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chroniques d'un instituteur original

Chroniques d'un instituteur original

7 Février 2017 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Chroniques d'un instituteur original, #Tranches de vie, #Billet d'humeur

Chroniques d'un instituteur original

Dans Ouest France de ce mardi  7 février 2017.

 

Vous noterez une "petite" redite...

 

Mais on fera avec!

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Mon prochain livre

16 Janvier 2017 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Chroniques d'un instituteur original, #Tranches de vie, #Billet d'humeur

J'ai une petite nouvelle à diffuser.

En effet, face à la demande de plus en plus pressante...

J'ai fini par me remettre à l'ouvrage.

Faut dire que j'avais quand même été "abattu en plein vol" lorsque, voulant proposer de fêter les 20 ans du groupe scolaire, je m'étais entendu dire, émanant d'un enseignante:

"Ce qui s'est passé avant moi ne me regarde absolument pas.... et d'ailleurs, je m'en fiche complètement!"  sic!

Nos avions fêté dignement le 10ème anniversaire... nous nous préparions  pour une nouvelle fête......

Adieu donc le 20ème qui aurait dû avoir lieu en 2014... date que j'avais choisie pour "sortir"  ma nouvelle "dinguerie" d'instituteur original.

Pour en revenir donc à ma future parution,  il vous faudra encore attendre un peu.

J'ai embauché mon correcteur d'orthographe, en l'occurrence mon épouse, afin de dénicher les éventuelles coquilles.

 

 

 

Mon prochain livre

Et dans la mesure où j'avais besoin d'une "quatrième de couverture", que je ne souhaitais pas rédiger moi-même, (ben ça fait quand même bizarre de pondre un  truc pour vanter sa camelote et donner envie de la lire), j'ai fait appel à celle qui prononça  mon "éloge funèbre" lors de mon départ à la retraite.  

Merci Isabelle d'avoir accepté ma proposition "malhonnête."

Vous voudrez donc bien attendre que ces deux tâches soient terminées...

J'enverrai ensuite  mon "manuscrit" à l'imprimeur, enregistrement ISBN auprès de la BNF (Bibliothèque Nationale de France)...

En enfin diffusion: tel Larousse, je sème à tous vents!

Prenez vos places, prenez vos billets.

Kinenveut? 

Chroniques d’un instituteur « original »

Avec sous-titre:

Les tribulations anachroniques d’un maître d’école bucolique
Mon prochain livre

PS: j'ai été convié à causer dans le poste. A savoir que France Bleu Mayenne m'a contacté. C'est ainsi que j'ai rencontré Stéphanie Denevault... et qu'elle a mis en boîte notre conversation.  J'interviens lors du journal de 7 heures le jeudi 26 janvier... vers la cinquième minute de l'émission.

https://www.francebleu.fr/emissions/7h-fb-mayenne-le-journal/mayenne/7h00-fb-mayenne-le-journal-du-jeudi-26-janvier-2017

 

 

Entretien avec Stéphanie Denevault

Entretien avec Stéphanie Denevault

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Vous avez dit : « Evaluer ? »

16 Février 2015 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Chroniques d'un instituteur original, #Billet d'humeur

Découvert samedi 14 février dans mon quotidien "préféré", cet article à propos des "notes" à l'école.

Vous avez dit : « Evaluer ? »

Noter?

Fort bien!

Mais noter comment,  pour quoi, pour qui   et pourquoi?

J'ai souvent mené cette réflexion, seul, ou en compagnie de mes collègues.

Sans vraiment trouver une solution "lisible" par tous.

Puis-je penser que  cette  démarche contribuait  à faire de moi l'instituteur "original" qu'évoqua un jour un de mes anciens élèves?

Toujours est-il que, dans un ouvrage qui verra peut-être le jour,  et qui devrait s'intituler "Chroniques d'un instituteur original", j'y ai  consacré un long chapitre.

Que je vous livre "brut de fonderie".

Chapitre qui n'apporte pas de réponses, mais qui se veut juste être un témoignage.

Voir ci-dessous.

 

Vous avez dit "EVALUER"?

Toute action pédagogique ne peut occulter cet épineux problème : évaluer !

Evaluer bien entendu les « productions » des élèves, mais aussi évaluer la prestation de l’enseignant.

Parce que, me direz-vous, c’est bien joli de prôner une pédagogie ludique, récréative et jubilatoire… Mais quelle en est son efficacité ?

Il est bien évident que cette dimension ne doit jamais être perdue de vue.

Commençons donc par la pratique au quotidien.

Vous avez tous connu comme moi les fameuses notes qui venaient "fleurir" la marge.

