Quand l'activité géocaching redémarre...
Vendredi midi... Echange de SMS avec mon équipier habituel.
Pour en arriver à définir une cible: le halage au Sud de Laval.
Lorsque j'arrive à Evron chez mon compère... je comprends que nous allons utiliser l'un de ses véhicules de collection... à savoir une petite MG magnifiquement restaurée.
Classique photo souvenir au départ de l'aventure... et les deux barbus prennent la direction d'Avesnières. Où l'on tourne à gauche pour nous trouver sur la rive droite de la Mayenne.
Premier arrêt sur un parking au sud de la station d'épuration... Bonjour l'odeur! Ce qui n'empêche pas un taquineur de goujons de tremper son fil dans une eau à la couleur indéfinissable... là où débouche le rejet d'eau après traitement dans la station. Le poisson doit y être bien gras!!!
A pied, nous "remontons" le courant pour enchaîner les découvertes de caches. Et après 4 trouvailles, nous faisons demi-tour... passage devant le parking et attaque des caches en aval... jusqu'à l'écluse de Cumont. Où l'une des boîtes se trouve quasiment enterrée sous le poteau de la glissière renversée par un véhicule.
Retour à la voiture... recherche d'un nouveau point de stationnement...
Et c'est là qu'en doublant au pas un marcheur et son chien... nous entendons un admiratif: "Houah! La caisse! Hé..."
Comme le dit gentiment(?) mon épouse: "Ben ça vous plaît de faire les vieux kékés, hein?"
Un cache trouvée... Puis un échec, un deuxième échec... on remonte vers les Textiles du Vermandois... là où ont été fabriqués les masques "made in Mayenne" et distribués par le Conseil départemental.
Quand sur un terre-plein... nous apercevons l'épave d'un bateau-lavoir... Le Saint Yves.
Rappelons que Laval possède encore un bateau de ce type... amarré quai Paul Boudet... Classé monument historique.
http://www.laval-tourisme.com/activites/patrimoine/musees/le-bateau-lavoir-saint-julien-234390
Arrivés au point Nord de notre parcours, nous entamons le retour vers la voiture, en prenant le temps de nous arrêter là où nous avons échoué lors du premier passage. Les tentatives seront couronnées de succès, sauf à propos d'une des caches... Rondelle bleue sur la carte à l'intérieur du périmètre délimité en rouge.
C'était donc une reprise... avec pas mal de marche, sous un soleil de plomb... et une poussière omniprésente soulevée par les très nombreux cyclistes de passage ou bien les tourbillons d'un vent impétueux.
Et pour fêter l'événement, mon compère m'offre un arrêt à Louvigné pour que je puisse ajouter un point de plus à mon score du jour.
Mais là n'est pas l'essentiel. L'esprit de compétition ne m'habite pas!
Le tout réside dans le fait que nous ayons pu prendre l'air en marchant pas trop idiots... avec, au retour, dégustation d'une petite bière ambrée mayennaise... une BAM . (Brasserie Artisanale de Montflours.)
http://biero.free.fr/brass.php?n=7
A quand la prochaine sortie? Avec la MG???
Et si on découvrait la Mayenne?
Et si on découvrait la Mayenne?
Cette question m'est soudain apparue il y a peu... Lorsque, me promenant au Montaigu après avoir effectué un petit vol au pied de la butte, je suis allé rendre visite à la chapelle saint Michel.
Où 4 personnes assises sur un banc semblaient savourer leur plaisir de se trouver là.... Allez savoir pourquoi, nous avons engagé la conversation. Au cours de laquelle j'ai fini par apprendre que leur camping-car était stationné tout en bas sur l'aire aménagée près du plan d'eau d'Hambers. (voir carte en fin d'article)
"Est-ce indiscret de vous demander d'où vous venez?
- Oh, non! Vous voyez là-bas la tache blanche ... c'est la carrière de Neau... le village que nous habitons!
