Ah! les bagnoles!!!!
Acte 1
Vous ai-je expliqué que depuis quelque temps mon Avensis émettait comme un cognement de métal sur l'avant droit???
Pas tout le temps, c'était en fonction du régime moteur.
Sur les conseils de mon garagiste "préféré", elle est donc restée au garage depuis vendredi soir.
Et ce lundi matin, je l'ai conduite en consultation chez mon mécano...
Fin de matinée, je m'en vais voir...
Et on m'annonce:
"Ben... C'est le compresseur de la clim... Y'en a sans doute pour un paquet de sous... j'attends une réponse de mon fournisseur!"
Zut alors! Moi qui vantais partout les qualités de robustesse de ma Toyota, va me falloir revoir tout ça à la baisse...
Et puis je commence à me demander si, quelle que soit la voiture, il ne m'arrivera pas des pépins (voir avec ma Laguna1 pour laquelle la liste était fort
longue!)
Ah, les bagnoles, c'est vraiment pas des rentes!
Bref, je roule maintenant avec un véhicule de courtoisie, une jolie petite Nissan Micra blanche, qui totalise 6800km au compteur.
Ben ça me change un peu... mais au moins, ça roule!
Sans faire trop de bruits métalliques.
Acte2
Nous sommes jeudi.
N'ayant aucune(s) nouvelle(s) de mon véhicule, je m'en vais faire une "petite" marche du côté des Batailles.
Au retour, je m'arrête chez mon garagiste "préféré".
J'entre dans l'atelier, où j'aperçois ma bagnole un peu en vrac.
Dialogue:
"Et ma bagnole?
-Ben.. Euh...
-Quoi?
-Euh...Ben...
-???
-On n'a pas la bonne pièce. Y se sont gourés dans le filtre..
-Et alors?
-Ben... Euh...
-Mais encore?
-Euh... Ben... Au mieux demain soir (vendredi)"
Et merde!!!!!
Disposer d'une charrette de remplacement, c'est pas mal!
Mais quand on n'est pas fichu de lui enfourner un modèle réduit de taille raisonnable parce qu'elle est trop petite... (Le fuselage de l'Easy Glider ne rentre pas dans le
coffre!!!!)
Ou bien qu'on n'a pas la possibilité de mettre son VTT sur la boule afin d'aller pédaler ailleurs qu'à
Bais...
Ben ça fout les boules!
Et je parle pas de la facture qu'il va falloir quand
même payer!!!
Putain de bagnole...
La prochaine fois, j'achète une Skoda ou un Kia...! Sept ans de garantie!!!
Mais on trouvera bien un moyen pour me dire que la pièce qui vient de lâcher, ben, c'est normal... Elle est usée... Et ça, ça fait pas partie de la garantie..
Bof!!!
Bernardino, pas content.
Ben.. Euh...
Vous l'aviez senti?
Non??? C'est pas vrai!?!?!.....
Acte 3
vendredi soir... je viens tout juste de récupérer ma bagnole.
Une semaine d'aventures se termine.
Les temps changent...
Comme j'en ai pris souvent l'habitude, je suis allé ce matin feuilleter les pages du site communal.
http://www.bais.mairie53.fr/
Et j'y ai relevé une bizarrerie.
Dans les photos du concours éponyme consacré aux fleurs, on aperçoit le garage Hays très fleuri, avec des pompes à essence Antar... du plus bel effet, certes, mais
totalement anachronique quant au sujet "concours photos", n'est-il pas?
Rappelons aux plus jeunes que ce garage a depuis longtemps déménagé (en quelle année?), pour s'installer rue de Normandie, à l'emplacement du garage Roche qui
a fermé fin 2011.
A la place de Antar, on trouve actuellement "Fleurs d'Isa"... (voir second cliché, contemporain celui-là!)
