Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

41.200

17 Octobre 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

41.200

 « Heu, t’es pas un peu prétentieux ? »

 

 Ainsi m’apostropha mon copain Fabrice, à moins que ce ne soit son  frère Christophe…

C’était l’autre dimanche, dans notre salle de sports…

Tous les ans au mois d’octobre, notre club organise  une rencontre « volansal » à l’occasion  de la manif nationale intitulée « Fête de la science ».

Occasion d’inviter les amis des clubs voisins.

C’est ainsi que  les deux lascars précités nous viennent tout droit du club d’Alençon, accompagnés de leur inséparable  mentor qu’est Jacques Scherrer, alerte septuagénaire aux mollets d’acier, capable de longues randonnées cyclistes.

Mais qu’avait donc compris l’un des  deux frangins ?

Ah, il faut que je vous explique !

Cela fait longtemps que je traîne mes guêtres sur  les sites de vol, partout en France…

Et comme je pratique le vol de pente assidûment, il m’arrive de me retrouver sur des aires de décollage où la gestion des fréquences est du style… anarchique.

Bonjour le risque de brouillage radio.

Devant cet état de fait,  j’utilise avec  bonheur le système « Channel check »  que Multiplex propose sur la plupart de ses émetteurs ; sachant que ledit système bloque mon émission  s’il constate à l’allumage que ma fréquence est déjà occupée.  Grâce à cet outil technologique venant pallier une éventuelle étourderie de son utilisateur, je ne peux envoyer personne au tapis…  Grande satisfaction morale.

Vive la science!  Science en fête!!!

Mais en retour, moi je ne suis pas protégé si un  de mes  planeurs est  en vol au moment où un autre modéliste allume sur MA fréquence.

Science en ... faute!!!!

D’où ma précaution habituelle avant de mettre en route mon émetteur, (ce  à quoi tout le monde devrait s'astreindre)  qui consiste  à toujours faire le tour des modélistes présents, devant lesquels j’arbore une étiquette sur laquelle figurent tout à la fois le logo de la FFAM, celui de mon club, mon nom… et ma fréquence, à savoir 41.200 !

Bien en évidence soit sur ma casquette, soit sur mon polo…

Nous y voilà donc…

Et à la vue de mon « écriteau », j’obtiens souvent diverses réactions : de l’amusement au ricanement ; de l’étonnement à l’intérêt… Mais le plus  souvent   cette  réflexion : « Ben c’est pas idiot comme truc ! Il faudrait généraliser le procédé… »

Je dois  toutefois  avouer que je n’ai pas encore  vu fleurir d’autres étiquettes inspirées de la mienne.  Dommage…

Le simple fait d’arborer ainsi de façon ostensible ma fréquence m’a fait entrer en relation plus avancée  avec d’autres modélistes… utilisant  forcément  du 41.200.

C’est ainsi que je compte dans ma liste d’excellents copains tels que Gérard, Vincent, Guillaume, Erwan… et que ce 41.200 nous « rapproche » forcément, puisque nous sommes obligés de nous entendre lorsque nous voulons faire évoluer nos modèles.

Dois-je aussi vous glisser de façon confidentielle un petit secret ? (Promettez-moi de ne le répéter à personne !)  Il paraît que certaines mauvaises langues  m’auraient même affublé du doux sobriquet de « Monsieur 41.200 » ! Comme disait un certain Fernand Reynaud : « Les gens sont méchants !!! »

Mais  je m’égare. Revenons-en  à nos amis alençonnais.

Souvenez-vous du : « Heu, t’es pas un peu prétentieux ? »

Ce à quoi je répondis :

« Ben, j’vois pas d’quoi  vous voulez  parler !!! »

Et nos lascars partis dans un grand éclat de rire…

 «  41virgule2, on n’ose pas penser que c’est en millimètres, on suppose que c’est en centimètres… »

Et moi  toujours aussi naïf :

« J’suis pas réveillé ou quoi, mais j’vois pas où vous voulez en venir… »

 

 Et eux, hilares, finissant par ajouter :

 

 «  … Afficher ainsi la taille de son sexe,  c’est vraiment prétentieux ! 

Même pour une fête de la science!!!»

 

Ah les bougres !

 

J’avoue qu’on ne me l’avait pas encore faite celle-là !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lire la suite

Attelle-toi !!!

6 Octobre 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 Aujourd’hui, je suis allé faire du vol de pente à la Roche...Pour se rendre au site, il faut emprunter pendant 800 mètres un  petit chemin creux typique de notre région de bocage. 

