bidouilles en tout genre
Caméra orientable
Ce matin, j'ai sorti mon antique Easy Glider qui sommeillait dans un coin de l'atelier. Vous aurez remarqué que le fuselage porte les rides d'un vieux monsieur.
Faut quand même savoir qu'il a débuté sa carrière avec un moteur à charbons réducté... ce que préconisait Multiplex lorsque EZ est sorti...
Et qu'actuellement, c'est un brushless qui l'anime. Avec entrain!
Ce qui m'a intéressé, c'est que j'ai (re)découvert ma bidouille: deux servos superposés, l'un travaillant latéralement, et l'autre verticalement afin de modifier l'angle de prise de vue.
Tout ça pour éviter d'avoir l'hélice dans le champ de la caméra.
Et pour ne pas me compliquer la vie, un mixage adéquat fait pivoter ce petit monde dès que je mets le moteur en marche. (temporisation des mouvements en 2 secondes sur chaque axe)
Les essais réalisés ce jour montrent que j'ai trop de piqueur avec l'un des servos.
Il suffira de régler la course à partir de l'émetteur.
A ce propos.... Vive les émetteurs bip bip! (les miens fonctionnent sous OpenTx que je trouve proche de la logique des MPX 3030 ou 4000)
A suivre
Bidouille en 3D
Ma petite tondeuse étant tombée en panne après de longues années de loyaux services, je me suis tourné vers le Net afin d'en dénicher une autre.
C'est ainsi que je n'ai eu aucun mal à lui trouver une remplaçante... à 9.90€ port compris!
Livrée avec une petite brosse... libre comme l'air, et pour laquelle je me suis dit!
"Si tu ne l'arrimes pas à la tondeuse, tu vas inévitablement la perdre!"
Alors? Ben je me suis tourné vers un logiciel qui permet facilement de fabriquer des pièces aux formes basiques: à savoir 3d Builder.
Et j'ai obtenu ceci:
Ensuite, j'ai sauvegardé le fichier au format STL afin de pouvoir l'exploiter avec Repetier Host, dont voici une copie d'écran:
Descente à l'atelier pour insérer la micro SD dans l'imprimante, mise en route, et 8 minutes plus tard, j'étais en possession d'un joli porte-brosse.
Accessoire que j'ai eu le plaisir d'enfiler sur la tondeuse. Impeccable!
Gadget me direz-vous?
Possible, mais cela m'aura au moins permis de rester au chaud à la maison... Parce que dehors, il fait un temps à ne pas envisager la moindre sortie, que ce soit pour du modélisme ou du VTT!
On attendra des jours meilleurs... Et ce n'est sans doute pas le chat qui viendra me contredire!
Post-scriptum: suite à la parution de cet article... Un lecteur m'a fait remarquer que j'avais l'esprit fécond! Je lui ai demandé de bien vouloir préciser que fécond s'écrivait en un seul mot...
Gas Stik-10 Multiplex
Les jours de pluie sont parfois propices!
Jugez plutôt...
En fouinant dans mes recoins d'atelier, je viens de mettre la main sur une relique... Que dis-je? Une de ces pièces que les archéologues qualifient de "extra-ordinaire".
Il s'agit en effet d'une boîte de construction apparue sur le marché du modélisme en??? Mais à coup sûr c'était au siècle dernier!!!
C'est un modèle à construire nommé Gas Stik-10, commercialisé par la célèbre marque Multiplex. Il faut dire que ce type d'avion aux formes épurées a connu des productions dans différentes échelles, sous des noms divers...
Je crois me souvenir que j'ai hérité de ma boîte suite au décès de Papy Julien... Un personnage haut en couleurs, qui avait inscrit malicieusement sur sa carte de visite : aquarelliste! (Il m'avait d'ailleurs offert quelques-uns de ses tableaux)
Le carton? Il est plein de poussière. Mais il recèle des détails que je trouve croustillants.
