Vive la politique!
“Le seul souci des politiciens est de se différencier les uns des autres pour attirer l’attention des médias. Ils s’insultent, parlent de leurs adversaires en termes méprisants.
J’ai ressenti de la stupeur, de l’indignation.
Ce fut une amère découverte. »
Manuela CARMENA, Maire de Madrid
https://fr.wikipedia.org/wiki/Manuela_Carmena
Quand le soleil pointe le bout de son nez
Quand le soleil pointe le bout de son nez par l'intermédiaire de ses nombreux ambassadeurs: nuages, rayons divers, reflets, irisations.
Mais, bien que très complice, mon appareil photo ne peut vous transmettre les odeurs particulières de ce début de journée.
Il ne pourra pas vous faire sentir la caresse de la brise sur les joues.
Il ne vous transmettra pas l'ambiance d'une journée qui débute.
Il ne vous dira pas mes états d'âme du moment.
Néanmoins...
Le plaisir de déguster ces parcelles de temps ne coûte rien.
Et c'est bien rassurant dans une société qui aurait tendance à tout monnayer... jusqu'à perdre complètement la tête au travers d'une spéculation effrénée.
Time is not necessarily money!
Nous sommes tous Gaulois?
V'là-t-y pas que l'Ex (je veux parler de l'ex-président de notre République, candidat à une réélection...), l'Ex donc, se permet de revisiter l'Histoire de France.
Proclamant ainsi haut et fort:
"Dès que vous devenez Français, vos ancêtres sont Gaulois!"
Cette petite phrase a fait le bonheur de tous les commentateurs, tant à la radio que dans les journaux (voir ci-dessus).
Et je ne vous cache pas que j'y ai pris moi-même également beaucoup de plaisir.
Moi, le petit-fils d'immigrés espagnols...
Moi qui ai enseigné l'Histoire durant de longues années à des élèves qui étaient tous forcément Gaulois donc...
Moi qui ai entrepris d'écrire une "Chronique d'un instituteur original"... ouvrage qui tarde à être édité... et que certain(e)s me réclament à cor et à cri...
Petit livre dans lequel devrait figurer le chapitre dédié justement à l'Histoire de France, et que je soumets à votre sagacité.
Bonne lecture.
Signé Bernardino Munozix le Gaulois!
Qu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires,
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d'arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !
(Alfred de Vigny)
Déjà en tant qu’élève, j’adorais, les histoires
Et même les Histoires de France !
Vercingétorix le héros d’Alésia.
Attila et le steak sous la selle de son cheval.
Jeanne d’Arc à Domrémy.
Le chevalier Bayard, sans peur et sans reproches.
J’ai en mémoire les fameuses gravures Rossignol que les Maîtres d’école utilisaient en tant que support pédagogique.
Et lorsque je suis devenu enseignant, j’ai bien sûr appliqué la même méthode, utilisé les mêmes supports visuels.
Et j’éprouvais un immense plaisir à la lecture du résumé officiel figurant au bas de la page du manuel d’Histoire.
« Nos ancêtres, les Gaulois… »
Mais l’original instituteur que j’étais peut-être ne manquait jamais de signaler avec malice.
« Mes chers enfants, je suis au regret de vous dire que mes ancêtres ne sont pas Gaulois.
Mes grands-parents vivaient en Espagne. Ils sont venus en France parce que c’était la guerre de 14/18, et que dans la mesure où les hommes étaient partis au front, la France manquait de bras.
Ils ont fini par s’installer définitivement sur le sol français… y ont eu des enfants… qui s’avèrent être mes parents.
Je me sens parfaitement français.
Tout comme un de mes grands oncles dont on m’a rapporté l’anecdote suivante.
Alors qu’il se faisait railler sur ses origines, il aurait répondu à son interlocuteur :
« Moi, il est plou francess qué toi, parce qué moi, il a payé pour être francess… »
Signifiant par cette réplique qu’il avait fait le choix de devenir citoyen français.
