Electro Trainer Graupner
Le père Noël m'a apporté un nouveau joujou.
Il s'agit de l'Electro Trainer ci-contre.
Réf: ELECTRO TRAINER S RR, Graupner 370179544100
Dans la mesure où il savait que je suis actuellement très paresseux, il a fait en sorte que je reçoive le kit presque prêt à voler.
Provenance: Copaéro:
http://www.copaero.fr/electro-trainer-graupner-p-4243.html
Dans un magnifique carton fort bien agencé, j'ai donc trouvé le modèle quasiment assemblé: servos et tringleries en place. (5 servos C231). Avec une paire de flotteurs, un gouvernail marin, et tout ce qu'il faut pour passer en hydravion rapidement.
Puisque nous en sommes à l'inventaire, notons que le kit contient une pièce en plastique destinée à recevoir un caméra Flycam One... pas mal, non?
Que me restait-il donc à faire?
Vérifier les collages... et me rendre compte qu'il était nécessaire de fignoler la partie fixe de la dérive avec un poil de cyano...
Insérer le stabilo et raccorder la petite corde à piano avec le servo de profondeur.
Mettre l'hélice (10x5) et son cône sur l'axe moteur.
Constater que les pièces qui emprisonnent les longerons d'aile sont collées comme le feraient des cochons: elles n'affleurent pas l'intrados: j'aurais sûrement fait mieux!
J'en ai un peu bavé lorsqu'il a fallu mettre en place le train principal en corde à piano dans la pièce plastique déjà collée au fuselage. J'aurais préféré la fixer moi-même avec deux vis s'enfonçant dans un petit bloc de CTP. Ce qui m'aurait permis de retirer ce train facilement lors de mes périgrinations estivales.
M'enfin... jamais content le mec, hein?
Et qu'y avait-il encore d'autre à réaliser avant d'aller voler?
Charger la batterie fournie avec le petit chargeur/équilibreur également inclus dans le kit. (Via l'une des deux prises d'équilibrage dont il est doté, ce chargeur basique pourra être utilisé soit pour des accus en 2s, soit des 3S )
Brancher les prises des servos à un récepteur, régler la course des gaz, vérifier le sens de débattement des gouvernes...
Et puis c'est tout!!!!
Ah, si j'ai oublié de préciser qu'il m'a fallu confectionner des rallonges pour les servos d'aile: racho, M. Graupner, c'est pas avec ce que vous avez laissé dépasser que j'aurais pu atteindre le récepteur!!!
A noter que j'ai pas tout compris le curieux système de programmation du contrôleur... mais comme cela fonctionnait, je n'ai pas poussé les investigations plus loin!!!
Combien de temps ai-je consacré à l'assemblage? Je n'ai pas mesuré, mais cela a été très court.
J'ai passé bien davantage de temps à essayer de personnaliser la bestiole. Le modèle arrive en effet tout blanc, avec quelques adhésifs Graupner déjà collés: j'ai trouvé ça plutôt fade. C'est pourquoi j'ai réalisé les bidules rouges incurvés que l'on voit en bout d'ailes et sur les empennages. (Machine à découper le vynile de marque Stika que possède le Club).
A noter que Graupner propose maintenant pour son Trainer une planche d'adhésifs un peu plus colorée:
http://www.graupner.de/fr/newsdetail/9c960fad-827c-4391-82c6-9b77c1726cc6
Vérification du centrage (70mm derrière le bord d'attaque à l'emplanture)... Avec le matériel fourni, tout tombe impec!
Passage sur la balance: 913 grammes avec l'accu 2S en 1600 mA.
Reçu samedi matin 25 décembre, le modèle a effectué son premier vol en début d'après-midi du dimanche 26.
Mais juste avant de mettre le moteur en route et d'aligner mon Trainer sur la piste, petit retour en arrière avec les données fournies par Graupner:
Caractéristiques techniques
Envergure, env. 1200 mm
Longueur hors tout, env. 950 mm
Profil de l'aile HQ 3,0/12
Profil du stabilisateur NACA 009
Surface de l'aile, env. 21,1 dm²
Surface du stabilisateur, env. 5,2 dm²
Surface totale, env. 26,3 dm²
Charge alaire, env. 38 g/dm²
Poids en ordre de vol, env. 1000 g
Avec ses 913grammes, mon modèle pèse donc moins lourd qu'annoncé, et il est pourtant équipé du servo de largage... que j'essaierai plus tard.
