Cueilleur d'images
Les gens ont souvent besoin d'étiquettes pour qualifier leurs semblables. N'avez-vous pas remarqué?
Et si je vous dis ça, c'est parce que...
C'est parce que j'ai eu le courage(?) de me lever tôt ce lundi 21 janvier, à cause de l'éclipse de lune...
Que le compte-rendu déposé sur mon blog a suscité la curiosité d'une journaliste de Ouest-France...
Qu'elle a souhaité me rencontrer.
Or donc, elle a effectué le déplacement depuis la capitale mayennaise pour faire un brin de causette avec un baidicéen sans doute bizarre.
Visiblement davantage intéressée par mon côté preneur d'images... elle a toutefois convenu que, en raison de mes nombreuses activités, j'étais une sorte de "représentant multi-carte".
Et lorsqu'elle m'a posé la question de savoir si je me considérais comme photographe, j'ai "sobrement"(en suis-capable?) répondu que non.
D'ailleurs je n'utilise que du matériel "basique" à la portée de tout individu.
"Alors, comment pourrait-on vous qualifier?"
Ce à quoi j'ai dû répondre un truc dans le genre: "Un capteur d'images..."
Il aurait sans doute été préférable que je dise "Cueilleur d'images"... Cueilleur, tout comme celui qui grappille dans la nature quelques fleurs dont il "déguste" la beauté et le parfum.
Je ne sais si l'étiquette en question correspond à ce que vous me colleriez sur le dos, mais en ce qui me concerne, je l'adopterais très volontiers.
Coquetterie, me direz-vous?
Sans doute... mais à l'évocation de ce mot, je ne peux m'empêcher de revivre un souvenir personnel. J'avais rencontré un jour un personnage un peu hors norme. Il se nommait Julien Derouet. (*) Son parcours avait été d'une richesse incroyable. Il avait tâté divers moyens d'expression. Et sur ces derniers jours, il avait pris des cours de peinture.
Suite à quoi sans doute, sous la sonnette d'entrée de sa maison, il avait glissé dans la petite fente un malicieux clin d'oeil:
"Julien Derouet Aquarelliste!"
Et après avoir "cueilli" plus de 90 printemps, tout en n'oubliant pas d'emporter avec lui ses couleurs et ses pinceaux, un matin, il s'est discrètement éclipsé(...!) pour aller peindre les nuages.
Fin de mon billet du jour, signé:
Bernardino... Cueilleur d'images
Eclipse de lune
Fallait être insomniaque et/ou motivé pour oser mettre le nez dehors en ce lundi matin 21 janvier.
Ne nous avait-on pas annoncé une éclipse de lune?
Pour faire aussi simple que possible, ce phénomène se produit lorsque notre satellite passe dans l'ombre de la Terre. On a donc dans l'ordre: soleil, Terre, lune.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89clipse_lunaire
Mais j'étais suffisamment motivé pour affronter le froid...
Appareils photographiques sur pied... J'avais fourbi mes armes...
Sauf que cette fichue lune se trouvait "loin" de nous, et qu'en utilisant le zoom au maximum, le moindre mouvement de l'appareil se traduisait par un flou plus ou moins artistique....


N'empêche, j'ai pris de très nombreux clichés, en me réfugiant vite fait au chaud après chacun d'entre eux, et en prenant bien soin de laisser l'appareil dehors... sinon l'objectif se parait de buée dès que je le faisais transiter de l'extérieur vers la pièce avec retour vers l'extérieur.
Et au final?
Je ne peux pas dire que je sois amplement satisfait de mes prises de vue...
Mais j'ai eu le plaisir de contempler la lune "orange"... puis presque noire, pour reprendre un peu de clarté... jusqu'à ce que sa trajectoire la conduise à passer derrière les arbres du bosquet voisin...
Interrompant de ce fait mes "scientifiques"(?) observations!
Merci, Madame La Lune!
Euh? ça serait pas un pléonasme, ça? N'empêche!..."> Un cadeau GRATUIT!