C’est aussi pour moi l’occasion de rappeler ce que disait mon grand-père maternel.
« La France m’a accueilli. Elle m’a donné du travail. Elle m’a accepté et m’a traité avec dignité.
Je me dois alors de respecter les lois de la République Française. »
C’est dans cet esprit que j’ai grandi.
C’est aussi dans cet esprit que j’ai essayé d’éduquer les petits Français, mes compatriotes.
Tout en sachant pertinemment que la façon dont on nous demandait d’enseigner l’Histoire de France me faisait curieusement penser au catéchisme…. Avec son complément : les utiles leçons de morale !
Mais la République ne s’était-elle pas inspirée des pratiques religieuses ?
Le Code Napoléon n’est-il pas fortement imprégné de catholicisme ?
Et l’histoire de France n’a-t-elle pas aussi ses héros, ses « saints », mais aussi ses traîtres.
La dichotomie entre les bons et les méchants… facilement identifiables… tous ces personnages évoqués précédemment, qui étaient des figures historiques chargées de fournir des repères à tous les citoyens.
Une et indivisible !
La République Française est pourtant riche d’un brassage ethnique qui se perd dans la nuit des temps… Les Romains, les Huns, les Goths, les Wisigoths, les Normands, les Anglais….
Et plus proches de nous, les Polonais, les Italiens, les Espagnols, dont mes ancêtres font bien évidemment partie.
Et vous, les plus « anciens » de mes lecteurs, vous rappelez-vous, les dates qu’il fallait apprendre par cœur ?
52 av J.C
« Comment y z’ont fait pour commencer à compter alors que Jésus n’était pas encore né ? »
Et puis en l’an 800, Charlemagne est couronné Empereur d’Occident
1515 (Quinze cents quinze !), Marignan…(au fait c'était qui contre qui?)
1610 Ravaillac assassine le bon roi Henri IV
Et 732 ? Charles Martel arrête les Arabes à Poitiers.
A propos de « 732 », il m’arrivait fréquemment de dire que mes lointains ancêtres, sans doute acoquinés avec les Maures, étaient particulièrement tenaces.
La preuve, j’étais là ! Moi, fils d’immigrés ibères, chargé d’enseigner l’Histoire de France aux enfants de la République.
Avais-je pris une « revanche » sur 732 ?
Mon but n’était pourtant pas de dénigrer la France.
Mais bien davantage de faire réfléchir les enfants sur les origines de notre Pays.
Et puis les programmes me faisaient aborder les Normands…
La Guerre de Cent ans, les châteaux forts, Ravaillac, Louis XIV, la prise de la Bastille…
« Ah ça ira, ça ira, ça ira… »
Et l’Histoire se déroulait avec ses guerres, ses révolutions, ses alliances, ses trahisons, ses Rois, ses Princes, ses Empereurs, ses Présidents…
Rarement, à part en ce qui concerne Marie de Médicis et Jeanne d’Arc, on parlait du rôle joué par les femmes… dont on sait pourtant qu’elles ont exercé une influence capitale sur certains de nos gouvernants.
Parce que cela aurait peut-être été un peu trop croustillant…
Mais c’était quand même rudement beau !
Sortie géocaching en forêt de Sillé
Cela faisait un petit moment que je lorgnais ce parcours récemment installé dans la forêt de Sillé.
Hier, Annie a accepté mon invitation pour aller y faire un tour.
Chercher à deux, c'est quand même plus facile!
C'était un 11 septembre...
C'était un 11 septembre.
Je me prélassais dans l'Hérault, en savourant mes "grandes vacances" de jeune retraité.
Début d'après-midi.
J'ai préparé mes modèles réduits, et j'attends dans la voiture que mon épouse ait fermé la caravane.
L'autoradio annonce alors qu'un grave accident d'avion s'est produit aux USA... Les bribes d'infos sont toutes fraîches, mais on promet de nous fournir plus amples renseignements.
Nous sommes prêts... Je coupe la radio.
