Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

Vive le camping

29 Juillet 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Vive le camping

  

Les « jolis » ( ?)   mois d’été constituent une merveilleuse opportunité pour sortir de chez soi et découvrir un environnement à la richesse insoupçonnée !

J’en veux pour preuve « LE » choc éprouvé un matin de juillet sur un terrain  à Saint Pierre d’Oléron, lorsque je me trouvai face à un  « camping-car » à la taille démentielle. Pensez à   une semi-remorque que l’on voit parfois lors des séances « collecte de sang ». Avec des extensions amovibles sur les deux côtés. Cet immense attelage venu de Grande-Bretagne n’avait pu pénétrer que sur la première place du terrain, avec les branches des arbres qui le caressaient à la moindre brise… j’imagine les nuits de grand vent, toutes ces feuilles frottant sur la carrosserie… « Faites de beaux rêves » qu’ils disaient !

Et quand on connaît un petit peu les routes de l’île d’Oléron…on se demande comment cet engin avait pu arriver sans escorte de motards  jusqu’aux portes de la Cotinière !!!

Tout aussi étonnants sont ces autres camping-cars qui traînent en remorque une mini voiture… ou qui emportent une  Smart  dans leur soute !!!

Mais on peut fort heureusement  pratiquer le camping avec un budget moins conséquent…

La preuve : lorsqu’on a la joie de voir débouler  des gens pleins d’énergie, qui au  soir  d’une journée bien remplie « jettent » leur toile pliable au sol en se félicitant de  l’aspect « fonctionnel » du déploiement… mais au matin, c’est aussi le délice  de les voir pester- jurer-râler  lorsqu’il faut remballer la toile  dans son sac !!! Moments cocasses.

Le camping, c’est donc la possibilité de vivre proche des gens… d’écouter la télé gratuitement,  de vivre le Tour de France en direct. Et le JT du 20 heures… Et la météo d’Evelyne Dehliat… Ouais, c’est chouette la télé.

Le camping, c’est aussi l’immense « joie » d’être tiré de sa sieste par la sonnerie du téléphone de l’aimable voisine un peu dure de la feuille. C’est fou ce  que  j’aime « l’Ouverture de Guillaume Tell » agrémentée à la sauce GSM !!! Et ce, plusieurs fois par jour… Mais il faut que je vous rassure tout de suite :  le chat que  la dame a laissé en pension se porte bien, ses plantes sont quotidiennement arrosées, la voisine  du cinquième est toujours trompée par son mari… celle du troisième… le petit boucher du coin…  Bref, la routine.

J’avoue  avec nostalgie que le téléphone mobile a révolutionné le camping. Le soir venu, on ne voit plus ces files d’attente devant la cabine qui jouxtait chaque terrain…. Maintenant, chaque campeur est relié  à la Planète entière, même lorsqu’il se trouve dans les toilettes. « Ah, c’est toi, Germaine ? Est-ce que tu peux me rappeler dans 5 minutes, parce que là, je suis au petit coin… »

J’imagine le gus qui va remettre précipitamment  son portable dans la poche de sa chemisette, qui va négligemment  hâter la fin des opérations… finir par se tourner afin de tirer la chasse, et qui,  en se baissant, va voir  son joujou plonger dans la cuvette… à moins que ce ne soit des WC  « à  la  turque »… glou. glou, glou...

Cette merveilleuse invention qu’est le « portable » donne parfois naissance à d’autres scènes tout aussi cocasses.

Je revois encore cette femme qui  à chaque appel sortait de sa tente, et se dandinait béatement d’un pied sur l’autre pendant toute la communication. Un métronome battant la seconde!

Je revois cette adolescente dont le sac à dos  se met à sonner, qui fournigote fébrilement  dans son fouillis pour en extirper un téléphone, puis un deuxième, puis un troisième… et enfin pester parce que c’était en fait le dernier sur lequel appelait son correspondant ! Son petit ami sans doute !

