous sera possible de ne pas trop participer au gaspillage ambiant!

 

Pour ma part, je me retrouve maintenant avec une carte graphique de rechange, qui pourra toujours rendre service chez moi, ou chez des amis!

 

Et encore merci à Gilles!

--------------------------------

*Pour une poignée de Dollars:

http://www.youtube.com/watch?v=VPdWSxmbFPc

 

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Au pays des matins calmes

27 Mai 2013 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Photo et poésie

Easy Glider Multiplex prêt à prendre l'air

Easy Glider Multiplex prêt à prendre l'air

Il est des matins, comme ça, où l'atmosphère vous rend serein.

Il faut dire qu'après une entame de printemps qui a  montré  fort peu de compréhension vis à vis des bipèdes engourdis par l'hiver, le moindre rayon de soleil déclenche quelques envies.

Et ce matin, je décide de filer vers le Montaigu.

A mon arrivée, le ciel est encore d'une limpidité étonnante.

Le vent est totalement absent.

Le regard plonge vers l'horizon lointain,  et le soleil d'Est illumine les façades des maisons qui apparaissent  très claires au milieu de la Nature verdoyante.

Une buse décolle d'un piquet juste au bord de la route.

La reverrai-je?

J'assemble alors mon Easy Glider.

Vérification des gouvernes, et je lance en direction du Sud.

Le moto-planeur escalade l'azur dans le ronronnement feutré de son moteur électrique... puis je coupe.

Le vol est devenu entièrement  silencieux.

Derrière moi, une bande d'oisillons braillards s'agite dans un bosquet.

Venu d'une direction que je ne parviens pas à déterminer: "Coucou... Coucou... Coucou..."

Pas très varié comme thème, mais pourtant fort agréable à entendre.

L'air est si calme que je peux aisément lâcher les manches de mon émetteur. Le modèle évolue lentement, avec grâce. Sans avoir besoin de son pilote.

Petit à petit me parvient le grondement d'un quadriréacteur qui trace quelques sillons blancs dans un ciel toujours bleu. Il file vers le Sud-Ouest, se fait de plus en plus petit, pour disparaître dans un fond de brume.

Puis le silence revient.

De temps à autre, il me faut remettre du moteur afin de regagner un peu d'altitude.

Et au fur et à mesure que le vol s'avance, je vois bourgeonner quelques petits cumulus.

L'air s'est en effet réchauffé, et l'atmosphère commence à générer   de minuscules montgolfières invisibles, simplement matérialisées par un nuage blanc... qui finira par se dissiper dans peu de temps

Mon planeur profite de chacune de ces petites ascendances,  qu'il signale assez nettement, lorsqu'il les "touche",  par un mouvement brusque de l'aile qui entre en contact avec l'air plus chaud.

Il ne reste alors plus qu'à enrouler, lentement, calmement.

Tracer des cercles, comme le font si bien les buses.

Tiens, justement, en voilà une qui s'approche.

Tout en pilotant, j'observe son comportement très joueur.

Elle se laisse porter par les courants, puis tout à coup replie ses ailes et chute de quelques dizaines de mètres, pour les rouvrir brutalement et rebondir comme une balle!

Elle semble jouer au yoyo,  comme si elle se trouvait sur un manège "Montagnes russes".

Une autre vient la rejoindre.

Au pays des matins calmes

Les deux rapaces se livrent à une sorte de ballet aérien très mélodieux.

Puis ils disparaissent en direction de la chapelle.

 

Sans m'être rendu vraiment compte du temps qui passe... je jette un oeil sur mon chrono, qui affiche déjà 25 minutes de vol.

Curieusement, je considère que j'en ai assez.

Procédure pour la prise de terrain, et atterrissage au cours duquel mon modèle va rouler quelques dizaines de mètres.

Quelques clichés.

Puis je m'installe sur un banc afin de bien profiter du spectacle.

Là encore, le temps ne compte pas.

Quelle sera la durée de ma rêverie?

Je ne saurai vous dire.

 

Mais saoulé de... calme et de bien-être! je redescends vers Bais, après avoir séjourné ainsi quelque temps ... au pays des matins calmes.

 

Au pays des matins calmes
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Smartphone Androïd: mémoire pleine

27 Mai 2013 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Bidouille informatique

Vous possédez un smartphone qui   vous informe parfois de son incapacité à faire une mise à jour, tout ça  parce que sa mémoire interne est pleine?

