chroniques d'un instituteur original
Causerie de Sainte Gemmes
Est-il nécessaire de redéfinir la genèse de ce projet dont j'ai beaucoup parlé sur ce blog? Si cela vous a échappé, il suffira de parcourir quelques pages et vous retrouverez.
La date fatidique avait été fixée au vendredi 15 novembre.
Nous nous sommes donc retrouvés à la salle en milieu de matinée, où quelques bénévoles efficaces ont mis la main à la pâte afin de "décorer" les murs comme s'il s'agissait d'une classe.
Il faut dire que nous avions de la matière! Nombreux prêts de particuliers, cartes murales provenant de l'école de Bais, ainsi que quelques pépites issues du Musée de l'Ecole Publique à Laval, que nous remercions chaleureusement. http://www.museeecole-laval53.fr
Dont ce "monument" que madame Heinry a accepté de nous confier... sans avoir émis quelques grosses réticences!
Fin de journée... Repas pris en commun avec les membres de cet actif "Point Lecture".
Et on retourne à la salle... Devant la porte de laquelle nous attendent déjà quelques personnes.
Et puis les gens arrivent... arrivent... arrivent. Il faut rajouter des chaises! Mais le flot finit heureusement(?) par se tarir... Avec une salle pleine comme un oeuf!
Prévue à 20 heures, la séance débute après son traditionnel petit quart d'heure mayennais.
Responsable au service lecture de la Communauté de Commune des Coëvrons, Fabienne Gosselin présente la sympathique équipe de Sainte Gemmes dont Sylvie Plard nous donnera quelques détails supplémentaires.
Lui qui est allé "pêcher" son ami Pierre Candela afin de jouer la comédie d'un soir...
Et vous voilà en présence du trio infernal!
Lorsqu'on me donne la parole, j'annonce d'entrée de jeu:
"Nous sommes heureux de vous accueillir ce soir pour ce spectacle sans doute original... Mais, parce qu'il y a un MAIS, si vous considérez que les acteurs sont minables, inutile de leur jeter des tomates... Ou bien si vous pensez que... Ajoutez-y des carottes, des patates et autres poireaux afin que nous puissions confectionner une bonne soupe! Et arrangez-vous également pour qu'il s'agisse de légumes bio! Quant à réclamer sur l'air des lampions REMBOURSEZ! REMBOURSEZ! On ne vous a pas réclamé un seul centime, alors soyez sérieux!"
Le ton était donné.
Nous avions prévu un scénario... et afin d'assurer le coup, Pierre s'était confectionné un "prompteur" papier.
Moi, j'avais voulu faire dans l'anachronisme complet en me fiant à du matériel "moderne"... comme au journal télévisé! Un bel ordinateur portable de marque Asus!
Sauf que... cela ne m'a pas empêché de me planter... ce qui a occasionné quelques sueurs froides à mon "élève"... que je sentais parfois un peu perdu. Merci à lui d'avoir remis "le maître" sur les rails!
Maître qui ne pouvait en aucun cas prétexter avoir froid aux pieds!
Tout s'est enchaîné jusqu'à l'arrivée de la fatidique dictée! Que serait en effet la reconstitution d'un temps d'école sans cet autre monument de l'instruction nationale?
A cet effet, j'avais choisi un texte du vrai-faux Mayennais qu'est Jules Renard. Né par hasard en Mayenne à Châlons du Maine où son père était venu pour conduire les travaux de la voie ferrée Laval-Mayenne-Alençon... avant de repartir dans l'Yonne, où notre ami Jules deviendra maire après son père à Chitry les Mines.
Je lis le texte... La poule... que j'interromps juste après: " Elle ne boit que de l’eau"... ajoutant: ELLE! Tout en pointant le fameux tableau sur l'alcoolisme! Salve de rires dans la salle.
Puis je dicte:
" Pattes jointes, elle saute du poulailler, ...
dès qu’on..."
Hésitation de l'élève au tableau... qui finit par écrire...