On vole?
J'ai aligné face au vent. A noter que la roulette de queue couplée avec le volet de dérive est fort pratique pour taxier au sol. J'ai mis les gaz progressivement, et le modèle a décollé sans aucun problème. Je n'ai pas même eu à retoucher le moindre trim!!!! Et l'amplitude débattement des gouvernes est impeccable. Là, je dis chapeau monsieur Graupner.
(Pour info, je suis retourné lire la page 34 de la notice, et l'on trouve:
Ailerons=24mm vers le haut, 12mm vers le bas
Profondeur=10mm dans chaque sens
Direction= 25mm dans chaque sens... et j'avais rien vérifié!!!)
Notons au passage que le moteur fourni est identique à celui qui équipe l'Electro Junior (que je possède également) Il s'agit du Compact 345 version 7.4V Best Nr 7738.S KV de 1500, masse 105 grammes.
Et en vol???...le Trainer s'est montré d'une docilité exemplaire. Il obéit au doigt et à l'oeil, appréciant un peu de dérive dans les virages, mais sans que cela soit obligatoire.
Le décrochage survient très tard, et n'est absolument pas méchant.
Le plané est fort sympathique. Vous me direz qu'à la charge alaire avec laquelle il évolue, il est normal que mon modèle se comporte ainsi.
Et si on tente de le remuer?
Ben là non plus, on n'est pas déçu.
Manche plein pot, ça monte allègrement, et on peut attaquer une boucle sans prise de vitesse. Tonneau pas même barriqué! Vol dos où il faut à peine soutenir à la profondeur.
Le dièdre modeste est bien calculé: il procure un peu d'autostabilitié, mais ne fait pas dégénérer le vol par un disgrâcieux roulis hollandais à la moindre rafale.
J'ai tenté et réussi le looping inverse... Fastoche.
Et puis au bout de 11 minutes, l'accu a commencé à manifester un peu de faiblesse. Quand il aura subi quelques cycles charge/décharge, peut-être tiendra-t-il un peu plus longtemps?
Retour vers la planète, et atterro trois points, les doigts dans le nez!
Que dire au vu de ce premier vol?
Ce modèle me semble correspondre tout à fait à son cahier des charges.
Et que si vous en devenez un jour l'heureux propriétaire, il ne devrait pas vous décevoir.
Graupner a réalisé là un modèle au look sympathique, doté d'un domaine de vol apparemment très large.
A mettre entre toutes les mains.
Ou bien au contraire de ce qu'on dit en cette période de fêtes: "A consommer sans modération!"
-------------------------------------- Addendum -------------------------------------
En complément, il est possible de consulter l'album photos ici: http://bernardino.over-blog.net/album-1786970.html
Ou encore, le même album chez Picasa, cette fois avec des commentaires (ce que ne permet apparemment pas Overblog):
http://picasaweb.google.com/Bernardino53/ElectroTrainerGraupner?feat=directlink
Et pour terminer, cet autre test de l'Electro Trainer, issu de la version "à construire" : http://www.modelisme.com/Aero-/-Avions/elektro-trainer-s-montage-et-essai-en-vol.html
Post Scriptum:
Juste pour compléter ma prose: ce matin 2 janvier, je suis sorti avec ce joli modèle afin d'inaugurer l'année 2011, et je lui ai collé un accu
2250mAh en 3S. Cent grammes de plus...
Si j'ai effectivement gagné en pêche (presque trop!), j'ai perdu en souplesse d'utilisation. La course sur le manche n'est pas assez étendue pour avoir un
dosage progressif...
Quelques jours plus tard....
Dans la mesure où je trouve la puissance suffisante en 2S, j'ai acheté des accus de ce type:
http://www.hobbycity.com/hobbyking/store/uh_viewItem.asp?idProduct=9312
J'ai gagné un poil en autonomie par rapport au 1600 fourni dans la boîte, sans pour autant augmenter de façon drastique la masse du modèle prêt au
vol.