Direction le site de vol de pente du pic de Vissou ...
http://www.amvh.fr/picdevissou.html
Arrivé tout là-haut, je m'adonne à mon loisir favori...
Mon planeur évolue gracieusement en compagnie de parapentistes avec lesquels nous partageons l'espace aérien.
Pacifiquement.
L'après-midi s'avance.
Nous décidons alors de redescendre, et d'aller faire un tour aux abords du lac de Salagou.
Ses terres rouges qui tranchent avec la couleur de l'environnement.
Et puis, machinalement, j'allume la radio...
Et là... nous comprenons...
L'horreur.
Non, ce n'était pas un accident.
Ces souvenirs sont restés très précis dans ma mémoire.
Et en ce quinzième anniversaire, j'ai une profonde pensée pour toutes celles et tous ceux qui ont été touchés par cet attentat.
Ainsi que par toutes les autres formes de violence.
Pourquoi donc les Hommes sont-ils capables de telles ignominies?
Au service de quelles(s) idéologie(s)?
Quand les Hommes vivront d'amour...
Lorsque le bel été s'en va à petits pas...
Lorsque le bel été s'en va à petits pas...
C'est tout en pédalant ce matin que ce titre m'est arrivé, très bêtement, sans prévenir.
Mais il m'a immédiatement semblé que cette phrase avait tout d'un alexandrin...
Recomptez bien: douze pieds. Impeccable... Avec hémistiche juste au milieu...
Mais, me direz-vous, se trouver sur un vélo et fabriquer des vers... Faut quand même être un peu spécial. Non?
Bof.
Toujours est-il que je venais juste de me laisser glisser vers Sainte Gemmes le Robert qu'une voiture me double warnings allumés; par la vitre droite se profile une silhouette que je connais bien, et elle m'adresse un puissant:
"Salut Bernard!"
J'ai à peine le temps de parcourir un kilomètre pour voir les deux passagers sortis du véhicule tout en m'attendant sur un parking au bord de la route.
Je m'arrête... On discute... et puis chacun repart.
Deux ou trois kilomètres plus loin, c'est un motard qui me double, et qui me crie en passant:
"Salut Bernard!"
Décidément...
Mais là, je n'ai pas reconnu.
A la sortie du village de Ste Gemmes, je bifurque à droite pour emprunter la voie verte qui mène vers Mézangers.
Au beau milieu du chemin, se trouve un petit écureuil, qui me regarde arriver... et qui brusquement s'engouffre dans la haie! Trop rapide pour me laisser le temps de réaliser un cliché.
Chemin faisant, j'avise un buisson rempli de mûres.
Stop!
Je commence à cueillir les fruits qui sont déjà presque trop mûrs, et mes doigts ressemblent maintenant à du papier adhésif très coloré!
Quand une mûre se détache subitement, pour être sauvée de sa chute par les filets d'une toile d'araignée... où elle se balance maintenant à la manière d'un funambule...
J'arrive à Gué de Selle.
Là, j'ai vraiment l'impression que l'été nous quitte à petits pas... et que lentement, inexorablement, l'automne le pousse vers la sortie.
L'étang dont les eaux verdissent de jour en jour semble étonnamment "mort"... pas d'activité... aucun pêcheur... juste un joggeur.
Même les pédalos ont l'air de se résigner à l'inactivité.
Les allées qui bordent ce magnifique plan d'eau offrent déjà le spectacle de la rousseur automnale.
Une feuille, arrêtée dans sa chute par une branchette...
Je quitte Gué de Selle... pour traverser le hameau de Chellé.
Très fleuri...
"Bignone", allons voir si la rose... qui ce matin avait éclose...
Quelques kilomètres encore, et je vois se profiler le bourg d'Hambers.
Où je constate avec un peu d'étonnement le triste spectacle offert par les poubelles... Avec des "détritus" caractéristiques de la rentrée scolaire... où il faut changer de cartable, renouveler les vêtements et les chaussures des enfants qui ont grandi...
Une halte au coquet plan d'eau, pour boire et se reposer un peu...
Puis je repars, direction Bais.
Passage obligatoire devant le château de Montesson...
Quand j'arrive devant des bacs arborant "nourriture à partager".
J'en profite pour chiper quelques petites tomates cerises qui viennent à point nommé pour calmer une faim naissante.
Je remonte en selle, pour effectuer lentement un gentil tour du plan d'eau de Bais, désert lui aussi.
Et je rentre au bercail avec 30 kilomètres au compteur.
Déjà la chaleur se fait nettement sentir.
Cet après-midi, je le passerai au calme de mon sous-sol, dans une température nettement plus clémente...
Tout en repensant...
Lorsque le bel été s'en va à petits pas...
Aurai-je le courage (voire l'envie) de poursuivre mon "poème"?
Lire et délire...
Durant un petit moment d'insomnie, cette nuit, mon esprit déambulait...
Qui vient de dire: "Comme souvent?"
Et allez savoir pourquoi, je me suis souvenu qu'un jour j'avais couché sur du papier un texte, qui parlait de lire, et de son contraire...délire. (février 2002 disent mes archives!)
Vous savez bien, le préfixe "dé", c'est pour exprimer un contraire, hein?
C'est pas dé... fendu?
Alors je soumets ce "délire" à votre sagacité:
Délire à l'intention de ceux qui savent lire...
et de celles qui savent délire!
Alors, qu'est-ce qu'on pourrait lire dans le genre délires?
Délire, des lires... c'est vite dit, d'autant plus que des lires,
même en Italie on n’en trouve plus!
Délire, délire... c'est tout le contraire de lire,
tout comme dégoût est le contraire de goût...
tout comme démis est le contraire de mis...
tout comme décent est le contraire de cent...
tout comme défaut est le contraire de faux...
C'est pas faux?
tout comme dément est le contraire de ment...
tout comme débile est le contraire de bile...
tout comme déjanté est le contraire de janté...
tout comme dérangé est le contraire de rangé...
tout comme déraison est le contraire de raison...
J'ai pas raison?
tout comme début est le contraire de but...
et tout comme défini est le contraire de fini...
- C’est pas déjà fini?
- Si, ..jà!!!
L'orthographe est l'écriture sainte...
"L'orthographe est l'écriture sainte de la religion linguistique..."
Ainsi s'exprime Philippe Blanchet dans un ouvrage intitulé "Disciminations: combattre la glottophobie".
J'en ai pris connaissance ce matin par le biais de mon quotidien.
Et je dois dire que les propos de ce "lettré" ne me laissent pas insensible.
Il dénonce...
Tout comme lui, cela fait longtemps que je considère stupide le fait de vouloir une langue unique, dictée par des élites, sans accent local.
Pourquoi faut-il que les gens qui causent dans le poste le fassent "à la parisienne", en gommant ce goût de terroir dont ils ont hérité de leurs ancêtres.
J'aime entendre parler des gens avec leur "chanson locale", avec les mots de chez eux.
Pourquoi vouloir formater tout cela?
Quant à l'orthographe, si je m'efforce de ne pas trop la maltraiter, je ne fustige pas pour autant les personnes qui n'ont pas la chance de la maîtriser totalement.
Elles ont d'autres talents, dont je ne peux me faire valoir.
Langue et orthographe = outils de communication? Entièrement d'accord.
Si on doit les ériger en outils de discrimination... là, je tique!!!
Moi dont les origines remontent au fin fond de l'Espagne.
Moi qui marque un goût très prononcé pour le patois mayennais et la saveur de son vocabulaire.
Moi qui suis fan de l'accent des Chtis...
Je clame très fortement: vive la diversité!!!
PS: juste ce témoignage rédigé par un ancien élève dont l'orthographe n'était pas la tasse de thé... et adressé comme un clin d'oiel laissé sur le livre d'or mis à la disposition des gens lors de mon départ à la retraite!