"Pattes jointes, elle saute du poulailler, dès qu’on lui ouvre la porte."
"Crois-tu que Jules Renard aurait apprécié que tu maltraites ainsi son texte?"
On laisse tomber la dictée pour passer à des interprétations de Pierre extraites du livret "Le Corbeau et le Renard"... confectionné par mes élèves de 1991... ayant imité l'idée émise par Raymond Queneau dans "Exercices de Style", où l'auteur reprend le même fait divers rédigé de façon différente.
Puis "Onomatopées"... On change d'auteur avec une fable intitulée "la mouche..."
Tout se poursuit jusqu'à l'évocation de mes lutins qui, disais-je, corrigeaient mes cahiers durant la nuit...
Pour en arriver à l'épilogue. Au cours duquel Pierre me dit qu'il sait des choses, confiées justement par les lutins... Me tendant alors une feuille sur laquelle se trouve un texte dont le titre contient un mot valise: Désoraison funèbre.
Et mon élève d'un soir demande à son maître de bien vouloir lire...
Je m'exécute.... Puis le rideau tombe... Fin du spectacle.
Gérard demande alors aux spectateurs s'ils ont envie de s'exprimer...
Vont ainsi se succéder différents intervenants dont notre madame de Sévigné... Puis Laurent, qui n'hésitera pas à se positionner devant le public, pour raconter ses souvenirs: les planeurs, l'interdiction des cutters, les lutins , les caranougats...
S'exprimeront ensuite Charles, avec des souvenirs d'une précision étonnante, dont l'épisode de la grue incongrue.
Puis son cousin Thomas...
Et la soirée s'achèvera par un atelier écriture à la plume alors qu'à l'autre bout de la salle les bénévoles proposaient un coin boisson/brioche.
Si je devais dresser un bilan de cette soirée, je m'en remettrais uniquement à un mail reçu le lendemain... ainsi libellé:
Merci à vous tous pour cette belle soirée. Nous avons passé un agréable moment en votre compagnie. Que du bonheur!
D'après les échos, tout le monde a apprécié!
A+ Josiane et Patrick
Me permettrais-je d'ajouter que même les acteurs y ont pris un énorme plaisir...? La preuve:
Merci à mon cousin Pascal, que j'avais chargé de jouer les reporters... Ce qui m'a permis d'illustrer abondamment le billet du jour.
Merci également à tous les acteurs de cette fantaisie d'un soir!
Grands moments... que le vieux maître d'école n'est pas près d'oublier!
PS: si certains faits évoqués dans ce texte ont pu vous échapper, je ne saurais trop vous conseiller d'acquérir le livre qui est à l'origine de cette "causerie".
Disponible via internet chez l'imprimeur: https://www.thebookedition.com/fr/chroniques-d-un-instituteur-original-p-347512.html
Ou par mon intermédiaire.
Causerie Sainte Gemmes le Robert
Encore un article dans la presse départementale.
Article signé Jeanine Bondiguel, une ancienne instit' elle aussi!
Qui a été ma collègue à l'école de Bais.
Ce qui explique sans doute pourquoi elle semble bien connaître le système éducatif ainsi que le bonhomme!
Mais, chuuuuut! Vous ne le répéterez à personne, hein?
Faites en sorte que cela reste entre nous!!!
Les gravures "Rossignol"
Je suis en train de préparer la soirée du 15 novembre.
Et afin de mettre dans l'ambiance les "anciens" élèves, voire les élèves "anciens", je me suis amusé à scanner des gravures extraites du livre "L'école de monsieur Rossignol".
Qui se souvient de ces gravures qui ornaient les murs de la classe?
Histoire, géographie, sciences, élocution, ménage, artisanat....
Mais d'après les témoignages que j'ai pu recevoir avant même cette animation, il faut absolument revenir sur ce monument de l'Histoire pédagogique.
Sur lequel je ne ferai aucun commentaire!