Mais comme nous sommes contraints de rester dans un rayon de 100km.... Nous avons décidé de passer le week-end dans les magnifiques chemins creux du bocage... que nous (re)découvrons!"
Quelques instants plus tard, je suis redescendu au parking... où je trouve un jeune couple attablé apparemment pour le petit-déjeuner (il est 11 heures!) et qui boit le soleil avec gourmandise.
Je leur lance un: "Vous faites plaisir à voir!"
Une fois encore, la conversation s'engage. Et j'apprends qu'ils ont sommairement aménagé un fourgon en camping-car... dans lequel ils ont passé la nuit. Et d'ajouter:
"Hier soir, nous sommes montés à la chapelle, et nous sommes restés très longtemps après la tombée de la nuit à admirer, dans le calme.
- Est-ce indiscret de vous demander d'où vous venez?
- Oh non... Château-Gontier. Mais les fameux 100km... et comme nous ne connaissions pas le Nord du département... Ben on peut vous dire qu'on n'est absolument pas déçus!"
En voilà encore deux que les circonstances particulières ont amené à découvrir leur environnement proche!
Ce havre de paix que je crois connaître pas trop mal, et que j'apprécie avec beaucoup de bonheur.
Je ne manque d'ailleurs jamais une occasion de m'y offrir une petite promenade... tout comme j'ai pu le faire ce matin.
Direction Hambers, puis Jublains, la ville romaine riche d'un patrimoine que beaucoup nous envieraient.
https://www.mayenne-tourisme.com/faisons-connaissance/les-incontournables/jublains/
J'ai rendu visite au soldat... que je n'avais pas revu depuis plus de 2 mois!
Puis j'ai fait demi-tour pour repartir vers Bais... avec un petit vent de Nord-Est aux 3/4 défavorable... Mais l'assistance électrique est venue compenser mes carences pédalistiques!
Un petit arrêt au plan d'eau d'Hambers, afin de refaire le plein de ma gourde...
Un autre arrêt au château de Montesson... dont le toit bulbe mérite le détour...
Et puis après un petit crochet vers Les Brosses où l'on m'a offert un café, puis une barquette de fraises bio qui sortaient tout juste de la cueillette, je suis rentré chez moi avec presque 25 km au compteur.
Petits plaisirs d'un Mayennais bon teint...
Qui vous lance donc cette invitation:
Et si vous veniez découvrir la Mayenne?
Sky Surfer contre Dream Surfer
Sky Surfer contre Dream Surfer?
Ces deux-là ont un nom qui se ressemble énormément... Et j'en connais sans doute la cause.
La recette a été mise au point par Multiplex avec son Easy Star... qui volait tellement bien qu'on a vu fleurir dans la foulée une multitude de clones.
Pour ma part, j'avais acheté un Dream Surfer de chez A2Pro... Que j'ai eu l'occasion d'évoquer dans mon blog pour en dire tout le bien que j'en pense:
http://bernardino.over-blog.net/2014/09/dream-surfer-et-roulette-directrice.html
Les circonstances m'ont amené à en posséder un deuxième... qui vole toujours aussi bien que le premier...
Et puis en début d'automne 2019... je vois passer une petite annonce de chez Banggood proposant un modèle du même style à un prix défiant toute concurrence. Et comme Noël approchait... j'ai demandé au bonhomme barbu s'il ne pourrait pas.
Et c'est ce qu'il fit.
J'entreposai ce cadeau dans un coin de mon atelier... jusqu'à ce que... Covid19... Confinement...
Pourquoi ne pas utiliser le temps mis à notre disposition pour terminer ce Sky Surfer?
Faut dire qu'il arrive très pré-construit... Qu'il ne reste à mettre en place que les guignols pour les surfaces amovibles... Installer accu et récepteur... puis régler l'émetteur...
