Quand la brume s'étire sous le Montaigu
L'autre matin, apercevant le soleil qui pointait le bout de son nez, je décide d'aller au Montaigu faire voler un de mes modèles.
Mais en arrivant au sommet de la Beslière, je me demande si je vais pouvoir réaliser mon projet.
Parce que d'immenses langues de brume s'accrochent à la végétation, léchant le sol avec lenteur...
Et curieusement d'autres flottent à quelques dizaines de mètres au-dessus du sol, noyant le sommet des éoliennes.
Ben, si je ne peux pas jouer des pouces en pilotant, je jouerai peut-être de l'index en appuyant sur le déclic de mon appareil numérique qui m'accompagne partout!
Et lorsque je débouche sur le parking situé en contrebas de la chapelle Saint Michel, j'ai le plaisir de découvrir un spectacle féerique.
Une brume langoureuse rampe le long du sol, se déplaçant de façon imperceptible.
Au loin, je devine la masse sombre de la basilique d'Evron, et sur la gauche le château d'eau proche de la fromagerie Bel (là où l'on fabrique les rondelles rouges des petits "Vache qui rit")
Et un peu plus à droite, la carcasse de l'usine "Dolomie" qui dresse son imposante silhouette au-dessus de Neau.
En tournant légèrement mon regard vers la droite, j'aperçois tout au loin le village gallo-romain de Jublains, mis en lumière par une "rayée de soleil".
Gentil soleil, qui tente d'insérer ses rayons au travers de la masse ouateuse...
Le spectacle est très changeant.
Et par moments, je me trouve pris moi-même dans un brouillard dense qui semble me pénétrer jusqu'aux os.
Combien de temps suis-je resté à contempler ce spectacle?
Aucune idée.
Jusqu'à ce que, enfin, le soleil gagne la partie et s'établisse de façon stable sur notre bocage.
J'ai alors sorti mon petit avion, et je l'ai envoyé en l'air.
Mais dans mes yeux se superposaient deux images: celle de mon modèle radio-commandé, qu'il ne fallait pas perdre de vue, et celle de la campagne enjolivée par la brume.
Et pendant que mon avion flottait doucement dans les airs avec pour toile de fond ce bocage que j'aime tant, j'ai repensé à ma rencontre de dimanche dernier.
Tout récemment donc, alors que sur ce même Montaigu je faisais évoluer un modèle, j'entends derrière moi:
"Tiens, est-ce qu'on peut quand même faire la bise à notre ami Bernard sans déranger son pilotage?"
Et avant même que je ne réponde, j'ai reçu un délicat "poutou" sur la joue droite, et j'ai découvert... Elsa! La gentille Zaza!
Une ancienne élève accompagnée de sa mère.
Zaza qui a eu ensuite ce mot étonnant:
"Alors Bernard , en pleine séance de relaxation?"
Et subitement, j'ai un doute.
Dans la brume de mes souvenirs...
M'a-t-elle dit "relaxation" ou plutôt... "méditation"?
Mais quel que soit le vocable utilisé, il me semble qu'elle avait visé juste!
Vous avez dit "Plaisir"?
Comme vous le savez certainement, j'ai beaucoup de plaisir à pratiquer une activité telle que l'aéromodélisme.
Ce qui me permet aussi d'échanger via des listes de discussion, où juste après le passage du père Noël, j'ai évoqué mon cadeau modélistique, à savoir un Dream Surfer. Avion à propulsion électrique fabriqué en mousse (polypropylène expansé):
Dream Surfer en version terrestre. Mais il peut aussi être muni de skis, de flotteurs... emporter une caméra...
Ce qui m'a valu cette réaction:
"Hello
J’avoue ne pas comprendre cet attrait pour des mousses aussi quelconques aux vertus aéronautiques sans aucune surprise.
Bon, d’un autre coté, plus grand-chose me surprend ou alors ce n’est plus dans mon budget….
Ceci explique cela peut-être."
Hé!
Ce n'est pas la première fois que certains s'expriment avec condescendance (c'est pourtant pas un gros mot, hein!) sur un type de modèle qu'ils trouvent "quelconque et sans vertus aéronautiques"... et particulièrement les modèles en mousse expansée, sans doute moins nobles à leurs yeux que les modèles traditionnels en balsa ou en fibre de verre... nettement plus coûteux.
Dès lors, je n'ai pu m'empêcher d'exposer mon point de vue:
Bonjour
Le peintre Henri Matisse n'écrivait-il pas:
"Il faut toujours faire ce qui vous fait plaisir..."
Me permettrais-je alors d'ajouter aussi modestement que possible...
Que chacun d'entre nous n'a pas la même notion de plaisir.
Que dans notre activité modéliste aux multiples facettes, certains trouveront du plaisir à assembler des petits bouts de bois et que d'autres trouveront ça particulièrement emmerdant.