Faut que je vous dise:
"Bien qu'ayant apposé sur ma boîte aux lettres un auto-collant NO PUB, j'en ai marre de relever tout un tas de publication publicitaires* généreusement offertes par La Poste"...
* -> Euh? ça serait pas un pléonasme, ça?
N'empêche!
Je ne sais pas qui sont les rédacteurs de ces pubs tout aussi accrocheuses les unes que les autres.
Mais quand je lis:
Ben... je me pose des questions.
Parce que c'est quoi un cadeau?
N'étant pas très sûr de moi, j'ai effectué un détour vers différents dictionnaires afin de dénicher des synonymes... A savoir:
Si mon maniement de la langue française n'est pas trop altéré par des neurones vieillissants, je crois comprendre qu'un cadeau... un don... une offrande... tout ça, c'est des trucs qu'on offre... donc en accord total avec la gratuité...
Ou alors, j'ai rien compris... va falloir que je retourne à l'école!
Ce serait quand même idiot... parce que ma fréquentation de l'Ecole, si j'en retire mes deux premières années en "borboteuse"... et à l'autre extrémité mes années de "retraite"... je l'ai assidûment fréquentée... en me frottant très souvent aux différents dictionnaires classiques, voire thématiques. (y compris le dictionnaire des rimes, voir la phrase qui précède)
Alors? C'est-y que les bricoleurs de pub prennent les gens pour des ignares(*) en voulant absolument leur faire comprendre que cadeau... mais si mais si... c'est gratuit. (* Mot volontairement aseptisé)
Auquel cas, j'en reviens à mes propos en début de ce billet d'humeur:
Un cadeau, c'est forcément gratuit! Donc lorsqu'on écrit
Ah, ben zut... c'est en grossissant le document que j'ai vu...
Ainsi donc, on enfoncerait le clou, juste pour nous inciter à passer commande!
Veuillez pardonner ma naïveté! 🤣
Mais en ce qui me concerne, je vous fais cadeau de ce petit coup de gueule... entièrement GRATUIT... sans même devoir passer commande.
D'ailleurs, je n'ai absolument rien à vendre.
Sachez que sur ce blog, je me contente de partager mes petits plaisirs... et quelquefois mes (bienfaisantes?) poussées d'adrénaline!
Vous avez dit "QR Code"?
En cet après-midi au ciel incertain... et afin de compléter ma galerie de personnages jaunes autour de Montsûrs, je décide de partir à l'assaut des toutes nouvelles caches publiées dans le chemin des Ifs.
Je gare mon véhicule à l'endroit préconisé par le poseur de caches (owner en anglais... propriétaire)... et tout en cheminant vers la N°3... je me rends compte que j'ai oublié chez moi les coordonnées de la cache mystère "Ferme du Buron"... Va falloir que je trouve une solution quand même.
J'arrive au point que m'indique le descriptif de cette cache, je fourre mes mains dans les racines, et j'en sors la boîte convoitée...
Juste au moment où je vois deux personnes sortir du virage...
A l'expression de leur visage, je comprends vite qu'elles se demandent à quel "jeu" je me livre.
C'est pourquoi je préfère devancer leurs éventuelles questions.
J'explique... je montre sur mon smartphone ce qu'affiche l'appli cgeo...
Et constatant que je ne les importune pas trop... je me hasarde à leur proposer:
"Pourrais-je maintenant vous demander un petit service?
- Ben ça dépend en quoi ça consiste...
- Avez-vous un téléphone portable?
- Oui!
- J'aurais besoin que vous preniez une photo...
- Mais pourquoi donc?"
Et là, je commence à exposer mon plan:
La dame prend une photo du qr code concernant la mystère du Buron... ce que j'affiche sur mon propre smartphone.
Puis j'utilise leur Samsung afin que son lecteur de QR code livre le secret, avec les coordonnées de cette "Mystère".
Sauf que... au moment de faire fonctionner mon appareil pour photographier lui-même les coordonnées... on s'aperçoit qu'il refuse obstinément de me livrer la solution en raison des nombreux reflets sur la vitre.