J'y ai pris tout mon temps... J'ai même ajouté une roue.... fabrication de son support grâce à une imprimante 3D. Tout ça parce que j'utilise un bout de route goudronnée comme piste d'atterrissage... Ainsi, la roulette protège le fond du fuselage.

L'engin est rapidement prêt au vol... Mais confinement oblige... je n'ai pas le droit d'aller au Montaigu. Qu'à cela ne tienne: je dispose d'un pré contigu à ma maison. Et c'est ainsi que le 06 mai 2020... mon nouvel oiseau effectue sa première sortie.
Suite à quoi quelques détails vont devoir être revus.
L'hélice fournie est une 5x5 Elle mouline dur... mais je trouve que ça ne "pousse" pas assez. Avantageusement remplacée par une APC E en 6x4. Là, au moins, on sent que ça va nettement mieux. Mais, et c'est la caractéristique de toutes les hélices en propulsif... ça miaule un max à plein pot... et j'avoue que mes oreilles ont du mal à s'y faire.
Le guignol de profondeur a fini par bouffer le matériau... Changement de modèle et ajout d'un renfort en contreplaqué.
Malgré l'ajout de poids à l'arrière dû à ma bidouille pour rendre tout l'empennage démontable... il est clair que le modèle est centré trop avant. Remplacement de l'accu préconisé en 3S/2200mAh par un 3S/1500 nettement moins lourd.
Et malgré ça... J'en suis à 15 grammes de plomb inséré dans la queue... Et je me demande si je ne vais pas encore reculer un peu le centrage. En effet, suite à un piqué, ben ça relève encore trop du nez à mon goût. et le vol dos demande à pousser sur la profondeur dans une proportion qu'on doit pouvoir diminuer.
Sinon, pour le reste, j'ai eu comme l'impression d'avoir au bout des manches un Dream Surfer... Pilotable presque uniquement à la dérive si on le souhaite... capable de tourner les tonneaux un peu mieux que le Dream... du fait de ses ailerons un poil plus grands.
Ces commentaires sont rédigés suite à ma sortie du samedi 16 mai... où le vent de Nord-Est avait fini par se calmer un peu.
Vous trouverez en annexe une série de clichés montrant les quelques différences qui existent entre Dream et Sky...
Mais je pourrais presque résumer par cette expression: "Copie conforme"!
En prime... le film d'un vol en continu... sans coupure ni montage... avec un atterrissage "Aux pieds!"
Sky Surfer X8 Banggood | Dream Surfer A2Pro |
827 grammes | 880 grammes |
Accu 2200 3S | Accu 1500 3S |
moteur XXD 2212 2450 KV | Moteur Turnigy D2826/6 2200KV |
Hélice 5x5 remplacée par 6x4 | Hélice 6x4 APC E |
Déconfinement J2
Ah... ce déconfinement, synonyme de déconfiture pour certains.
Nous l'attendions tous avec plus ou moins d'impatience... et il est arrivé!
Dans le recoin de mon sous-sol, y'en avait un qui l'attendait aussi... Je veux parler de mon VTT équipé d'électrons. Lui qui se languissait depuis plusieurs semaines!!! Et qui me faisait la gueule à chaque fois que je passais près de lui.
Il aura tout de même dû patienter une journée supplémentaire avant que je ne lui fasse prendre l'air.
Vous auriez vu son sourire! Il faisait plaisir à voir.
C'est pas qu'il avait le moral complètement à zéro, mais il a bien fallu que je le regonfle un peu... Quelques coups de pompe, et la pression est remontée.
Et puis je suis parti en direction de La Brosse... Un longue côte assez raide à monter... ce qui me permet de comprendre combien l'assistance se montre efficace. Tiens... les cerises de la Haute-Brosse sont déjà mûres. L'échelle est d'ailleurs de sortie.
Je quitte alors le goudron pour un virage à gauche en direction de la Chauvière... sauf que je me retrouve devant un amas de branchages et une cordelette bleue tendue en travers du chemin... Point signalé 1 sur la carte.