Que certains s'amuseront à jouer avec les courbes de rendement des moteurs électriques et que d'autres préfèreront faire voler sans se préoccuper de savoir ce qui se passe "sous le capot".
Que certains prendront leur pied avec un modeste deux axes, et que d'autres ne s'épanouiront que s'ils font évoluer un modèle à plusieurs milliers d'Euros.
Que faire évoluer des mousses dans des endroits où l'on ne prendrait pas le risque avec des modèles "conventionnels"...
Que si ces mêmes "mousses" permettent d'explorer des domaines de vol tels que la neige ou l'eau...
Sans compter que les goûts peuvent évoluer avec l'âge ou bien en fonction des conditions familiales et/ou financières...
Que...
Et que encore....
La liste pourrait être bien longue.
Mais s'il m'arrive (très rarement) d'évoquer la question: "Je ne comprends pas...", je me dis que ce n'est pas bien grave.
Parce que si le bipède se trouvant en face de moi donne l'aspect d'un type épanoui, quel que soit le modèle qu'il possède et quel qu'en soit le matériau, je me plais à partager son plaisir.
Have fun...
Bonnes fêtes de fin d'année.
Avec ou sans mousse.... au chocolat!
Et pourquoi ne prendrait-on pas plaisir en faisant voler un avion en papier? (Dessin Gérard Pierre-Bès)
Bof...
Bien faire et laisser dire.
Mais dès le matin, ce (léger?) coup de gueule m'a aidé à décrasser mes bronches qui s'encombrent à nouveau!
Joyeux cul de l'an!
A l'encre de tes doigts...
Tiens, j'en connais qui vont dire une nouvelle fois:
"Notre Mac Gyver local a encore frappé!"
Figurez-vous qu'aujourd'hui je dois imprimer un bon stock de documents, dont la qualité finale est moins importante que d'habitude.
Pour ce faire, je me tourne alors vers mon ancienne imprimante HP Photosmart C4380...
Et là... ben... je me retrouve avec de grandes rayures au travers des aplats noirs!
Zut! La noire est vide, et je n'en ai pas d'avance.
Mais cela m'embête bigrement de vider mon Epson SX425W dont je vous ai déjà raconté l'histoire. (Si je ne m'abuse...)
http://bernardino.over-blog.net/search/si%20je%20m%27abuse/
Soudain, une idée.
Et si????
Je m'en vais fouiner dans mon tiroir à malices pour en extraire... un blister en plastique contenant... des recharges destinées à un stylo plume.
Trente recharges pour 1.50€...
Un coup de cutter pour en ouvrir une... Un petit coup de piston pour en aspirer l'encre...
Puis j'enlève l'adhésif qui obture partiellement le dessus de ma cartouche HP...
Et enfin, par l'un des trous ainsi libérés, j'injecte le produit.
Je rebouche...
Je ré-insère la cartouche 350 dans son logement sur le chariot mobile...
Et je retourne dans LibreOffice pour réaliser un document avec des aplats noirs conséquents. Très conséquents!
On verra ce que l'on verra! Qui peut le plus peut le moins... n'est-ce pas?
Est-il besoin que j'ajoute un quelconque commentaire au cliché ci-dessus?
Si je dois donc résumer la situation:
Je sais déjà que, devant le coût prohibitif des consommables, certains procèdent eux-mêmes au remplissage de leurs cartouches.
Je n'ai donc rien inventé.
Par ailleurs, j'aimais bien le système HP où l'on repart avec une tête d'écriture neuve à chaque changement de cartouche (le système en est solidaire, et facilement accessible)
Et si cela se bouche, on peut aisément nettoyer le tamis.
J'ai donc rechargé ma "350" pour une somme dérisoire!
Je me suis certes noirci... un peu les doigts.
Mais j'ai remis en chute ma vieille imprimante. (achat le 15/12/2008)
Et je verrai bien quelle sera la tenue dans le temps de ma nouvelle bidouille!!!
"Sépia" ça qui m'effraie!
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La sépia ou encre de seiche est un liquide noir sécrété par la seiche (les calmars peuvent aussi secréter ce liquide).
A en rester muet... d'admiration!
Hello...
Que je vous raconte.
Ce matin, après être passé chez le toubib très tôt pour cause de crève générale, je m'en vais chercher mes médocs à la pharmacie...
Et j'en profite pour aller juste en face chez Fabienne Rouland récupérer une baguette.
Au moment de me servir, Fabienne me dit:
"Ben c'est curieux... Vous avez causé dans le poste ce matin...
Vous aviez une voix normale.
Qu'est-ce qui vous arrive?"
Et moi de tenter d'expliquer -avec ce qui me reste de volume sonore- que je me paie une "magnifique" extinction de voix due à une saloperie de microbe qui traîne partout (laryngo, pharyngo, trachéo... bidule-ite qu'il a dit le docteur.)
Et d'ajouter (tout bas) que cette (re?) diffusion devait être une séquence enregistrée... que l'on avait dû sortir des archives...