Et tout comme moi, ça vous agace profondément, je suppose!

Alors... Comment  pallier l'insuffisance de mémoire interne de ce fichu  téléphone? (Le mien est un Samsung Ace GT-S5839i)

Irritant! Tout ça parce que la mémoire interne de quelques petits Mo est pleine, alors que la carte SD de 16 Go est quasiment vide!
Grrrrrrrr...........


Je me suis longtemps posé la question... j'ai parfois trouvé des solutions... complexes, qui imposaient de mettre les mains dans le cambouis, écrire des lignes de commande sous DOS, partitionner la carte mémoire...
Avec les  nombreux risques de voir un téléphone devenu complètement inopérant suite à une fausse manoeuvre.

Jusqu'à ce que hier, je mette enfin la main sur une solution somme toute assez simple et peu risquée.


Il faut donc rooter le téléphone(
Emoji) afin de devenir super userEmoji et  obtenir les droits de bidouiller la bécane (comme dans Linux).
C'est presque du chinois, hein?
Pas d'inquiétude,  vous allez voir, ça n'a rien de sorcier.


Je vous avouerais  tout de même que  ma connaissance des différentes versions  "Linux" m'a été fort utile pour comprendre la situation.

Mais là, tout se passe à partir d'un PC équipé de  Windows... donc sans souci.

 Afin de pouvoir utiliser le logiciel Link2SD permettant de transférer certaines applis vers la carte SD (c'est tout à fait ce qu'on cherche, n'est-ce pas?), i
l faut donc commencer par rooter le zinzin. 

Logiciel de root   (et d'enlèvement du root si on veut retrouver la configuration initiale)
http://www.tutoriels-android.com/2012/09/rooter-un-samsung-galaxy-ace.html


Comment rooter
http://forums.cnetfrance.fr/topic/1170024-root-android--rooter-c-est-quoi-au-juste/


Installer Link2SD logiciel de transfert des applis vers la carte SD
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.buak.Link2SD&feature=search_result#?t=W251bGwsMSwxLDEsImNvbS5idWFrLkxpbmsyU0QiXQ..


Opération effectuée chez moi avec succès  et en quelques minutes ce samedi 25 mai 2013
 

PS1: avant de se lancer dans le "rootage", il est  préférable d'opérer  une prudente et complète sauvegarde du téléphone  grâce au logiciel Kies fourni par Samsung.

 

PS2: vous remarquerez que je n'ai pas fait de "copier coller" à partir des sites vers lesquels je vous renvoie. Tout ça parce que j'estime ne pas avoir  le droit de m'approprier un travail qui ne m'appartient pas.  J'espère tout simplement que les liens fonctionneront le plus longtemps possible!

Et encore merci à la communauté agissante que l'on peut rencontrer sur Internet!

Have fun!

Smartphone Androïd: mémoire pleine
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Ne rien faire, c’est un travail intérieur!

18 Mai 2013 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Sur ce promontoire qu'est le Montaigu, j'aime à ne rien faire.

Ne rien faire d'autre... qu'observer la Nature.

...Ou bien prendre plaisir à faire évoluer des planeurs modèles réduits.

 

C'était le cas hier après-midi.

Ne rien faire, c’est un travail intérieur!

Alors que je suis sur le parking côté Sud, mon émetteur entre les mains, casquette vissée sur la tête, j'aperçois un homme qui se dirige lentement vers moi. Il pointe parfois mon planeur qui, à la manière d'une buse,  trace des cercles sous un gros nuage noir.

Puis il m'adresse la parole :

«  Alors, votre modèle, il emporte une caméra aujourd'hui ?»

Tiens, l'homme semble me connaître.

« Non, non, pas cette fois-ci... »

Et il enchaîne : 

« Mais je vous connais, je suis un fidèle de votre blog... »

Ah, voilà qui éclaire un peu ma lanterne. Mais si peu!.

Et à petites bribes, il me fournit des éléments qui vont me permettre de l'identifier.

Mais c'est bien sûr !

Il s'agit de... non, non, je ne vous le dirai pas.

Sachez simplement que nous portons le même prénom, que nous avons eu un parcours professionnel assez semblable... et que... et que...

Mais nous ne nous sommes jamais rencontrés "physiquement".

 

La portance devenant faiblarde, je fais atterrir mon oiseau, et nous finissons tous les deux assis sur le banc le plus proche.

Regards parallèles droit devant nous, en direction de la plaine d'Evron.

Magnifique, calme...