Un peu plus loin, j'entame une descente vers le Vaublin, traversée de la route qui mène à Villaines... Petite grimpette vers La Roche. Et juste au moment de m'engouffrer dans le tunnel verdoyant, ce panneau avec coquille St Jacques qui m'indique être sur un chemin de Compostelle.
Looongue descente dans ce boyau étroit... Typique de notre bocage mayennais.
Et je freine, afin de faire durer le plaisir!
En sortant du côté de chez MBA, je reprends la route qui monte vers les Batailles.
Mais cette fois, je ne suis plus à l'abri du vent qui me cingle le visage. Aigre bise de Nord-Est, que je dois combattre en utilisant le maximum d'électrons.
Je passe le point haut... et j'entame à nouveau une descente fort sympathique... sans oublier de réaliser un petit cliché: fières digitales et gentil coquelicot...
Deux cents mètres de goudron, et hop, je me faufile à nouveau dans un chemin verdoyant... pour redescendre vers Bais... M'arrêter à la croix celtique pour un petit cliché souvenir...
Passer devant le "land art" qui a évolué tout au long du confinement... avec maintenant une inscription sur le tronc d'arbre isolé "C FINI"
Lorsque je parviens à l'entrée de la ruelle de la Chapelle, je tourne à droite vers le centre bourg.
Sur la place ou sur les trottoirs, nombreux sont les gens qui portent un masque tout en discutant à distance respectable avec leurs vis à vis.
Rue Henri Quentin, son lavoir et ses chicanes...
A droite toute... Puis à gauche vers le plan d'eau... Où, suite à l'arrêté préfectoral, des barrières interdisant son accès avaient été posées... Mais cette fois, déconfinement oblige... on a le droit de faire le tour.
Sortie par la station d'épuration, avenue de Normandie... Et retour à la maison.
Mon application endomondo semble avoir "dérapé" entre les km 4 et 5... une longue ligne anormalement droite trahit sa défaillance. Quoi qu'il en soit, le kilométrage semble à peu près cohérent.
C'est ainsi que j'ai dû effectuer environ 12 km... pour le plaisir de retrouver MON bocage et ses chemins creux. Ainsi que mon vélo, bien sûr!!!
Et puis je ne souhaitais pas casser ma mécanique corporelle... plus toute jeune. Pour un reprise, je préférais y aller tout en douceur.
On fera peut-être un peu plus long la prochaine fois... Parce que je désire également rendre visite à mon soldat romain... Vous savez bien, celui qui se trouve tout à côté du Musée de Jublains. Lui aussi doit se demander pourquoi je le boude! Je lui expliquerai... mais pas en latin... parce que j'ai oublié les cours de monsieur Neveu... J'utiliserai le français. Il n'aura qu'à faire l'effort de traduire... Si besoin est, je lui prêterai volontiers mon dictionnaire Gaffiot!!!
A la prochaine!
PS: le soir même de la parution.... je reçois un appel téléphonique émanant de quelqu'un qui semble fort bien connaître le "climat" très particulier qui règne autour du hameau de la Chauvière.
Et pour illustrer mon propos, j'emprunterai à La Fontaine la fable "Le cochet, le chat et le souriceau..."
Je me suis donc apparemment trouvé en présence d'un chat... que le fabuliste évoque en ces termes:
" ...ce doucet est un Chat,
Qui sous son minois hypocrite,
Contre toute ta parenté
D'un malin vouloir est porté. »
Et de conclure:
Garde-toi, tant que tu vivras,
De juger des gens sur la mine.
Dont acte!
Déconfinement J1
Tout comme bon nombre de gens, cela faisait déjà un certain temps que je lorgnais cette date!
Et, quelle que soit la météo, je m'étais promis... de faire un "pèlerinage" au Montaigu.
En milieu de matinée, je me suis donc installé au volant... déjà très content de ne plus avoir à remplir de "laisser-passer" sans la restriction d'une heure... et du fameux rayon de un kilomètre autour du domicile.