Si ce n'est que ce document sera exposé dans la salle grâce à la complicité du Musée de L'Ecole Publique à Laval.
Si l’orthographe m’était contée : l’accord du Participe passé avec le COD
Il m’arrive très rarement de consulter la rubrique nécrologique.
Parce que je trouve que ceux qui nous ont quittéS manquent d’un certain « savoir vivre » !
Bref… je suis tout dernièrement tombé sur : « Monsieur Untel nous a quitté... »
Et là, le vieil instit (original?) que je suis a tiqué. Because chacun doit se remémorer la règle concernant ce fleuron de la grammaire française ainsi libellé :
Mais c'est bien gentil de réciter une règle tel un perroquet "savant". Si on n'est pas en mesure de la mettre en oeuvre, cela ne sert strictement à rien!
Alors, que faire ?
Dans l'arsenal de ma boîte à outils pédagogiques figurait le recours aux réflexes conditionnés, avec mise en place d’exercices visant à préparer le terrain.
C’est ainsi que j’essayais de placer les élèves in situ afin de déclencher de leur part une réaction pavlovienne.
J’utilisais fréquemment les exercices structuraux, où l’on passait d’une structure de phrase à une autre.
Implicitement.
(Il serait toujours temps de décortiquer le pourquoi du comment !)
Exemple :
Le loup a mangé les brebis. Il a pris les brebis. (rien ne bouge au niveau du Pp)
Voix passive :
Les brebis ont été mangées par le loup. Elles ont été prises. (Ah, j’ai constaté des changements!)
Voix active, mais avec le COD placé avant.
Les brebis, le loup les a mangées.
Voici les brebis que le loup a mangées. Il les a prises.
Et c’est là que l’oreille devient intéressante.
Car en substituant au Participe passé (Pp) sans lettre finale un autre possédant par exemple un « S », on entend si ce dernier a subi un changement !
Tiens, justement, puisqu’on évoque « ce dernier » ! C’est toujours lorsque le Pp est en dernier qu’il va falloir se méfier afin de savoir s’il ne serait pas précédé par du beau monde.
Et ce beau monde, me direz-vous ?
Ben c’est le fameux et très noble Complément d’Objet Direct (COD), s’il y en a un !
Vous remarquerez que ma méthode n’exige pas de connaître tous les ingrédients de la grammaire. Il suffit de savoir faire fonctionner les différentes structures de la phrase.
C’est ainsi que, grâce aux exercices structuraux, on passe d’une grammaire intuitive (implicite) à un grammaire explicite…
Grammaire explicite, que l’on ne peut pas décortiquer tant que les « apprenants » n’ont pas assimilé la gymnastique fonctionnelle! (Faut pas mettre la charrue avant les boeufs!)
Revenons donc à la phrase qui a motivé ce billet.
« Monsieur Untel nous a quitté. »
Voix passive :
Nous avons été quittés par Monsieur Untel. Il nous a quittés. »
Ben… « quitté » aurait donc dû prendre un « S ». Elémentaire mon cher Watson !
Voilà, ce sera tout pour aujourd’hui. Je vais vous quitter (provisoirement! Parce que j'ai un minimum de savoir-vivre et que j'aurais pu tout aussi bien traiter du sujet consistant à savoir si un verbe du premier groupe s'écrira er ou é accent aigu...)
Pour conclure en m’inspirant de ce que l’on peut trouver sur Internet:
« J’espère que ce tuto vous sera utile.
N’hésitez pas à liker .
Cela me fera plaisir… et ( mais personne ne l’écrit jamais), cela flattera mon ego ! »
A bientôt sur ma chaîne !
PS : comme me le dit souvent un de mes cousins… « Chassez le naturel et original instit, il revient au galop ! »
Moi, un tueur?
Si vous suivez ce blog avec plus ou moins d'assiduité, vous devez savoir que j'ai commis quelques écrits, dont l'un s'intitule: "Chroniques d'un instituTeur original." Publié et disponible chez Thebookedition ou par mon intermédiaire.