Et là, je vais me trouver face à des gens d'une amabilité surprenante... La dame allant jusqu'à planquer son smartphone à l'intérieur de son vêtement pour tout mettre à l'ombre... mais le bidule est toujours troublé... à cause des rayures de la doublure!
Bref... après de nombreuses tentatives, le lecteur de QR Code finit par livrer son secret... et je vois affiché en clair...
Youpi!
Je me confonds en excuses... je leur adresse un grand merci... et nous poursuivons notre chemin jusqu'à un croisement... Mes comparses filant tout droit, et moi tournant à gauche vers la cache N°2

J'arrive donc sur site... où je trouve aisément mon objectif... sauf que... le poseur avait écrit:
IMPORTANT : Pour trouver les coordonnées finales de cette cache bonus, vous devrez posséder les indices présents dans la cache 2 et 3 de la série Chemin des Ifs. A vous de les découvrir.
Et que je n'ai rien remarqué qui puisse me fournir les indices. (Mais vous verrez plus loin!)
Je décide alors d'envoyer un message à kangxi, le poseur de ces caches... Puis je rebrousse chemin.
C'est alors que j'aperçois dans l'herbe...
Un papier dégoulinant de flotte... après la magnifique averse qui est tombée juste avant que je n'entame mon périple...
Mais? Mais... on y voit les coordonnées de "Chemin des Ifs 2 et 3", avec le petit coup de pouce fourni par le poseur!
Qui a bien pu perdre ce document? Pour moi, la réponse est claire: il ne peut s'agir que du team "Les Fouilloux",

ceux qui sont passés la veille en pleine nuit afin de scorer un FTF (First To Find) fort prisé par certains géocacheurs: être les premiers.
Je glisse ce papier dans ma poche... et je réfléchis à la stratégie envisageable afin de pourvoir dénicher la bonus... sans posséder ses coordonnées.
Me fiant alors à mon intuition, et après avoir examiné la photo "spoiler" concernant l'emplacement de cette cache, je prends le chemin qui descend vers les Petits IFS... et je scrute la haie... tantôt à gauche, tantôt à droite, jusqu'à ce que j'aperçoive enfin ce qui me semble être l'objet de mes recherches!
J'escalade le talus... et là? Bingo!
J'ouvre la boîte, je déroule le logbook... NON? Personne n'y a inscrit son passage!
Tout guilleret... je retourne alors vers la voiture... je me désaltère... et au loin, je vois réapparaître mes complices de tout à l'heure... qui, m'ayant rejoint, me demandent si la "chasse au trésor" a été bonne... Oh, que oui! Et j'explique.
Mais au moment de partir vers la mystère "Ferme du Buron", deux événements...
L'owner de ces caches répond gentiment à mon message:
"J ai vu tes questions. Les indices sont présents sur les logbooks. Je te donne un indice : QR CODE. Bonne chance."
Décidément, on est encore en plein "QR code party"! Mais j'ai fait sans eux sur ce coup-là!
Et presque au même moment, une alerte retentit sur mon smartphone pour signaler l'apparition d'une nouvelle cache à Mayenne!
Chaque chose en son temps! Parce que j'en ai encore une à dénicher sur Montsûrs!
Muni des coordonnées dont l'histoire me fait encore marrer, je m'en vais à pied vers "Le Buron", où je déniche facilement le petit tube noir dans le lierre... Retour à la voiture... Consultation de la page "Welcome to Mayenne"... distante d'à peine 20 km..
Je décide alors de m'y rendre...
Pour découvrir que cette nouvelle cache... ben je suis tout bonnement le premier à la dénicher!
Et si je devais conclure?
Ben je dirais que j'ai bénéficié d'une chance insolente... pour la Bonus, trouvée au flair.
Chance insolente encore pour la "Welcome to Mayenne".
Chance insolente encore une fois pour avoir rencontré des gens d'une patience infinie sans lesquels j'aurais fait chou blanc sur la Mystère...
