Minimag à skis
Hier, il a neigé toute la journée...
Une neige lourde gorgée d'eau.
Mais ce matin, il gèle dur; le ciel s'est un peu dégagé, et le soleil tente de pointer le bout de son nez derrière une couche de crasse...
Mon fidèle Minimag piaffe dans un coin de mon atelier.
Il est vrai qu'hier, en voyant tomber les flocons, j'ai eu tout loisir de remplacer les roues par des skis...
Voir l'album réalisé il y a quelque temps déjà (janvier 2010)
http://bernardino.over-blog.net/album-1543090.html
J'ai même trouvé une photographe qui a osé braver la froidure... merci Danielle!
Direction le terrain situé derrière le Foyer Blanche Neige..
Et voici un court extrait de mes nombreux "touch and go"...
Vive la neige!!!!
Emballé par la séance du matin, j'y suis retourné dans l'après-midi...
Mais la couche -déjà limite au niveau épaisseur- avait fondu en
surface, et surtout, elle collait aux "sabots", appliquant sous les skis de gros "croûtons" de glace qui freinaient le décollage, voir
l'empêchaient totalement.
De plus, mes accus semblaient ne pas apprécier le froid, et mon Minimag manquait singulièrement de pêche.
C’est la crise… encore !
Si vous débarquez sur ce blog pour la première fois, je vous conseille tout d’abord la lecture du texte qui précède, intitulé «En avant pour le changement ! »
Moyennant quoi, vous allez pouvoir suivre les méandres de ma pensée.
Or donc vous avez appris qu’il ne m’est plus possible de me faire entretenir mes ratounes, mes gentils chicots, mes pauvres dents, celles qui me permettent de croquer la vie avec enthousiasme…
Hé oui…
Contrairement à nos chères bagnoles, le corps humain n’a non seulement pas le devoir, mais même pas le droit à un contrôle technique obligatoire ! Un comble !
Alors en ces temps de crise et de chômage, là où la création d’emplois semble être un véritable problème, le gentil et paisible retraité que je suis va essayer d’apporter quelques suggestions !
Il serait bon par exemple de créer une société (une start-up !) qui vendrait des
« box », vous savez, ces trucs pré-payés que l’on peut offrir, et qui permettent de passer une ou plusieurs nuits dans un gîte,
un hôtel… ou un établissement de thalasso. De sauter en parachute, de faire du canyoning.. Que sais-je encore ?
En se positionnant sur une niche spécifique, l'un des thèmes pourrait être :
Offrez-vous (ou mieux encore : faites-vous offrir !) 6 jours 5 nuits dans une résidence à la montagne ou près de la mer, avec soins dentaires chaque matin, bains de boue l’après-midi. En prime, si vous venez en demi-saison, une visite gratuite chez un ophtalmo agréé par les mutuelles et dégustation de produits locaux.
Partant de là, je conseillerais aussi à quelque auto-entrepreneur de monter une agence de voyage qui, en automne ou au printemps, là où il y a moins de monde, conduirait les gens vers les sites touristiques surchargés en période estivale afin de rentabiliser les infrastructures hôtelières… et médicales ! Au programme… soins dentaires, toujours, mais aussi ophtalmo, massages, rhumatologie… Toutes prestations qu’il est difficile –voire impossible – d’obtenir dans nos contrées rurales plus ou moins sinistrées sur le plan des soins.
Et puis, me permettrais-je de conseiller à certain(e)s Maires de prendre conscience du problème, eux qui sont toujours à la recherche de créations d’emplois afin de développer leur commune. En effet, s’associant à l’office de tourisme, à la chambre de commerce, au syndicat des hôteliers… il leur suffirait de signer un partenariat avec les professionnels de santé qui peuplent leur bassin de vie, afin d’attirer tout un tas de patients (c’est bien le mot !) qui accepteraient de partir au soleil lors des périodes « creuses ».
Tout le monde y gagnerait ! Y compris tous ces jeunes diplômés des facs de médecine qui s’entassent paraît-il autour du bassin méditerranéen…. Et qui pour certains ont du mal à faire leur beurre.
Un véritable consensus !
C’est pas beau, ça, comme idée ?
