Ma coccinelle
Dimanche matin.
Toute la nuit, le vent a hurlé.
S'infiltrant et s'insinuant dans le moindre interstice mis à sa disposition...
Le sommeil a de ce fait été perturbé, très perturbé...
Mais au moment du petit déjeuner, je m'aperçois que je n'ai sans doute pas été le seul à subir la furie d'Eole.
Parce que sur la nappe, je découvre une petite coccinelle!
Comment est-elle entrée là? Mystère!
Elle doit néanmoins se trouver nettement plus au calme à l'intérieur de la maison!
Je commence à croquer ma traditionnelle pomme matinale, tout en détaillant le minuscule animal... ses petits points, son corps arrondi... et soudain, sortant de sa léthargie, la petite bête à bon Dieu se met à "rouler".
Agitant ses minuscules pattes, elle traverse une partie de la table, pour s'arrêter en plein désert.
Et dans ma tête encore perturbée par les nuisances nocturnes, cette idée saugrenue germe en mon esprit: et si je réalisais un cliché?
Je m'en vais donc récupérer un appareil photo... mise au point... clic, clic...
Et hop, j'ai dans la boîte la minuscule bestiole, perdue sur l'immensité de la table...
Je pose alors ma pomme entamée à côté de la bestiole, afin de donner l'échelle... Autres clics...
Et puis tout à coup, la voilà qui se remet en route, direction le vase tout proche.
Pensant peut-être y trouver refuge!
Et si je captais une vidéo?
Sauf que c'est le moment précis où la batterie de mon numérique tombe en rade!!! GRRRRR
Je passe dans la pièce d'à côté pour changer d'appareil, et quand je reviens... plus de coccinelle!
Je m'approche alors du bouquet un peu défraîchi, et je trouve...
Lovée au milieu des feuilles encore vertes...
Elle est là, immobile...
Tout pendant que je vais prendre mon petit déjeuner, elle reste sur ce rameau...
Pour soudain s'envoler direction le plafond...
Où je décide enfin de lui laisser prendre un repos bien mérité.
Mais en tendant l'oreille, on aurait pu entendre...
C'était sans doute pour elle une façon de faire ... une mise au(x) point(s)!
Ou de mettre les points sur les "i"...
Allez savoir!
La pensée du jour
Pour mon anniversaire qui échoit chaque 20 novembre, parmi les différents cadeaux reçus cette année se trouvaient trois ouvrages un peu particuliers.
L'un d'eux est un livre dont la page de droite est... entièrement vierge.
Seule la page de gauche comporte une citation... tout comme la couverture:
"The best and most beautiful things in the world cannot be seen or even touched.
They must be felt with the heart." Helen Keller
Traduction: "Les meilleures et les plus belles choses au monde ne peuvent pas être vues ou même touchées.
Elles doivent être ressenties avec le coeur."
Parce que ce curieux livre inachevé, presque inentamé, qui reste donc à écrire, il est en langue anglaise!
Un autre ouvrage est une sorte d'éphéméride intitulé "Sagesses du Monde en 365 jours".
Un troisième est d'un format plus classique.
"Espoirs... 130 clés de la pensée occidentale"
Chacun d'entre eux propose donc des citations empruntées à des philosophes ou des auteurs connus, mais également issues de la sagesse populaire et anonyme.
Il en est une pourtant que j'aimerais pouvoir mettre en exergue à propos de mon blog:
"Il est plus beau d'éclairer que de briller seulement.
De même est-il plus beau de transmettre aux autres
ce qu'on a contemplé, que de contempler seulement."
Et peut-être me demanderez-vous qui est l'auteur de cette phrase?
Un certain Thomas d'Aquin... (1225-1274)
Mais pourquoi diable m'a-t-on offert ces ouvrages au thème relativement proche?
Si vous avez des suggestions...
Donner son temps
Donner son temps...
Voilà bien une expression qui me taquine.
Combien de fois ai-je entendu des gens qui, s'exprimant sur leur engagement dans une association caritative, sportive ou autre, ne manquent pas de dire :
« Je donne mon temps en faveur de... »
En ce qui me concerne, et tant pis si vous prenez cela pour de l'égoïsme, je ne donne pas mon temps, et je ne souhaite pas le donner.
D'abord parce que je ne le maîtrise pas totalement, qu'il me file entre les doigts…
Et qu'il arrivera un jour où mon sablier s'arrêtera définitivement de couler.
Cela voudra dire que je suis parti pour mon ultime voyage, celui dont je n'ai encore jamais vu personne revenir !
« Alors, me demanderez-vous, si tu ne le donnes pas, que fais-tu de ton temps ? »
Disons que je tente de l'occuper aussi fertilement que possible, pour moi, d'abord.
C'est ainsi que je m'adonne à mes multiples passions que sont entre autres la lecture, la marche, le VTT, l'aéromodélisme, l'informatique, la photo…
Sans oublier ma famille, mes amis...
Mais, et vous l'aurez sans doute remarqué, je ne manque pas de partager ce temps au travers de certaines publications, ou de certaines activités.
Ne me dites surtout pas que je me pose en donneur de leçons.
Leçons à propos desquelles mon métier aurait pu me fournir un piédestal... une estrade.
Car même du temps où j'avais devant moi une assemblée de têtes blondes, je n'ai jamais pensé que j'avais des leçons à donner.
J'avais des savoirs à partager. J'avais des valeurs à partager. J'avais mon plaisir d'enseigner à partager.
J'avais certes des domaines de connaissance où j'étais plus performant que mes élèves.
Mais je n'ai jamais oublié qu'ils pouvaient eux aussi m'apporter quelque chose.
Ce fut souvent le cas… et ce ne sont pas mes dernières rencontres qui vont me permettre de penser le contraire !
Le monde de l'éducation ? Je le voyais comme un monde d'échanges…
Tout comme le monde associatif, et même l'univers caritatif.
Je n'ai aucunement l'intention de dénigrer celles et ceux qui s'engagent sur cette voie, mais vous ne m'empêcherez pas de vous demander si, dans votre entourage, vous n'avez jamais connu des gens qui s'investissent pour servir, certes, mais également pour se servir…
Se servir, par exemple, d'une notoriété que va leur conférer leur nouveau rôle.
Jusqu'où vont-ils placer le curseur ?
Entre celui qui « se donne » sans compter, et celui qui, même tacitement, espère un retour sur investissement... il y a toute une palette.
En cette période où la France vient d'être durement touchée dans sa chair par les attentats du 13 novembre 2015, où les gens éprouvent le besoin de se rapprocher, de partager leur peine, peut-être trouverez-vous mes propos déplacés.
Mais je voulais tout simplement vous faire partager ma réflexion…
Peut-être est-ce une façon pour moi d'offrir à mon esprit une sorte d'évasion par rapport aux tourments environnants.
Et signifier avec force que l'être humain a sûrement davantage à gagner en partageant qu'en s'opposant...
Signé: Bernardino, l'utopiste de service
La revanche de mes trémières
Si vous êtes habitué(e) de ce blog, vous savez la passion que je "nourris"(?) pour les roses trémières.
J'ai essayé d'en faire pousser un peu partout... chez moi, et même en dehors... y compris le long de certaines artères de mon village. Faites une petite recherche sur mon blog, et vous comprendrez...)
Sauf que certaines plantes se sont installées dans des endroits à risques.
Je veux bien entendu évoquer celles qui ont émergé le long de la clôture entre ma parcelle et l'herbage voisin.
A plusieurs reprises, les bovidés ont montré qu'ils nourrissaient eux aussi une passion "dévorante" pour les trémières... au point de les bouffer toutes crues!
Pour exemple:
Mais hier, en procédant à quelques travaux d'entretien sur mon talus, je découvre...
A côté d'un queuton "rouché" par les ruminants et complètement desséché, je découvre deux toutes jeunes fleurs qui tentent timidement de faire leur place au soleil.
C'est vrai qu'à deux, on se sent un peu plus fort(es), sans doute!
Et moi, tout guilleret, je me dis que ces pousses encore frêles ont bien du courage de vouloir montrer leur museau... parce que dans l'herbage voisin se trouvent encore de jeunes bovins, qui ne manqueront sans doute pas, le moment venu, de leur faire la fête .
Quoi qu'il en soit, je considère cette nouvelle poussée de vie comme étant la revanche que prennent mes trémières face à un adversaire nettement plus "gourmand" qu'elles.
Et pendant ce temps, frétillante de joie en raison de la clémence des tempratures, une abeille butine sur une fleur de pissenlit.
Jolie Nature, qui offre à celles et ceux qui prennent le temps de l'observer, de bien belles images, n'est-ce pas?
Quand le Montaigu émerge de la brume
Jeudi matin.
La météo a prévu un ciel couvert.
Ce n'est pourtant pas ce que je constate en mettant le nez au carreau.
Dans la mesure où le soleil se montre caressant... faire voler un modèle réduit? Partir à VTT?
Le temps de prendre mon petit déjeuner... et je remarque un banc de brume arrivant par la droite. Les crêtes du bois de Vaution semblent également se faire happer.
Ce ne sera donc ni VTT, ni modélisme. Mais j'emporterai tout de même un modèle réduit équipé d'une caméra... on ne sait jamais
Je file alors au Montaigu, pour voir si d'en haut...
Et en effet, je suis au-dessus de la mêlée.
Tout autour de moi, le paysage est enveloppé de ouate...
Seule, la chapelle se dresse fièrement au soleil.
On voit tout juste dépasser la cime des éoliennes d'Hambers.
Au sol, les herbes sont emperlées de rosée, et les arbres projettent leurs ombres au travers de lumières diaphanes.
Dans le ciel, un avion trace son sillon blanc en direction de l'Ouest.
J'attends patiemment que le fond des vallées se dégage, afin que je puisse profiter de vues différentes.
Mais la situation semble stable. Très stable... surtout au ras du sol où le vent paraît anémique.
Oserai-je faire décoller mon modèle muni de sa caméra afin qu'elle me procure un plus large panorama que celui perçu par son bipède de pilote?
Mais je redoute que la brume ne l'engloutiise soudain en vol, et je préfère jouer la sagesse.
Ayant vainement attendu une évolution... je décide de redescendre pour "visiter" de près les éoliennes d'Hambers, qui se trouvent par instants à demi broutées par la brume...
Entre les deux, seul, à peine visible, le tout petit pied d'une éolienne... décapitée par la brume. (cliquer sur l'image pour agrandir)
Et comme la situation n'évolue pas, je décide de rentrer chez moi afin de visionner sur grand écran les prises de vues réalisées au cours de ma sortie.
Une selection d'images se trouve ici:
Curieux spectacle, n'est-il pas?
Orange et le DLM: Dynamic Line Management
Dynamic Line Management.
Tout ça pour une noix!
Il arrive parfois qu'on soit témoin d'un spectacle insolite.
Figurez-vous que je descends tranquillement la rue de Oy-Mittelberg.
Au-dessus des maisons qui se trouvent sur ma gauche, une nuée de corvidés, qui braillent... virevoltent.
Je continue à descendre, quand au milieu des croassements, je vois tomber quelque chose, qui touche le sol avec un bruit sec.... roule sur le goudron et finit sa course dans le caniveau.
Aussitôt, j'aperçois plusieurs masses noires qui plongent,
se laissant même carrément chuter tel un caillou.Et je comprends alors que l'enjeu de leurs querelles se trouve être... une noix!
Je savais déjà que les corvidés étaient des oiseaux dotés d'une cervelle.
J'avais déjà entendu dire qu'ils étaient en mesure de laisser tomber leur cueillette afin que la coquille se brise sur le sol.
Mais là, je me trouvais face à une situation assez particulière... où plusieurs individus se battaient pour de la nourriture!
Et alors, me demanderez-vous, comment s'est terminée l'histoire?
C'est que si les corvidés ont la réputation d'être des petits malins, j'en connais d'autres qui ne sont pas moins futés.
J'ai donc accéléré le pas.
Ce que voyant, les oiseaux ont bien vite repris la voie des airs... et moi, j'ai ramassé la noix, avec une certaine satisfaction.
Elle était intacte!
Passant alors devant la boulangerie toute proche, je rencontre deux ouvriers qui me disent.
"Nous aussi, on a bien vu le manège, et on a nettement entendu le bruit de la noix touchant le sol. Mais vous avez été plus rapide que ces bestioles!"
Et ma noix? Qu'est-elle devenue?
Ben en revenant à la maison, après avoir conté l'histoire à ma femme, je l'ai cassée (la noix bien sûr!), et je l'ai dégustée.
Elle était délicieuse.
