Aile volante Swallow
Tout ce dont je me souviens de cette aile, c'est que je l'avais commandée au père Noël en ??? Car, contrairement à mon habitude, je n'ai pas noté la date de sortie de mes ateliers sur un endroit quelconque du modèle.
La raison tiendrait sans doute au fait que mes premiers essais n'ont pas correspondu à mes attentes.
Si j'en crois le descriptif trouvé chez Banggood... on annonce un poids volant de 450 grammes. avec un accu de propulsion Lipo 3s 1500MAh. Comme en atteste le cliché joint, j'arrive à 545 grammes. Ce qui confère à l'engin une charge alaire "joufflue", demandant par conséquent une vitesse de vol "passionnante"... pardonnez-moi ce doux euphémisme!
C'est sans doute la raison pour laquelle cet oiseau n'a jamais été fini... et que je ne lui ai pas posé la moindre déco.
Mais... l'autre jour, en fouinant dans mes "trésors", je redécouvre la bestiole, en me disant que peut-être?
J'ai donc repris le chantier, avec pour objectif "cure d'amaigrissement".
L'un des seuls paramètres sur lesquels je pouvais jouer n'était-il pas la batterie?
J'en ai déniché une en 3S, capacité 950mAH... pour une masse de 66grammes.
Autre élément à prendre en compte: le moteur, placé à l'arrière...
J'ai donc charcuté le cul afin de l'avancer d'environ 4 cm... J'avais juste une entaille à prévoir dans les surfaces mobiles pour permettre à l'hélice de ne pas brouter le matériau
Et après de nombreux essais sur la balance... j'ai pu constater que j'avais descendu la masse du joujou de 545 à 400 grammes. Soit environ 26% en moins! Excusez du peu...
Mais comme il me fallait quand même faire sortir du nez la batterie afin d'obtenir un centrage correct, je me suis lancé dans la confection d'une "tronche"... réalisée grâce à l'une des mes imprimantes 3D.
Moyennant quoi, il m'était plus facile de jongler avec ce fichu centrage qui, sur une aile volante est encore plus tatillon que sur un modèle conventionnel.
Et puis? Il m'a fallu attendre que la météo se montre clémente. Ah, ce fichu vent d'Est.
Quand enfin il se fut calmé, je suis allé au Montaigu... Vérifications d'usage... et je lance. Un premier vol "palpitant", pour ne pas dire chaotique... au cours duquel je réalise que le trim d'ailerons agit à l'envers de ce que je souhaiterais. J'avais déjà rencontré ce même problème sur un émetteur Multiplex 4000 où chaque "bouton" est considéré comme un élément de commande à part.
Atterrissage sportif... quelques bips bips sur l'émetteur afin de corriger ma bévue, diminuer les débattements, ajouter de l'exponentiel... et avancer un petit peu la batterie.
Deuxième lancer... et là, comme c'est relativement courant avec les moteurs propulsifs, l'hélice "caresse" ma main droite, pour y sculpter(?) une très jolie entaille.
Rapide tour de piste, pour constater que le mustang semble un peu moins furieux... atterrissage à la va-comme-j'te-pousse... et direction la boîte à gants de la voiture afin de trouver la trousse à médicaments... Puis retour à la maison... La matinée a été suffisamment mouvementée comme ça.
Sauf que dans la nuit... j'ai pensé à balancer une petite annonce, rédigée comme suit:
"Recherche... Suite à un lancer sans doute peu académique de ma petite aile volante Swallow, je recherche une hélice de type végan, voire végétarien!
Au matin, je me remets alors au boulot afin d'étudier une rampe de lancement...
Et voilà ce que donne la première esquisse!
Le modèle est alors posé sur un rail en U, dans lequel passent un élastique et une ficelle. Elastique arrimé tendu quelques mètres plus loin tandis que la ficelle est bloquée dans un système à pédale (voir clichés).
Il suffit de mettre tout ça en ordre de marche... et les deux mains tranquillement posées sur l'émetteur, appuyer sur la pédale rouge.
