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Les feuilles dans le vent...

5 Décembre 2013 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Photo et poésie

Dans la mesure où le soleil jouait à cache-cache avec les nuages, mais qu'il pointait malgré tout le bout de son nez, j'ai chaussé mes godasses et je suis parti pour arpenter le bocage.

Un vent frisquet soufflait en rafales rageuses.

Il hurlait comme s'il cherchait à épouvanter son monde.

Et il arrachait les dernières feuilles qui tentaient avec  courage de se cramponner aux branches.

Tant que je me suis trouvé protégé au creux des chemins, il ne m'a pas gêné.

Mais lorsque je me suis trouvé à découvert... ce fut un brusque changement!

En arrivant au plan d'eau, je pus assister à un spectacle "sympathique": les bourrasques faisaient s'envoler des nuées de feuilles qui tourbillonnaient frénétiquement.

Vite, l'appareil photo.

 

Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;

Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;

C'est alors que je me suis souvenu d'un poème rédigé par Anna de Noailles.

Et plus particulièrement les vers suivants:

 

Les feuilles dans le vent courent comme des folles ; 
Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent, 
Mais le vent les reprend et barre leur chemin 
Elles iront mourir sur les étangs demain.


 

Elles iront mourir sur les étangs demain.
Elles iront mourir sur les étangs demain.

Elles iront mourir sur les étangs demain.

Le poème dans son entier:

L'automne
Anna de NOAILLES   (1876-1933)

Voici venu le froid radieux de septembre :
Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ;
Mais la maison a l'air sévère, ce matin,
Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.

Comme toutes les voix de l'été se sont tues !
Pourquoi ne met-on pas de mantes aux statues ?
Tout est transi, tout tremble et tout a peur ; je crois
Que la bise grelotte et que l'eau même a froid.

Les feuilles dans le vent courent comme des folles ;
Elles voudraient aller où les oiseaux s'envolent,
Mais le vent les reprend et barre leur chemin
Elles iront mourir sur les étangs demain.

Le silence est léger et calme ; par minute
Le vent passe au travers comme un joueur de flûte,
Et puis tout redevient encor silencieux,
Et l'Amour qui jouait sous la bonté des cieux

S'en revient pour chauffer devant le feu qui flambe
Ses mains pleines de froid et ses frileuses jambes,
Et la vieille maison qu'il va transfigurer
Tressaille et s'attendrit de le sentir entrer...

 

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D
"et le vent les emportent, dans la pluis froide de l'oubli..."
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