Comme quoi, le géocaching, c'est pas simplement dénicher des boîtes... c'est aussi faire de belles découvertes... humaines!
Etonnante rencontre
Géocaching... vous savez, la recherche de petites boîtes dissimulées un peu partout...
Je me trouve à Evron... où, après avoir déniché la N°5 qui vient tout juste de paraître, je me dirige vers la N°4 située sur le parking de l'école de musique.
Je descends de voiture... Je commence à chercher...
Surgit un groupe d'adolescentes dont l'une d'entre elles me lance: "Vous faites du géocaching, m'sieur? Bonne chasse aux boîtes..."
Et le groupe disparaît précipitamment dans l'auditorium.
Smartphone à la main, je me remets alors le nez dans la végétation, lorsque j'entends derrière moi:
"Vous avez perdu quelque chose?
- Heu... non... pas vraiment..."
Il ne me reste plus qu'à expliquer.
Et au fil de la conversation, cet octogénaire m'apprend qu'il réside à Evron depuis quelques années seulement. Qu'auparavant il tenait une ferme à Voutré... Mais qu'il est originaire de Montreuil le Chétif... Et il finit par me dire qu'il n'a pas vraiment choisi son métier... Ses parents étaient agriculteurs... son père est entré dans la Résistance... arrêté par les Nazis... transféré au camp de concentration de Buchenwald... et qu'il ne l'a jamais revu vivant.
"Même que si vous allez au Mémorial de la déportation à Mayenne, vous verrez la photo de mon père en entrant à gauche... Jules Lottin."
http://memoiredeguerre.free.fr/deportation/53/deportes53jo.htm
Lottin Jules. Né le 10 janvier 1896 à Averton (53). Il est déporté de Compiègne le 22 janvier 1944 vers le KL Buchenwald. (Matricule: 41713). Il est décédé le 15 mai 1945 avant le rapatriement à Linz.
Après un tel témoignage, je n'avais plus guère envie de chercher une boîte sans importance.
Mais c'était faire fi de la suite.
Alors que je remonte en voiture, mon smartphone sonne:
"Tu serais pas à Evron, par hasard?"
C'est mon ami Félix qui rencontre quelques problèmes pour finaliser sa cache "Mystère" et qui souhaiterait un petit coup de pouce.
" Bouge pas, j'arrive!" me dit-il.
Je le vois en effet débouler quelques petites minutes plus tard.
Je suis bien obligé de fouiner sous la bâche... parce que cette cache, c'est Félix qui l'a posée...
Et un peu plus tard, je me retrouve chez mon ami, devant l'écran de Google Earth afin de fignoler les coordonnées de cette Mystery à paraître.
Tout en bidouillant sur l'ordinateur... je prends conscience de la futilité du géocaching... en me disant que c'est tout de même grâce à cette activité fort banale que j'ai pu croiser la route d'un monsieur qui avait tant de choses à transmettre... un témoignage profond, d'une authenticité émouvante, sincère. Sans aucune trace d'animosité.
Que dire après tout ça?
Ben... que des rencontres comme celle d'aujourd'hui... ça vaut toutes les géocaches que j'ai pu trouver.
Merci infiniment, monsieur le fils de Déporté.
Que votre parole continue son oeuvre de mémoire.
Pour en savoir un peu plus:
https://lesdeportesdesarthe.wordpress.com/grunberg-richard-wladimir/
Musée vivant de l'école à Laval
Que je vous raconte...
Vous en saurez davantage dans quelque temps, mais j'ai deux compères qui se sont mis en tête de faire "un petit quelque chose" à propos de l'Ecole, en "utilisant" le vieil instit que je suis... Sorte de spectacle dont je ne connais moi-même presque rien.
Sauf que pour "planter le décor", mes deux acolytes ont pensé qu'il serait bon de rendre visite au Musée situé à Laval.
C'est pourquoi, en ce début d'année 2019, nous avons tous les trois débarqué dans la cour de cette ancienne école... à laquelle se rattache un souvenir personnel.