Ne rien faire, c’est un travail intérieur!

« Je suis venu au Montaigu aujourd'hui parce que j'avais envie de prendre des clichés ; je pense que la luminosité va changer en fonction des nuages. Et avec les champs de colza au loin... »

 

Tiens, là encore un point commun : l'homme est amateur de photo.

Mais n'est-il venu que pour faire de la photo? N'est-il pas venu là afin de "trouver" autre chose?

Peu importe.

(Le lendemain, il me fera partager son album,  dans lequel j'ai puisé les clichés illustrant cet article. Merci Bernard !)

 

Ne rien faire, c’est un travail intérieur!

La conversation va bon train.

Il évoque mes « Chroniques des années 50... »

Et s'épanche sur ses propres souvenirs.

Mais pudiquement, sobrement, à la manière des Mayennais dont nous vantons le caractère.

 

Et nous savourons tous les deux le temps présent.

 

Mais le ciel s'obscurcit graduellement. Quelques gouttes... Un éclair... L'orage s'approche.

 

Nous décidons alors de mettre un terme à notre entretien, en nous réjouissant d'avoir pu concrétiser une rencontre, une vraie, sans le truchement de la machine informatique

 

Et je redescends vers Bais.

 

Mais mon esprit vagabonde.

Evidemment, il n'a rien d'autre à faire!

Ah! Ne rien faire....

Je ne peux alors m'empêcher de faire référence à un bonhomme aux contours étranges, un certain Albert Cossery. Vous comprendre pourquoi d'ici peu..

 

Fin du premier acte.

Le rideau tombe.

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Ce matin, lever de rideau : le soleil est là, guilleret, mais frisquet.

Une nuit est passée(*), au cours de laquelle je me suis inévitablement replongé dans mes pensées de la veille,

Et si je retournais  à la rencontre de  Albert Cossery ?

Cet aristocrate de la plume qui écrivait:

(*) Le sommeil permet de penser d’une autre manière, en se situant hors du monde.

 

Je tombe alors sur une page Internet rapportant un entretien que l'auteur avait accordé à la revue « Le Magazine Littéraire »

 

Je lis, et je relis...

 

Tout en relisant, je picore... ça et là.

Prélevant un certain nombre d'aphorismes qui font parfois l'éloge de la paresse.

Ah! Ne rien faire...

 

Je vous laisse donc découvrir ci-dessous le  petit florilège élaboré à partir des "sentences" d'Albert Cossery...

Florilège que je ne manquerai pas de reprendre prochainement, lorsque, assis sur mon banc du Montaigu, face au bocage Mayennais... je serai en train de ne rien faire!

Seul, ou accompagné!

Et cela me permettra peut-être  d'ajouter un nouvel acte à ma pièce de théâtre...

Qui se joue sur l'immense scène  du grand théâtre de la Vie !

 

"Pour moi, la vie c’est formidable et j’ai la chance de pouvoir la poursuivre."

Albert Cossery.

 

Ne rien faire, c’est un travail intérieur!

Quelques pensées d'Albert Cossery:

 

En Orient, chacun élabore sa propre philosophie de la vie, sa propre sagesse, parce qu’on prend le temps de regarder le monde passer.

 

Lorsqu’on a découvert l’imposture dans laquelle vit le monde, la seule révolte possible c’est la dérision.

On ne peut pas écouter un ministre sans rire...

 

Pour moi, c’est essentiel de pouvoir se lever et d’aller dans la rue pour observer le spectacle du monde.

 

Quand nous étions jeunes, avec mes frères, nous ne cherchions pas à « gagner de l’argent », mais à en « trouver », là où il y en avait.

 

La vraie richesse, c’est de pouvoir vivre sans travailler.

J’aimerais qu’après avoir lu un de mes livres, les gens n’aillent pas travailler le lendemain, qu’ils comprennent que l’ambition de vivre est suffisante, que nulle autre ambition ne vaut !

 

Je n’ai jamais été l’esclave de rien ni de personne. C’est la possession qui vous rend esclave.

 

Ne rien faire, c’est un travail intérieur. L’oisiveté est indispensable à la réflexion.

 

Le principal, c’est d’être vivant : c’est la seule fierté dont on peut se prévaloir!

Pour moi, la vie c’est formidable et j’ai la chance de pouvoir la poursuivre.

 

Albert Cossery.

 

http://www.magazine-litteraire.com/actualite/hommage/albert-cossery-egyptien-saint-germain-24-06-2008-35310

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Quand je m'éclate...