A propos de garages, lorsque tout jeune instit' sortant de l'Ecole Normale, je suis arrivé à Bais en 1966, je crois me souvenir qu'il en existait au moins
3:
- un au carrefour de la route de Trans (Bonvoisin), repris ensuite par M et Mme Fouilleul, qui déménageront avenue de Normandie (actuellement Bais Automobiles,
Baglin).
- un second se tenait donc avenue Auguste Janvier (Hays et ses pompes Antar ci-contre)...
- et un troisième (garage René Marceau) occupé actuellement par Cocci Market... qui était contigu avec la Poste (actuellement local du Crédit
Mutuel)
Y en avait-il d'autres?
Mais passer de 3 commerces automobiles à un seul... Alors que le nombre de véhicules s'est notablement accru... Voilà qui interroge.
A signaler que tous proposaient un service "pompes à carburant" pour les voitures... et parfois "buvette" pour les conducteurs!
Vous me direz que, au niveau des cafés ou buvettes... la liste était nettement plus longue que pour les garages, et si d'aucuns avaient envie de traverser
notre village en effectuant une halte dans chaque bistrot, le risque était fort grand de ne plus être très lucide en arrivant à l'autre bout!
D'autant plus risqué si on carburait au café, parce que ce dernier était forcément suivi d'une "rincette", breuvage issu
des pommes dont on faisait du cidre... puis distillation pour obtenir "la goutte".
A ce propos, il faut savoir que le "cidreux" tout comme "le bouilleux" (le bouilleur de cru qui distillait la goutte) passaient dans les
maisons afin d'effectuer leur travail. Avec des rites très festifs.
Tout aussi festif était d'ailleurs le jour où venait le tueur de cochon! Qui ne crachait pas non plus sur le café arrosé...
Ah, la goutte! la gnole, le calva... dont on faisait une consommation sans doute beaucoup plus importante à l'époque,
n'était-elle pas une boisson bio, naturelle... dont certains anciens n'hésitaient pas à prétendre avec malice qu'il s'agissait d'une sorte de "jouvence"???
Considérez tout de même que je ne suis pas là pour faire l'apologie de l'alcool!
Mais autres temps, autres moeurs!
Les imprévus du VTT
Cela faisait un moment que j'avais ce projet en tête...
Mixer un parcours sur l'ex-voie ferrée et le halage de la Mayenne... en un mot, passer de l'un à l'autre!
C'est ainsi qu'hier, j'ai enfin concrétisé mes désirs. (Voir ci-dessous l'enregistrement de la trace en provenance de mon GPS...) mais de façon "inopinément
pimentée", comme vous allez pouvoir le constater!
Ayant effectué le trajet Bais-Mayenne en voiture, j'arrive au carrefour de la Peyennière, où je "débarque" mon VTT. (Petit drapeau rouge ci-dessus.)
Je mets alors cap au sud, en direction de Laval.
Rapidement, les longues lignes droites monotones finissent par me lasser.
Consultant la carte de mon smartphone, (un excellent outil au 1/25.000ème géré par le logiciel ViewRanger), je réalise que la vallée de la Mayenne est joignable à quelques km; j'effectue alors une "sortie de rail" pour emprunter la route.
Je reviens vers le bourg de Commer, que je traverse lentement.
Et afin de me désaltérer, je fais une courte pause devant le parvis de l'église dont le clocher est en réfection.
Puis je bifurque vers la D509... Légère descente...
En haut de la côte des Chevries, je croise la N162 Mayenne/Laval (gros trait rouge situé à droite de la vue ci-dessus): traversée rendue périlleuse en raison de l'important trafic... et direction Bois-Livet. A ma droite La Touche, un peu plus loin à gauche, La Loyère.
Au fond se profile le clocher de Contest, rive droite de la Mayenne.
Après avoir effectué quelques hectomètres sur un chemin goudronné descendant, j'arrive dans la cour de la ferme Bois Livet, qui me semble abandonnée.
