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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

humour et modelisme

Dantesque

10 Mai 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Hier on a fait une sortie dans les bois avec Annie, et elle m'a soupçonné de vouloir faire comme les parents du petit Poucet. ( Les contes de mon enfance reviennent à la surface; certes, j'ai la barbe, mais je ne suis tout de même pas Barbe-Bleue)
Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir?
Ma femme  a cru que nous étions perdus.  Que nenni!
Alors au retour j'ai réfléchi...
Et j'ai re-cogité tout ce matin... pour mettre en route ce "bordel" de Carto Explorer (édité par Bayo) qui avait dans le temps fonctionné nickel,  et qui refusait catégoriquement d'obtempérer depuis déjà pas mal de temps... Pourquoi???
Dans la forêt, ça nous aurait pourtant rendu grand service d'afficher la carte au 1/25000ème et de savoir où nous nous trouvions...
 
Et vers midi, miracle... Je venais enfin  de trouver une combine  pour faire en sorte que mon ancien Pocket PC  re-fonctionne sous Carto Explorer.
Ah, ça, ne me demandez pas comment j'ai fait... mais si Carto Explorer va bien, c'est maintenant Medion Navigator qui râle parce  qu'il n'a plus la possibilité de se connecter à l'antenne GPS!!! 
M'en fous, puisque j'ai un autre Pocket  équipé de TOM TOM et de Mio Map V3 dont les cartes sont plus récentes que celles de mon Medion!!! Non mais, on va pas se laisser emm...der comme ça!.
Et vu que ça fonctionnait bien, c'était donc  l'occasion de vérifier ça dans les chemins creux de notre joli bocage (affichage de la position GPS, tracé du parcours, de l'altitude, du temps de marche... et au retour possibilité de transférer les données sur le PC afin d'analyser tout ça, de voir le cheminement en 3D... balaise!)
 
Et comme la météo annonçait vent du SO... chouette, c'est sur la pente de la Roche... D'une pierre deux coups! Vol de pente et joujou avec le GPS...
On aurait quand même dit que dame météo était pour une fois mon alliée!
 
Mais comme ça promettait d'être joufflu qu'elle avait dit la Dame  sur Theyr ou Windguru, j'ai pris ma petite bombe qu'est Micro Floh: le bolide à la charge alaire bien "sentie" et au profil affûté style dragster!
Dans le chemin creux à l'aller, ça sifflait de partout... Ah, ah, ça promettait!!!!
Je suis arrivé, j'ai humé, j'ai jeté...  "Veni, senti, lanci!" Comme disait César, le Jules fort bien connu...
 
Ben j'ai vite compris!
Comme disait l'Edmond du roman, c'était Dantesque!
 
Pire que sur un stade de tennis où la petite balle jaune aurait été remplacée par le planeur. 
Faut aussi dire que  les pentes en Sud, c'est chiant au niveau visibilité: on est presque toujours en contre jour... et faut pas la perdre de vue la petite bête, je vous jure!
 
Les yeux embués de larmes et pleins de soleil... saoulé de vent au bout de quelques minutes, je me suis dit qu'il était nettement plus raisonnable de poser.
 
Ouais, mais avec ce bolide qui ne veut pas ralentir, et ce champ qui ne permet pas de poser en revenant de derrière... j'ai fait quelque(s) tentative(s)  (Au fait, ça  commence  à combien le pluriel?)
 
L'échange n'a duré qu'un petit quart d'heure.
 
Et quand enfin j'ai réussi à vacher (ouais, j'ose pas dire poser...) le planeur dans l'herbe haute et grasse, j'ai poussé un énorme  ouf de soulagement!
 
 
Sur le chemin du retour vers les "vestiaires", j'ai à nouveau testé mon Carto Explorer: bien qu'étant passé par le même chemin, j'ai trouvé  des écarts de l'ordre de 15 mètres à l'affichage!!!  Etonnifiant.
Bof, j'ai décortiqué les données sur le PC...  Marrant comme tout.
 
Voili-voilou, ,une journée (presque) bien remplie, car ce soir il y a volansal!
Là, je suis sûr au moins que le vent sera clément, et que je ne me perdrai pas entre les murs... pas besoin de GPS!!!
A la limite, je peux remettre le filet... pour continuer ma partie de  tennis-planeur entamée sur la pente!!!
 