Peut-être qu'en utilisation "hydro"... le passage à un accu plus pêchu est nécessaire. Mais c'est pas maintenant que je vais l'équiper de flotteurs!!! On attendra
les beaux jours!...
A Ernestine Chasseboeuf
Bernardino Dumontaigu
53160 Bais
à Ernestine Chasseboeuf
49320 Coutures
Chère Ernestine
Vous me connaissez pas, mais depuis que mes enfants m’ont offert pour ce Noël « Cent coups de sang d’Ernestine », je vous connais maintenant un peu; c’est pourquoi je ne doute pas que vous me permettrez cette familiarité.
J’ai donc pris beaucoup de plaisir à dévorer vos lettres. Bien davantage que si j’avais mangé des petits LU, bu du Coca, ou mangé du « Chaussée aux moines », fromage qui est fabriqué à Craon, près de chez moi en Mayenne!
Vos coups de gueule pour la défense de l’environnement sont courageux. (Je sais pas si Noël Mamère aura apprécié). J’ai bien aimé aussi vos courriers dans lesquels vous réclamez la gratuité « bibliothécaire », ainsi que ceux où vous faites la chasse à la malbouffe.
Je bave d’envie devant vos talents de rimeuse, et vos poèmes sont l’expression d’une poésie rurale que l’on ne trouve plus guère que chez les troglodytes.
Vous dites avoir arrêté de tirer sur la cigarette… Cependant, tout comme certains « fument la moquette», je pense que vous avez dû au moins une fois dans votre vie fumer de « l’Oulipo », tant sont fréquentes vos références à ce courant dont Raymond Queneau est une figure de proue.
Concernant vos autres goûts littéraires, vous semblez avoir quelque tendresse pour un gars de chez vous, « un pays » comme vous dites…un certain Joachim du Bellay. Il était pas troglo pourtant ? J’y vois là comme une trace de chauvinisme. C’est vrai que vous parlez beaucoup plus souvent de votre ami le poète Jules Mougin…. Je voudrais pas vous offenser (faut que je reste pacifiste), mais je suis vexé parce que vous avez oublié quelqu’un d’important qu’habitait pas loin de chez vous: hé oui, en vous installant au volant de votre Vicomtesse, vous auriez pu faire une soixantaine de km et aller voir à la Devinière, du côté de Chinon, où a vécu un bonhomme nommé Rabelais.
Vos évoquez souvent votre machine à écrire contre laquelle vous pestez. Une fois, c’est pour nous dire que la touche voisine du « M » ne fonctionne plus, ce qui vous oblige à rédiger un texte sans jamais utiliser la lettre « N ». Je crois me souvenir que ceci est un « exercice de style » Oulipien nommé Lipogramme…
Une autre fois, vous râlez parce que le « q » ne s’imprime qu’en rouge. C’est vrai que je suis pas là pour évoquer ma vie, mais cela me rappelle ma vieille Japy, atteinte de la même affection. Sachez donc que, à cause de ce « q » rouge, j’ai eu concomitamment une très forte crise hémorroïdaire, dont je garde un cuisant souvenir.
Je voudrais également vous dire que moi aussi je collectionne des points pour gagner des cadeaux. Je mange beaucoup de camembert « Bons Mayennais » (53470 Martigné). Mais dans la liste des cadeaux, il n’y pas de carafe comme celle que vous cherchez… Pas de carillon Westminster non plus. Moi, j’espère bientôt arriver aux 150 points qui me permettront d’obtenir un joli ballon. (Faudra quand même que j’envoie 5.10€ avec un chèque de La Poste, où il n’y a plus de place pour écrire les chiffres.)
J’aime bien aussi faire des mots croisés : ceux du Canard, c’est vrai qu’ils sont durs !
J’écoute aussi très souvent le jeu des mille francs, quand les piles de mon poste sont pas déchargées.
Voyez, nous possédons de nombreux points communs.