Un coup d'oeil vers la gauche, là où près du calvaire je devrais trouver un chemin menant vers le halage... Regardez bien: il est matérialisé par un trait noir sur la carte!
Nippe, c'est bouché.
Ce serait pourtant bien étonnant qu'il n'y ait pas d'accès à la rivière si proche!
Un coup d'oeil vers la droite... où j'aperçois un chemin de terre, avec des traces de roues laissées par les tracteurs.
J'opte donc pour cette unique solution... et j'arrive au ruisseau signalé (pointillés bleus) sur ma carte... mais le chemin tourne... vers la droite, et non vers la gauche comme j'aurais pu le supposer.
Tant pis... je m'avance dans le champ en face, que je longe sur une trentaine de mètres en serrant à gauche... pour enfin buter sur une clôture composée de trois rangs de barbelés!
Et non loin de moi, comme pour me faire la nique, des cyclistes pédalent allègrement sur le halage.
Je peste, je rage...
Mais j'en suis déjà à13km, et je n'ai surtout pas envie de faire demi- tour, si près de mon objectif.
C'est alors que je prends la décision de hisser mon VTT par dessus la clôture.
"Mon p'tit Bernard, à défaut d'entretenir tes muscles des jambes, tu vas faire travailler tes gentils biscottos! Comme Popeye!!!!", me dis-je en riant aux éclats!!!
Mais la roue arrière s'accroche dans les ronces, une pédale se prend dans le fil de fer, et dans la mesure où je suis en contrebas du vélo, je manque partir plusieurs fois à la renverse!
Après une bonne suée, je me retrouve maintenant contraint de faire rouler ma monture "à la main", afin de franchir tout un "broussis" de genêts et
d'épines... (Manquerait plus que je crève un pneu maintenant!)
Je finis par arriver dans une zone herbeuse... mais séparée du halage par une imposante clôture en fil de fer...
Décidément!!!
Quand on est dans la m...!
Il va me falloir marcher un petit moment pour -enfin- trouver une barrière métallique... dont le système d'ouverture n'a pas dû fonctionner depuis un bon bout
de temps! (Point bleu ci-dessous)
Je me déguise alors en serrurier, et ayant enfin réussi à débloquer le mécanisme, je peux avec soulagement enfourcher ma bécane et rouler tranquillement vers l'écluse de Grenoux.
Ouf!!!
Fin de mes soucis?
La remontée vers Mayenne ne sera en effet que pur plaisir.
J'aurai l'occasion de croiser bon nombre de marcheurs ou de cyclistes, admirer quelques canards, dire bonjour à des pêcheurs.
Près d'une frayère, une jeune fille caresse un cheval nain, avec lequel elle semble dialoguer...
Arrivée à l'écluse de Saint Baudelle, passage devant le restaurant Beaurivage... je continue ma remontée pour enfin bifurquer à droite.
La Motte, La Peyennière... et je retrouve ma voiture.
Sauf que j'ai envie d'en faire un peu plus. Je repars alors sur le récent tracé qui longe la déviation, pour arriver avenue Gutenberg... et sa piste cyclable très roulante.
Passage sur le parking du centre culturel "Le Grand Nord" construit à l'emplacement de la gare de triage. C'est là que je retouve l'ex-voie ferrée, qui va me ramener à la voiture.
Mon compteur indique 26 kilomètres, d'un parcours très varié, puisque j'aurai tour à tour emprunté différents terrains.
Du citadin au très très rural... avec les aléas qu'il m'a fallu affronter!
Mais j'aime bien ce genre d'imprévus...
D'ailleurs, sans eux, aurais-je eu envie de vous raconter mon périple?
PS: Certains diront qu'il faut être un peu fou pour entreprendre des trucs comme ça à mon âge...
Mais que voulez-vous? On ne se refait pas!
Pour revoir ce parcours en détail:
http://www.visugpx.com/?i=1332574280
Passer le curseur sur le trait rouge du graphique...