Et puis j'ai pris la route...
Mais je n'étais vraisemblablement pas le seul à être "déconfiné". Un méchant vent d'Est balayait la campagne. Des feuilles jonchaient la route. J'ai même ramassé une petite branche qui est venue percuter le pare-brise en descendant la côte du Bois-Mabon.
Arrivé à l'endroit où je stationne habituellement en vue de faire évoluer mes modèles, je constate que l'herbe a bien poussé... et mon véhicule braille comme un sauvage: "Attention obstacle"... aussi bien à l'avant qu'à l'arrière!
Mais comme je n'ai pas de motoplaneur dans le coffre... because le vent, je repars en direction du parking... où les branches d'arbres gémissent sous les rafales.
Empruntant le petit raccourci à gauche de la pinède, je suis un protégé des rafales. Mais ça hurle un max!
Arrivé au sommet, je constate que là encore l'herbe a poussé! Elle n'est plus rase comme à son habitude. Elle n'a pas eu droit, elle non plus, d'accéder aux services de son coiffeur!
En contrebas, dans la parcelle aux biques... les fougères ont atteint une hauteur respectable, ce qui ne manquera pas de me gêner lors des atterrissages quand j'utiliserai le vent d'Ouest.
Je me planque alors bien à l'abri du vent, côté porte d'entrée, et je devise...
Et je me remémore le joli(?) temps où j'étais pensionnaire au bahut de Château-Gontier. De longues semaines enfermé entre quatre murs... Où les seules sorties "officielles" étaient encadrées par un pion... Epoque au cours de laquelle j'étais très heureux de pouvoir chiner un billet de sortie pour aller chez Clanchin me faire couper les cheveux, ou chez Ouin-ouin le réparateur de godasses! Tout prétexte était bon à prendre pour s'évader du confinement généré par le pensionnat.
Et puis j'ai pris le chemin du retour...
En me disant que malgré tout, deux mois ça passe assez vite...
Et que les réflexes acquis durant cette parenthèse ne vont pas me quitter de si tôt.
La prudence est encore de mise!
Confinement... Autour de la maison...
Depuis combien de jours? Depuis combien de temps? "Dis quand reviendras-tu?..."
https://www.youtube.com/watch?v=nUE80DTNxK4
Il paraît qu'en ce quarante-huitième jour de confinement la sortie se profile... Oh, à petits pas... Mais...
Et pendant tout ce temps... Tout ce temps dont chacun d'entre nous dispose, parfois en accusant un mal-être profond. Tout ce temps que certains considèrent comme perdu...
Tout le monde me dit que j'ai la chance de pouvoir m'occuper d'un rien, voire de ne rien faire sans jamais donner l'impression de m'ennuyer.
Héritage familial sans doute... car notre grand-père Duarté savait nous intéresser à tout. Observer, sentir, toucher, écouter, admirer, réfléchir...
En ouvrant les volets ce matin, j'ai aperçu un ciel ensoleillé... Et sortant de la maison pour aller quérir mon journal dans la boîte aux lettres... j'ai laissé traîner mon regard... vers cet iris.
Un peu plus loin, dans le talus, des marguerites... comme des oeufs sur le plat... façon étoilée...
Juste à côté, un assemblage de fleurs mauves... pervenches piquetant la verdure.
Dans le parterre du pignon Est... des giroflées aux tons de rouille... côtoyant des tulipes finissantes après avoir éclaté de santé...
J'arrive au coin du mur... et sur le rebord du bac... un escargot... Serait-ce l'un de ceux qui hier tendrement s'enlaçaient sans se lasser... sans se soucier de la distanciation sociale toujours en vigueur? (Tiens, voilà que j'allitère allègrement! Effet pervers du confinement? Allez savoir?)