Que mes écrits ont amené mon ami Gérard à proposer une animation dans l'espace lecture de la commune voisine Sainte Gemmes le Robert.
Prévue le vendredi 15 novembre 2019, cette "manif" devrait sans doute elle aussi s'avérer assez originale. Car ce ne sera pas une simple causerie comme peuvent le faire les différents auteurs.
Jugez plutôt: Gérard a fait appel à l'un de ses complices aux talents de comédien afin que la soirée soit différente.
Partant de ce constat, il a bien fallu que l'on se cale pour savoir qui faisait quoi... d'où de nombreuses rencontres, mises au point, travail du dialogue...
Et parallèlement, faire savoir au public...
Ce volet est sous la responsabilité de la Communauté de Communes des Coëvrons.
Des flyers devraient circuler dans les commerces d'ici peu.
Sauf que... sauf que...
Alors que je rencontrais ce matin mes deux compères, Gérard me montre la maquette du "prospectus", en me disant: "Regarde bien, c'est pour le moins involontaire, mais très original!"
Et moi de découvrir:
Damned! Moi, un insti-tueur?
C'est vrai que l'infographiste n'aurait pas eu la même déconvenue en écrivant : "professeur des écoles"!
Mais qu'ai-je donc pu "tuer" au cours de ma carrière?
A part quelques mouches se promenant sur les vitres de ma classe... ce qui me donna un jour l'occasion d'écrire une fable à la manière de l'affable Jean de la Fontaine... et que mes galopins reprirent à leur compte afin de l'interpréter sur différents tons.
Non, j'vois pas.
Bof, pas de panique, le prospectus sera rectifié d'ici peu avant de partir dans toutes les directions.
Mais si par hasard cette animation vous intéresse, retenez d'ores et déjà la date:
Vendredi 15 novembre à 20 heures précises
Entrée gratuite
Dans la limite des places disponibles...
PS à l'intention de mes ancien(ne)s élèves: si d'aucun(e)s possèdent encore certains de mes écrits, j'aurais grand plaisir à les retrouver. C'est ainsi que, pour ne citer qu'un seul document, je n'ai plus aucune trace d'une lettre que j'avais rédigée entièrement au passé simple... qui avait eu l'heur de leur plaire... "Lorsque vous arrivâtes dans ma classe, vous fûtes un peu perturbés, mais vous vous adaptâtes. c'est ainsi que vous m'épatâtes... et donc forcément vous me plûtes." Lettre qui avait suscité leur envie de classer les différentes façons de conjuguer les verbes à ce temps pas si simple... et le "besoin" de prendre la plume à leur tour pour en faire autant...
Ils me sidérèrent une fois encore!
Prenez date...
Le participe passé…
et votre passé simple…
conjugués au présent d’un soir.
Afin de retrouver l’école de vos jeunes années, revoir le tableau – pas si noir – de votre enfance, ou découvrir ce que vos parents ont pu délivrer par bribes de leurs souvenirs d’école.
Bernard Munoz, auteur d’un petit livre malicieusement intitulé, « Chroniques d’un instituteur original », vous donne rendez-vous sur les bancs de la Salle Communale de Sainte Gemmes le Robert
vendredi 15 novembre 2019
Un temps pour revoir de vieilles cartes géographiques ou des gravures de leçons d’histoire...Un temps ou vous pourrez même tremper la plume dans l’encrier nostalgique.
Il partagera son expérience d’instituteur où l’humour, le ludique et l’imaginaire côtoyaient son souci premier du savoir à transmettre, mais sûrement autrement !..
Avec la complicité de Pierre Candéla, comédien, qui mettra en relief, sous forme de saynètes, cette riche expérience pimentée d’anecdotes savoureuses.
L’équipe de la Bibliothèque de Ste Gemmes, initiatrice de cette soirée, vous invite à nous rejoindre pour ce moment convivial.
Musée vivant de l'école à Laval
Que je vous raconte...