Acheté 350 Francs chez Le Mans Modélisme, la boutique mancelle à la façade bleue, rue Montoise. Tenue par Michèle et Gérard Kayser...
Sur l'une des faces, on découvre cette annotation peu banale: Made in Mexico!
A l'intérieur qui semble absolument intact, on trouve bien évidemment un plan recto-verso, avec les deux demi-ailes dessinées.
Le fuselage quant à lui est prévu en balsa 30/10 dont la densité me laisse pantois. Si j'entreprends de construire, je crois que je vais largement évider tout ça!
La taille des servo-moteurs est également "intéressante". A noter qu'il n'est prévu qu'un seul de ces accessoires pour actionner les ailerons, par l'intermédiaire de deux manivelles en corde à piano. C'est pas ce qu'il y a de plus léger. Un mini servo attaquant chaque volet en direct devrait s'avérer moins lourd et plus facile à régler. Mais à l'époque, ces bidules coûtaient un bras! On faisait donc a minima.
A propos de la découpe des pièces... rien à voir avec la qualité obtenue au XXIème siècle grâce au laser... Mais à l'époque on savait s'en contenter!
Motorisation indiquée sur le plan? Ben voyons, un moteur thermique, ça tombe sous le sens!
Il n'en reste pas moins vrai que c'était bonnard: ça pétaradait, ça pissait et ça sentait bon l'huile de ricin. Et il fallait nettoyer tout ça avant de remettre le joujou dans le coffre de la voiture.
Et alors? me demanderez-vous? Qu'est-ce que tu vas en faire de ton "fossile"?
J'avoue ne pas avoir encore décidé!
Mais en tout état de cause, s'il doit un jour être en état de vol, ce sera bien évidemment avec une propulsion à base d'électrons.
Et comme le mentionne la boîte: For those who know value
A savoir
Pour ceux qui connaissent la valeur des choses.
Ou encore :
This model contributes to one of life's simple pleasures.
Ce modèle contribue à l'un des plaisirs simples de la vie.
Enjoy!
Post-scriptum: un de mes lecteurs m'adresse le bref message qui suit.
"Archéomodelisme... Ancien et basique....!"
J'adore ce néologisme, auquel je n'avais pas pensé!
La batterie était en danger...
Par un jour de désoeuvrement (mais si, ça peut arriver!) je fouine dans mon tas de marabilles* et je tombe sur un ordinateur plus vraiment très jeune.
Est-ce qu'il serait encore en état de fonctionner?
Ben il suffit de le sortir de sa sacoche, appuyer sur le bouton ON... et? Rien ne se passe.,
Vous me direz qu'il fallait s'en douter! Délaissée depuis trop longtemps, la batterie s'est mise à genoux.
Alors? branchons le cordon de charge... Nouvel appui sur ON, et ça démarre, avec un symbole en bas à droite de l'écran, rouge à souhait, pour me prévenir que la batterie est vide...
Et comme par ailleurs on m'annonce "En charge" je laisse tout ce petit monde reprendre ses esprits.
Sauf que plusieurs heures plus tard, nous en sommes au même stade: la batterie n'a rien récupéré du tout.
Les connaissances acquises via mon activité modélisme me laissent à penser que la fameuse batterie est descendue en-dessous du seuil critique de 3 Volts par élément, et que par conséquent le gestionnaire interne au PC refuse de délivrer le moindre courant nécessaire.
Alors, que faire?
Dans la mesure où je possède deux batteries, je décide de "sacrifier" la toute première, la plus ancienne, et je lui "ouvre la panse"! (Me voilà médecin légiste!)
Pour découvrir 6 éléments classiques de type Li-on, que je soumets au voltmètre, et constater que les deux qui sont situés le plus à gauche ne débitent pas le moindre pouillème de volt.
Se livrer à des soudures sur cet ensemble? J'avoue ne pas être un expert en panne de cuivre et laiton.