Et puis levant la tête... quelques moulins... créations parfaitement inutiles... objets improductifs à souhait... mais qui m'offrent un spectacle varié par leurs démarrages aléatoires, leurs arrêts, leurs rotations brutales sous l'effet d'un coup de vent...
Quand soudain le coq qui réside non loin se met à pousser un tonique cocorico auquel cet univers de silence confère une étonnante puissance.
J'approche de la boîte aux lettres, et au sol... une drôle de construction qui n'était pas là hier...
Une colonie de fourmis s'est éveillée à l'intérieur d'un parpaing utilisé pour établir le seuil d'entrée... Confinement? Ralentissement de l'activité "économique"? Les fourmis ne connaissent pas!
Provenant des arbustes voisins, un chant d'oiseau enivrant... presque autant que l'odeur dégagée par les fleurs blanches du seringat, le jasmin des poètes...
Je récupère mon journal, et remontant doucement le plan incliné qui me ramène à la porte d'entrée, je jette un oeil vers la droite... en direction de l'Est... Pour prendre un grand coup de flash dont je me détourne brusquement...
Préférant jeter mon regard vers cette petite rose qui tarde à éclore.
Mais, elle aussi, elle semble prendre son temps. Ce temps qui depuis plusieurs semaines ne me paraît pas être le même.
Ce temps "parenthèse" qui nous incite à percevoir la vie sous un autre angle...
Et s'il fallait déceler alors un aspect positif concernant cette saloperie de virus?
Prenez patience, à l'instar de mes escargots ou de ma rose.
Profitez du temps qui passe... même à propos de ce qui vous semblera n'être que futilités...
Car ces futilités font partie des plaisirs de la vie.
Portez vous bien!
Confinement... pandémie... et littérature
J'ai reçu ce matin copie de ce qui suit...
"Voici ce que Madame de Sévigné écrivait à sa fille Madame de Grignan
Jeudi, le 30ème d'avril de 1687
"Surtout, ma chère enfant, ne venez point à Paris !
Plus personne ne sort de peur de voir ce fléau s’abattre sur nous, il se propage comme un feu de bois sec. Le roi et Mazarin nous confinent tous dans nos appartements.
Monsieur Vatel, qui reçoit ses charges de marée, pourvoie à nos repas qu'il nous fait livrer. Cela m’attriste, je me réjouissais d’aller assister aux prochaines représentations d’une comédie de Monsieur Corneille "Le Menteur", dont on dit le plus grand bien.
Nous nous ennuyons un peu et je ne peux plus vous narrer les dernières intrigues à la Cour, ni les dernières tenues à la mode.
Heureusement, je vois discrètement ma chère amie, Marie-Madeleine de Lafayette, nous nous régalons avec les Fables de Monsieur de La Fontaine, dont celle, très à propos, « Les animaux malades de la peste» « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés »".
Je vous envoie deux drôles de masques; c’est la grand'mode. Tout le monde en porte à Versailles. C’est un joli air de propreté, qui empêche de se contaminer.
Je vous embrasse, ma bonne, ainsi que Pauline.
Sauf que dès le début, j'ai senti que ça clochait...
https://www.baskulture.com/article/quand-madame-de-svign-tait-confine-paris-3024
Joli pastiche donc ...
Doté de quelques gentils anachronismes, puisque Mazarin était mort depuis déjà deux décennies. Et Vatel en 1671.
Sans compter la date de sortie de la pièce "Le menteur"... très antérieure à la prétendue date de rédaction du document.
Ceci étant dit, je me suis bien amusé à lire ce texte rédigé à la manière de...
Exercice auquel se livraient avec grand plaisir mes élèves de CM2... dont madame de Sévigné fut justement l'héroïne en 1996... 300 ans après son décès.
Cf le chapitre qui lui est dédié dans mon recueil "Chroniques d'un instituteur original"
PS: Ah... si les gens pouvaient se montrer un peu plus curieux et ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu'on leur demande de relayer via les réseaux dits "sociaux"!