Figurez-vous qu'en janvier 1965... élève de l'Ecole Normale, j'y débutais un stage d'un mois dans la classe de Marcel Hareau, maître d'application chargé du Cours Préparatoire. 53 ans d'écart!!! Une paille...
Toujours est-il que mon ami Gérard a expliqué ce qu'il avait l'intention de faire, et ce dont il aurait besoin... On lui a répondu que le Musée pouvait mettre à disposition des documents, du matériel...
Et pendant ce temps-là, je me suis extrait du petit groupe afin de fouiner dans ce merveilleux capharnaüm aux odeurs très particulières.
Je ne vous ferai pas l'inventaire de tous les souvenirs qui sont remontés à la surface... il me faudrait un livre entier...
D'autant plus que, comme le soulignait malicieusement mon grand-père Duarté: "Tu es entré à l'asile des petits à l'âge de deux ans... Et tu n'as jamais su faire autre chose que d'être à l'école..."
C'est vrai... C'est sans doute pourquoi je suis comme une sorte de mémoire vivante d'un monde ayant peut-être pris fin avec le siècle précédent.
Combien d'objets ont réveillé en moi...
Pêle mêle...
La boîte servant à arroser le parquet afin de "fixer" la poussière...
La craie de section carrée extraite des carrières, et celle moulée en plâtre... Les gravures Rossignol... les cartes de géographie avec l'AOF et l'AEF... le Tonkin... Les Terres Australes...
Les différents appareils de projection... le duplicateur à alcool... la blouse grise... les buvards... les bons points... l'ardoise et son crayon d'ardoise...
Non, non... j'arrête là!
Mais je ne peux passer sous silence les agressifs porte-plumes trempés dans les encriers de porcelaine contenant le fameux liquide violet...
Et puis... et puis... J'ai subrepticement demandé si, par hasard, le Musée ne disposerait pas d'un manuel d'apprentissage à la lecture.... intitulé..
Le voyage de Macoco!
Et pourquoi celui-là plus qu'un autre? Oh, tout simplement parce que lors de mon arrivée à Bais, on m'a chargé d'un CP/CE1... avec l'obligation d'utiliser cette méthode de lecture... Dont le fil conducteur est Macoco, petit enfant noir qui parcourt le monde en compagnie du pilote Emile...
Et on m'en a présenté un exemplaire!!!
Souvenirs, souvenirs...
Au risque de passer pour bavard (mais j'assume)... je ne peux terminer ce rapide exposé sans vous conseiller de rendre visite à ce musée... Il est animé par quelques bénévoles passionné(e)s... qui recherchent un autre local que celui occupé actuellement... parce la Mairie de Laval souhaite reprendre possession de "ses biens" au plus tôt.
Je trouve très regrettable (et je pèse mes mots!) que les instances dirigeantes n'aient pas l'envie de soutenir cet important travail de mémoire.
Le point commun de tous les petits Français est assurément l'Ecole... et je ne me résous pas à penser qu'un jour tous les documents rassemblés ici puissent disparaître faute d'un "repreneur".
En attendant, si l'Histoire de l'Ecole vous intéresse, allez faire une visite rue de Bel Air.
Le détour en vaut vraiment la peine!
PS à l'adresse des Maires du département: si vous avez des locaux disponibles... n'hésitez pas à vous manifester!
Laval by night
Je connais certains pères Noël qui essaient d'offrir des cadeaux originaux.
Ce fut encore le cas cette année où nous découvrîmes une enveloppe contenant deux tickets...
https://www.laval53000.fr/la-mayenne-la-riviere/le-vallis-guidonis/
Jeudi 3 janvier 2019... il est 19h45... et nous montons à bord.
Installation vers l'avant du navire près d'un couple qui nous apprendra être de Mayenne.
Ambiance feutrée... Accueil par le capitaine...
Qui nous explique en quoi consiste la croisière... tout en mentionnant qu'il arrivera parfois qu'on soit dérangé par un bruit étrange: c'est l'hélice d'étrave qui, située perpendiculairement à l'hélice propulsive, permet d'orienter le nez afin de viser juste pour entrer dans les écluses...