Ou encore  ces deux femmes voisines de camping qui se ruaient en même temps  chacune vers sa caravane  lorsqu’une vache meuglait ! N’avaient-elles pas toutes les deux choisi la même sonnerie ? 

Ou encore cette autre scène où l’on voit arriver une bande de joyeux lurons apparemment invités à l’apéro, l’un d’eux avec le téléphone collé à l’oreille, et qui braille : « Mais, Bon Dieu, ou qu’c’est qu’vous êtes sur ce fichu camping ?

-         Ben là, juste en face de vous ! »

Hé oui,  les deux  parties se trouvaient à vue distantes d’une vingtaine de mètres seulement !!!

Je viens d’évoquer l’apéro… LE rite du camping. Aux heures propices, n’avez-vous jamais vu  soudain passer des groupes où chaque personnage porte un siège, soit pliant, soit en plastique blanc ? Il s'agit sans doute d'une procession dédiée à St Pastis ou Ste Anisette? Une sorte de Troménie comme en Bretagne... Tout comme moi, vous aurez pu constater qu’à l’aller le volume sonore est  encore supportable. L'atmosphère est encore empreinte de recueillement. Mais au retour, on constate que tout ce petit monde a dû s’imbiber d’une dose de décibels fort toniques. Et les rires aux modulations diverses fusent de partout.

Faut dire que ces échanges apéritifs viennent souvent « arroser »  une partie de pétanque acharnée. J’aime la pétanque, ses palabres, ses coups de gueule, ses jeux de rôles ponctués par l’impatient  tac-tac des boules entrechoquées avant d’aller rouler sur le terrain.

« Tu tires, ou tu pointes ? »

Le camping, c’est aussi l’opportunité offerte aux chanteurs de faire leurs vocalises dans les douches. Je suggère d’ailleurs aux recruteurs de la Star’Ac de faire un tour sur les terrains afin de sélectionner les futurs participants. Il y a là  bien des talents ignorés !

 

 Vous aurez remarqué que je n'ai pas du tout abordé le sujet du barbecue, avec ses odeurs de viande grillée ou de sardines fumantes qui  viennent vous agresser alors que vous en êtes au dessert? Il faudrait consacrer un chapitre entier à cet autre objet de culte  camping'istique. (Mais vous avez la liberté d'y apporter votre contribution en cliquant sur l'onglet Commentaires au bas de cet article!)

 Comme vous l’aurez compris, j’aime le camping… D’ailleurs, si je n’y prenais pas plaisir, je ne piafferais pas tous les ans en attendant d’accrocher ma caravane, afin   de partir gaiement sur les routes pendant de longues semaines.

C’est pourquoi je le dis haut et fort, avant, pendant, et après l’apéro :

Vive le camping.

Mais là, il faut que je vous quitte, mon téléphone portable vient de sonner !

Lire la suite

Peine perdue…(pas vraiment)

27 Juillet 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

   Faire voler son p’tit avion est généralement source de plaisir(s) intense(s).

 Ainsi notre ami "Klaus  Trophobe"  s’en donnait-il à cœur joie ! Campé sur ses deux pieds, il savourait les évolutions de son petit avion, lui faisant décrire de nombreuses courbes dans l’azur du ciel.  Les oiseaux chantaient en ce début de printemps. Quant à lui, il pouvait savourer les bienfaits de la campagne, lui qui se trouvait à plusieurs kilomètres de la ville et de ses nuisances.    Et de plus, il se trouvait (forcément) en plein air ! ! !

Ah, j’ai oublié de vous dire que notre ami Klaus n’apprécie pas du tout le vol en salle (d’où son surnom, issu bien évidemment de sa claustrophobie !)

  A moi les grands espaces, la liberté, l’air pur ! 

 Tout un programme, n’est-il pas ?