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Les guignes ou la guigne?

22 Avril 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Les guignes
ou la guigne?
Je vous avais fait part il y de cela quelque temps de mes déboires avec un Webra scan DS8 "piloté" par un émetteur MPX 4000.
J'avais guigné sur le Net ce joli récepteur (Rx) à synthèse  qui n'a pas besoin de quartz, et qui s'aligne sur la fréquence de l'émetteur chargé de le piloter.
Ce Rx était reparti chez Webra qui me l'avait remis en état de marche... et il volait depuis sans me poser de souci.
Cet après-midi, le modèle équipé de ce récepteur  de luxe  s'est retrouvé au tapis, comme sur un brouillage radio. La LED clignotait lorsque j'ai ouvert le fuseau... indiquant une perte de portée. Bobo le modèle: vive la résine époxy et le tissu de verre!!! J'aurai même pas besoin de poser une guignette en guise d'attelle comme ce fut le cas sur le ProdiJ!
 
Après quelques tests en parallèle avec un autre récepteur utilisé comme étalon... il a bien fallu se rendre à l'évidence: ce Webra scan a  aujourd'hui une portée radio de 60 mètres, antenne totalement déployée à l'émetteur. C'est quand même d'just!!!
 
Merdrrrre... Je m'en vais le mettre à la poubelle. A moins que je n'éprouve le courage de le renvoyer en Autriche...
 
Je savais le mois d'avril comme étant celui des poissons... Mais  je ne savais pas le mois d'avril comme étant le mois des guignes!
Pas les petites cerises  qu'on mitonne  à l'eau de vie, non, celles qui font chier la marine. La guigne synonyme de poisse, de déveine...
Souvenez-vous: début du mois, je balance mon Prodij dans la flotte à Carolles sur un accu qui foire. Et je perds 4 servos, un récepteur, un accu, le fuselage. Je récupère certes  l'aile... mais dans quel état...
Il y a deux jours, je replie le dièdre de mon Dragonfly en vol,  alors qu'il volait à plat, pénard, sans faire le guignol...hein, Jean? Gros dégâts sur la cellule!!!
Aujourd'hui, je cartonne sévère mon Diamant électro...
A quand la prochaine "guigne"?
M'enfin, on va pas barguigner plus longtemps!
 
Garçon, SVP: trois cerises à l'eau de vie pour me remonter le moral!!!  Des guignes, bien évidemment... celles que les voisins de mes parents appelaient "les roupettes à queue!"
Et ensuite, un guignolet-kirsch... en guise de cerise sur le gâteau!!!
Tout ça pour me consoler de mes déboires. En effet: déboire ou conduire, il faut choisir.
Je vais donc déboire!!!
déboire, serait donc le contraire de boire!
Le délire.
Au fait: vous venez de lire mon histoire.
Mais délire ne serait-il pas le contraire de lire?
Oh, je crains que le délirium ne me guette!!!
Délirant, non???
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Micro planeur Virus

16 Avril 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 Virus, le micro-planeur

 Ah! il est des fantaisies qui paraissent anodines lorsqu'on les concrétise, et qui reviennent périodiquement, telles le rhume des foins  

Infection virale ? allez savoir !

Je veux parler d'un tout petit modèle de planeur sorti de ma cervelle vers 1985.

Je me souviens fort bien d'un dimanche pluvieux, le nez collé au carreau, privé de vol depuis un certain temps; et dans la tête, des idées qui trottent;  et soudain un morceau de papier, un crayon, un micro-servo.

Je me rappelle avoir dessiné le fuselage autour de cet unique servo qui coûtait la peau des fesses, de son homologue en balsa ! (Je n'en possédais qu'un seul exemplaire)

Ben oui, j'avais décidé de réaliser un planeur le plus petit possible. C'était l'époque où certains avaient embringué le chemin du « petit gros »,  et moi, j'avais pris le contre-pied. Tout comme d'autres d'ailleurs ! Ils avaient pour nom Patrick Nicolas qui publiait dans Modèle Magazine;  ou encore Didier Cervera avec son Jazz (l'actuel complice de Jean-Louis Coussot dans Fly)... ou encore  Philippe Mathiot et son micro ASK 21...

 

C'était l'époque  où Guy Revel étalait des articles sur les profils et les polaires dans des revues. Je me souviens d'ailleurs d'une rencontre au Salon du modélisme où nous avions échangé nos points de vue. J'avais déjà commis quelques « microbes », et lorsque Guy m'avait demandé où j'en étais au niveau taille de mes planeurs, je lui avais répondu que j'envisageais un modèle encore plus petit que le précédent, compatible avec les éléments des  radiocommandes de l'époque !

Et il m'avait asséné : «Ben mon vieux, à ces dimensions de corde-là, ton profil ne peut plus porter ! Les calculs le prouvent ! »

Et moi d'ajouter calmement. « Bof! Tu connais le camarade  Sikorsky, l'homme des hélicos ? Ne  disait-il pas  que les calculs mathématiques débouchent sur le fait que le bourdon ne peut

pas

voler. Mais comme le bourdon ne le sait pas, lui, il s'en moque, et il vole !!! »

 C'est sur cette « galipette »  aérodynamique que je m'en étais tiré! Jusqu'à ce jour où je mis sur du papier d'autres  coups de crayon. Avec objectif que le plan tienne  encarté dans la revue MRA, et à échelle 1 ... Fallait être un peu fou !

Le modèle fut fini dans la soirée,  fit ses premiers essais  quelques jours plus tard après que j'aie eu cassé ma tirelire pour un second servo.  Mais l'un des atterrissages se solda par un nez à la « bouledogue »! Il y avait donc quelques  « détails » à reprendre !!!

Détails qui furent repris, et la bestiole se mit à voleter, puis à voler, à la grande surprise de mes camarades de club.

Je me mis en devoir de rédiger un « papier », tirer quelques photos, et j'envoyai  le tout à Pierre Rousselot, alors directeur de la revue MRA dans  laquelle  j'avais déjà commis plusieurs  articles. Je reçus quelques jours plus tard une carte de visite à la sobriété    coutumière : « Bien reçu vos documents. Amitiés. Pierre » 

 Et puis ce fut le silence radio.

Jusqu'au jour où je reçus une autre carte de visite, un peu plus « bavarde » celle-là. Dans laquelle  mon rédacteur en chef me disait : « Lorsque j'ai vu votre plan, j'ai cru à un poisson d'avril. Ce Munoz est suffisamment facétieux pour se permettre de telles fantaisies. Son modèle ne volera jamais. Mais j'ai voulu en avoir le coeur net. J'ai envoyé un plan vers un modéliste du Nord de la France, et un autre plan vers le Sud, demandant à ces bêta-testeurs de construire, et de me retourner le résultat de leurs investigations.  Les deux ont été unanimes pour dire qu'ils n'en croyaient pas leurs yeux, et que la bestiole les avait séduits ! Le Nordiste ayant même perdu son modèle absorbé par une ascendance !!! 

J'ai donc décidé de publier .»

 C'est ainsi que ce planeur à la taille de confetti parut dans MRA en novembre 1986.

 C'était l'époque où je possédais un ASK21 Roedel de presque 4 mètres d'envergure : je pouvais loger facilement  mon Virus dans l'habitacle de ce « monstre ». Je me souviens également être arrivé un jour sur une  pente du Pays Basque, mon émetteur en bandoulière. Et les copains de me dire : «Ben t'es malade ! T'arrive avec ton émetteur... mais t'as même pas de planeur ! » Et moi de leur sortir malicieusement mon Virus qui était   tapi dans  la poche intérieure  de mon blouson !!! 

 Quelques années ont passé..  Mais ce micro-planeur  me vaut encore  bien des courriers. J'en reçois périodiquement,  émanant de pays divers tels que l'Italie, l'Espagne, le Portugal... et bien sûr la France.

Jamais je n'aurais cru qu'une si petite bestiole puisse avoir la vie dure au point de revenir presque un quart de siècle après sa création. Me fournissant encore quelques anecdotes parfois savoureuses, dont  celle-ci :

 Un  Internaute un jour m'envoie un courrier papier. M'expliquant qu'Il  avait tenté  vainement de me contacter via le Net pour ce fameux "microbe"... mais comme il avait mis en objet de mail "Virus", son FAI ou son logiciel de navigation, ou que sais-je encore... bref, les anti-tout-ce-ce-qu'on-veut-chargés-de-protéger-le-PC avaient d'office considéré que le message était potentiellement dangereux... Virus ! Ben voyons !!! Hop, indésirable... et mon malheureux correspondant ne put  échanger par mail  qu'après en  avoir modifié l'objet !!!  Faut dire qu'à l'époque où mon planeur fut créé, le mot "virus" ne

résonnait pas du tout de la même façon: Internet n'avait pas encore débarqué!!! Avec ses spams et ses bugs et ses ...virus...

  Une chose est toutefois certaine : qu'ils soient d'origine médicale informatique ou modéliste,  les Virus  ont la vie dure ! Non ?

Et concernant mon  mignon petit planeur, je n'ai  surtout pas l'intention de m'en plaindre !

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous aurez accès à d'autres photos, et vous pourrez télécharger le  plan  (en accord avec la revue  MRA,  par l'intermédiaire de Roger Kaci )

https://share.orange.fr/#oBVzRRSUaM73eb9308b

  Merci à Pascal, Sylvain, Eric, Serge, Michel, Jean...  Bref, à tous ceux qui m'ont fait parvenir des clichés ou des commentaires.
 

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Mise en boîte

6 Avril 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

MISE EN BOITE...

 Le ciel est bleu, à peine troublé par quelques petits cumulus qui  germent. Je viens de remorquer le Kilt de Jean-Pierre qui m'avait dit : "Grouille-toi, Michel vient de redes­cendre, et il lui a fallu pousser comme un malade pour rentrer, tellement il était dans une bulle musclée." Et en effet, le Super Bison a ramassé une claque sous l'aile gauche, indiquant que l'ascenseur est bien là. Largage sans his­toires, puis un cri :

"M...., j'le vois plus !"

 C'est Jean-Pierre qui nous fait com­prendre son désarroi. Le Kilt a tellement bien profité de la bulle qu'il n'est plus visible.

 "Mets tout dans les coins", dis-je alors.

 En virevoltant dans le soleil, le planeur devrait lancer un flash à chaque tour de vrille... peine perdue. Au bout de… 10 minutes, il faut bien constater que nous ne le reverrons plus...

 Trois jours plus tard, le pilote recevra un coup de téléphone lui annonçant que son planeur a été retrouvé... quelques cen­taines de mètres plus loin... mais plus vraiment neuf.

 La perte de ce modèle me remet en mémoire une anecdote  qui date du joli temps où je pratiquais encore le vol libre ; vous savez, cette forme d'aéromodélisme qui n’utilise pas la radiocommande...

 En fin de journée, après une séance d'entraînement au treuillage, un magni­fique planeur de 2,10 m d'envergure est prêt à se poser dans un coin du champ. La masse d'air en équilibre instable, per­turbée par l'intrusion du modèle, décolle du sol, emportant avec elle mon oiseau de balsa, qui saute la haie... et disparaît derrière elle.

 Recherche, quadrillage du champ de blé en long et en large avec l'aide de mes camarades. Rien n'y fait. Je ne retrouve pas mon fugueur.

 

Je préviens le fermier de ma mésaventure. Je pose des papillons chez les commerçants avec la mention : Récompense à celui qui me le retrouvera (mon planeur, bien sûr). Puis les vacances arrivent. Et j'oublie... Jusqu’au jour où, rentrant de mes congés, je rencontre Monsieur D...., l'agriculteur chez qui mon planeur s'est envolé.

 Je ne peux résister au plaisir de vous rap­porter ses paroles, dommage que je ne puisse vous faire chanter le savoureux accent mayennais de cet homme de la terre. Témoignage de ce que devait être la langue française il y a quelques siècles. "Dites-donc, l'maît' d'école, vot' planeur. hé ben y n'était pas si loin qu'ça. On l'a r'trouvé. II est chez nous. V'nez donc un d'ces soirs, avant qu'on aille tirer les vaches ; on a tout ramarré les morciaux."

Sympathique, le bonhomme, mais s'il parle de morceaux, c'est que mon pla­neur n'est plus tout à fait entier.

 Le soir suivant, impatient de retrouver mon engin, je monte à la ferme.