C'est alors que me vient une autre idée... saugrenue sans doute?
Et si à l'aide d'un bidule chauffé je perçais le plastique de l'accu 2? Avec l'intention d'accéder aux bornes extrêmes, ce qui me permettrait assez facilement tester son voltage.
Trouons, et testons, pour constater que lui aussi se trouve en dessous des fatidiques 9 volts pour 3 éléments (Rappelons qu'ils sont accouplés par deux en Parallèle puis ces derniers sont câblés en Série; ce qui se traduit par 3S 2P dans notre jargon)
Je décide alors d'appliquer la méthode déjà utilisée avec des accus faiblards, à savoir l'électrochoc.
Dans le cas présent, du 12 volts injecté quelques secondes, puis vérification pour voir si la tension a augmenté, ce qui semble être le cas.
Je replace ensuite la batterie dans son logement, j'allume; l'ordinateur démarre, et plouf, plus rien.
Là, je me dis que les éléments ne sont sans doute plus en mesure de débiter l'ampérage demandé.
Alors? Ben je décide de souder une prise sur l'accu; un fil au "+" rouge, et un autre au "-" noir. Ce qui me permet de brancher en parallèle un accu 12 volts issu de mon stock modélisme.
Sans recourir au bloc chargeur... j'appuie sur ON, et?
Ben ça marche! L'ordinateur accepte de fonctionner uniquement avec cette alimentation bricolée:
Parallèlement, je constate que l'appli chargée de me renseigner sur la charge fournit des infos parfaitement cohérentes...
Et que le petit testeur branché sur ma batterie dite de secours affiche une tension qui décroît lentement au fur et à mesure de l'utilisation de ma bidouille, tout en me fournissant en alternance la tension de chacun des 3 éléments.
Suite à quoi, il ne me reste plus qu'à envisager l'achat d'une batterie neuve. (j'en ai trouvé une à 23;90€) Mais le fait de pouvoir épauler la vieille batterie "aide" (qui est une 3S 1P en 2200MAh) par une autre de capacité supérieure me laisse à penser que ma bidouille devrait permettre d'allonger fortement l'autonomie de mon système.
Vous me direz:"Mais tout cela est-il bien utile?"
Là n'est pas la question.
J'avais une énigme à résoudre... et j'y ai apporté une solution.
Petit plaisir intellectuel qui ne coûte pas vraiment trop cher!
A chacun ses satisfactions, n'est-ce pas?
Notes à l'intention des lecteurs:
- une marabille; mot de patois mayennais pour désigner des trucs, des machins, des bidules dont l'utilité peut paraître surannée.
- la totalité de cet article vient d'être rédigée sur l'ordinateur "ressuscité". Et qui tourne sous Linux Mint. Voir photo de l'écran.
Le fil est-il coupé? Utilisation d'un ohmmètre
Cela faisait 4 ans que le bar "Le Rochard" était fermé.
Il dispose d'un position stratégique au centre de notre village... de ce fait, sa vitrine délabrée constituait une image de marque peu flatteuse pour la commune de Bais.
Il vient tout juste d'être repris, et doit rouvrir le lundi 17 janvier.
Je viens de rencontrer deux conseillers municipaux, auxquels j'ai fait part de ma satisfaction concernant la réouverture d'un commerce dans notre commune.
Ajoutant que si la dame le souhaitait, peut-être serait-il possible qu'elle accueille périodiquement un repair-café. " Kèzako?
Un repair café est un atelier consacré à la réparation d'objets et organisé à un niveau local sous forme de tiers-lieu, entre des personnes qui habitent ou fréquentent un même endroit." Wikipédia
En ce qui me concerne, je pourrais envisager de participer avec un simple ohmmètre et un fer à souder.
Car la plupart du temps, cela suffit pour remettre en ordre de marche une grande quantité d'appareils électriques tels que cafetière, fer à repasser, sèche cheveux... dont la panne provient très souvent d'un fil d'alimentation, coupé au niveau de la jonction avec la prise ou avec l'appareil lui-même...