Mais avouez que c'est curieux: elle avait malgré tout un goût étrange... venu d'ailleurs!*
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* PS1: référence à une publicité des années 70 pour une boisson dont le slogan était:
"Gini bitter lemon tonic
Un goût étrange venu d'ailleurs"
PS2: un de mes lecteurs me faisait remarquer que, en faisant référence à la pièce de Jean Giraudoux intitulée "La guerre de Troie n'aura pas lieu", j'aurais pu jouer sur les mots et adopter ce titre:
"La guerre des noix n'aura pas lieu!!!"
Le vététiste babillard
Par tous les saints!
Mais ce matin de premier novembre est très ensoleillé. Frisquet, mais ensoleillé, du moins à Bais.
J'enfourche donc mon VTT et me voilà parti en direction de Loupfougères. Chaudement vêtu, et ganté comme il faut.
Plus je m'approche de ce village, plus je pénètre dans une brume épaisse... ce qui accentue l'impression de fraîcheur.
Je parviens à la gare, et le temps de me désaltérer, sortir l'appareil photo... pffftttt... la brume s'évapore presque instantanément. Laissant même apparaître la lune!
Puis je m'engouffre dans le tunnel végétal que constitue la voie verte.
Au sol, on peut remarquer un patchwork très différent en fonction des arbustes qui bordent le chemin.
Et tout en pédalant gentiment, je parviens à la gare de La Chapelle au Riboul, qui se dégrade chaque jour davantage.
Toujours sous l'emprise du monde végétal, je finis par en déboucher vers Marcillé la Ville, où je retrouve le minéral avec la route goudronnée.
Arrêt dans le bourg de Grazay, juste à côté de l'église.
Je me désaltère, et je remarque soudain la pierre sur laquelle je suis assis.
Pierre que l'on trouve souvent près du porche des églises.
Les plus avertis de mes lecteurs auront déjà trouvé à quoi servait ce promontoire minéral...
Et je reprends la route... pour retrouver, juste à l'entrée du bois de la Guesnerie, les épouvantails qui ornaient le champ de maïs. En vue d'un éventuel recyclage?
Epouvantails à recycler?
La chapelle de Doucé, puis Jublains, où à défaut de rencontrer une pierre similaire à celle de Grazay, il m'est possible d'admirer une stèle gauloise.
Je ne peux cependant pas m'empêcher d'aller saluer mon copain le soldat gallo-romain.
Rituel, n'est-ce pas?
Observez bien les ombres au sol... On y voit la mienne, celle du soldat, et même celle de la canne selfie!
La température monte gentiment. Presque 18°...
Et hop, je pointe ma roue avant en direction de Hambers... où je rôde près de l'église sans dénicher "LA" pierre en question. Ai-je mal cherché?
A défaut, j'effectue le tour du plan d'eau où se trouvent de nombreux pêcheurs...
Et je prends la direction de Bais... où j'ai bien l'intention de m'arrêter près de l'église, car je sais que je vais y trouver une pierre, un peu semblable à celle de Grazay.
Alors, me direz-vous, mais c'est quoi cette pierre?
Il s'agit vraisemblablement de ce que l'on nomme une pierre babillarde.
C'est sur cette estrade que se juchait le garde-champêtre à l'issue des cérémonies religieuses.
En annonçant les nouvelles du village... il préfigurait le JT de 20 heures!
Et alors pourquoi serais-je un vététiste babillard?
Sans doute parce que je prends plaisir à causer... et à diffuser "mes" nouvelles.
Mais je vous laisse maintenant ergoter sur le sens de babillard... et vous me direz si mon propos relève davantage du babillage que du bavardage!
A moins que ce ne soit l'inverse!
http://www.notrefamille.com/dictionnaire/definition/babillard
Toujours est-il que j'ai effectué un parcours de 42 km, et que je suis rentré à la maison avec 4 barres sur 5. Ce qui signifie que je n'ai guère tapé dans les réserves de la batterie dont est doté mon VTT électrique!
Témoignage reçu suite à l'édition de cet article:
Je confirme: c'est bien la pierre babillarde. Quand j'étais gosse, j'ai vu le garde champêtre, après un roulement de tambour, annoncer:
"Avis à la population... etc etc.... "Je ne suis pas sûr qu'à Bais ce soit le garde-champêtre, ce devait être un menuisier qu'on appelait gars Petit. Il faudrait interroger les plus anciens.Bon allez, à la prochaine sortie.M.R.