14 Mai 2013 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Juste une petite histoire, pour "rigoler"... ou pour "s'éclater"!

Après avoir connu des déboires avec Windows8 de mon PC portable...  V'là-t-y pas que c'est la mécanique qui déraille!

Hier après-midi, mon PC de bureau (sous XP) m'a gratifié soudain de couleurs psychédéliques... avant de partir complètement en vrille.

Je n'ai pas mis longtemps à comprendre que la carte graphique venait de lâcher.

J'ai allongé l'engin sur la table d'opération, et j'ai ouvert afin de procéder à une autopsie...

Là, j'ai vu!

Quand je m'éclate...

Trois condensateurs sur 4 sont explosés par le haut.

Réf:  FZ 87 1500 6.3V

 

Ce qui donne sans doute maintenant une explication à la mini-détonation entendue ce dimanche midi, et pour laquelle toutes les personnes présentes étaient d'accord: le bruit semblait trouver son origine du côté de mon ordinateur.

Mais pas de fumée, pas d'odeur électrique, le PC qui continue de fonctionner... jusqu'à ce lundi après-midi.

 

J'ai mis l'engin sur la table d'opération, et j'ai ouvert afin de procéder à une autopsie...

 

Là, j'ai vu!

Trois condensateurs sur 4 sont explosés par le haut.

Réf:  FZ 87 1500 6.3V

 

Ce qui donne sans doute maintenant une explication à la mini-détonation entendue ce dimanche midi, et pour laquelle toutes les personnes présentes étaient d'accord pour localiser son origine du côté de mon ordinateur.

Mais pas de fumée, pas d'odeur électrique, le PC qui continue de fonctionner... jusqu'à ce lundi après-midi.

 

Un petit tour sur Internet  a confirmé la panne et sa fréquence assez courante.

http://phoenixordi.e-monsite.com/pages/reparations/cartes-graphique/reparation-d-une-carte-graphique-condensateur-hs.html

 

 

Ce mardi matin, j'ai donc "couru" vers Mayenne où j'ai acheté une autre carte, puis j'ai effectué le remplacement, et ça re-fonctionne.

 

Moi qui n'aime pas jeter et dont l'une des devises est "Faire durer", je me pose juste une petite question: est-il envisageable de remplacer ces condensateurs? 

 

Plus par jeu ou par plaisir que par nécessité, bien sûr...

Mais n'y a-t-il pas eu d'autres dégâts collatéraux nettement moins visibles qui rendraient le remplacement complètement utopique!

Quand je m'éclate...
Quand je m'éclate...Quand je m'éclate...
Quand je m'éclate...

Un petit tour sur Internet  a confirmé la panne et sa fréquence assez courante.

http://phoenixordi.e-monsite.com/pages/reparations/cartes-graphique/reparation-d-une-carte-graphique-condensateur-hs.html

 

Ce mardi matin, j'ai donc "couru" vers Mayenne où j'ai acheté une autre carte, puis j'ai effectué le remplacement, et ça re-fonctionne.

 

Moi qui n'aime pas jeter et dont l'une des devises est "Faire durer", je me pose juste une petite question: est-il envisageable de remplacer ces condensateurs? 

 

Plus par jeu ou par plaisir que par nécessité, bien sûr...

Mais n'y a-t-il pas eu d'autres dégâts collatéraux nettement moins visibles qui rendraient le remplacement complètement utopique?

 

That is the question!

 
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Au fait, c'est quoi la poésie ?

4 Mai 2013 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Photo et poésie

Figurez-vous que cette question m'est arrivée subitement, dans des circonstances que je vais me faire un plaisir de vous décrire.

 

Par ce samedi après-midi ensoleillé, j'ai accroché mon VTT sur le porte-vélo, et me voilà parti vers la gare de Villaines.

Là, j'enfourche mon fier coursier, et je prends la direction de Javron les Chapelles, sur l'ancienne voie ferrée magnifiquement aménagée pour les promeneurs.

Par endroits, le sol est jonché de gommettes blanches.

Au fait, c'est quoi la poésie ?

Il suffit de lever la tête pour s'apercevoir qu'au-dessus se trouve la touffe blanche de nombreux cerisiers sauvages.

 

Et avec un peu de chance, on peut même cadrer un oiseau qui s'égosille à pleins poumons. Je me dis alors béatement que le bonheur, c'est peut-être ça, tout simplement.

Au fait, c'est quoi la poésie ?

Mais la poésie, que vient-elle faire là-dedans ?

Car c'est au milieu de cette ancienne voie ferrée que me revient en mémoire la rencontre faite ce matin avec mon amie CC. (Oui, elle arbore des initiales doubles, comme BB, mais je les ai volontairement changées afin qu'elle ne puisse pas se reconnaître! lol)

 

Elle qui me disait : « Dis-donc quand est-ce que tu nous sors un livre de poésie?

- Euh ?

- Ben ouais... j'ai craqué à la lecture de ton dernier texte posté sur le blog... J'aurais tant aimé... et avec la liaison, parce que je trouve que ça sonne mieux !

- Tu te moques ?

- Non, non, j'ai trouvé ce texte très poétique... et je me suis dit qu'en cherchant bien, tu devais en avoir d'autres comme ça sous le coude... et qu'une compilation... »

 

Je me suis mis à sourire, expliquant que tout le monde n'avait pas forcément perçu le texte de la même manière ; tel cet autre correspondant qui m'avait envoyé un mail pour m'expliquer que la méthode d'atterrissage que j'y décrivais se nommait atterrissage en glissade....

 

Elle a souri de cette réplique...

Puis nous avons bavardé encore un peu... et nous nous sommes quittés.

 

Jusqu'à ce que ce sur mon VTT, au beau milieu de l'après-midi, me revienne cette fameuse question :

« Au fait, c'est quoi la poésie ? »

 

Le spectacle des pétales de cerisiers ?

Le tronc d'un arbre obstruant un ruisseau ?

Au fait, c'est quoi la poésie ?

Le chant des oiseaux dans les branches ?

A partager sous forme de photo ?

A l'aide d'un texte ?

 

Texte dont il faudra alors sûrement travailler le fond,  la forme, la musique des mots, les émotions qu'il suscite...

 

Vous me direz que dans ce domaine, un énoncé de problème, c'est pas très poétique,,,

Et pourtant...

Parce que tout en pédalant, je n'ai pu m'empêcher de repenser à la formidable épopée que j'ai vécue lorsque mes "garnements" de CM2 avaient entrepris de détourner la fable de La Fontaine « Le Corbeau et le Renard ».

A la manière de Raymond Queneau dans « Exercice de style », ils avaient rédigé un nombre impressionnant de versions dont celle-ci :

« Un renard pesant 1gramme

un corbeau pesant 3mètres et

un fromage pesant 2 litres,

Calculer le poids de l'arbre en mm !

Au fait, c'est quoi la poésie ?

Alors ?

« C'est quoi la poésie ? »

 

Je reste sans réponse... Et pourtant !

 

Car ce même après-midi, j'arrive à un carrefour où se trouve une mamie poussant poussette.

Je m'arrête pour la laisser passer.

Tout comme une jeune maman accompagnée de deux gentils garçonnets à vélo que je croise au même instant.

Nous avons donc cessé de pédaler.

Et comme il a envie de me signaler l'arrêt de son chronomètre, le logiciel Endomondo installé sur mon smartphone se met à « chanter » :

« Tiempo pausado automaticamente » (Ben ouais, je le fais causer en espagnol!)

http://www.endomondo.com/help/android

L'un des gamins me regarde surpris.

Quelques instants de pause...

Et quand la poussette est passée, j'appuie à nouveau sur les pédales.

 

Mais  Endomondo dans tout ça?

Toujours très docile...

Afin de me faire comprendre qu'il a repris l'enregistrement du parcours, il m'annonce cette fois: 

« Tiempo resumido automaticamente."

 

Le gamin ouvre ses yeux tout ronds, et fixe avec insistance mes lèvres, qui n'ont  absolument pas bougé.

Mais d'où vient cette voix qui l'intrigue?

Moi je le sais : elle vient d'une région de mon corps, tout près de l'estomac... la poche de mon vêtement dans laquelle j'ai rangé mon smartphone « causeur »!

 

C'est alors que, pensant avoir trouvé la solution de l'énigme, le gamin crie soudain à tue-tête :

 

« Hé ! M'man, regarde le monsieur, il est ventriloque ! »

 

Et ça, si c'est pas de la poésie...

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Pour visualiser le parcours du jour... enregistré grâce à Endomondo et mon smartphone "causeur":

http://www.visugpx.com/index.php?i=1367734920

Au fait, c'est quoi la poésie ?
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