Demandez à ma fille ce qu'elle en dit, elle qui est repartie dans le Nord avec deux ustensiles que j'ai pu retaper. Et ainsi, on fait un joli pied de nez à l'obsolescence programmée!!!
Mais me direz-vous, comment utiliser ce qu'on appelle aussi un contrôleur universel?
Laissons pour le moment de côté son aptitude à mesurer une tension (en Volts) ou une intensité (en Ampères ou MilliAmpères)
Concentrons-nous sur l'aspect ohmmètre, qui permet de mesurer la résistance d'un composant ou d'un circuit.
Symbole de l'Ohm Ω
Après avoir positionné le rotacteur sur une valeur ohmique, on va placer les pointes de touche aux extrémités d'un fil.
L'afficheur indique 000, ce qui signifie que le courant peut passer librement, sans aucune résistance.
Utilisons maintenant un autre fil.
Cette fois, l'afficheur indique 1, nous faisant comprendre qu'il y a une coupure quelque part...
Un tiraillant sur les deux extrémités du fil que l'on croyait sain, ben on s'aperçoit que ...
Malgré son apparence, le fil était coupé.
Une soudure, un petit morceau de gaine thermo-rétractable... Et la réparation sera effectuée.
Cette méthode fort simple permet en effet de redonner vie à des ustensiles que l'on aurait eu tendance à jeter.
Juste pour info: cela fait belle lurette que mon copain Henry s'est mis en cheville avec les employés de la déchetterie proche de chez lui. Qui mettent de côté magnétoscopes, cafetières, lampes de chevet... j'en passe et des meilleures. De temps à autre, Henry leur rend visite, et repart avec un stock d'objets... Sur lesquels il applique la méthode décrite plus haut.
Après quoi, il "offre" ces appareils au centre Emmaüs voisin.
Alors? Consommer, d'accord... Mais faire durer, c'est tout bénéfice!!!
Obsolescence programmée? Koitesse? Sous ce vocable un peu hermétique se cache une pratique utilisée par les industriels afin de raccourcir le temps pendant lequel on pourra utiliser leurs appareils
https://bernardino.over-blog.net/2017/12/obsolescence-programmee-et-repair-cafe.html
Secouez-moi...
Oh, il est des jours où par désoeuvrement peut-être, mon bureau "Recherche et Développement" échafaude des projets dont mon épouse se moque parfois.
Il est vrai qu'elle a fait une apparition dans mon atelier alors que mon imprimante 3D venait de se mettre en route.
Et quand je lui ai expliqué le but de la manoeuvre, elle a éclaté de rire!
"Et pourquoi?", me demanderez-vous...
Il faut donc que je vous fournisse quelques explications.
A savoir que, lorsqu'on veut utiliser une bombe de peinture, il est absolument nécessaire de procéder à une "secouette" méthodique. Mais c'est une procédure qui me barbe systématiquement.
D'où l'idée de faire exécuter le travail par "un sous-traitant"
J'ai alors jeté mon dévolu sur... la scie sauteuse qui, animée de mouvements plus ou moins rapides selon son réglage, devrait pouvoir me venir en aide.
Mais comment "connecter" la bombe avec la lame?
Je me suis tourné ensuite vers 3D Builder, afin d'esquisser un projet...
Enregistrer le fichier sous... "secouette"
Et on envoie tout ça vers le logiciel Repetier.
Quelques longues minutes plus tard, on ébarbe la pièce obtenue, puis on insère la lame dans la fente prévue à cet effet. Le tout est solidarisé par une vis de 4.
Arrimage de la bombe avec des élastiques... On positionne cet assemblage verticalement... Et variateur réglé sur la vitesse la plus basse, on appuie sur le bouton.
La main gauche ne sert plus qu'à accompagner le mouvement... Et ça marche!