Mais c'est quand même le genre d'histoire qui vous laisserait volontiers complètement coi!
A vous en couper la chique!!!!
Ou muet... d'étonnement....
Mais l'enregistrement, c'est tout de même une sorte de "mise en boîte" qui permet d'avoir plusieurs cordes (vocales) à son arc!
Même quand les vraies cordes vocales ne vibrent plus!
Je suis donc retourné dans mes archives et j'ai retrouvé l'enregistrement de cette séquence.
C'était le mercredi 29 mai 2013 à 7h10, sur le stade de foot derrière le foyer Blanche Neige.
Gauthier Paturo me mettait son micro sous le nez et je répondais à ses questions tout en pilotant le fidèle MiniMag!
http://www.francebleu.fr/patrimoine/vie-commune/vie-commune-54
En prime: vous trouverez ci-dessous un petit montage vidéo accompagnant la séquence audio réalisée le 29 mai.
Les feuilles dans le vent...
Dans la mesure où le soleil jouait à cache-cache avec les nuages, mais qu'il pointait malgré tout le bout de son nez, j'ai chaussé mes godasses et je suis parti pour arpenter le bocage.
Un vent frisquet soufflait en rafales rageuses.
Il hurlait comme s'il cherchait à épouvanter son monde.
Et il arrachait les dernières feuilles qui tentaient avec courage de se cramponner aux branches.
Tant que je me suis trouvé protégé au creux des chemins, il ne m'a pas gêné.
Mais lorsque je me suis trouvé à découvert... ce fut un brusque changement!
En arrivant au plan d'eau, je pus assister à un spectacle "sympathique": les bourrasques faisaient s'envoler des nuées de feuilles qui tourbillonnaient frénétiquement.
Vite, l'appareil photo.
C'est alors que je me suis souvenu d'un poème rédigé par Anna de Noailles.
Et plus particulièrement les vers suivants:
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.
Le poème dans son entier:
Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l'air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.
Comme toutes les voix de l'été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l'eau même a froid.
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.
Le silence est léger et calme ; par minute
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encor silencieux,
Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux
S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe
Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,
Et la vieille maison qu'il va transfigurer
Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer...
Le fabuleux monde des statistiques
Ah, les statistiques!
C'est une activité à laquelle se livrent de grands théoriciens, avec plus ou moins de bonheur.
En ce qui me concerne, elles n'aiguisent pas particulièrement mon appétit...
Et pourtant, je les utilise à propos de mon logiciel Endomondo.
Petit rappel pour celles et ceux qui auraient oublié:
Ce logiciel gratuit est installé sur mon smartphone.
Couplé avec le GPS interne, il enregistre mes "activités" physiques en temps réel.
Ce qui me permet de savoir si au cours du mois j'ai été courageux, si j'ai bien marché ou pédalé...
Mais je précise tout de suite que mon courage est fortement influencé par la météo.
Ceci étant, en parcourant l'écran de mon PC qui récupitalait mes "exploits", je suis tombé sur un petit carré situé tout à gauche.
Et là, je n'ai pu m'empêcher de rire!
Ebahi par le nombre de séquences déjà effectuées, à savoir 576!
Stupéfait par l'équivalent en temps que cela représente: plus d'un mois en continu!
Plutôt flatté par la distance totale effectuée: presque 6000km!
Et c'est ensuite que j'ai entamé le délire!
Car j'ai cru comprendre que mes kilomètres correspondent à 14% de la distance terrestre et 15 pour mille de la distance avec la lune!
Ouah! Sincèrement très utile.
Mais le plus surprenant restait à venir.
Parce que le logiciel calcule également combien j'aurais "bouffé de calories" au cours de mes exercices, soit 247.544 kilocalories!
Et enfin, comble du "bon goût": ces 247millions de calories repésenteraient... 458 hamburgers!
J'ai voulu alors poursuivre le délire, et je suis allé sur Internet pour connaître le poids moyen d'un seul hamburger.
Muni de tous ces renseignements, j'ai fait comme à l'école!
Voici donc l'énoncé de mon problème:
Un bipède "normal" (moi, mais ça reste à vérifier!) marche de temps à autre, pratique un peu de ski de fond et s'échine parfois sur un VTT.
Il a parcouru environ 6000km. Sachant qu'il lui aurait alors fallu 458 hambourgers pour se nourrir, et que le poids d'un hamburger est de 340grammes, quel est le poids total de hamburgers qu'il aurait dû ingurgiter?
Je ramasse les copies dans 5 minutes!
Non, non, rassurez-vous, j'ai fait le calcul à votre place:
Cela repésentente 155kg de cette "délicieuse" préparation
qu'est le hamburger! Bidule dont je ne raffole pourtant guère.
Mais convenez avec moi que le monde des statistiques est vraiment fascinant!
Même si parfois il peut conduire à de violentes indigestions!