Parce que moi aussi, dans le temps, j’avais écrit à « Monsieur Je positive », lorsque j’avais refusé d’acheter un caméscope que le vendeur voulait enlever de son socle à coups de marteau parce qu’il retrouvait plus les clés du cadenas. Une autre fois, j’avais envoyé une lettre chez Garbit, quand j’avais trouvé un pansement dans du taboulé Royal acheté au Supermarché local… (mais le directeur m’avait renvoyé une gentille lettre, et un colis contenant trois boîtes d’un kilo, avec ses excuses ! J’en avais fait généreusement cadeau à mes voisins.)
Si j’avais su, à l’époque, j’aurais dû faire comme vous : envoyer mes courriers chez Belin (pas celui des gâteaux secs, mais l’autre, celui qui édite des livres !) Peut-être que j’aurais eu la chance de me voir éditer. Je vais toutefois réfléchir à la chose, parce que pas loin de chez moi il y a l’imprimerie Floch à Mayenne, avenue Gutenberg…
De la fenêtre près de laquelle je vous écris, je vois mon voisin qui est en train de trier des patates. Il me parle souvent de la Bintje, mais il préfère la Belle de Fontenay, parce que ça évoque la dame aux chapeaux et le concours Miss France. Sauf que maintenant, il ne sait plus très bien à quels seins se vouer, parce que la concurrence est rude aussi dans le domaine des Miss.
En pianotant sur mon clavier, je viens d’apprendre par Wikipédia que vous aviez quitté la planète Terre. Cette nouvelle m’attriste profondément. Sans doute pas autant que vous.
En espérant que vos cartilages ne vous font plus souffrir.
J’espère que cette lettre vous trouvera de même.
Bernardino
PS1 : faudra faire la commission au directeur de l’imprimerie slovène qui a imprimé le livre que le « c » devant un « t »,
ça s'écrit pas comme il l'a fait.
PS2 : je vais chercher dans mon grenier, afin de voir si je ne retrouve pas un exemplaire du livre « Les deux orphelines ». Je crois que j’en ai un, avec couverture rouge, que l’on m’avait donné en prix quand j’étais à l’école primaire. Si je le retrouve, j’irai voir la dame de la Poste. J’espère qu’elle ne me prendra pas trop cher en timbres pour un envoi… « Outre Tombe » !
http://clo.p.pagesperso-orange.fr/Chasseboeuf/Index.htm
Le patois Mayennais
EUN' BON COUP D'CIT' Pour écouter ce texte, cliquer ici: link A tandis que l'pér' Zidor y faochait l'bié, sa bonn' fom' a rel'vait les randins. A n'en feusait des javelles ô sa faocille et les meutait sus les yens que leu gâs, le p'tit Meunuel. y couchait d'vant lé. L'feurmier y s'arrêtit d'faôche'.
« Dis don, la patronne ? T'as t'y point envie d'bèr' un coup ? Ma, j'eu teulement seu que je n'pieux pus creuche' ; appeul'don l'petit Meunuel qu'y nous apporte à bèr'.
- « Meunuel ! que jupit la feurmièr , va don qû'ri' l'cit'. Ton pér il' a seu. - Euyou qu'tu l'as queuché ? - Amont la hâ, ao pied d'l'eumouss', à coûté d'l'échayer, d'sour eun' brassée d'bié pou qu'y seuje à l'abri du sola. »
L'pér' Zidor qu'avait bourde' d'faôche' y prit la piérr' dans son coye' et s'mit à affûte' sa faô pendant c'temps-là.
Pis, y sortit sa touine de sa poucheute... et y s'servit eun' bonn' prise qu'y r'nifia en deux fa, à gaoch' pis à drèt' dans ses deux trous d'nez. L'gars Meunuel qu'avait couru à grand' pattées, rarivit ô la carafe qu'i donnit à sa mér'. La patronne a'servit eun' grand'verrèe d'cit' à son bonome, pis côr' eun' aôt' qu'il avalit à grandes goulées, y secouit l'vérr' et l'donnit à sa bonn' fome ; a'remplit à son tour pour lé, pis à meutie' pour le p'tit Meunuel.
L'pér'Zidor, y s'torchit les moustaches ô l'dos d'sa main drèt', y s'lichit ô la langue et y dit :
« Çà feu du bien par euyou qu'ça passe ! Çà vaô mieux que de r'cevar un coup d'pieud dans l'cul pari ! ! !... Min, c'est pas tout ça. Fao point s'endormi' su' l'ouvreuge si on vieut fini' à d'souèr'. »
Et y se r'mirant teurtous à travaille'.
Texte extrait de l'ouvrage collectif "Parlers et traditions du Bas-Maine et du Haut -Anjou, Le Patois Mayennais" édité par le Cercle Jules Ferry en 1980 Avec l'aimable autorisation de son président. Le 21/12/2010
Cet ouvrage est en vente librairie Siloë à Laval.
Voir ci-contre---------->>>> |
UN BON COUP DE CIDRE (Voici mon interprétation ...) Tandis que le père Isidore fauchait le blé, sa femme relevait les andains(1). Elle en faisait des javelles(2) avec sa faucille et les mettait sur les liens (ficelle de lieuse) que leur fils, le petit Manuel, couchait devant elle. Le fermier s'arrêta de faucher.
« Dis-donc, la patronne? Tu n'aurais pas envie de boire un coup? Moi, j'ai tellement soif que je ne peux même plus cracher; appelle donc le petit Manuel afin qu'il nous apporte à boire.
- Manuel! Appela la fermière, va donc chercher le cidre. Ton père a soif. - Où est-ce que tu l'as caché? - Le long de la haie, au pied d'un émousse, près de l'échalier, sous une brassée de blé pour qu'il soit à l'abri du soleil. »
Le père Isidore, qui avait arrêté de faucher, sortit sa pierre à aiguiser de son étui de corne (attaché à la ceinture) et il se mit à affûter sa faux, pendant ce temps-là.
Puis, il sortit sa blague à tabac de sa pochette... et il se servit une bonne prise qu'il renifla en deux fois, à gauche puis à droite, dans ses deux trous de nez. Le gars Manuel, qui avait couru à grandes jambes, ar riva avec la carafe qu'il tendit à sa mère. La patronne servit un grand verre de cidre à son homme, puis encore un autre qu'il avala à grandes gorgées. Il secoua le verre et le donna à sa femme; elle remplit à son tour un verre pour elle, puis à moitié pour le petit Manuel.
Le père Isidore s'essuya les moustaches avec le dos de sa main droite, il se lécha les lèvres avec sa langue et il dit:
« Ça fait du bien par où ça passe! Ça vaut mieux que de recevoir un coup de pied au derrière, pardi!!! Mais c'est pas tout ça. Il ne faut pas s'endormir sur l'ouvrage si on veut finir ce soir. »
Et ils se remirent tous à travailler.
(1) L'andain est une bande continue de fourrage laissée sur le sol après le passage d'une faucheuse http://fr.wikipedia.org/wiki/Andain
(2)Une javelle: quantité de céréales que le moissonneur coupe en un coup de faux, et qu'il met en petits tas sur le sillon avant le liage.
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Annie soit qui mal y pense!
Je suppose que vous avez tous vécu la frénésie qui précède les fêtes de Noël.
Cette « fièvre acheteuse » qui s’empare d’un bon nombre d’entre nous.
Ben, cette année, l'intensité de la fièvre n’est pas retombée.
Plantons le décor.
Je me trouve dans une parfumerie en compagnie de mon épouse prénommée Annie. (Détail important pour la suite de l'histoire... vous verrez!)
Et un p’tit coup de vaporisateur par-ci, et une p’tit coup de vaporisateur par-là.
« Madame...Voulez-vous tester cet autre parfum ? Il est tout nouveau…Il connaît un grand succès… »
Et un p’tit bâtonnet trempé dans une fiole vient déposer délicatement ses senteurs au creux du poignet d’Annie.
Et puis encore un autre…
Pour tout vous dire, cette "douce" séance aux parfums envoûtants me « saoule » …
Quand enfin ma femme a arrêté ses choix… passage obligé par la case "caisse" où l'on fait fumer la carte bleue; puis on nous invite à nous présenter devant le stand « emballage ».
Une charmante dame engage alors la conversation. Je lui fais compliment de sa dextérité à confectionner les paquets; ce à quoi elle répond que c'est bien normal, après presque 50 ans de vie commerçante... Et, qu'elle a toujours plaisir à filer un coup de main à sa fille au moment des... coups de chauffe!
Ayant posé le bolduc final sur premier paquet, que je destine à mon épouse, la dame demande.
« Je le marque comment celui-là ? »
Et moi de répondre tout naturellement: « On lui met... Annie ! »
C’est alors que je vois la paqueteuse s’emparer d’un stylo, et de tracer avec conscience un « i » majuscule au dos du petit paquet! En insistant bien sur le point du "i"! Qu'elle arrondit savamment...
Moi j’avais dit : « On lui met Annie !"
Et tout à coup, je pige... avec délices!
Mais pour vous faire partager mon plaisir, je vais devoir reprendre la blouse grise du "hussard noir de la république!" que j'ai été durant quelques décennies.....
Ah!...la pédagogie... Chassez le naturel....
C'est pourquoi, afin d'éclairer votre lanterne, je vais me permettre une petite leçon de phonétique grammaticale. Que voici:
Dans le patois mayennais, les articles "un" ou "une" avaient une prononciation quasi identique, qui se traduisait indifférement par "heunne"... surtout devant une voyelle. Avec certaines nuances suivant les cantons, où cela pouvait même tirer vers le hanne...
Ainsi donc: heunne ou hanne berbis, heunne ou hanne egneau... (Une brebis, un agneau)
(Parlers et traditions du Bas-Maine et du Haut-Anjou, Le patois mayennais, Cercle Jules-Ferry Laval, Imprimé par Guillotte à Laval,
édition de 1979)
« On lui met Annie !"
« On lui met hanne i ! »
"On lui met donc... un i..." Ben voyons!
Pour les paquets suivants, j’ai bien pris soin de préciser les prénoms, en les épelant.
La paqueteuse, dont l'oreille avait sans doute été familiarisée au patois local dès son enfance, ben... elle a dû se demander pourquoi une telle insistance de ma part.
Mais dans ma petite tête de garnement espiègle dansait cette coquine devise, que je me répétais avec délices :
« Annie soit qui mal y pense ! »
- PS : « Honi soit qui mal y pense » est la devise du très prestigieux Ordre de la Jarretière et du souverain d'Angleterre lui-même.
Plaisirs de la neige
Hier, il a beaucoup neigé sur Bais.
Et ce matin, le soleil resplendit dans un ciel sans nuage.
Vite, je fais chausser les skis à mon petit MiniMag.
Prudent, je vérifie les fixations, les élastiques amortisseurs, que je double.
J'emporte avec moi un second accu de propulsion, des élastiques de rechange, la tirette pour effectuer l'opération, les lunettes de soleil, des gants, un tournevis et deux mini-caméras...
Je pense que j'ai tout prévu... ou presque... Mais attendez plutôt la suite!
J'effectue à pied le petit kilomètre qui m'anène dans la prairie située entre les Brosses et la Chauvière.
La couche de neige est moins importante que je ne l'espérais...
Mais apparemment suffisante quand même...
Je branche le moteur, je mets en route la caméra, je teste les gouvernes, après quoi je fais décoller mon modèle.
Mais avec ce vent de Nord-Est, mon Mini-Mag évolue en plein dans les turbulences qui viennent de la ferme Les Batailles située en amont.
Premier constat: mes accus Lipo n'apprécient guère ce froid vif. En effet, mon modèle n'a pas sa pêche habituelle, et il me faut voler plein gaz. Alors que d'habitude "plein pot" signifie montée à la verticale.
Ne m'avait-on pas dit que ce type d'accu n'aimait pas les températures négatives?... voilà qui est confirmé!
Quelques tours au-dessus du village...
Passage près du pilote... afin de s'auto-filmer!
Et je me présente pour effectuer un "touch and go". (atterrissage et redécollage dans la foulée)
Le modèle commence à glisser sur la
neige... quand soudain le ski gauche accroche une herbe qui dépassait un peu trop... et ...
Ben c'est fini!
Il me faut redescendre à l'atelier pour recoller la spatule.
Dommage.
M'enfin, vous aurez quand même quelques vues ici:
http://picasaweb.google.com/Bernardino53/BaisSousLaNeige?feat=directlink