Ma bombe se trémousse au son de la petite bille interne destinée à brasser le mélange peinture/gaz!
Fort satisfait de ces premiers résultats, je suis allé quérir ma tendre épouse afin de lui montrer le résultat.
"Bravo! Je dois t'avouer que je ne donnais pas cher de ton projet..."
N'empêche... Peut-être vais-je me remettre sur la planche à dessin afin d'optimiser la chose. Mais en tout état de cause, ça fonctionne!
Alors, que les rieurs se rengorgent. Même si mon gadget leur paraît totalement inutile... Il me donne satisfaction!
N'est-ce pas là l'essentiel?
Engin amphibie
Quand on est en panne d'inspiration... faut souvent se méfier parce qu'une idée peut en chasser une autre!
Cela faisait déjà un certain temps que j'utilisais de différentes manières les flotteurs livrés avec l'élégant Dream Surfer.
Sous forme de skis sous un avion:
Sous forme de skis... sans l'avion.
Sous forme d'hydroglisseur..
Mais j'avais comme objectif de transformer cet engin déjà hybride afin qu'il puisse également évoluer sur terre. Voire qu'il puisse transiter de l'élément liquide à l'élément solide et vice versa...
Cela supposait donc de lui adjoindre des roues... sans pour autant trop dénaturer le gadget. Alors, où et comment placer ces fameuses roues?
C'est après de multiples triturations que j'ai décidé de les incorporer aussi discrètement que possible à l'intérieur des flotteurs.
Tout en essayant de conserver un peu de flottabilité en ne noyant pas l'un des caissons. C'est pourquoi je me suis attelé à mon logiciel de dessin 3D Builder... pour obtenir la pièce ci-dessous, dont le volume a été imposé par le diamètre des roues en ma possession:
Puis passage via le logiciel Repetier Host, celui qui découpe en tranches horizontales, afin que l'imprimante 3D puisse ensuite superposer les nombreuses couches de matériau PLA.
On m'annonce 3.60m de filament pour une seule pièce, 198 couches, et quel temps prévu pour effectuer le travail? 43 minutes. ça c'est de la théorie, parce que l'impression a duré nettement plus longtemps.
Après quoi, muni de mes deux puits de roue, je n'ai plus eu qu'à creuser leur emplacement dans chacun des flotteurs. Un poil de colle... Quelques coups d'abrasif... On installe ensuite une roulette directrice à l'arrière, elle sera solidaire du gouvernail..., et on sort effectuer les premiers essais.
Concluants...
Sauf que l'arrière du flotteur droit a tendance à râper le sol. Retour à l'atelier afin d'installer une roulette folle, non pilotée, qui suivra les mouvements de l'ensemble tout en soulageant le bidule.
Et là? Ben ça marche impeccable! C'est même très maniable... avec une puissance moteur plus que largement suffisante!
Demandez donc à Snoopy... Lui, il dit carrément que ça décoiffe!
Alors? Vous dire que je vais utiliser mon amphibie quotidiennement serait quand même un peu exagéré.
Mais je me retrouve avec un engin "tous terrains" ou presque, apte à me permettre de dégourdir les pouces lorsque je me trouve en manque de pilotage!
Ce qui était un peu l'objectif de l'entreprise... non?
Festival d'ailes volantes
/image%2F0552751%2F20210512%2Fob_ce41e1_185729318-2874346529488516-35520073522.jpg)
/image%2F0552751%2F20210512%2Fob_f9649c_v1.jpg)
Vous pourrez remarquer que leur museau est propre à effrayer l'ennemi!😀
Nom | Envergure en mm | Masse |
Dancing Wing | 580 | 117g |
Swallow | 670 | 400g |
Rainbow2 | 1000 | 424g |
Recoller les aimants d'un moteur brushless
Un moteur bruhsless, kézako?