Le vent siffle dans les feuilles et de nombreuses odeurs automnales flattent les narines. Ma femme s’arrête un instant pour cueillir des châtaignes. Au détour du chemin, comme réunies pour un congrès, des amanites tue-mouches égaient le sol brun avec leur chapeau rouge tacheté de cloques blanches. Plus loin, des prunelles,  quelques lactaires, puis deux cèpes, des russules… puis une odeur caractéristique : il y a un phallus-puant dans les parages. Quelques dizaines de mètres encore: le champignon est là, effectivement tapi dans la haie,  qui empeste l’atmosphère. 

 J’'étais avec le Prodij, planeur que j'avais remis en état suite à sa collision en vol cet été au Ménez-Hom avec un Flamingo... Là où mon copain JPP, pourtant "Maître-es-tissu de verre et résine" m’avait dit :

 « Ben mon vieux, dans l’état où il est, moi, je ne m’attellerais même pas à envisager une remise en état ! »

 Mais faut pas me dire des trucs comme ça… Retour de vacances, j’avais donc retapé mon Prodij, et je comptais bien l’essayer maintenant qu’il était entièrement rénové.

 Premier lancé... Beurk, les trims sont dans les coins, le centrage sans doute un chouïa arrière et les débattements de la profondeur astronomiques! (j'ai refait des stabs neufs, avec de nouveaux guignols…) Tentative d'atterro, le bidule part en glissade... il fuse sur l’herbe mouillée, part en travers,  cheval de bois, coup de fouet sur le fuseau... et crac! Recassé là où il l'avait déjà été!!! Merdreerrererrrre!!!

 Il ressemble pour l'heure  à ces hélicos embarqués dont on replie la poutre de queue vers l’avant afin qu’ils prennent moins de place dans les soutes du porte-avion.

 « Attelle-toi à le réparer, maintenant ! »

Mais j’ai omis d’emporter de la colle rapide.

 J'avise alors une branchette, puis une seconde, et muni  de mon rouleau d'adhésif... ben je lui colle une attelle. Puis une deuxième !

 

 Je tâte… Ouais, ça me semble suffisamment rigide. Je règle centrage et débattements, et je jette. C’est alors que mon pied droit glisse sur une touffe d'herbe  grasse… et me voilà genou gauche en terre, dans la parfaite position du joueur de curling qui vient de mettre son bloc en glissade… et qui l’accompagne un temps sur la glace !!!  Sauf que je n’avais pas de partenaire devant avec le petit balai pour faire glisser plus loin ! Je finis par m'affaler dans le pré (voir sur la photo genou gauche du pantalon). Pendant ce temps, le planeur est en l'air...docile, il s’élève gentiment. Malgré tout,  quelques jurons  fusent  à nouveau. Juste le temps de me rétablir et de reprendre les commandes. 

 Deux lancers, deux foirés!!!

Mais une fois en l'air ce Prodij a retrouvé tout son charme.

Ma femme me rejoint quelques minutes plus tard… elle n’a pas vu mes attelles !

 Et me dit que mon planeur va vraiment bien. Je lui annonce cependant qu’elle aura une surprise lorsqu’elle le verra de près !!!

 Il a volé 40 minutes et il m'a à nouveau ravi. Il est juste un poil plus titilleux au niveau du décrochage, puisque un poil plus lourd.

 

 J'ai récupéré la bestiole... C’est alors qu’Annie éclate de rire en voyant  comment j’ai réduit la fracture !!!!

Fort gais tous les deux,  nous revenons à la voiture.

  

 

Nous y avons trouvé les gens du lieu, qui nous ont invités à ramasser des noix. « Vous pouvez y aller, notre provision est faite pour nous, notre famille…  On a ce qu’il nous faut, et bien au-delà !!! »

Nous avons donc engrangé un gros sac de noix fraîches.

Et comme il se faisait l'heure de l'apéro, nous avons siroté une 'tite douceur préparée par la maîtresse de maison.

Voili voilou.

 Demain est un autre jour.

 Il faudra cependant que je m’attelle à réparer correctement ce fuselage pour lequel j'avais sous-estimé la résistance à la rupture. L’aile de son côté, pourtant secouée par les  acrobaties que j’ai réalisées en vol, elle  a tenu  le coup.

Et pour un planeur que tous les "Dieux de la résine"  vouaient à la poubelle... je crois qu'il a encore de bonnes heures de vol devant lui.

« Attelle-toi, » qu’ils disaient !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lire la suite