S’il est relativement facile de noter 4 opérations, ou un problème… cela devient beaucoup plus délicat à propos d’une rédaction par exemple.

J’avoue avoir toujours été perturbé lorsque je mettais un « zéro » en dictée. La « bulle » ne se justifiant à mes yeux que pour un travail non rendu.

C’est pourquoi j’ai essayé divers systèmes de "notation", ou d'évaluation, dont l’un utilisait des graphiques. La moins bonne performance au test se voyant positionner en bas de la courbe, la meilleure tout en haut. Et partant de là, j’appliquais une échelle de zéro à 20.

Mais c’était assez compliqué à mettre en oeuvre.

J’ai aussi tâté du système d’appréciation à base de lettres… sans être davantage convaincu.

Avec ce souci permanent qui me conduisait à penser que tout système de notation doit être lisible par tous ceux à qui il est destiné.

Mais au fait, pour qui « note-t-on ? »

En premier lieu sans doute pour les élèves, qui souhaitent savoir ce que vaut leur travail… et c’est légitime… même si j’avais tout naturellement tendance à préférer l’émulation plutôt que la compétition.

Pour les parents ensuite… avec les mêmes aspirations que leurs chères têtes blondes.

Et pour l’enseignant enfin, qui doit juger de l’efficacité de son enseignement…

Reste à savoir si l’exercice utilisé en tant que test est en adéquation avec la situation !

Que signifie en effet un exercice complètement raté au niveau d’une classe ?

Qu’il était trop difficile ? Que ma propre leçon était elle-même ratée ?

Allez savoir !

Mais j’ai quitté l’école (juin 2000) toujours en recherche d’un système d’évaluation qui puisse être satisfaisant pour tous ses utilisateurs…

En revanche, l’équipe pédagogique  dont je faisais partie disposait d’éléments très fiables, ne suscitant pas de doutes quant à leur interprétation !

Les documents que le principal du Collège nous transmettait suite aux évaluations des élèves de 6ème.

Nous passions de longs moments à compiler, comparer, soupeser les résultats… que le principal commentait lui-même d’ailleurs.

Et il nous disait combien nos élèves ne lui posaient guère de problèmes.

Et enfin, dans ce processus d’évaluation à deux niveaux, chaque enseignant sait bien qu’il va recevoir périodiquement la visite d’un inspecteur.

Moment souvent redouté… générateur de stress, même si on est persuadé que l’on fait son travail avec le maximum de conscience professionnelle.

 

C’est ainsi que j’ai été plusieurs fois inspecté dans ma carrière.

Et que cela s’est toujours bien passé.

J’étais donc moi-même noté par mon supérieur hiérarchique, qui justifiait sa note au travers d’un long rapport, que je devais renvoyer signé pour approbation.

Rappelons qu’au-delà de la satisfaction personnelle d’obtenir « une bonne note », cette dernière est synonyme de changement d’échelon, donc de promotion, avec à la clé une augmentation de salaire !

C’est aussi à la suite d’inspections que l’on m’a proposé de devenir Conseiller Pédagogique… ou bien de prendre la direction d’une école plus importante.

Rien que les circonstances qui m’ont conduit à prendre la direction de l’école de Bais mériteraient un chapitre à elles seules !

Mais j’ai toujours décliné l’offre ; pour au moins trois raisons.

  • La première, c’est que je me plaisais bien à Bais…

  • La seconde, c’est que je me voyais mal me passer de mes complices les élèves. En effet, un Conseiller Pédagogique n’a plus de classe à gérer.

  • Et enfin la troisième : je ne souhaitais pas atteindre ce que je pourrais appeler mon degré d’incompétence.

 

A ce propos, je me souviens fort bien d’un longue discussion avec un inspecteur, qui avait trouvé de « bons » arguments en vue de me faire accéder au poste de conseiller pédagogique… «  avec une rémunération plus intéressante ! » avait-il dit…

Mais il était resté sans voix, lorsque je lui avais asséné :

« Monsieur l’inspecteur, j’ai bien suivi votre argumentaire, mais je préfère être comme vous dites un bon instituteur qu’un piètre conseiller pédagogique ! »

Avais-je sous-évalué mes capacités ?

Peu importe.

Je suis resté instituteur carrément rural... peut-être original...

J’ai exercé un métier passionnant.

 

Et je ne regrette absolument rien !

 

 

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Le respect

12 Février 2015 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Chroniques d'un instituteur original

Si l'instituteur original  qu'on me dit être aborde ce sujet aujourd'hui, c’est sans doute parce qu’on me fit comprendre très jeune une chose capitale : on ne peut être digne de respect que si l’on respecte soi-même les autres.