C'est un moteur électrique qui ne possède pas de charbons contrairement aux ancêtres qui se nommaient Mabuchi 550 ou Speed 400. Que j'ai utilisés lors de mes débuts dans la propulsion de modèles réduits... couplés avec des accus NiCad lourds... C'était en somme la préhistoire!
Puis sont arrivés sur le marché ces fameux moteurs sans balais, et un peu plus tard les accus Li-Po. Deux technologies au rendement bien supérieur. Ce qui a constitué comme une sorte de révolution dans le petit monde du modèle réduit.
Et c'est avec satisfaction que j'ai "upgradé" la plupart de mes modèles à la faveur de ces avancées technologiques.
Mais il faut aujourd'hui que j'évoque l'histoire d'un de ces moteurs. Joliment bleuté... que je greffai un jour avec bonheur sur le nez de mon Mini Mag Multiplex.
Jusqu'à ce qu'il commence à dérailler sérieusement... et que je sois obligé de me livrer à une inspection interne, pour découvrir que quelques aimants s'étaient décollés!
Je pense les avoir remis en place avec de la colle époxy...
Jusqu'à ce que tout dernièrement, ce Mini Mag qui dormait sur une étagère, je lui propose une sortie.
Un vol, deux vols... trois vols. Et au quatrième décollage, je me montre un peu radin quant à la mise des gaz... le bidule accroche la roue gauche dans une herbe haute, et le voilà parti pour effectuer un magnifique soleil faisant taper brutalement sur le sol aile gauche, nez, aile droite... pour s'arrêter... un petit peu déplumé... mais surtout avec un moteur qui refuse de redémarrer.
Là, c'est forcement retour à l'atelier pour inspection. Et quand j'ouvre, ben... la plupart des aimants on repris leur liberté. Décollés... ils bloquent en effet la rotation de la cage externe!
Poubelle or not poubelle? Si vous êtes habitués de ce blog, vous savez que je ne peux me résoudre à jeter sur un coup de tête. Je laisse passer la nuit... et j'élabore une stratégie que je vais rapidement mettre en oeuvre.
Décoller TOUS les aimants, vérifier qu'ils ne sont pas cassés, les décaper proprement afin d'enlever toute trace de colle...
Mais après? Comment les remettre dans la cloche, avec l'espacement nécessaire? C'est là que j'avise une planche de contreplaqué épaisseur 1mm, pour y découper des sortes d'éclisses, qui me permettront de replacer les aimants de façon provisoire...
Arrivé au 14ème aimant, je me rends compte qu'il me reste 2 ou 3mm à combler pour boucler la boucle. je vais donc "zigouiner" un chouïa mes éclisses afin de répartir l'écartement de façon équitable.
Et puis... je verse de la colle cyanolite fluide dans cette cloche... Un coup d'activateur en bombe pour accélérer la prise... et je laisse passer quelques minutes.
A l'aide d'une petite pince, j'entame l'ébavurage de mes éclisses...
Passage d'une mini-meule afin éliminer tout ce qui dépasse..
Finition à l'abrasif 400... et après avoir soufflé la limaille qui fait de la résistance, on tente de remettre tout ça en place.
Il me faudra plusieurs manipulations pour que la cloche tourne à la main sans trop "cruncher"...
Et maintenant, si je tentais un démarrage "conventionnel"?
Donc un testeur de servo qui commande un contrôleur électronique 40 Ampères... Un accu LiPo 3S 2600 mAh fatigué, certes... Mais pour ce que j'ai à en faire aujourd'hui... ça me suffira...
Et on branche. Chouette... Le moteur émet ses bips caractéristiques. C'est plutôt bon signe.
Puis, timidement, sceptiquement, je tourne le potentiomètre du testeur.
Le moteur émet quelques hoquets... et il finit par démarrer!