Changer la vue : carte, satellite...
Accent circonflexe sous Linux Mint
Je vous faisais part hier de mes difficultés avec Linux Mint qui ne voulait pas très bien digérer l'accent circonflexe... le tréma ou la cédille.
J'ai fini par trouver une solution, qui fonctionne chez moi.
Que voici:
Pour l'accent circonflexe sous Mint 12 :
Outils Système
Paramètres Système
Keybord
Agencement Keyboard Layout
Avec la touche « + » ajouter "French"
French que l'on fait monter sur la première ligne
Vérifier ensuite avec le clavier symbolisé en bas à gauche...
Et le circonflexe semble passer, la preuve, je ne suis pourtant pas en forêt !
Dans la forêt... près d'un cédille... drôle de façon de voir les choses... même sous Firefox... ou Overblog!!!
Ubuntu, Mint et autres Linux
Toujours curieux de savoir et d'apprendre... cela fait déjà un certain temps que j'explore les autres distributions permettant de faire tourner un
ordinateur... en essayant "d'oublier" Microsoft Windows!
Le "vieux portable" qu'utilise parfois mon épouse est équipé en dual boot Win XP/Ubuntu 11.10. (Une fenêtre s'affiche au démarrage pour me demander quelle distribution je souhaite démarrer: Linux ou Windows)
Et je dois dire que, sur une même machine, Linux est nettement plus rapide que son concurrent
hégémoniaque!
Parallèlement, je fais tourner une Framakey Ubuntu Remix bootable. Là encore, les résultats sont étonnants, et Linux
galope nettement mieux!
Actuellement, je "travaille" sur mon petit E-book doté à l'origine de Windows7... mais que je peux faire booter sur une clé équipée de Linux Mint 12. (voir
pièce jointe: copie d'écran)
Je trouve tout ça pas mal... Mais ce fichu Mint semble ne pas aimer certains caractères, entre autres l'accent circonflexe! (observez bien dans ce
texte par exemple: fenêtre !) Je suis contraint pour le moment d'ouvrir LibreOffice et
d'insérer un caractère spécial... Puis copier coller...Et ce n'est pas forcément la bonne fonte!!!!
A ce propos, je me demande si je n'aurais pas à paramétrer les caractères graphiques quelque part (Occidental UTF8 ou je ne sais quoi!)*voir note en bas de page!
Bref, je m'instruis... et je suis de plus en plus persuadé que pour un utilisateur lambda, Linux est tout à fait performant.
Sauf que certains softs spécifiques ne tournent que sous windows... Je citerai au hasard Memory Map, ou la mise à jour de mon Inforad Ci (aide à la conduite/radars
routiers)... Mais dès lors, n'est-on pas sorti de l'utilisation courante?
N'empêche que la solution offerte par une clé bootable est bigrement intéressante.
Je propose donc actuellement deux options:
- Fabriquer sa clé Ubuntu Framakey Remix, gratuite....il suffit d'acheter une clé de 4Go minimum; ou bien si on a peur de tout casser, que l'on
peut acquérir prête à l'emploi pour une vingtaine d'Euros
http://framakey.org/Pack/Framakey-Ubuntu
- Fabriquer sa propre clé bootable à l'aide de l'un des deux softs ci-dessous
* Le plus simple est à mes yeux Lili USB creator
http://framakey.org/Portables/LiliUSBCreatorPortable
Et là, on peut opter pour différentes versions de Linux: Ubuntu, Mint, Debian, Fedora, Suse...
* Le second est un poil plus compliqué: Unetbootin. Mais sans plus
http://framakey.org/Portables/PortableUnetbootin
Vous remarquerez que mes liens transitent tous -ou presque- via Framasoft, LE site des logiciels libres!
Là où l'on peut télécharger une quantité impressionnante de logiciels gratuits, dont une suite bureautique tout aussi
performante que celle proposée par windows. Plus besoin d'acheter Word, Excel, Power Point.... Libre Office fait largement aussi bien.