Illustration :

Comme cela m’est arrivé aussi souvent que possible, je me suis inscrit afin de suivre des stages permettant de faire évoluer ma pratique quotidienne. Cette fois-là, ce devait être pour une mise à niveau « informatique ».

Le lundi matin, je laisse donc sur mon bureau quelques consignes destinées à mon remplaçant, et je file à l’Ecole Normale de Laval.

Le soir, en rentrant, je demande à mon épouse si tout s’était bien passé.

Et elle de me dire : 

« Ben, pas vraiment ! Dès la première récré du matin, j’ai vu arriver un groupe de filles, irritées, en pétard, me disant :

-M’Dame, le remplaçant de monsieur Munoz, il nous a tous traités de débiles… !

J’ai essayé de leur faire comprendre qu’il devait avoir eu un mot malheureux. Mais elles n’ont rien voulu entendre. »

J’ai appris plus tard que toute la classe avait fait corps et s’était montrée particulièrement rétive au jeune instituteur maladroit.

Il a certainement passé une semaine dont il a dû se souvenir fort longtemps !

La même année, je suis reparti pour la seconde partie de mon stage.

Ce fut une jeune femme qui me remplaça.

A mon retour, en ouvrant mon journal de classe, je trouvai ce mot : 

« Monsieur Munoz, j’ai effectué un excellent séjour au milieu de vos élèves. Vous avez une classe vivante, avec des enfants charmants, comme j’aimerais en rencontrer tous les jours. Si vous avez l’intention de vous absenter à nouveau, faites-moi signe, je reviens aussitôt ! Cordialement  »

 

Il s’agissait des mêmes élèves !

Faut-il donc que j’ajoute un commentaire ?

 

Et pour faire suite au sujet « respect », cette autre anecdote.

Lorsqu’en novembre 1994 nous avons pris possession du nouveau groupe scolaire, il était convenu que chacun se montre encore plus respectueux des lieux et des personnes.

Lors d’une rentrée qui suivit, un jeune instit’ incorpora l’équipe de vieux routards que nous formions.

Et, un matin, je l’entends encore sous le préau, m’apostrophant en ces termes : 

« Ben ça fait un moment que je voudrais te dire… Je suis estomaqué ! Y’a pas un bout de papier à traîner dans la cour ou dans les couloirs. »

Et moi de lui demander : 

« Et ça t’étonne ? Ben... c’est normal, non ?

- Oui mais ici, c’est… je sais pas… comment dire ? Pas de dégradations, tapisseries nickel, bas de murs intacts…

- Mais pourquoi me le dis-tu aujourd’hui ?

- Ben parce que je viens de voir une gamine qui, sortant son mouchoir de la poche, a laissé tomber un petit morceau de papier. Et aussitôt, un de ses camarades lui a tapoté gentiment l’épaule pour le lui signaler, pointant son index vers la poubelle toute proche. »

 

Il est certain que nous avons toujours été très vigilants sur le sujet.

Tout comme au moment des récrés… pendant lesquelles les enfants avaient le droit d’utiliser le terrain en herbe… sauf dans certains cas.

S’il avait plu, ils s’adressaient à l’enseignant(e) chargé(e) de la surveillance en demandant :

« S’il vous plaît M’dame, est-ce qu’on peut aller sur le plateau ? »

La réponse était  inéluctable: « A votre avis, dans quel état vont être vos chaussures lorsqu’il faudra entrer en classe ? »

Et ils prenaient eux-mêmes la décision, du style : 

« Ben non, c’est trop gras… ça va donner trop de boulot à Yvette et à Christelle.. »(les employées communales chargées du nettoyage de l'école)

Je n’avais même pas à trancher !

 

Il nous semblait en effet évident que les femmes de service n’avaient pas à se voir infliger un travail supplémentaire, uniquement parce que les enfants avaient envie de jouer au foot.

 

Une des  morales de cette fable ?

« Tant pis si je me prive d’un plaisir, mais j’en éprouve un bien plus grand lorsque je respecte les autres ainsi que  leur travail. »

 

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L’Histoire de France

1 Février 2015 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Chroniques d'un instituteur original

 

Qu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires,
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d'arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !

 

(Alfred de Vigny)

 

Déjà en tant qu’élève, j’adorais, les histoires

Et même les Histoires de France !

Vercingétorix le héros d’Alésia.

Attila et le steak sous la selle de son cheval.

Jeanne d’Arc à Domrémy.

Le chevalier Bayard, sans peur et sans reproches.

 

J’ai en mémoire les fameuses gravures Rossignol que les Maîtres d’école utilisaient en tant que support pédagogique.