Comment dites-vous ? Que j’ai les neurones qui commencent à flétrir ? Ben c’est pas grave, vous n’avez qu’à ajouter à vos prestations une visite chez un neurologue ou chez un psychiatre, et comme ça, on aura un contrôle technique absolument parfait, prenant en compte toutes les parties vitales de la mécanique humaine !
Vous allez dire que je débloque complètement… Et vous n’aurez pas tort.
Cependant, face à cette situation de crise, et avec mes faibles moyens, je n’ai pas l’intention de me taire !
La liberté de penser ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.
Et en plus, il paraît que faire fonctionner ses neurones, ça évite Alzheimer !
Alors, que demander de plus ?
Bonne santé à tous !
PS : Et puis autre idée, que je trouve géniale, mais si, mais si !!!
Je m’en vais envoyer une petite annonce aux grands quotidiens nationaux ainsi libellée :
Couple de retraités encore valides et solvables, dotés d’une bonne moralité, possédant pour peut-être encore peu de temps quelques petits moyens financiers, cherche villégiature en zone touristique au printemps. Objectif : séjourner le temps nécessaire à une remise en état de la partie bucco-dentaire.
Appréciant la gastronomie et les concerts…
Pouvant participer à une animation locale au travers d’une activité aéromodéliste ou informatique.
Possibilité d’arriver avec caravane. Faire offre au 06 86 xx xx xx
Si pas sérieux, s’abstenir.
En avant pour le changement
En ce début d'année 2012, je viens de recevoir une petite carte de voeux envoyée par Monsieur Guillaume Garot, député de ma circonscription électorale.
Le slogan? "En avant pour le changement!"(sic)
Je viens de lui répondre en ces termes:
Monsieur le Député, cher Guillaume...
Vous avez pris le temps de me faire envoyer vos voeux à l'occasion de la nouvelle année.
Permettez-moi de vous remercier pour votre sollicitude.
Et puisque nous sommes au tout début d'une année qui promet d'être riche en événements de toutes sortes, j'aimerais formuler au moins un
souhait.
Motivé par un banal(?) fait de la vie courante.
Que je vous explique:
Ma femme et moi avions pour habitude de nous faire soigner les dents au cabinet mutualiste de Mayenne.
Choix opéré par conviction, peut-être?
Mais courant décembre, je téléphone afin de prendre un rendez-vous pour "contrôle technique"... Ben à nos âges, c'est qu'il faut veiller à la
"mécanique"...
Et voilà-t-y pas que la secrétaire me dit tout de go:
"Ah, ben ça va pas être possible, parce que le docteur Mxxxx qui vous suivait a pris sa retraite!
- Mais il en a parfaitement le droit, cependant...
- Ah, non, y'a pas de cependant, ses deux collègues sont déjà surchargés de travail, ils ne peuvent pas vous incorporer à la liste de
leurs clients!!!!
- ????
- C'est comme ça!
- Ah oui? Et comment fait-on???? Parce que si on essaie de se mettre sur les rangs chez un autre praticien, vous connaissez fort bien la réponse!
- Recontactez-nous fin janvier, on devrait "toucher" une jeune dentiste...
- Ok!" dis-je fort marri!
Aujourd'hui 23 janvier, ayant l'opportunité de passer par Mayenne je m'arrête donc au cabinet mutualiste.
Dès l'entrée, j'avise avec bonheur une nouvelle plaque: Docteur Alma Martin-Gallegos ( je crois me souvenir à peu près), diplômée de la faculté de
Madrid.
Bonnard, elle est arrivée!!!
Survient alors la secrétaire, qui me demande ce que je veux.
"Ben un rendez-vous avec la petite nouvelle! dis-je tout guilleret...
- Ah, non, ça va pas être possible!
- Ah, bon, mais pourquoi?
- Parce qu'elle ne parle pas suffisamment bien le français!!!
- Mais moi, je parle espagnol, je suis d'une famille ibérique, je me nomme Munoz (avec tilde sur le n)
- Ah mais ça suffit pas! Faut attendre qu'elle ait satisfait à son examen de français!!!!
- Et ça peut prendre?
- Ben... on sait pas... re-contactez-nous dans 15 jours/3 semaines... (Le temps sans doute qu'elle dévore à belles dents
"la méthode à 6.000!" Note humoristique mais désabusée de l'auteur!!!)