Et puis imperceptiblement, Vallis Guidonis se met à glisser gentiment à la surface de l'eau.
Direction Nord, vers Changé.
Apéritif accompagné de toasts... tout en admirant les lumières aux reflets colorés à la surface de l'eau...
Passage sous le grand viaduc de chemin de fer... avec les commentaires avertis du commandant de bord.
Et la promenade se poursuit jusqu'à ce nous entrions dans une écluse...
Grondement de la fameuse hélice d'étrave... arrêt... et nous nous élevons de quelques mètres... Sortie du sas...
Tout en continuant notre excellent repas.
Projecteurs braqués vers les rives... notre guide commente: les inondations dont peuvent être victimes les riverains, de curieuses constructions, des bateaux hollandais ou britanniques... le halage, la Loire à vélo, la vélofrancette...
Et les nombreux oiseaux perchés dans les branches... bien à l'abri de leurs éventuels prédateurs!
Quand nous arrivons à Changé, "Vallis Guidonis" effectue un demi-tour afin de reprendre le fil de l'eau...
Ecluses à nouveau... manoeuvres des ventelles et des portes effectuées par l'un des membres d'équipage.
Pendant ce temps, le guide s'installe au poste de pilotage... situé tout à l'avant.
A ce propos, j'ai toujours été frappé par le fait que certains bateaux "d'eau douce" maintiennent la tradition du poste de commande tout à l'arrière... ce qu'imposait autrefois la manipulation de la lourde barre du gouvernail tout à la force des muscles... Mais je peux vous assurer que, moi qui ai parcouru avec mon VTT de nombreux kilomètres le long de différents canaux, j'ai parfois assisté à des spectacles fort cocasses lorsque le marinier tentait de faire entrer son embarcation dans une écluse, alors qu'il ne voit rien sur l'avant... et que le vent s'amuse parfois à contrarier son joujou en le poussant de travers... Tout en sachant que la marge est très étroite entre la largeur de l'écluse et celle de la "péniche". (Voir cliché ci-dessous)

Fermons la parenthèse.
Au cours de la promenade, je sors à plusieurs reprises pour observer le capitaine... et prendre quelques clichés pas déformés par le reflet sur les vitres...
Et le détail qui fait toute la différence?... le porte-clés.
Ce n'est pas la première fois que je le remarque entre les mains des possesseurs de bateaux... mais imaginez que suite à une maladresse cet indispensable accessoire tombe à l'eau? Coulera, coulera pas? Non... observez bien le flotteur! Fort utile pour repêcher le bidule, n'est-ce pas?
Et puis, me direz-vous, est ce que ce bateau peut naviguer tout le temps?
Non... si le cours de la rivière est trop bas, il est facile d'imaginer qu'il va racler le fond.
Mais s'il est trop élevé... il va buter sa tête contre le tablier de certains ponts... construits sans se préoccuper du tirant d'air de certaines bateaux! D'où la présence de gabarits... comme on en trouve sur les routes et autoroutes.
Re-traversée de Laval, magnifiquement illuminée...
Basilique d'Avesnières... Un peu d'histoire...

Demi-tour... Passage devant l'unique bateau-lavoir encore en état... et classé monument historique.
http://www.laval-tourisme.com/activites/patrimoine/musees/le-bateau-lavoir-saint-julien-234390
Passage sous le vieux pont... et arrêt un peu plus loin afin d'admirer les jets d'eau lumineux.
Et puis retour à la case départ... avec un dernier coup d'oeil aux illuminations...
"Vous êtes arrivés à destination!"
On regagne alors la terre ferme, sous le regard amusé du capitaine! Pédagogue averti...
A l'issue de cette visite nocturne... Je me permettrai juste de mentionner le fait suivant. Pourquoi ne pas envisager maintenant la même excursion, mais de jour?
Ce doit être tout aussi intéressant, même si nous n'aurons pas les "lumières de la ville!"
Merci aux deux complices du père Noël (ils se reconnaîtront, n'est-ce pas Florence et Olivier?)