En résumé, pour les gens curieux (dont je pense faire partie) et ceux qui ne veulent pas risquer de "casser leur bécane" (dont je fais aussi partie!), la solution
des clés bootables est intéressante. D'autant plus que la plupart du temps, les solutions que je vous propose permettent une gestion "permanente", c'est à dire que les données, l'historique
Internet, les favoris... sont enregistrés sur la clé quand on quitte l'application, contrairement aux CD Live pour lesquels ces données s'envolent lorsqu'on éteint son ordinateur.
Voili voilou un petit tour d'horizon faisant état de mes bidouilles.
Et vive le logiciel libre!
PS: en consultant le texte rédigé le lendemain, vous aurez ma solution à ce problème d'accent!
http://bernardino.over-blog.net/article-accent-circonflexe-sous-linux-mint-102126722.html
Are you british ?
Vous vous demandez bien ce que je vais encore raconter suite à ce titre?
Figurez-vous qu'aujourd’hui, le soleil printanier m’incite à mettre mon vélo « au cul de la chââârte », comme on dit d’par cheux nous en Mayenne.
Et je file vers l’écluse de Corçu, entre Mayenne et Laval.
Pas très loin de la fromagerie Vaubernier, celle où l'on fabrique les "Bons Mayennais"...
C'est là que je range ma voiture à l’ombre avant d'entamer le trajet vers la descente, l’aval.
A l’écluse des Communes, je m’arrête un bon moment afin d’admirer les travaux en cours. La société Eiffage est en train d’installer une turbine de conception récente, présentant de nets avantages par rapport à celles qui avaient été positionnées dans les années 60.
Elles continueront de produire une électricité « renouvelable ». (voir en fin de page)
Puis je continue ma descente… et je rencontre tour à tour des promeneurs à pied, à vélo, à cheval.
De nombreuses fois, j’ai le plaisir de voir des agents du Conseil Général qui entretiennent joliment cette voie verte. D’autres s’affairent à graisser les engrenages et les mécanismes d’une écluse…
Ayant dépassé le pont de Rochefort, je croise deux couples, appareils photo à la main. Un je-ne-sais-quoi me fait supposer qu’ils sont Anglais.
Et j’arrive enfin à la Maignannerie, où d’autres ouvriers équipent également cette écluse d'une turbine "moderne".
Tout en me désaltérant, je détaille les importants aménagements provisoires qu’il a fallu réaliser afin de pouvoir travailler « au sec ».
C’est là que je fais demi-tour : dans ce sens, j’aurai l’aide procurée par la légère brise ; elle favorisera ma « remontée ».
Je double les promeneurs déjà rencontrés… et j’arrive dans le dos d’un groupe de 4 personnes… qui ne m’ont pas entendu.
Je freine un peu : le léger bruit émis par les patins les fait se retourner.
« Oh… exkiousez-nous ! » dit une dame.
Mais je les reconnais ! J’en suis sûr maintenant : ce sont mes anglais de tout à l’heure !
Et moi de répondre : « No matter ! » (Pas de souci)
- OoOoOooh, s'exclame l’autre dame en modulant les "O".... are you british ?
- No! I’am french ! »
Cela suffit pour engager le dialogue.
Au cours duquel je leur demande les raisons de leur présence en Mayenne… Mi-mars, c’est un peu tôt pour des touristes… non ?
C’est alors l’un des hommes qui va me fournir la réponse, dans un français fort correct.
« Quand j’étais plus jeune, je prenais tous les ans le ferry pour débarquer à Saint Malo avec mon vélo, ma toile de tente… et je me rendais aux « 24 heures du Mans », à bicyclette. Je prenais les petites routes, et je passais systématiquement sur le pont de Rochefort… J’avais dit à ma femme : C’est tellement beau, qu’un jour on s’installera là-bas !