 En me voyant arriver dans la cour, "le Patron" s'adresse à sa femme :

 "Hé, la patronne, va chercher l'avion du monsieur !"

En attendant, vous prendrez ben un p'tit coup de cidre, n'ce-pas ? "me jette-t-il. Quand du fond d'une pièce obscure, la dame lui demande :

 "Où qu'c'est qu'tu l'as mis ?"

 - "Mais si, tu sais ben, dans le bas d'l'armoire, la boîte à godasses..."

Et je vois revenir la fermière, portant, tel le Saint Sacrement, l'objet de mon culte. Non c'est pas vrai ? il n'est pas la dedans... Mon modèle de plus de 2mètres d'envergure est entré, sans chausse-pied, dans une boîte à chaussures de pointure 36 ! Et en gros sur le couvercle. avec une couronne, cette marque "DELUXE" !

"Quand qu'on l'a vu, la nuit, dans les phares de la moiss'batt, on a freiné ben vite, mais savez c'que c'est, ça s'arrète point comme ça ces grous engins là... Vot' machin, il a commencé à être mois­sonné. Mais vous r’collerez ben les mor­ciaux !"

Le plus gros, de ces morceaux, il n'avait même pas la taille d'une de mes menottes.

 J'avale vite une gorgée de cidre, avant que je ne m'étouffe.

C'est ainsi que mon modèle fut mis en bière, et on lui fit des funérailles... en grande pompe, après l'avoir incinéré.

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Renaissance d'une "gueule cassée"

30 Mars 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Dans le texte intitulé "La galère", je racontais comment mon planeur avait fait naufrage en se fracassant au pied des falaises de Carolles. Le fuselage avait été englouti  par la mer. Disparu à jamais sans doute.

Tel un pilleur d'épaves, j'avais réussi à récupérer  seulement l'aile...

 Fortement commotionnée,   (pas autant que moi peut-être!), elle était du  style "Gueule cassée"... cette expression me rappelant d'ailleurs mon époque "culottes courtes", où mon grand-oncle Jean m'envoyait acheter des billets  au dixième de la Loterie Nationale... "une main innocente", disait-il!l

 Mais face à cette aile esseulée et un peu "destroy",  je ne pouvais rester insensible. J'ai donc entrepris de  "restaurer" l'épave.

Petit à petit... un peu de colle époxy  par-ci, un peu de colle polyuréthane par-là...

La voilure  semblait reprendre goût à la vie.

Puis, avisant un fuselage qui traînait  sur une étagère, j'ai tenté une greffe.  Il s'agissait d'un motoplaneur nommé Diamant, qui possède encore sa voilure en parfait état de marche, elle!

L'adaptation n'a pas été trop difficile: l'intrados de l'aile du Prodij épousant parfaitement le fuselage du Diamant... Il a juste fallu insérer deux servos dans la voilure... (Sur le Prodij, ils étaient dans le fuselage...)

J'avais toujours envisagé de motoriser le Prodij, mais   la place étant  plutôt chichement comptée dans ce fuselage suppositoire...  j'avais toujours  remis au lendemin ce projet récurrent.

Je viens de procéder aux essais en vol de ma "nouvelle" machine: cela dépasse presque mes espérances les plus osées!!!!...

Le "nouveau" modèle nommé ProDiaJ (Contraction de Prodij et de Diamant...)  pèse 876 grammes. (Contre 785 pour le planeur Prodij avant sa chute à la mer.)

ProDiaJ  est équipé d'un moteur électrique  bruhless X-Power 2820/12, d'un accu Lipo 1700mAh  en 2S, et d'une hélice 10x8.

La machine possède un taux de grimpée fort intéressant: ça déménage!

Par temps neutre de ce jour, j'ai utilisé le moteur 3 mn 34, et le vol a duré 20 minutes.  Apparemment, l'accu n'était pas vide puisque son voltage était encore de 7.56V à la fin du vol... (Vérification après recharge, l'accu a repris 1.2A pour 1.7A de capacité nominale.)

Ce qui maintenant m'encourage à refaire la peinture de l'aile... long ponçage en perspective... certes!

Mais je crois vraiment que le jeu en vaut la chandelle.

J'ajouterai plus tard des winglets en bout d'aile... comme ceux que j'avais confectionnés, mais qui sont partis à la mer... (voir photo ci-contre)

Et mon Prodij va revivre, sous une autre forme...

Qui a dit qu'il fallait jeter les épaves à la poubelle?

 

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La galère

18 Mars 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 Hier au soir,  mon fils Olivier me dit: "P'pa,   demain samedi, entre deux passages dépressionnaires,  la météo annonce une fenêtre  sympa :  un vent impec pour Carolles!"   (site en bord de mer, dans la Manche, au pied du Cotentin, face au Mont Saint Michel)

 Lui, il pratique le parapente après avoir longtemps tâté les manches d’un émetteur. Moi, je suis resté sur le plancher des vaches à piloter mes planeurs radiocommandés..

 Nous nous retrouvons donc ce samedi  vers midi au parking de La Croix Paqueray. Il a déjà volé une bonne heure.

Restau...

 Puis  dans l'après-midi, le vent vire lentement à l’ouest et monte en puissance: tous les parapentistes posent les uns après les autres. Y compris les delta-planes, pourtant moins mal à l'aise dans le vent...  Moi je continue de faire évoluer mon Ippon en compagnie de 4 autres modélistes.

 

 

 Après plus d'une bonne heure de vol, je décide de changer de modèle: je passe au Prodij, mieux adapté au vent du moment... Vingt minutes d'un vol tonique...  Puis ma femme  me dit qu'elle a froid,   et elle décide de retourner à la voiture en compagnie d'Olivier et  de sa copine Sophie..

"OK, dis-je,   je pose..."

Mais avant, offrons-nous un dernier petit passage à donf pente à gauche, remontée fantastique (faut dire que la dynamique est joufflue !), léger virage à droite... Le planeur a presque effectué un 180° sans que je touche à grand chose… puis le modèle étant maintenant très haut, je le  laisse plonger afin qu’il prenne un maximum de badin … mais  ... que se passe-t-il... . merde, il ne répond plus !!!

 Accélérant comme un dingue et maintenant vent dans le cul,  le Prodij continue son léger virage en descendant, très stable sur trajectoire. Longues… et courtes secondes à la fois, où  j'ai tout  le temps de  mesurer  mon désarroi, incapable d'imprimer le moindre mouvement à mon modèle. Il va où il veut!!!!  J'essaie d'évaluer  le point d'impact futur, et  je me dis qu'avec un peu de bol, il va emplafonner la planète  vent arrière  à mi-hauteur du talus... entre la crête et les rochers battus par la mer montante. Ce qui me permettrait au moins de récupérer quelque chose. Même en mauvais état...  

Ben nippe, j'ai entendu un grand boum, mais j'ai pas vu où il a tapé... A pied de la falaise sans doute: dans l'eau, sur les rochers, sur le sable????

Aussi vite que possible, Olivier et moi nous  descendons  pour aller voir, mais  la progression vers le bas est  très   difficile...  http://www.francevuesurmer.com/grand.php?id_photo=2206

 

Car  la putain de végétation nous   bouffe les genoux, les cuisses, les mollets...

Je suis tombé je ne sais combien de fois... J'en ai perdu ma casquette favorite, que je n'ai pas retrouvée...

 Et puis nous avons fini par apercevoir  l'aile ballottée par les flots, surfant  magnifiquement à la crête des vagues et galopant vers le petit bout de sable qui restait à découvert. Puis après quelques courts moment d ‘hésitation, elle   semblait  vouloir repartir comme à regret vers la mer sous l'effet du ressac. Etait-elle attirée par le chant des sirènes lui ayant promis de jouer avec les gentils dauphins ?

 Olivier a fini par récupérer l'aile... mais aucune trace du fuselage dans la petite crique que l'on ne pouvait voir d'en haut.

 Je suis remonté de mon côté,  totalement épuisé...

Tentant une autre voie qu'il pensait moins épineuse, mon fils  m'a remonté l'épave de l'aile... qui est bonne à jeter. C’est sûr! Et quand je dis qu'elle est bonne à jeter, ceux qui me connaissent savent qu'elle a dû vraiment morfler  pour que je dise une chose pareille!!!!  Même sous l'effet du dépit!!!!

 J'ai souvent réparé des trucs que d'éminents spécialistes  de la résine et du tissu de verre n'auraient jamais tenté de réparer!!!  Cette fois, je jette l'éponge. 