 

 Mais à force d’entendre Klaus  le clamer à tous vents, l’avion lui-même n’avait-il pas enfin compris…

Toujours est-il qu’à un certain moment, le modèle semble rétif aux ordres impulsés… et il apparaît de plus en plus clairement que le petit avion a   décidé de prendre la clé des champs !

Il est libre ! ! !  Il fait ce qu’il veut, et n’obéit plus du tout aux injonctions de son maître ! ! 

Klaus est atterré, il ne pourra plus le faire atterrir à sa guise! ! !

 Le fugueur adopte ainsi une trajectoire quasiment rectiligne, et “ vent dans le cul ”, il file maintenant vers de nouvelles aventures… telle la chèvre de monsieur Seguin.

Rencontrera-t-il le Loup ?  L’avenir nous le dira peut-être !

 Vite, Klaus monte dans sa voiture et file dans la même direction  que son avion….  

Peine perdue. Aucune trace de l’appareil.

Il faut vous dire aussi que nous évoluons sur un terrain utilisé également pas des ULM. C’est pourquoi notre ami Klaus  s’en alla tout naturellement   trouver un “ Ulmiste ” de ses connaissances, à qui il demanda d’effectuer quelques vols de re-connaissance...!!!

Mais il fallut se rendre à l’évidence : le fugueur s’était évaporé dans la nature.

 Notre Klaus Trophobe décida donc de faire paraître une petite annonce dans la presse locale, et il attendit…

Il attendit… et finit par recevoir un coup de téléphone. C’était un agriculteur voisin qui l’informait que….

 Mais voyons plutôt comment le “ trouveur ” rapporta l’histoire. 

  Un soir, j’allais dans un champ pour voir comment poussait mon colza. (C’est beau le colza en fleurs, ça donne des champs tout jaunes !) Et là, qu’est-ce que je vois ? Un bidule étrange. Ben, j’prends un bâton, et je tape un peu dessus, pour voir comment qu’ça allait réagir…  Vous savez, on voit tellement de choses à c’t’heure !

 Et le bidule, y réagit pas. Ben, " laisse donc ça tranquille" que j’me dis, on verra ça demain !

Le lendemain, le bidule il était toujours là ; je tape dessus  un p’tit coup  avec mon bâton*… Y bouge toujours pas…

Ben j’vais le laisser là quand même, y gène point là où qu’il est ! 

 Se passe ainsi une semaine, où notre “ trouveur   rend périodiquement visite à son  objet insolite.

Jusqu’au jour où, se rendant au village afin d’y faire quelques emplettes, et en causant comme ça “ à bâtons rompus*  ! il apprend qu’une petite annonce…  récompense, N° de téléphone…. Vous devinez la suite.

 Notre “ trouveur   contacte donc Klaus  Trophobe, et ils conviennent  d’un rendez-vous.

Au cours de la conversation, le paysan dira : “ Ben j’croyais au début qu’cétait un sac en plastique distribué par les  grandes surfaces et que le vent  aurait emporté.  On en récupère pas mal du côté d’chez nous. C’est pas croyable c’que ça pollue ces trucs-là ! ! ! 

 Klaus tenta de garder son sérieux, remercia vivement son hôte et  récupéra ainsi son avion.

Ce dernier n’avait pas vraiment souffert de son séjour    en plein air. Il avait heureusement  bénéficié d’une période où il n’était pas tombé une seule goutte de pluie.

 

 Mais il fallait quand même bien trouver la raison de cette fugue ! C’était tout bêtement une  soudure qui avait lâché sur l’interrupteur.

 Cette histoire se déroula début avril… à l’époque où “ fleurissent ” les poissons du même nom.

Et pourtant  je peux vous certifier qu’elle est parfaitement authentique.   

Mais il n’empêche que depuis,   je me pose la question de savoir si à force de voler dans un espace un peu trop réduit à leurs yeux, certains avions ne seraient pas devenus eux-mêmes claustrophobes ?

 Avec l’impérieuse envie de conquérir les grands espaces ? ? ? ?

  

Lire la suite