Vous en saurez davantage dans quelque temps, mais j'ai deux compères qui se sont mis en tête de faire "un petit quelque chose" à propos de l'Ecole, en "utilisant" le vieil instit que je suis... Sorte de spectacle dont je ne connais moi-même presque rien.
Sauf que pour "planter le décor", mes deux acolytes ont pensé qu'il serait bon de rendre visite au Musée situé à Laval.
C'est pourquoi, en ce début d'année 2019, nous avons tous les trois débarqué dans la cour de cette ancienne école... à laquelle se rattache un souvenir personnel.
Figurez-vous qu'en janvier 1965... élève de l'Ecole Normale, j'y débutais un stage d'un mois dans la classe de Marcel Hareau, maître d'application chargé du Cours Préparatoire. 53 ans d'écart!!! Une paille...
Toujours est-il que mon ami Gérard a expliqué ce qu'il avait l'intention de faire, et ce dont il aurait besoin... On lui a répondu que le Musée pouvait mettre à disposition des documents, du matériel...
Et pendant ce temps-là, je me suis extrait du petit groupe afin de fouiner dans ce merveilleux capharnaüm aux odeurs très particulières.
Je ne vous ferai pas l'inventaire de tous les souvenirs qui sont remontés à la surface... il me faudrait un livre entier...
D'autant plus que, comme le soulignait malicieusement mon grand-père Duarté: "Tu es entré à l'asile des petits à l'âge de deux ans... Et tu n'as jamais su faire autre chose que d'être à l'école..."
C'est vrai... C'est sans doute pourquoi je suis comme une sorte de mémoire vivante d'un monde ayant peut-être pris fin avec le siècle précédent.
Combien d'objets ont réveillé en moi...
Pêle mêle...
La boîte servant à arroser le parquet afin de "fixer" la poussière...
La craie de section carrée extraite des carrières, et celle moulée en plâtre... Les gravures Rossignol... les cartes de géographie avec l'AOF et l'AEF... le Tonkin... Les Terres Australes...
Les différents appareils de projection... le duplicateur à alcool... la blouse grise... les buvards... les bons points... l'ardoise et son crayon d'ardoise...
Non, non... j'arrête là!
Mais je ne peux passer sous silence les agressifs porte-plumes trempés dans les encriers de porcelaine contenant le fameux liquide violet...
Et puis... et puis... J'ai subrepticement demandé si, par hasard, le Musée ne disposerait pas d'un manuel d'apprentissage à la lecture.... intitulé..
Le voyage de Macoco!
Et pourquoi celui-là plus qu'un autre? Oh, tout simplement parce que lors de mon arrivée à Bais, on m'a chargé d'un CP/CE1... avec l'obligation d'utiliser cette méthode de lecture... Dont le fil conducteur est Macoco, petit enfant noir qui parcourt le monde en compagnie du pilote Emile...
Et on m'en a présenté un exemplaire!!!
Souvenirs, souvenirs...
Au risque de passer pour bavard (mais j'assume)... je ne peux terminer ce rapide exposé sans vous conseiller de rendre visite à ce musée... Il est animé par quelques bénévoles passionné(e)s... qui recherchent un autre local que celui occupé actuellement... parce la Mairie de Laval souhaite reprendre possession de "ses biens" au plus tôt.
Je trouve très regrettable (et je pèse mes mots!) que les instances dirigeantes n'aient pas l'envie de soutenir cet important travail de mémoire.
Le point commun de tous les petits Français est assurément l'Ecole... et je ne me résous pas à penser qu'un jour tous les documents rassemblés ici puissent disparaître faute d'un "repreneur".
En attendant, si l'Histoire de l'Ecole vous intéresse, allez faire une visite rue de Bel Air.
Le détour en vaut vraiment la peine!
PS à l'adresse des Maires du département: si vous avez des locaux disponibles... n'hésitez pas à vous manifester!