L’Histoire de France

Et lorsque je suis devenu enseignant, j’ai bien sûr appliqué la même méthode, utilisé les mêmes supports visuels.

 

Et j’éprouvais un immense plaisir à la lecture du résumé officiel figurant au bas de la page du manuel d’Histoire.

« Nos ancêtres, les Gaulois… »

 

Mais l’original instituteur que j’étais peut-être ne manquait jamais de signaler avec malice.

« Mes chers enfants, je suis au regret de vous dire que mes ancêtres ne sont pas Gaulois.

Mes grands-parents vivaient en Espagne. Ils sont venus en France parce que c’était la guerre de 14/18, et que dans la mesure où les hommes étaient partis au front, la France manquait de bras.

Ils ont fini par s’installer définitivement sur le sol français… y ont eu des enfants… qui s’avèrent être mes parents.

Je me sens parfaitement français.

Tout comme un de mes grands oncles dont on m’a rapporté l’anecdote suivante.

Alors qu’il se faisait railler sur ses origines, il aurait répondu à son interlocuteur :

 

« Moi, il est plou francess qué toi, parce qué moi, il a payé pour être francess… »

 

Signifiant par cette réplique qu’il avait fait le choix de devenir citoyen français.

C’est aussi pour moi l’occasion de rappeler ce que disait mon grand-père maternel.

« La France m’a accueilli. Elle m’a donné du travail. Elle m’a accepté et m’a traité avec dignité.

Je me dois alors de respecter les lois de la République Française. »

 

C’est dans cet esprit que j’ai grandi.

C’est aussi dans cet esprit que j’ai essayé d’éduquer les petits Français, mes compatriotes.

Tout en sachant pertinemment que la façon dont on nous demandait d’enseigner l’Histoire de France me faisait curieusement penser au catéchisme…. Avec son complément : les utiles leçons de morale !

 

Mais la République ne s’était-elle pas inspirée des pratiques religieuses ?

Le Code Napoléon n’est-il pas fortement imprégné de catholicisme ?

Et l’Histoire de France n’a-t-elle pas aussi ses héros, ses « saints », mais aussi ses traîtres.

 

L’Histoire de France

La dichotomie entre les bons et les méchants était inévitable à propos de tous les personnages évoqués précédemment, qui étaient des figures historiques chargées de fournir des repères à tous les citoyens.

 

Une et indivisible !

La République Française est pourtant riche d’un brassage ethnique qui se perd dans la nuit des temps… Les Romains, les Huns, les Goths, les Wisigoths, les Normands, les Anglais….

Et plus proches de nous, les Polonais, les Italiens, les Espagnols, dont mes ancêtres font bien évidemment partie.

 

Et vous, les plus « anciens » de mes lecteurs, vous rappelez-vous, les dates qu’il fallait apprendre par cœur ?

 

      52 av. J.C.

« Comment y z’ont fait pour commencer à compter alors que Jésus n’était pas encore né ? »

Et puis en l’an 800, Charlemagne est couronné Empereur d’Occident

1515 (Quinze cents quinze !), Marignan…

1610 Ravaillac assassine le bon roi Henri IV

Et 732 ? Charles Martel arrête les Arabes à Poitiers.

 

A propos de « 732 », il m’arrivait fréquemment de dire que mes lointains ancêtres, sans doute acoquinés avec les Maures, étaient particulièrement tenaces.

La preuve, j’étais là ! Moi, fils d’immigrés ibères, chargé d’enseigner l’Histoire de France aux enfants de la République.

Avais-je pris une «  revanche  » sur 732 ?

 

Mon but n’était pourtant pas de dénigrer la France.

Mais bien davantage de faire réfléchir les enfants sur les origines de notre Pays.

 

Et puis les programmes me faisaient aborder les Normands…

L’Histoire de France

La Guerre de Cent ans, les châteaux forts, Ravaillac, Louis XIV, la prise de la Bastille…

 

« Ah ça ira, ça ira, ça ira… »

 

Et l’Histoire se déroulait avec ses guerres, ses révolutions, ses alliances, ses trahisons, ses Rois, ses Princes, ses Empereurs, ses Présidents…

 

Rarement, à part peut-être en ce qui concerne Marie de Médicis et Jeanne d’Arc, on parlait du rôle joué par les femmes… dont on sait pourtant qu’elles ont exercé une influence capitale sur certains de nos gouvernants.

Parce que cela aurait peut-être été un peu trop croustillant…

 

Mais l 'Histoire de France, c’était quand même rudement beau !

 

 

PS: qui pourrait m'expliquer pourquoi on dit "Histoire de France", et non pas "Histoire de LA France"?

Un instituteur original???  Vraiment?

Un instituteur original??? Vraiment?

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