Nous avons réalisé notre rêve; ça y est : nous avons une maison ici !
- Mais encore ?
- Le climat is so fine, les gens sont tellement gentils. Et puis il y a La Guinguette, où on mange si bien !!! »
(La Guinguette, pont de rochefort à Montflours, 02 43 68 75 08.)
Il est vrai que les rondeurs dont est doté notre homme fournissent de lui l'image d’un gourmand, à défaut d’être gourmet !
Voilà ! Vous savez maintenant pourquoi mes anglais se sont installés chez nous.
Intéressant, n’est-il pas ?
Mais, bien que je ne sois toujours pas british...cela valait-il le coup d'en faire un fromage, même s'agissant de "Bons Mayennais!"
Alors, on fait mumuse ?
Faut que je vous raconte…
Ce n’est pas la première fois que je vous fais part de certaines réflexions émises par des « curieux » lorsqu’ils découvrent mes « jouets » radio-commandés.
C’était dimanche après-midi, à l’heure où certains se scotchent devant leur poste de Télé.
Je suis en train d'assembler mon planeur au bord du chemin, au pied de la pente que je vais utiliser dans quelques instants comme un terrain de jeu.
Accompagné de son épouse, sans doute, et d’un autre couple, mon interlocuteur avait choisi d’évacuer son surplus calorique en effectuant une petite marche aux abords du mont Rochard.
Grand bien lui fasse!
Mais dans un groupe d’individus, il y en a toujours un qui s’érige en porte-parole.
Et son bâton à la main, le voilà-t-y pas qu’il m’apostrophe en ces termes :
« Alors, on fait mumuse ?
On a piqué le jouet à son petit-fils, hein ? Ce jouet qu’on n’a pas eu quand on était petit…"
Je reste silencieux, ce qui semble le perturber.
Alors il enchaîne:
"Ben moi, c’est pareil… J’ai jamais eu de train électrique… Ben… j’en ai offert un à mon petit-fils, et puis chaque fois que je peux, je joue avec ! »
Je l’ai laissé soliloquer…
Il m’inspirait une certaine forme de … je ne sais trop quoi d’ailleurs…
Le silence est parfois plus rude à affronter que des paroles, même acerbes!
C'est alors que face à mon mutisme, l'une des femmes a soudainement pris le relais:
"Y peut-y nous emmener en voyage le p'tit navion du monsieur?"
No comment!
J’ai pris mon planeur sous le bras, j’ai gravi le raidillon qui m’amenait au sommet de ma colline… (ça c’est le côté « évacuation des calories superflues… »)
J’ai respiré un bon coup.
Et puis j’ai lancé le modèle.
Devant moi, une campagne encore authentique, pas encore trop dégradée par le remembrement, avec des mouvements de terrains souples, apaisants...
Du bocage comme je l’apprécie.
Dans le ciel bourgeonnent quelques petits cumulus.
Par moments, des buses en couples viennent partager l’espace de vol, piaulant gentiment lorsqu’elles effectuent des manoeuvres un peu brusques…
Mais, contrairement à la fois où l’une d’entre elles avait percuté volontairement mon modèle, jamais elles ne se sont montrées agressives. Nous n’étions sans doute pas en période de nidification ou de reproduction.
Il m’a fallu souvent bagarrer afin de
lutter contre la descendance… et j’ai à chaque fois ressenti une grande joie lorsque j’ai retrouvé une ascendance salvatrice, permettant à mon planeur de regagner une altitude confortable…
Que j’ai d’ailleurs souvent « gaspillée » en effectuant quelques cabrioles de voltige.
Et au bout d’une heure de ce jeu « puéril », j’ai fait atterrir mon planeur… aux pieds.
Oui, monsieur le randonneur, j’ai sans doute fait mumuse... comme vous le dites de façon si infantile!
Mais qui de nous deux a eu le comportement le plus infantile?
Je vous laisse libre de juger.