Ah, bien évidemment, sa rotation s'accompagne d'un bruit de ferraille assez désagréable! Mais il tourne. Je vais donc récupérer du dentifrice qui sera utilisé comme pâte à polir... et remise en route... au ralenti. Le bruit semble diminuer progressivement... mais reste très présent. Faut-il y voir l'usure des roulements? Ce qui est fort possible. Car ce moteur a beaucoup tourné... et il me rappelle mes séjours à la neige au cours desquels il évoluait avec des skis dans le parc de l'Escandille à Autrans. Ou bien les vacances à Mèze... à la sortie du camping, au bord de l'étang de Thau.
Souvenirs... souvenirs...
Mais revenons à nos moutons avec le passage à l'étape suivante: on greffe une hélice... qui va forcément charger le moteur. Parce que s'il tourne "à vide", acceptera-t-il de le faire lorsqu'il sera muni de son outil de travail?
Les images parlent d'elles-mêmes!
Mon moteur semble avoir retrouvé une seconde jeunesse.
Il va de soi que la prochaine étape consistera à placer ce moteur dans le nez d'un modèle pour tester son comportement. Aura-t-il perdu de son efficacité? C'est fort probable puisque les aimants ont subi une légère perte de volume suite à mes travaux de polissage à l'abrasif... La colle maintiendra-t-elle longuement les aimants?
Mais en tout état de cause, je peux vous certifier qu'avant de m'attaquer à ce chantier, je ne donnais pas cher de mes chances!
Donc affaire à suivre...
Aile volante Swallow
Tout ce dont je me souviens de cette aile, c'est que je l'avais commandée au père Noël en ??? Car, contrairement à mon habitude, je n'ai pas noté la date de sortie de mes ateliers sur un endroit quelconque du modèle.
La raison tiendrait sans doute au fait que mes premiers essais n'ont pas correspondu à mes attentes.
Si j'en crois le descriptif trouvé chez Banggood... on annonce un poids volant de 450 grammes. avec un accu de propulsion Lipo 3s 1500MAh. Comme en atteste le cliché joint, j'arrive à 545 grammes. Ce qui confère à l'engin une charge alaire "joufflue", demandant par conséquent une vitesse de vol "passionnante"... pardonnez-moi ce doux euphémisme!
C'est sans doute la raison pour laquelle cet oiseau n'a jamais été fini... et que je ne lui ai pas posé la moindre déco.
Mais... l'autre jour, en fouinant dans mes "trésors", je redécouvre la bestiole, en me disant que peut-être?
J'ai donc repris le chantier, avec pour objectif "cure d'amaigrissement".
L'un des seuls paramètres sur lesquels je pouvais jouer n'était-il pas la batterie?
J'en ai déniché une en 3S, capacité 950mAH... pour une masse de 66grammes.
Autre élément à prendre en compte: le moteur, placé à l'arrière...
J'ai donc charcuté le cul afin de l'avancer d'environ 4 cm... J'avais juste une entaille à prévoir dans les surfaces mobiles pour permettre à l'hélice de ne pas brouter le matériau
Et après de nombreux essais sur la balance... j'ai pu constater que j'avais descendu la masse du joujou de 545 à 400 grammes. Soit environ 26% en moins! Excusez du peu...
Mais comme il me fallait quand même faire sortir du nez la batterie afin d'obtenir un centrage correct, je me suis lancé dans la confection d'une "tronche"... réalisée grâce à l'une des mes imprimantes 3D.
Moyennant quoi, il m'était plus facile de jongler avec ce fichu centrage qui, sur une aile volante est encore plus tatillon que sur un modèle conventionnel.
Et puis? Il m'a fallu attendre que la météo se montre clémente. Ah, ce fichu vent d'Est.
Quand enfin il se fut calmé, je suis allé au Montaigu... Vérifications d'usage... et je lance. Un premier vol "palpitant", pour ne pas dire chaotique... au cours duquel je réalise que le trim d'ailerons agit à l'envers de ce que je souhaiterais. J'avais déjà rencontré ce même problème sur un émetteur Multiplex 4000 où chaque "bouton" est considéré comme un élément de commande à part.