Mise en scène
Voilà-t-y pas qu'un jour, je reçois un appel émanant d'un ami, me disant en substance:
"Est-ce que tu te souviens du soir où l'on t'a demandé si un autre livre était en préparation?"
Ce à quoi j'avais répondu que, pour l'instant... j'étais déjà fort surpris moi-même d'avoir édité trois ouvrages.
Et mon compère de poursuivre:
"On t'avait amené à nous confier que tu avais des écrits en vrac... dont on avait réussi à te soutirer une copie... J'ai montré ça à un copain aux talents certains de comédien... et il m'a certifié après lecture qu'il verrait bien une utilisation de toute ta production..."
Mais comment? Parce que moi, je ne voyais pas bien ce qu'on pouvait tirer de tout ça.
C'était sans compter sur l'obstination de mon ami... qui en avait aussi parlé aux membres de la bibliothèque de son patelin... intéressés -paraît-il- en vue d'une animation locale.
Retour téléphonique: "Serais-tu d'accord pour participer à une rencontre avec du public?
- Euh... pourquoi pas... mais comment vois-tu ça?
- Pour l'instant, je retiens une date à la salle de Sainte-Gemmes le Robert... je vois avec mon comédien, et je te tiens au courant..."
Puis, silence radio... Jusqu'à ce que l'on me convie à rencontrer le comédien.
C'était hier... Nous avons échangé à bâtons rompus... et j'ai vu alors se dessiner une présentation théâtralisée de l'Ecole... du moins celle que j'ai connue... plus ou moins déformée par les yeux d'un "instituteur original" et d'un comédien!
Où les auditeurs-spectateurs seraient amenés à participer sous forme de témoignages...
Dans une salle aux murs desquels figureraient des cartes "Vidal-Lablache", des gravures Rossignol... Avec un tableau noir aux réglures Sieyès arborant la date et la Morale du jour... De vieux bouquins scolaires aux 4 coins de la classe d'un soir...
Au programme, on mettrait bien évidemment une récré, au cours de laquelle les participants auraient la possibilité d'utiliser des plumes, de l'encre violette, des buvards...
Voilà. Ce ne sont que des grands traits... mais j'avoue que ce projet me gratte la cervelle.
Alors, si vous avez des idées... si vous pensez pouvoir être des nôtres ce soir-là... n'hésitez pas à m'en faire part!
Et, si en plus, vous figurez parmi mes ancien(ne)s élèves, avec des souvenirs que vous avez envie de partager...
Cogitez bien!
"Spectacle" prévu pour novembre 2019... à Sainte-Gemmes le Robert.
Qu'on se le dise!
(Roulement de tambour du garde-champêtre!)
Fermez le ban!
La dictée? Est-ce si nouveau?
Gros titre ce matin dans mon quotidien Ouest France:
"La dictée, vieil exercice qui revient en force"!
Ah, bon?...
Je commence la lecture de l'article, et au fil des paragraphes...
Voilà qui réveille en moi un certain nombre de réflexes.
J'oserais même écrire que j'y ai vu bon nombre de similitudes... y compris à travers l'usage de l'encre verte et de la distinction entre "faute" et "erreur".
Quant aux différentes formes de dictées...
Ou la dictée coopérative au cours de laquelle les élèves interviennent...
J'ai cru que j'étais revenu au bon vieux temps où je gérais une classe de CM2.
Que de similitudes entre ce que rapporte le journaliste et ma propre méthode pédagogique!
Vieille de plus de 20 ans!
Si vous avez la possibilité de lire les deux copies d'écran que je vous propose, je vous invite par la suite à comparer avec le chapitre qui figure dans mon petit livre "Chroniques d'un instituteur original".
http://bernardino.over-blog.net/l-encre-verte-ou-%C3%A9loge-de-l-erreur
Etonnifiant!
PS: pour terminer sur une note d'humour, voici le petit mot que me laissa un ancien élève sur le cahier mis à la disposition des gens venus fêter mon départ à la retraite: