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billet d'humeur

Entre nous soit dit...

29 Novembre 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Entre  nous soit dit…
 
 
Je voudrais commencer mon entretien du jour par cette blague dont se délectait un de mes camarades de classe, qui interrogeait les nouveaux venus dans notre groupe:
« Quelle est la différence entre une cigogne ? »
Ses interlocuteurs interloqués et interdits réagissaient de façons diverses devant cette question incongrue.
Ils finissaient tous par donner leur langue au chat. Forcément !
C’est alors que mon facétieux camarade fournissait  la solution :
« La différence entre une cigogne ?  Ben, y’en n’a pas !!! »
Et d’asséner à ses auditeurs médusés :
«  Elle a les pattes identiques…. Surtout la gauche ! »
Sur ces entrefaites, il s’en allait toujours aussi guilleret, ravi d’avoir entretenu le suspense un certain temps.
Mais pourquoi donc cette blagounette ?
Puisque nous sommes entre  nous, je vais vous faire une confidence.
J’étais hier à l’écoute de la radio, qui diffusait par l’entremise de France Inter une chronique intitulée « blog à part ». Cette dernière renvoyait vers une adresse Internet  dont l’auteure brocardait la société de consommation… Textes pleins d’humour, que je lus avec plaisir, pour tomber sur l’un d’entre  eux  qui,  dans un entrefilet,   évoquait du papier toilettes spécial enfants, avec taille des  feuilles adaptée aux petites mains, faciles à séparer puisque conçues  « … avec des pointillés très distincts entre  chaque feuille ! »
Diantre…  On n’arrête pas le progrès… Joindre l’inutile à l’agréable !
Mais j’aurais préféré « avec des pointillés entre deux feuilles ».
Arrive midi…
J’en étais benoîtement à la fin de mon repas, au stade des entremets…C’est alors qu’on sonne à ma porte… C’est mon voisin à qui je dis : « Entre  donc ! »
Et celui-ci d’entreprendre : « Peux-tu m’accorder une entrevue ? Parce que j’ai un petit tuyau informatique à te demander, si tu en as le temps,  vu que j’ai entrepris quelques travaux d’entretien ; je suis en train de repeindre mes toilettes, et entre  chaque couche, la notice préconise de laisser quelques heures… »
J’étais donc assis le cul   entre deux chaises : finir mon entremets ou différer ma réponse.
Déjà préoccupé par l’expression de ce matin «entre  chaque feuille », je choisis d’entrer dans le vif du sujet.
« Mais, dis-moi Michel,  pourquoi entre chaque couche ? Soit tu dis entre deux couches, soit tu dis après chaque couche… Pour être « entre », il faut deux choses… Je ne peux pas être assis entre une chaise ! Ta maison est entre la mienne et celle de Vincent…  Dans la crèche, le petit Jésus se trouvait bien   entre le boeuf et l’âne gris ! »
C’est alors que nous entreprîmes une discussion sur la signification de la préposition entre, et qu’entre-temps, nous eûmes toutefois  la possibilité de boire un petit café…
C’est tout juste si nous n’en oubliâmes pas l’objet de son entrevue !
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Au détour du chemin…

10 Octobre 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Le fait de ne plus être « aux affaires » modifie parfois profondément le comportement des êtres humains. Du moins en ce qui me concerne.

J’aime  donc prendre mon temps. Surtout depuis que je suis « inactif » … vous l’aurez compris.

C’est ainsi qu’en voiture je ne cours plus après le temps à rattraper…

Mon   carnet de rendez-vous est aussi  aéré  que possible…

Et ce « nouveau temps » qui est le mien  m’offre l’opportunité  d’effectuer des promenades à mon  rythme, sans grand souci de l’heure d’arrivée. 

Il faut dire que j’ai la chance d’habiter une région de bocage, et que le premier chemin creux se trouve à 50 mètres de mon domicile.

Dois-je vous dire également que j’ai fait un adepte ?

Dès qu’il a eu la capacité d’avaler quelques centaines de mètres à pied, mon petit-fils a emboîté le pas… ce qui me ravit profondément.

« Papy, on va faire une petite balade ? »

Combien de fois avons-nous posé nos fesses le long d’une haie pour embrasser du regard le paysage qui s’offre à nous ?

Combien de fois  avons-nous  arrêté notre marche pour observer un défilé de fourmis traversant le chemin creux ?

Combien de fois avons-nous modifié notre itinéraire afin de bifurquer vers une haie où l’on pourrait trouver des mûres, des noisettes, des prunes, des pommes… ? Et revenir les poches pleines de provisions.

Heureux moments !

Lorsque l’on se promène à pied,  ou  à vélo, l’œil a le temps de fixer des détails parfois inattendus.

J’en veux pour preuve certaines rencontres avec des pancartes qui ne manquent pas de surprendre.

Ainsi celle que je vis récemment pas très loin d’Etretat, à l’entrée d’une propriété entourée de hauts murs et bien à l’abri derrière un immense portail métallique.

En gros caractères et sur quelques mètres de long s’étalait ce message : « Interdit aux cons ! »

Voilà qui interroge sur les intentions du propriétaire et sa façon de vivre ! N’est-ce pas ?

Parmi les panonceaux qui m’amusent –parfois-, figurent ceux destinés à mettre en garde un éventuel  intrus.

Vous avez tous rencontré le classique  des classiques : « Attention, au chien ! »

Et le non moins classique « Je monte la garde… »

On franchit un degré lorsque l’avertissement devient «  Attention chien méchant ».  Ou encore "Chien vache!".
Avec quelquefois cette mention « Vous entrez ici à vos risques et périls… »

Grrrr, voilà qui ne me donne  guère envie de rencontrer le maître des lieux.

 

Mais il arrive qu’on trouve nettement plus « folklorique ».

Ainsi celui que je vis dans une petite rue à Champeix en descendant  du château…

«  Chien lunatique »

Le jardin qui se trouvait derrière laissait supposer que l’on avait affaire à un propriétaire quelque peu fantasque. J’aurais volontiers poussé la porte…

 

Dans une domaine un peu semblable, il faut noter  ce panneau, bien en évidence  à l’entrée du  château de Fougères sur Bièvre : «  Attention ! Chien marrant ».

Je n’avais jamais vu…

Et dans le parc gambadaient des poules naines, des coqs chamarrés, des pigeons au jabot rebondi… Pas de chien!

Là encore, j’aurais volontiers poussé la porte…

 

Parmi les  surprises figurent également les noms de rue. C’est ainsi que sur l’Île d’Oléron, je me trouvai face à un carrefour avec cette mention sur un mur : « Impasse de la Paix ».  Il ne me serait jamais venu à l’idée d’associer la Paix à une impasse. Bien au contraire !

Autre  exercice de style, cette pancarte à l’entrée d’un pré : sur la première ligne on pouvait lire « Attenti »  et sur la seconde : « Taurea »   Le « peintre » avait dû fort mal calculer  la taille de ses lettres, et il  avait été contraint d’abréger la fin de chaque mot. J’avais malgré tout compris le sens du message, surtout  à la vue du monstre  se trouvant derrière la clôture : il ne me serait  jamais venu à l’idée d’aller tailler une bavette avec lui !!!

 

Mais je ne voudrais pas oublier de signaler la toute dernière de mes découvertes. Elle se trouvait  dans la vallée de la Loire, à l’entrée d’un village qui baignait littéralement au milieu des vignes :

« Chemin des gosiers secs ! »

A croire que les vignerons du coin n’avaient pas de quoi se désaltérer.

 

En ce moment c’est  le temps des vendanges.

Le soleil pointe le bout de son nez.

L’automne a incendié certains arbres  dont les couleurs rutilent.

Les feuilles s’amoncellent dans le creux des chemins.

Au fond du vallon, je vais pouvoir  trouver quelques noix.

J’abandonne sans regret  mon clavier afin d’aller prendre un bain de Nature.

 

Et trouver au détour du chemin, qui sait, une pancarte  inattendue !

 

 

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Bluetooth et livebox

26 Septembre 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Que  je vous entretienne de mes démêlés avec WanadOrange. 

 

Je possède un Pocket PC, sur lequel est installé un logiciel de navigation GPS (TomTom) et plein d'autres trucs.

Cet appareil (aussi nommé PDA)  est équipé d'une liaison bluetooth (pas Wifi) qui me permet de le faire communiquer avec mon téléphone portable, mon PC portable. Et tout marche nickel!

 

Mais en lisant la notice de ma livebox,  j’apprends   que cette dernière peut communiquer aussi  via bluetooth. Essayons pour voir... Curieux le gars!!!

Mettant alors les mains dans le cambouis,  je constate en effet que mon Pocket reconnaît parfaitement   la livebox qui apparaît sur l'écran du mini-ordinateur avec son identifiant… 

Je me mets donc en route afin de paramétrer tout le cinéma.

Mais je bute sur la façon d’appairer les deux appareils…

 Je finis par téléphoner à l’assistance Orange, où je suis accueilli par un type au prénom très français,  parlant avec un accent manifestement originaire d’une région nettement plus au Sud que Perpignan,  Alicante...  Guadalajara,  voire même  Gibraltar! 

Pour les besoins de la conversation, nous l'appellerons Maurice.

 J’expose mon problème… disant que tout fonctionne  correctement sur le PC de bureau, sur le PC portable, que le Wifi est nickel ;  mais que je voudrais paramétrer un pocket PC afin de surfer sur le Net en utilisant la liaison bluetooth de la livebox . 

 

 

 

 "Mais non, je vous dis que je ne suis pas en panne... je veux paramétrer..."

Ce qui semble provoquer  chez mon correspondant comme une sorte d'inquiétude. Et lui de me questionner:

« Heu, que me dit Maurice… mais  c’est quoi une poquette  Pécé?  (sic!)

-          Ben c’est un petit ordinateur de poche !

-          Ah, ça existe ça… ? Non,  c’est un ordinateur portable, hein ?

-          Oui et non ;  c’est ce qu’on appelle aussi un  assistant personnel équipé de Windows. Ou un PDA.

-          Ah bon… (un temps de réflexion, puis…) Ben... (Sur un ton péremptoire) Vous pouvez pas le connecter à la livebox!!!. 

-         Et si moi je vous dis qu’on peut ? Je l’ai vu sur des forums. D'ailleurs, dans le paramétrage de la livebox figure  un onglet bluetooth… et en plus,  mon pocket reconnaît la livebox ; il me fournit son N° !  Alors ? Hein?» 

 

 

 

Je sens le mec agacé au bout du fil, confronté à un problème que son logiciel de dépannage  n’a apparemment pas pris en compte…

Il  hésite, puis me dit, embarrassé: 

« Une ‘tite minute, je me renseigne ! » 

 Pendant ce temps-là, le compteur tourne, mais contrairement au temps d'attente gratuit, on m'offre du 0.39Euros la minute, et on me diffuse une musique à la noix,  le tout entrecoupé d’interventions faites d’une lancinante   voix féminine qui me rappelle qu’on va bientôt reprendre contact avec moi.

Longues secondes de solitude…

Puis Maurice refait surface… pour me dire que, après consultation de gens fort compétents, il apparaissait que ce « dépannage » n’entrait  pas dans le cadre des interventions liées à la livebox.

Ce que, entendant, j’ai pas bien digéré du tout.

Grrrrrrrrrrrrrr!

J’ai été fort peu aimable, j’en conviens, et j’ai raccroché sèchement au nez de Maurice.

 

 

 Fort marri, je suis alors  retourné sur des forums, où  j’ai épluché des pages et des pages. Pour découvrir  enfin un tutoriel qui expliquait assez clairement la démarche à suivre. 

 

 

 

J’ai appliqué.

Et maintenant ?

Ben mon pocket se connecte à la livebox via bluetooth tout à fait normalement.

"C'est pas possible! qu'il avait le gars de l'assistance!"

Ah bon?

Je peux maintenant surfer sur Internet, lire mon courrier électronique… même à partir du Pocket PC.

Bon, j’en ai conscience : l’écran du pocket s'avère fort limité en taille, et la consultation des pages Internet n’est pas vraiment agréable: faudrait presque avoir une loupe ; c’est tout de même nettement mieux sur mon écran plat 19 pouces !!!! Avec un vrai clavier et une vraie souris… le confort bourgeois !!!…  

Il n’en reste pas moins vrai que je suis très fier de moi (si, si !) d’avoir réussi à me dépatouiller tout seul.

 

 

 

Cette  possibilité ne me sera pas vraiment utile, mais j'ai satisfait ma curiosité intellectuelle!  C'est déjà pas si mal!

 Moralité de l'histoire?

Je retiens  le service assistance de chez WanadOrange, pour sa grande compétence sur ce coup-là.

Et comme dit le vieil adage : aide-toi, le Ciel t’aidera.

 

 

  Parce que, si tu lui poses des questions sortant de celles posées par l'utilisateur lambda,  WanadOrange te laissera dans la ….

Ah !  Les voix de l’Internet sont  (parfois) impénétrables… Mais elles ne me laissent pas muet!

PS:  la liberté d'expression ne s'use que quand on ne s'en sert pas! (Canard Enchaîné)

 

 

 

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Mieulx est de ris que de larmes escrire

24 Août 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

« Mieulx est de ris que de larmes escrire

Pource que rire est le propre de l’homme.

Vivez joyeux »

C’est ainsi  que le bon François Rabelais  termine la préface  du « Livre Premier » qu’il a consacré à  son géant  Gargantua…

 

 

Mieulx est de ris…

Mais revenons à nos moutons… comme dirait Panurge !

Dans une récente rubrique intitulée « Vive le camping », je vous disais toute ma passion pour cette activité, qui permet de faire d’agréables rencontres.

Tout comme celle que je fis  dernièrement.

Que je vous narre :

Profitant d’un calme soir d’été, je sors un ch’tiot  modèle d’avion électrique que je m’amuse à faire voler au bout du camping. Un petit groupe de spectateurs se forme. Et parmi eux, un élégant Hollandais, qui commence à me poser tout un tas de questions.

La conversation allant bon train, elle déborde très vite de l’aspect purement aéromodélisme.

Et mon interlocuteur de me dire dans un français très correct tout l’amour qu’il porte à  notre pays. Ajoutant avec joie  qu’il séjourne  en  France tous les ans depuis 1985…

Plus de 20 ans de fidélité infaillible ! Et comme notre homme est à la retraite, il précise qu’il  a bien l’intention de  profiter le plus longtemps possible des délices  que propose la France…

D’ailleurs, à l’entendre évoquer ses souvenirs « françois », je me dis qu’il a une solide  connaissance   de nos régions, de nos paysages, et aussi de nos produits locaux.

Ne me quitta-t-il pas  sur ces mots : « Bon appétit ! Moi, je vais déguster une bonne choucroute d’Alsace ! »

Nous n’étions pourtant  pas au pays des cigognes, mais bien sur les bords de Loire…

Par la suite, chaque fois que nous nous croiserons, nous échangerons quelques mots…

Lorsqu’un soir, je le vois s’approcher de mon campement. Il a l’air un peu « excité »… « fun »… Il a  visiblement quelque chose à  dire :

«  Bonsoir. Avec ma femme, nous sommes allés à Chambord ! Que de monde ! Mais c’est merveilleux… je n’ai pas assez de mots pour expliquer… »

De mon côté, il se trouve que ce jour-là, je suis allé visiter  le château de Cheverny, celui dont Hergé se serait inspiré pour dessiner Moulinsart, la demeure du capitaine Haddock. Là aussi, une queue impressionnante à l’entrée du château.

Mais revenons à nos moutons…

Chambord avez-vous dit ?

Voilà qui me rappelle quelques vieux souvenirs.

Que je m’empresse de raconter à mon ami hollandais :

« Il y a de cela quelques années, ma femme et moi, nous avons visité Chambord.  Et nous avions été surpris par la rapidité avec laquelle les groupes de japonais effectuaient la visite. Puis clic-clac ! Ils prenaient rapidement une photo souvenir avec le château en arrière-plan échangeaient mutuellement leurs appareils, et remontaient précipitamment dans le bus qui les conduirait vers un  autre haut lieu de notre patrimoine…

Nous en avons bien ri ! »

C’est alors que je vois le visage de mon interlocuteur faire la moue…

Un temps de flottement dans la conversation… Tel un alpiniste mal encordé, il semble avoir « dévissé ».

Puis se ravisant, il me demande : « Vous avez dîné à Chambord ?»

Cette fois, c’est moi qui « dévisse »…

« Non, non, nous n’avons pas dîné à Chambord… pourquoi ?

-         Mais…les Japonais, le riz… »

Ah… bon sang, mais c’est bien sûr !

Traîtresse langue française… qui mêle les sonorités propres à faire trébucher une oreille pas tout à fait aguerrie. Face à des mots  qu’elle juge incongrus,  la pensée tente de s’accrocher à ce qu’elle peut, essayant de reconstituer un puzzle dont elle n’entrevoit pas l’image finale…  ce qui l’amène  à s’égarer parfois  dans une errance fatale.

Mon compagnon avait fait l’amalgame entre les petits hommes jaunes et leur nourriture, à cause du « nous en avons bien ri ! »

Ce soir-là… Incompréhension réciproque… bien évidemment.

Lorsque j’eus moi aussi remis les pieds sur terre, je me mis à expliquer que mon  ri n’avait rien à voir avec le riz tant apprécié des Japonais…

Et  rassemblant mes souvenirs scolaires afin de bien assurer le coup, j’essayai  de traduire « nous avons bien ri »  par « we laughed well »  ou  « wir haben gut gelacht ».

Le visage de mon ami s’éclaira à nouveau.

Nous venions de lever le quiproquo.

 

 

Nous sommes  alors partis tous les deux dans un grand éclat de rire.

Nous avons bien ri

 Suivant ainsi  à la  lettre l’ordonnance  du bon docteur François Rabelais :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Mieulx est de ris que de larmes escrire

Pource que rire est le propre de l’homme.

Vivez joyeux »

 

 Ce que je vous souhaite à tous.   

 

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Heureux qui comme Ulysse

2 Août 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

 

Ce matin, mon poste de radio diffuse une chansonnette toute fraîche. Apparemment sans prétention, mais qui d’après le présentateur semble faire un tabac au hit-parade, particulièrement auprès des jeunes… Son titre ? « Ulysse »…
 
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge !

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?
 
Mais ces paroles me rappellent quelque chose… Mais bon sang, mais c’est bien sûr. Le « camarade » du Bellay, Joachim du Bellay !
Hé oui, le fameux poète ! Celui qu’on étudie en classe de seconde je crois…
Pour remettre en mémoire, j’emprunte donc à Wikipédia ces quelques lignes :
 
dubellay3.jpg (4179 octets)Joachim du Bellay naît vers 1522 à Liré, en Anjou, au château de la Turmelière. François Ier est alors roi de France ; c'est la Renaissance, des arts et de la culture en particulier.
C’est l’époque où François 1er promulgue L'ordonnance (ou, improprement l'édit) de Villers-Cotterêts, document signé à Villers-Cotterêts entre le 10 et le 15 août 1539. Texte imposant en particulier l’usage de la langue françoise dans les documents officiels.
« Et afin qu'il n'y ayt cause de doubter sur l'intelligence desdictz arretz. Nous voulons et ordonnons qu'ilz soient faictz et escriptz si clerement qu'il n'y ayt ne puisse avoir aulcune ambiguite ou incertitude, ne lieu a en demander interpretacion. »
 
C’est aussi l’époque de Rabelais, de ses géants Gargantua et Pantagruel… les moutons de Panurge… Ah que de souvenirs !
 
Mais voilà  donc la poésie ancestrale  « dépoussiérée » et mise en musique par un artiste contemporain…
Un « détournement à la Brassens »… Lui qui mit également en musique bien d’autres poètes de la langue française.
Piqué par la curiosité, je suis allé faire un tour sur le site officiel de l’artiste, nommé Ridan.
Où j’ai appris qu’il était d’origine maghrébine. Qu’il se prénommait en fait Nadir…
Rappelons à ce propos que le nadir est en astronomie un point imaginaire de la sphère céleste opposé au zénith… Curieux non ? Surtout quand on sait que l’objectif de certains chanteurs à la mode est justement de se produire dans une salle mythique: le Zénith... passer au … Zénith
Je suis aussi allé faire un tour sur les différents blogs où l’on « cause » donc  du phénomène « Ulysse »…
Et je me suis amusé à lire certains commentaires, dont ceux de nombreux collégiens qui disaient pour la plupart : « Ah, ben si on m’avait appris du Bellay de cette façon… J’adore ! »…
 
Et je me suis soudain rappelé l’anecdote suivante.
C’était au temps où mon jeune beau-frère était au lycée.
L’âge où l’on est forcément un peu en butte avec ses parents.
Et mon jeune beau-frère fan de Johnny Hallyday raillait son père qui, lui, écoutait de la musique classique.
« Johnny, ça c’est de la musique, c’est pas comme ton vieux con de Mozart… » sic !
C’était aussi l’époque où le pétrolier Esso avait axé sa campagne de pub sur des musiques… mais attendez la suite.
Un beau matin donc, mon jeune « beauf » se pointe à la maison, avec un « 45 tours », qu’il s’empresse de placer sur la platine… familiale, celle qu’utilise son « vieux » paternel.
Un peu de provoc’ n’est-ce pas ? Et que j’te mette le volume à fond !
Ce qui ne manque pas d’attirer l’attention du « vieux ». On s’en serait douté !
S’engage alors un dialogue pour le moins surréaliste :
« Dis, P’pa, tu connais ça ?
-         Ben oui !
-         Forcément, t’as pas de mérite, ils le passent tout le temps à la radio pour la pub Esso…
-         - ????
-         C’est vachement bien, hein ? »
C’est alors que le « vieux » éclate de rire, en ajoutant
« Tu sais ce que c’est ce morceau de musique, hein ? Ben c’est du Mozart, oui, oui, c’est ce vieux con de Mozart qui a écrit ça… C’est extrait du premier mouvement de la symphonie numéro 40 !!! »
 
Fier de son coup, le « vieux » tourna alors les talons, fort satisfait ! Il était très heureux…
Heureux…
« Heureux qui comme Ulysse… »
 
 http://www.ridan.com/ 
(voir onglet vidéos pour entendre la chanson et visionner le clip fort rigolo)
 

 

http://www.myspace.com/ridan

 

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Vive le camping

29 Juillet 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

Vive le camping

  

Les « jolis » ( ?)   mois d’été constituent une merveilleuse opportunité pour sortir de chez soi et découvrir un environnement à la richesse insoupçonnée !

J’en veux pour preuve « LE » choc éprouvé un matin de juillet sur un terrain  à Saint Pierre d’Oléron, lorsque je me trouvai face à un  « camping-car » à la taille démentielle. Pensez à   une semi-remorque que l’on voit parfois lors des séances « collecte de sang ». Avec des extensions amovibles sur les deux côtés. Cet immense attelage venu de Grande-Bretagne n’avait pu pénétrer que sur la première place du terrain, avec les branches des arbres qui le caressaient à la moindre brise… j’imagine les nuits de grand vent, toutes ces feuilles frottant sur la carrosserie… « Faites de beaux rêves » qu’ils disaient !

Et quand on connaît un petit peu les routes de l’île d’Oléron…on se demande comment cet engin avait pu arriver sans escorte de motards  jusqu’aux portes de la Cotinière !!!

Tout aussi étonnants sont ces autres camping-cars qui traînent en remorque une mini voiture… ou qui emportent une  Smart  dans leur soute !!!

Mais on peut fort heureusement  pratiquer le camping avec un budget moins conséquent…

La preuve : lorsqu’on a la joie de voir débouler  des gens pleins d’énergie, qui au  soir  d’une journée bien remplie « jettent » leur toile pliable au sol en se félicitant de  l’aspect « fonctionnel » du déploiement… mais au matin, c’est aussi le délice  de les voir pester- jurer-râler  lorsqu’il faut remballer la toile  dans son sac !!! Moments cocasses.

Le camping, c’est donc la possibilité de vivre proche des gens… d’écouter la télé gratuitement,  de vivre le Tour de France en direct. Et le JT du 20 heures… Et la météo d’Evelyne Dehliat… Ouais, c’est chouette la télé.

Le camping, c’est aussi l’immense « joie » d’être tiré de sa sieste par la sonnerie du téléphone de l’aimable voisine un peu dure de la feuille. C’est fou ce  que  j’aime « l’Ouverture de Guillaume Tell » agrémentée à la sauce GSM !!! Et ce, plusieurs fois par jour… Mais il faut que je vous rassure tout de suite :  le chat que  la dame a laissé en pension se porte bien, ses plantes sont quotidiennement arrosées, la voisine  du cinquième est toujours trompée par son mari… celle du troisième… le petit boucher du coin…  Bref, la routine.

J’avoue  avec nostalgie que le téléphone mobile a révolutionné le camping. Le soir venu, on ne voit plus ces files d’attente devant la cabine qui jouxtait chaque terrain…. Maintenant, chaque campeur est relié  à la Planète entière, même lorsqu’il se trouve dans les toilettes. « Ah, c’est toi, Germaine ? Est-ce que tu peux me rappeler dans 5 minutes, parce que là, je suis au petit coin… »

J’imagine le gus qui va remettre précipitamment  son portable dans la poche de sa chemisette, qui va négligemment  hâter la fin des opérations… finir par se tourner afin de tirer la chasse, et qui,  en se baissant, va voir  son joujou plonger dans la cuvette… à moins que ce ne soit des WC  « à  la  turque »… glou. glou, glou...

Cette merveilleuse invention qu’est le « portable » donne parfois naissance à d’autres scènes tout aussi cocasses.

Je revois encore cette femme qui  à chaque appel sortait de sa tente, et se dandinait béatement d’un pied sur l’autre pendant toute la communication. Un métronome battant la seconde!

Je revois cette adolescente dont le sac à dos  se met à sonner, qui fournigote fébrilement  dans son fouillis pour en extirper un téléphone, puis un deuxième, puis un troisième… et enfin pester parce que c’était en fait le dernier sur lequel appelait son correspondant ! Son petit ami sans doute !

Ou encore  ces deux femmes voisines de camping qui se ruaient en même temps  chacune vers sa caravane  lorsqu’une vache meuglait ! N’avaient-elles pas toutes les deux choisi la même sonnerie ? 

Ou encore cette autre scène où l’on voit arriver une bande de joyeux lurons apparemment invités à l’apéro, l’un d’eux avec le téléphone collé à l’oreille, et qui braille : « Mais, Bon Dieu, ou qu’c’est qu’vous êtes sur ce fichu camping ?

-         Ben là, juste en face de vous ! »

Hé oui,  les deux  parties se trouvaient à vue distantes d’une vingtaine de mètres seulement !!!

Je viens d’évoquer l’apéro… LE rite du camping. Aux heures propices, n’avez-vous jamais vu  soudain passer des groupes où chaque personnage porte un siège, soit pliant, soit en plastique blanc ? Il s'agit sans doute d'une procession dédiée à St Pastis ou Ste Anisette? Une sorte de Troménie comme en Bretagne... Tout comme moi, vous aurez pu constater qu’à l’aller le volume sonore est  encore supportable. L'atmosphère est encore empreinte de recueillement. Mais au retour, on constate que tout ce petit monde a dû s’imbiber d’une dose de décibels fort toniques. Et les rires aux modulations diverses fusent de partout.

Faut dire que ces échanges apéritifs viennent souvent « arroser »  une partie de pétanque acharnée. J’aime la pétanque, ses palabres, ses coups de gueule, ses jeux de rôles ponctués par l’impatient  tac-tac des boules entrechoquées avant d’aller rouler sur le terrain.

« Tu tires, ou tu pointes ? »

Le camping, c’est aussi l’opportunité offerte aux chanteurs de faire leurs vocalises dans les douches. Je suggère d’ailleurs aux recruteurs de la Star’Ac de faire un tour sur les terrains afin de sélectionner les futurs participants. Il y a là  bien des talents ignorés !

 

 Vous aurez remarqué que je n'ai pas du tout abordé le sujet du barbecue, avec ses odeurs de viande grillée ou de sardines fumantes qui  viennent vous agresser alors que vous en êtes au dessert? Il faudrait consacrer un chapitre entier à cet autre objet de culte  camping'istique. (Mais vous avez la liberté d'y apporter votre contribution en cliquant sur l'onglet Commentaires au bas de cet article!)

 Comme vous l’aurez compris, j’aime le camping… D’ailleurs, si je n’y prenais pas plaisir, je ne piafferais pas tous les ans en attendant d’accrocher ma caravane, afin   de partir gaiement sur les routes pendant de longues semaines.

C’est pourquoi je le dis haut et fort, avant, pendant, et après l’apéro :

Vive le camping.

Mais là, il faut que je vous quitte, mon téléphone portable vient de sonner !

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Rencontre(s)...

20 Mai 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur

 Je repense à ce jour où je reçus un appel téléphonique d’un monsieur qui me dit : «Je voudrais pratiquer le modèle réduit…»

 Nous échangeons quelques mots ; puis je lui propose de le rencontrer chez lui, afin de paramétrer le logiciel de simulation qu’il a déjà acheté.

 Rencontre étonnante, avec un homme qui pourrait être mon père puisqu’il a une trentaine d’années de plus que moi.  

Etonnante, car le bonhomme  a dépassé allègrement la soixantaine, l’heptaine,  l’octaine…  mais  qu’il a l’esprit étonnamment jeune.

 J’ai déjà  raconté l’histoire de cette rencontre dans un texte intitulé « Hymne à la joie.» (Voir sur ce blog)

 Depuis cette date,   nous avions pris l’habitude de nous revoir.

 Pour parler,

 De tout,  et de rien. 

Du temps qui passe…

Du modèle réduit bien sûr, pour lequel il s’était trouvé une tardive passion.  Une de plus…

De l’informatique, pour laquelle il me disait : « Je sais bien qu’on doit tous mourir un jour, mais tant qu’à faire, autant pas mourir idiot ! »

 Et malgré son âge avancé, mon ami Julien s’était équipé d’un ordinateur ; il s’était mis à surfer sur Internet, échangeait du courrier électronique…

 De temps en temps, il faisait appel au SAV que je semblais être pour lui, afin de reparamétrer son logiciel de simulation…

 Un jour,  comme un gosse fier de son nouveau « jouet », il me sortit un appareil photo numérique. Ce fut encore  l’occasion d’échanges fructueux.

 Il avait plaisir à descendre dans son atelier, où il me parlait longuement  de son ancien métier.  Et comme j’ai toujours été fasciné par les horloges,  je restais  admiratif devant les  comtoises sur lesquelles il continuait parfois à exercer son talent. 

Tel un chirurgien équipé d’outils spécifiques, il  redonnait vie aux  mécanismes, aux engrenages du temps…

 Ainsi donc, mon ami Julien pouvait maîtriser le temps…

 Autre facette du bonhomme, la peinture, mais pas n’importe laquelle. N’avait-il pas poussé la coquetterie jusqu’à placer sous la sonnette de sa demeure une carte de visite sur laquelle il avait mis son nom, ça va de soi, mais bien  en évidence cette étonnante  mention : « Aquarelliste ».

Et l’aquarelle  à laquelle je n’y connaissais rien   suscitait en lui des envolées lyriques. Il suffisait d’ailleurs de faire le tour des pièces de sa demeure pour admirer les innombrables tableaux qu’il avait réalisés.

 Ce sujet débouchait traditionnellement vers son amour des « marines » qu’il traduisait magnifiquement. Avec un soin méticuleux  pour les nuages.  Presque obsessionnel.

 Un Noël,  ce fut d’ailleurs une marine au ciel « travaillé » qu’il décida d’offrir à mon épouse.

 Autre sujet d’inspiration : l’Alsace, qu’il évoquait toujours avec émotion.  « Ah ! Riquewihr… »

 L’évocation  de  cette région très typée avec  ses cigognes, ses maisons  à colombages et ses vins particuliers,  déclenchait parfois une petite soif, que nous étanchions  selon notre humeur avec un thé, une bière, un jus de fruit… Mais quand c’était l’heure de l’apéritif, Julien  dénichait dans son frigo  quelque mini bouteille de Crémant   bien frais que nous sirotions à petites gorgées.

 En prenant notre temps…

 C’était dans ces moments-là qu’il me parlait de son projet : organiser une exposition de ses toiles,  afin de les mettre en vente au profit de la lutte contre la mucoviscidose…

 « En aurais-je le temps ? » s’inquiétait-il parfois.

 Tout au long de ma visite, j’étais fêté par  la petite chienne Toscane qui semblait m’avoir adopté.

 Tout comme elle avait adopté mon petit-fils qui m’accompagna  chez Julien quelques rares fois.

 Le vieil homme et l’enfant  avaient  rapidement sympathisé…

 C’est sans doute la raison pour laquelle  mon ami ne manquait jamais de me demander : « Comment va votre petit-fils ? Parlez-moi de votre petit-fils 

 Alors je me mettais à parler ;  je lui donnais des nouvelles, qu’il semblait savourer.

 Tout comme je savourais ses commentaires lorsque nous entrions dans les serres  chauffées jouxtant sa maison…

 C’était l’occasion de découvrir une autre facette du personnage, qui entretenait avec amour des plantes « exotiques ».

 Qui prit  un jour le temps pour venir spécialement à Bais afin d’en apporter une dont il fit cadeau à mon épouse, en lui disant  avec malice: « Cette plante est particulièrement coquette : elle ne fleurit qu’une fois par an, ne donne qu’une seule fleur, et je crois que la floraison est imminente… »

 Elle prit son temps…

 Et lorsqu’elle fut enfin épanouie,  je lui envoyai par courrier électronique des photos de la coquette.

 Autre souvenir d’une rencontre  étonnante, un jour où je me trouvais à Thouars sur le terrain d’aviation.

 Je venais d’y faire évoluer un modèle réduit, et passant  devant le bar de l’aérodrome, je suis hélé par une bande de jeunes exubérants qui me disent : « On a de la bière au frais, vous savez ! »

 Pourquoi pas ? Je gare la voiture, je commande un demi. Et la discussion s’engage.

D’où il ressort que j’ai devant moi des adeptes du parachutisme,  dont le club se trouve juste à côté.  Des cascadeurs de nuages !

 Dans la conversation, une jeune fille trouve le temps de me dire :

 « Vous venez de la Mayenne… je connais quelqu’un qui,  en Mayenne, pratique aussi le modèle réduit…

 -         Ah bon ? Et il habite où 

 -         A Mayenne… 

 

-         Je le connais peut-être, comment s’appelle-t-il ?

-         Julien !

-         Julien… Julien… Ne me dites pas qu’il s’agit de… Julien D...t?

-         Mais si !  C’est bien lui… C’est mon grand-père. »

 J’en tombe des nues. En chute libre!!!

 Tournée générale pour arroser la nouvelle !  Et  prendre le temps d’évoquer le personnage !

 Voici,  glanés au fil de  mes rencontres,  quelques souvenirs de l’artiste…

 Un « artiste » !

 

 Tel était  bien  le personnage que familièrement j’appelais Papy Julien.*

 Le Temps lui a fait un  croche-pied.

       Julien  vient d’emporter ses pinceaux et ses couleurs.

 Il s’en est allé peindre… les nuages.

 Salut l’artiste !

 

 

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