- C'est ça! Quand mes chicots seront complètement irréparables et demanderont un travail et des frais bien supérieurs à ce que cela aurait été
si...
- J'y peux rien, c'est comme ça!!!" ponctue la secrétaire toute désolée...
Et voilà!
Je suis sorti complètement écoeuré!
Alors, Monsieur le Député, mon cher Guillaume, si vous avez un quelconque pouvoir, maintenant, ou dans les mois à venir... pourriez-vous souffler à votre
candidat François H. qu'il a au moins sur ce plan une importante carte à jouer.
S'il ne veut pas qu'on garde une dent contre lui! (Humour)
Bien cordialement... et tout aussi chaleureusement!
Bernard Munoz
PS: j'aurais pu aussi évoquer le désert médical qui va bientôt toucher nos campagnes, faute de généralistes désireux de s'installer chez les ploucs!!!!
D'hier à demain...
Hier, je me suis retrouvé face à quelqu'un qui m'a demandé: "Mais d'où vient votre avatar, ce personnage en culottes courtes derrière lequel vous vous cachez?"
C'est alors que je me suis replongé dans mes souvenirs.
C'était en 1994. Je suis directeur de l'école du village.... Ecole neuve... Inauguration... Discours... Voici ce que j'écrivais à l'époque:
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Au moment d'occuper une nouvelle école, je suis monté dans le grenier de mes souvenirs; et les dépoussiérant quelque peu, je me suis aperçu que j'avais déjà vécu un pareil événement, en tant qu’élève. J'étais au CE2, ou au CM1, je crois; j'habitais une commune dont je représentais la fraction 1/170, et cette minuscule commune avait consenti un gigantesque effort : elle avait investi l'avenir de ses enfants dans un « monumental » groupe scolaire… à deux classes. Consultant les photos jaunies, quelques détails de l'inauguration me reviennent ; mais en fouillant plus profondément dans ma mémoire, d'autres images surgissent.
Lorsque j'étais écolier, le Maître régnait sur un empire dont les bornes atteignaient tout juste l'enceinte de l'école. Ses jugements étaient indiscutables, tout comme devait l’être son savoir, car il ne semblait jamais consulter la bible qu'était l'unique dictionnaire Petit Larousse de cette classe. La sévérité du Maître se devait d’être à la hauteur de sa noble tâche; et lorsque nous avions fait quelque bêtise, il était inutile d'aller nous plaindre auprès de nos parents.
Pourtant, je me plaisais à imaginer qu'un autre personnage lui disputait son
autorité. Ce personnage, ne l'avait-on pas enfermé dans une cage grillagée? De plus, il trônait bien en
évidence au milieu de la pièce, son corps de fonte était prolongé par une queue qui montait vers le plafond, puis bifurquait à angle droit avant de disparaître dans le mur. Il reposait sur quatre pieds dont la forme rappelait les pattes d'un lion, Roi de l’Afrique ! Il était plutôt silencieux, et n’intervenait jamais
au cours des leçons. Pourtant. il lui arrivait de ronronner
bruyamment, lorsqu'on l'avait trop bien nourri. En effet, il faisait l'objet d'un culte assidu, dont les "vieux" de quatorze ans étaient les grands
prêtres. Ces élèves, qui devaient passer le Certificat d'Etudes, lui préparaient ses repas quotidiens.
Pour le petit déjeuner, il s'ouvrait l'appétit avec du papier froissé, du fagot, et enfin du bois coupé menu à la hachette par les grands, ceux du Certif. Ce cérémonial se déroulait dans le
bûcher ; et à l'évocation du mot « bûcher » surgissait l'image de Jeanne d'Arc brûlée vive par la faute de l’infâme évêque Cauchon. En
plat de résistance, mon fauve ingurgitait quelques seaux de charbon. On m'avait bien expliqué que des mineurs descendaient au fond de la terre pour extraire ce combustible. Mais comment la Nature avait-elle pu fabriquer de tels boulets, bien lisses, tous identiques, parfois ornés de deux au trois équateurs en leur
milieu?
Toujours est-il que mon fauve avalait sans sourciller ses différentes rations. Mais lorsqu'on l'avait un peu trop gavé, il se mettait à ronfler: il en rougissait de plaisir, et rayonnait de bonheur. C'est alors qu'avait lieu le miracle. Son corps devenait translucide, et l'on pouvait distinguer tout ce que contenaient ses intestins. C'était comme quand le Maître, profitant du malheur des autres, saisissait l'opportunité d'un bras cassé pour récupérer les radiographies de la victime : nous pouvions ainsi "voir" l'humérus, le radius et le cubitus. Comme j'aimais ces leçons de sciences!
Mon fauve, c'était vraiment le Roi; en classe, il marquait son territoire à l'odeur; parfois à l'aide d'une fumée épaisse et irrespirable; parfois il crottait sur le parquet quelques braises incandescentes; c'est peut-être pourquoi, nous autres, les « petits », nous ne pouvions pas l'approcher; nous devions, comme au zoo, rester derrière les grilles.
Inévitablement, je me prenais à rêver que le royaume de mon fauve figurait sur les cartes de géographie "Vidal-Lablache" qui ornaient les murs de la classe. Ses territoires, dont l'A.O.F. et l'A.E.F., m'apparaissaient en vert sale et marron délavé qui symbolisaient mal à mes yeux sa Toute-puissance sur le continent africain.
C'est grâce à Tintin, le célèbre compagnon du capitaine Haddock, que j'avais appris à connaître l'Afrique ainsi que l'existence du Congo… ( et aussi certains jolis jurons tels que Australopithèques, bachibouzouks, ou mille millions de mille sabords!) Mais cela, bien évidemment, à l'insu du Maître; car à cette époque, les albums n'étaient pas en odeur de sainteté dans les écoles ( on ne disait pas encore B.D.); nous faisions donc circuler discrètement "le sceptre d'Ottokar" ou "les 7 boules de cristal", sachant que nous prenions des risques délicieux... En matière de littérature, Victor Hugo était le Maître incontesté, mais son poème "Océana nox" demeurait bien mystérieux pour le jeune enfant que j'étais. J'y préférais le bon La Fontaine, ou les aventures de l'enfant d'éléphant, au bord du fleuve Limpopo.
Au printemps, avec le retour des hirondelles, mon fauve disparaissait de la
classe. Tout comme les cloches partaient pour Rome à Pâques, je m'imaginais qu'il retournait en Afrique afin d'inspecter son royaume, et faire des
réserves de chaleur qu'il nous distribuerait à son retour. Effectuait-il un voyage inverse à celui des oiseaux migrateurs? Hibernait-il, prenant la place des ours ou des marmottes ?
Je n'ai jamais bien su...
Ce fauve n'était qu'un banal poêle à charbon, mais il avait pris dans mon imaginaire une place de choix.
Refermant mon livre de souvenirs, j'étrenne donc une école neuve. Sommes-nous si nombreux, les instituteurs ayant connu cette expérience deux fois? l'une encore enfant, l'autre à l'âge adulte?
Je mesure l'importance de l'événement.
Cependant, à l'évocation de ce qu'était l'Ecole il y a quelques décennies, je ne peux me défaire d'une question; les enfants d'aujourd'hui auront-ils, comme moi, connu un "monstre" dans leur scolarité, un "monstre sacré" qui pourrait "faire de l'ombre" au Maître, ou qui permettrait de "s'évader"'? Je crois, peut-être à tort, qu'ils évoqueront l'informatique et ses multiples développements, que nous commençons à peine à entrevoir: ordinateur corrigeant les "fautes d'orthographe", jouant une symphonie de Beethoven, contenant tous les volumes du Grand Larousse illustré, ou détaillant les tableaux des maîtres de la peinture...
Et tout cela grâce à la mémoire d'éléphant d'un simple CD ROM, pas plus gros qu'un disque compact.
Chaque époque n'aurait-elle pas droit à ses dinosaures?
Monstrueux, non?
Bernard Munoz
Texte rédigé en 1994, à l’occasion de l’entrée dans le groupe scolaire neuf
Paru dans le Bulletin Municipal… accompagné de la caricature, due au talent de François Soutif.
http://leszateliersdelatetedebois.wordpress.com/creations/francois-soutif/
Mes oiseaux...
Ce mardi matin, il gèle, et le soleil rit dans un ciel sans nuages.
Je m’habille chaudement, et je pars à pied vers mon circuit favori : le tour des Batailles.
Premiers oiseaux rencontrés, deux pigeons qui décollent précipitamment dans le chemin creux juste derrière le lotissement des Lilas. Frouououou….
Un peu plus haut, c'est un geai aux ailes multicolores
qui s'en va bruyamment.
Quelques dizaines de mètres... et je reste planté un bon moment face au spectacle que m’offre une buse.
Elle vole au ras du sol, effectue de brusques virages, se pose, re-décolle, modifiant constamment sa trajectoire. J’admire le travail des ailes, la géométrie variable que le génie humain a bien du mal à imiter dans ses créations d’appareils volants… Puis le rapace s’envole… et, à mon grand regret, disparaît derrière une haie.
A l’attaque du raidillon après le « Carrefour », ce sont trois vanneaux trahis par leur plastron blanc. Mais pourquoi ne sont-ils que trois, alors que d’habitude ils vivent en groupes fort nombreux lors des migrations….
A mon approche, ils décollent et filent vers le Sud.
Je grimpe encore...
Au détour du chemin, j'avise dans un pré une multitude de petites taches noires qui semblent
avancer en désordre au ras de l'herbe... Et d'un seul coup, une nuée d'étourneaux forme un imposant nuage aux contours variables... qui va se poser tout aussi brusquement une centaine
de mètres plus loin... devenant alors presque invisible.
Sous le château d’eau des Batailles, c’est une tache verticale grise et immobile qui m’indique la présence d’un héron. Piquet rectiligne qui se met subitement en mouvement, avec une démarche sèche et mécanique digne des plus mauvais automates. Quand il jugera que je suis trop proche de lui, l"échassier finira par décoller lui aussi, avec un vol puissant et lourd…
J'entame la descente vers les Noës du Haut… Où un petit coq chamarré s’éraille la voix en se pavanant au milieu de ses poules.
Je bifurque à droite vers la Chauvière… Dans le tunnel boisé, mon attention est attirée par le bruit
puissant de réacteurs qui laissent derrière eux un imposant sillage de 2 fois 2 traînées blanches. Malgré une altitude voisine sans doute de 10.000m, je peux apercevoir le ventre rouge orangé de
cet oiseau métallique qui file vers l’Ouest. Je pencherais volontiers pour un Airbus A380 de Emirates Airline...
C'est alors que je dérive vers un tout petit problème de calcul mental.
Sachant que ces avions nous survolent à 10km environ... que le son parcourt presque 1km en 3 secondes... je me
dis alors qui a fallu près de 30 secondes au bruit des réacteurs pour me parvenir.... Et comme l'oiseau vole à 900km/h, il a eu tout loisir de parcourir
7.5km pendant le même temps!!! Ben oui, ça fait du 250m à la seconde ces p'tites bêtes-là!!! Avec leurs 90km/h, nos bagnoles vont 10 fois moins vite....
D’autres oiseaux à réaction vont ainsi me survoler…presque tous en direction du Sud-Ouest... jusqu’à ce que je rentre à la maison, avec 10km au compteur.
Et puis, en soirée… le vent étant calme, apparemment orienté SSO, je m’en vais au Montaigu, sur la butte St Michel.
J’ai emporté mon Polyclub électrique. Décollage du parking face à la plaine d'Evron, et là, le plaisir intégral.
Sur un fond de ciel changeant à souhait au niveau des couleurs, avec des rouges vifs se mêlant au sombre gris ardoise des nuages, je fais évoluer mon
zoizo.
Dans de la ouate... pas de turbulences... Un calme reposant.
Il y a un léger effet de pente. J'en veux pour preuve le fait que j'ai atterri au bout de 20 minutes, n'ayant à peine bouffé que 35% de la batterie!!!
Dans la mesure où il m'est difficile de piloter et réaliser simultanéme nt des clichés en vol…je me suis offert une 'tite photo au sol, un peu floue... parce que mon
fichu appareil n'a jamais voulu faire sa mise au point automatique sur le premier plan!!! Il aurait fallu que je passe en manuel, mais comme je commençais à cailler des
miches (un tout petit degré C° au compteur de la voiture), j'ai abandonné la partie, préférant descendre me mettre au chaud près de la cheminée du salon.
Mais tout au long de cette riante journée, je n’ai cessé de prendre plaisir grâce aux « oiseaux » de toutes sortes…
L'accord du Participe passé
Vaste sujet, et grosse prise de tête!
Une des plus belles "vacheries" de la langue française.
Qui, avant d'en arriver à l'expliciter, demandait à l'instit de CM que j'étais, un énorme travail d'imprégnation sur les structures de
la phrase. (Grammaire implicite d'abord, pour en arriver à la grammaire explicite, celle qui dit pourquoi ça fonctionne de cette façon... mais je ne suis pas là pour faire un cours de
pédagogie appliquée...)
Les exercices utilisés peuvent être du style:
- De l'actif au passif,
- Reprise du COD par un pronom personnel (le, la, les, l'...)
- Utilisation du pronom relatif (souvent "que")...
- Autres structures de phrase, (mais essayons de rester simple)
Ces propos seront illustrés par quelques exemples dans la synthèse jointe en annexe.
Pour ce qui me prenait en effet un bon paquet de leçons dans ma classe de CM, j'ai tenté de synthétiser...
Pas facile..
Et pourquoi ça me direz-vous?
Parce que ce matin, j'ai reçu un appel au secours émanant de mon petit-fils:
"Allo Papy Hot-line? J'ai un problème à te soumettre, cette fois, c'est à propos de l'accord du participe
passé..."
J'ai tenté d'expliquer par téléphone. (C'est bien la première fois que je faisais cours de cette façon.)
Par la suite, j'ai essayé de rédiger une synthèse, que je lui ai envoyée. (Tiens un accord du Participe passé, voir cas 3b ci-dessous!)
Voici donc ce que je peux aussi vous proposer.
Vous ferez de ce document ce que bon vous semble.
Mais n'hésitez pas à me dire s'il a pu ou non vous rendre service.
L’accord du participe passé (Pp)
Considérons trois cas (les plus usités):
1- le participe passé (Pp) est relié directement au mot (ou au pronom qui le remplace) : Exemple : La tarte confectionnée ce matin était excellente.
2- Il est utilisé avec l’auxiliaire être, et dans 99.9% des cas, il s’accorde en genre et en nombre avec le sujet. Ex : Les tartes (sujet) sont cuites. Féminin pluriel
3-Il est utilisé avec l’auxiliaire avoir… et là, les choses se compliquent.
a- Les poules ont mangé les graines. Pas d’accord avec le sujet parce que le Complément d’Objet Direct (COD) se trouve après le participe passé.
b- Voici les graines que les poules ont mangées. (structure "pronom relatif")
Le pronom relatif « que » remplace les « graines ». Il se trouve placé avant le participe passé « mangé ». La grammaire française veut que dans ce cas, le participe passé s’accorde, non pas avec le sujet, mais avec le complément d’objet direct (COD).
Et dans ce cas, le participe passé va fonctionner comme s’il se trouvait à la voix passive, qui utilise toujours l’auxiliaire être, et donc oblige à effectuer l’accord du Pp avec le sujet de cette voix. Cette situation nous ramène forcément au cas 2
Rappel :
Voix active : Les poules ont mangé les graines. (cas 3a)
Voix passive : Les graines ont été mangées par les poules. (cas 2)
En transformant la phrase active en phrase passive, du point de vue « fonction », le COD devient sujet de la phrase. (Quant au sujet, il devient complément d’agent, mais là n’est pas l’essentiel)
Quelques structures de phrases identiques au cas 3b :
Les poules ont mangé les graines que (mis pour « les graines) les enfants avaient apportées.
La tarte, nous l’avons mangée. Structure "reprise" ou "mise en valeur". (Voix passive : la tarte a été mangée (prise) par nous)
Voici les pages que nous avons écrites.
Conseil :
Toujours s’aider de la forme orale avec le Pp d’un verbe du 3ème groupe (faire, écrire, prendre…), ce qui permet de percevoir à l’oreille si un accord a été fait. Voir l’exemple qui précède : Voici les pages….
Avoir peur sur la route
Ce matin, j'ai éprouvé un "choc"...
Occasionné par cette image "choc" en première page de mon quotidien Ouest France...
Où on nous explique l'histoire d'un jeune couple que le journal qualifie de "miraculés du périph".
Une bille de bois est tombée d'un camion. Lui est indemne et son épouse s'en tire avec des blessures, mais dont elle se remettra sans doute...
Et je ne parle pas du traumatisme moral...
Parce qu'il ont dû l'un et l'autre éprouver LA peur de leur vie!!!
Je n'ai pourtant pu m'empêcher de me souvenir...
Cette fois où, circulant sur l'autoroutre un soir de novembre... bruine et brouillard...
Je me trouve derrière un camion semi-remorque qui dégage des embruns brouillant la visibilité...
Je m'apprête à le doubler, lorsque j'ai subitement l'impression de rouler sur un tas de débris...puis mon pare-brise se voit maculé de pustules noires... odeur de caoutchouc grillé... et d'un seul coup, une masse noire gicle sur mon côté droit!
En un instant, je viens de comprendre: un pneu de la remorque a éclaté, et la masse noire est vraisemblablement la carcasse métallique du pneu! Voire la bande de roulement!
Sur le moment, je n'ai pas eu le temps d'avoir peur...
Non, j'ai éprouvé la peur seulement quand j'ai eu stoppé mon véhicule juste derrière le camion, qui s'est lui-même arrêté sur la bande d'arrêt d'urgence... C'est là que j'ai senti mes jambes flageoler en descendant de voiture.
Et puis tout dernièrement... autre méga-trouille.
Lundi 26 décembre 2011 dans l'après-midi, je rentre chez moi.
Je viens de quitter la forêt de Sillé le Guillaume, j'amorce les virages situés peu avant Saint Pierre sur Orthe, 500 mètres avant la scierie.
Lorsque je vois déboucher un petit camion qu'utilisent les dépanneurs automobiles. Il semble rouler assez vite.
Et là où la courbe à droite se resserre brusquement pour lui qui va vers Sillé... je vois...
La voiture qu'il transporte se met à bouger, elle danse sur les cahots... puis se met à glisser des roues avant, qui sont maintenant dans le vide!!!.
Et brusquement je me dis: "Elle est pour nous!!!"
Mais fort heureusement, la voiture arrête sa tentative de fugue lorsque son bas de caisse se met à raboter le rebord du plateau.
Les roues avant dans le vide et complètement en travers, la voiture danse encore, comme si elle ricanait de m'avoir joué un bon tour... et elle dépasse d'un bon mètre la gauche du camion.
Instinctivement, j'ai levé le pied et me suis rabattu sur l'accotement à ma droite.
Ouf, c'est passé.
Dans le rétro, j'ai juste le temps d'apercevoir les feux stop du camion.
A ma droite, mon épouse n'a qu'entrevu la fin de la scène... Tant mieux pour elle!
Mais c'est alors que j'éprouve comme une drôle d'impression.
Je me sens vidé, sans jambes... Dans ma poitrine cogne une grosse boule...à cent à l'heure!
Et après?
Je n'aurai même pas le courage de m'arrêter et d'effectuer un demi-tour... pour quoi faire d'ailleurs? Et puis je n'aurais peut-être pas été en mesure de me contenir face au conducteur du plateau...
J'ai quand même la présence d'esprit d'alerter les automobilistes que je vais croiser afin qu'ils ralentissent à l'approche du camion...
Il a bien dû finir par s'arrêter, lui!!!...
Il me semblait en effet très déraisonnable que son conducteur puisse envisager de poursuivre sa route... avec la bagnole en travers!
Suite à cet incident que certains pourront qualifier de mineur, je considère que ma femme et moi, nous sommes aussi des miraculés de la route.
Mais il me semble toutefois que les trouilles dont je viens de vous faire part sont dûes à la négligence, ou à l'inconscience de certains usagers...
Parce que j'aurais pu évoquer une autre fois où je roulais vers Mayenne, lorsqu'un type venant de Jublains a grillé un stop et est passé à toute allure à deux mètres devant mon capot... là où la route Bais/Mayenne croise celle de Jublains/la Chapelle au Riboul... A chaque fois que je passe à cet endroit, il y a comme des images qui reviennent.
Et si maintenant je vous avouais que j'éprouve de plus en plus souvent une certaine appréhension avant de prendre le volant?