Atterrissage sportif... quelques bips bips sur l'émetteur afin de corriger ma bévue, diminuer les débattements, ajouter de l'exponentiel... et avancer un petit peu la batterie.
Deuxième lancer... et là, comme c'est relativement courant avec les moteurs propulsifs, l'hélice "caresse" ma main droite, pour y sculpter(?) une très jolie entaille.
Rapide tour de piste, pour constater que le mustang semble un peu moins furieux... atterrissage à la va-comme-j'te-pousse... et direction la boîte à gants de la voiture afin de trouver la trousse à médicaments... Puis retour à la maison... La matinée a été suffisamment mouvementée comme ça.
Sauf que dans la nuit... j'ai pensé à balancer une petite annonce, rédigée comme suit:
"Recherche... Suite à un lancer sans doute peu académique de ma petite aile volante Swallow, je recherche une hélice de type végan, voire végétarien!


Au matin, je me remets alors au boulot afin d'étudier une rampe de lancement...
Et voilà ce que donne la première esquisse!
Le modèle est alors posé sur un rail en U, dans lequel passent un élastique et une ficelle. Elastique arrimé tendu quelques mètres plus loin tandis que la ficelle est bloquée dans un système à pédale (voir clichés).
Il suffit de mettre tout ça en ordre de marche... et les deux mains tranquillement posées sur l'émetteur, appuyer sur la pédale rouge.
Premier essai non concluant, car j'ai prudemment trop peu tendu l'élastique.
Deuxième tentative. Et hop... Swallow quitte prestement sa rampe de lancement... J'ai juste à actionner le moteur dès qu'elle s'est libérée de tout accessoire.
Et alors?
Le système est sécurisant... il va de soi! Il ne demande que quelques minutes d'installation...
Il est cependant améliorable... en délaissant le morceau d'épicéa pour le remplacer par un bidule plus esthétique. Là, j'ai eu recours à mon voisin Michel qui a plus d'un tour dans son sac, et qui m'a dit: "Je vais réfléchir, et quand j'ai quelque chose qui semble cohérent, je te tiens au courant!"
Je ne saurais terminer ce bref descriptif en évoquant le vol de cette "hirondelle".
Ben c'est du tonique. Je dépasse rarement mi-gaz... et c'est suffisant pour voir débouler ce petit engin à une vitesse folle, dans le miaulement de son hélice. Si je cabre et que je mets plein pot, il suffit de pousser le manche d'ailerons dans un coin pour escalader le ciel à la verticale en décrivant des tonneaux que l'on enchaine par paquets de je-sais-pas-combien!.
Dire que Swallow n'aime pas le vol lent fera sourire les moustachus du modélisme. Même si elle est moins lourde que prévue... elle prévient gentiment en se dandinant d'une aile sur l'autre afin de faire passer le message: "Hé, Bernard, je ne vais pas assez vite! Si tu me ralentis encore un petit peu, je décroche, et ça risque d'être violent!"😉
Mieux vaut donc prendre en compte cet avertissement!
Quand je pense que certains équipent ce modèle avec tout un tas d'accessoires type caméra, retransmission au sol... Bonjour la masse finale et la facilité(?) de pilotage!😁
Et après tout ça? Il me reste à récupérer mon système de catapulte pour pouvoir (enfin) prendre plaisir à faire évoluer cet engin diabolique qui me change radicalement du pilotage en cours avec mes motoplaneurs au vol lent et majestueux!
Là, plus question d'aller traquer la bulle. C'est tout au moteur... métal hurlant!
Pour une durée d'environ 10 minutes par vol avec cette batterie. C'est bien assez éprouvant comme ça!
Je me dis quand même qu'avec l'âge, on perd sûrement des réflexes, c'est d'une évidence presque biblique.
Mais tant que je peux faire le fou avec Swallow, pourquoi m'en priverais-je?