Premier essai non concluant, car j'ai prudemment trop peu tendu l'élastique.
Deuxième tentative. Et hop... Swallow quitte prestement sa rampe de lancement... J'ai juste à actionner le moteur dès qu'elle s'est libérée de tout accessoire.
Et alors?
Le système est sécurisant... il va de soi! Il ne demande que quelques minutes d'installation...
Il est cependant améliorable... en délaissant le morceau d'épicéa pour le remplacer par un bidule plus esthétique. Là, j'ai eu recours à mon voisin Michel qui a plus d'un tour dans son sac, et qui m'a dit: "Je vais réfléchir, et quand j'ai quelque chose qui semble cohérent, je te tiens au courant!"
Je ne saurais terminer ce bref descriptif en évoquant le vol de cette "hirondelle".
Ben c'est du tonique. Je dépasse rarement mi-gaz... et c'est suffisant pour voir débouler ce petit engin à une vitesse folle, dans le miaulement de son hélice. Si je cabre et que je mets plein pot, il suffit de pousser le manche d'ailerons dans un coin pour escalader le ciel à la verticale en décrivant des tonneaux que l'on enchaine par paquets de je-sais-pas-combien!.
Dire que Swallow n'aime pas le vol lent fera sourire les moustachus du modélisme. Même si elle est moins lourde que prévue... elle prévient gentiment en se dandinant d'une aile sur l'autre afin de faire passer le message: "Hé, Bernard, je ne vais pas assez vite! Si tu me ralentis encore un petit peu, je décroche, et ça risque d'être violent!"😉
Mieux vaut donc prendre en compte cet avertissement!
Quand je pense que certains équipent ce modèle avec tout un tas d'accessoires type caméra, retransmission au sol... Bonjour la masse finale et la facilité(?) de pilotage!😁
Et après tout ça? Il me reste à récupérer mon système de catapulte pour pouvoir (enfin) prendre plaisir à faire évoluer cet engin diabolique qui me change radicalement du pilotage en cours avec mes motoplaneurs au vol lent et majestueux!
Là, plus question d'aller traquer la bulle. C'est tout au moteur... métal hurlant!
Pour une durée d'environ 10 minutes par vol avec cette batterie. C'est bien assez éprouvant comme ça!
Je me dis quand même qu'avec l'âge, on perd sûrement des réflexes, c'est d'une évidence presque biblique.
Mais tant que je peux faire le fou avec Swallow, pourquoi m'en priverais-je?
Motoplaneur Karina
Allez savoir dans quelles conditions j'ai acquis cet élégant modèle?
Une chose est certaine: c'est qu'il vient de chez feu Coopaéro.... et que sur son aile droite figure l'inscription Mars 2000.
Je me souviens l'avoir équipé d'un speed 480 réducté... sans doute alimenté par des accus NiCad... et que déjà à l'époque je lui trouvais des qualités voilières hors du commun... alors qu'il pesait pourtant plus lourd qu'aujourd'hui
Je l'ai emmené dans mes bagages lors des séjours à la neige du côté d'Autrans.
Et puis je l'ai sans doute oublié pendant un certain temps, avant que je ne procède à une rénovation de la chaîne de propulsion... En 2016 si j'en crois la note sur l'accu...
Et puis... et puis, poussé par la montée en puissance des modèles en mousse que je pouvais utiliser en "tous terrains", je l'ai abandonné car il ne me permettait pas d'exploiter des sites sur lesquels l'atterrissage aurait fortement endommagé son joli entoilage translucide.
Sauf que l'autre jour, voyant son empennage dépasser d'une de mes étagères, j'ai eu envie de me pencher sur son cas. Et j'en ai profité pour pianoter sur ma toute récente acquisition, à savoir un émetteur multiprotocole Radiomaster 16S.
Et puis et puis, profitant d'un début de matinée sans vent, je me suis rendu au Montaigu afin de (re)-tester la bestiole dans des conditions aussi neutres que possible.
Vérification pré-vol, comme d'hab... et on lance. Même pas eu à retoucher le moindre trim!
Quant au taux de montée... ben c'est tonique... 10 secondes suffisent à emmener l'oiseau à une altitude confortable.
Et après? Ben j'ai eu l'impression d'être aux manches d'un planeur de vol libre sur lequel j'aurais installé une radio-commande. Si on n'y touche pas, mon petit Karina vole tout seul... Tiens, il soulève une aile. Et si je tentais d'enrouler... Mais si, dans cet air que je croyais neutre, mon oiseau rencontre de mini-souffles qui ralentissent sa descente! Epoustouflant!
Vous me direz que ses caractéristiques se rapprochent de celles rencontrées en planeur lancer main.
Une masse de 718 grammes pour 27.8 dm² de surface, ce qui lui confère une charge alaire de 25.9 g/dm²... Une plume!
En contemplant le vol lent et majestueux de mon "renaissant", j'ai éprouvé un sentiment de béatitude rare.
Pensez! Pour à peine 2 minutes de moteur, sans effet de pente et à 8 heures au soleil par une température à peine supérieure à zéro... j'ai réussi à lui faire tenir l'air 30 minutes!
J'ai arrêté lorsque j'ai cru raisonnable de poser afin de vérifier la charge de l'accu... qui n'était pas plein au départ. Le test indiquant qu'on approchait de 20% de charge résiduelle... mieux valait en effet ne pas trop encore taper dans l'accu... Ces Li-po n'aimant guère qu'on les amène aux limites inférieures.
Alors? Tout content de moi, j'ai commencé à activer mon smartphone afin de réaliser quelques clichés joyeux!
Et puis je me suis rendu près d'un champ de colza... Pour encore faire clic et clic...
Et puis je suis remonté jusqu'au parking... pour, là encore, me livrer à quelques fantaisies...
Et puis, et puis... la figure emblématique de notre commune... le fameux château de Montesson...
Avant de conclure ce petit papier, je voudrais juste livrer quelques détails supplémentaires concernant mon planeur Karina.
Fuselage en fibre de verre, ailes en D-Box (bord d'attaque coffré sur une mousse synthétique) et recouvrement au Solar Film.
Le moteur actuel? Un brushless Protronik DM 2215 / KV 1150 entraînant une hélice repliable 8x6.
Accu Lipo 3 éléments 950 mAh pesant 66 grammes...
Si j'ajoute à cela le fait qu'avec son envergure de 1.80m l'oiseau entre tout monté dans mon véhicule, je vous laisse supposer qu'il va reprendre du service... uniquement là où je pourrai le faire atterrir sur de l'herbe pas agressive!
Mais en raison de ses qualités voilières, Karina m'a à nouveau conquis.
Et puis, un dernier point à soulever. Vous savez sans doute que nos "joyeux" technocrates ont élaboré un chapelet de lois dites "lois drones", afin de contrôler un max tous ces "irresponsables" qui font joujou avec des "drones"... en assimilant les aéromodélistes avec les dronistes, qui n'ont pourtant pas la même façon de pratiquer.
Les "joyeux technocrates" ont arbitrairement fixé une limite de 800grammes au-dessus de laquelle l'aéronef sans personne à bord (dénomination officielle) doit répondre à tout un tas de contraintes.
Mais, mon oiseau pèse moins de 800 grammes!... il est donc entièrement libre!!! Et moi avec...
Ah, toute cette histoire me fait surgir en mémoire un dicton qui me plaît bien:
"C'est dans les vieux pots qu'on fait la bonne soupe".
Je ne veux pas dire par-là que mon Karina est un vieux pot... il en serait profondément vexé... Mais il produit une excellent soupe que je vais continuer à déguster délicieusement!
PS: j'ai essayé de retrouver sur le Net des modèles aux caractéristiques voisines du mien... Peut-être chez Airtech... dans la série des planeurs au bord d'attaque D-Box https://www.airtech-rc.com
https://www.airtech-rc.com/pr265677/e-light-quadro-rtf-electrique
Ou bien https://www.topmodelcz.cz