 

 

 

 

L'origine de ce crash?  Je pointe très fort du doigt l’accu réception  qui  a pu tomber en rade, une prise qui a  lâché, la  réception radio...  ???

 Jamais je ne saurai.

Mais les gouvernes  n'ont esquissé aucun  mouvement  durant la descente aux enfers... dans le cas d’un brouillage, les symptômes auraient été très différents.

Je perds donc presque  "corps et biens" un très bon modèle... avec tout son équipement radio.

 Malgré la grosse toile de mon  jeans (fichu lui aussi !) j'ai les jambes en feu, lacérées par les épines et les ajoncs.  Les mains pleines de piquants. La tête dans le sac.

 Et comme le disait  mon ami Pierre,  qui a connu une  mésaventure  un peu similaire avec son aile volante Fauvel : «Il persiste après coup, comme une rage, que rappelleront    sans cesse les griffures et autres épines qui vont mettre des mois à bien vouloir sortir de la couenne. »

 

 Sûr que je vais passer une très mauvaise nuit!

 PS1: Ceci dit, faut quand même relativiser; ce qui m'arrive n'est que perte matérielle. Un incident portant sur le physique est nettement plus "douloureux"! Plaie d'argent n'est pas mortelle, dit-on!

PS2: Si je peux me permettre d'ajouter ce commentaire à propos de mon Prodij:

En début de vol, un promeneur passe sur le sentier des douaniers, et voyant mon modèle évoluer, il me  pose cette question apparemment anodine:
"Et vous avez pas peur que vot' planeur y tombe à l'eau?"
Ben  moi de répondre posément:
"Oh, vous savez, cela fait des années que je fais voler ainsi en bord de mer...
D'autres modélistes pratiquent également ce genre de vol
La portance y est très régulière... et quand le vent mollit, on le sent venir...
Une erreur de pilotage? Il y a encore de l'eau sous la quille pour rattraper...
A part une panne radio, je ne vois pas ce qui pourrait entraîner le modèle à la  baille... d'autant plus qu'on ne s'aventure jamais bien loin au-dessus des flots, et que le vent a tendance à ramener  vers la pente..."
 
Une demi-heure plus tard...
 
Ironie du sort!
 
 Mais je l'aimais bien mon petit Prodij.... Nous avions lui et moi quelques bons  souvenirs à partager. Voir autre texte intitulé « Attelle-toi ! »     Sur ce lien:

  http://bernardino.over-blog.net/article-4072870.html

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Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

15 Mars 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Y a-t-il un pilote dans l’avion ?

 Question banale il est vrai, surtout en ce qui concerne nos modèles réduits, puisque par nature, ils sont pilotés du sol ! ! !

Mais cette simple interrogation est à la base d’un bon nombre de blagues mises sur pied par les grands gamins que nous sommes.

 

Déjà au temps des hélices, les aviateurs de “ grand papa ” agrémentaient les meetings en campagne avec la séance d’Adémaï aviateur. Le speaker  captait soudain l’attention des spectateurs en annonçant qu’un type inconnu,  ne sachant sans doute pas piloter,  venait de “ dérober ” un avion…  Et il s‘évertuait dans le micro à donner des conseils que le type se trouvant dans l’avion ne pouvait  forcément pas entendre. La supercherie marchait  à tous les coups ! ! !  Un “ vrai ” pilote  se trouvait dans l’avion,   un bon comme on dit ! Il était le plus souvent aux commandes d’un Stampe ou d’un Piper Cub, auquel il faisait subir  tout un tas de pitreries  du style  décollage sur une roue, glissade très  prolongée, ratatouillage de moteur… et le commentateur complice en rajoutait une louche afin  de faire frissonner  la foule des spectateurs. Succès garanti  à chaque fois.

 Ce numéro, combien de fois l’avons-nous repris à notre compte  lors de nos “ démos ” d’aéromodélisme. Un émetteur bidon était tendu à un spectateur “ innocent ”,  mais un vrai  néophyte à qui on faisait croire que c’était facile, et qu’il n’aurait qu’à suivre nos conseils… Il va de soi qu’un pilote chevronné s’occupait en cachette du modèle réduit auquel il imprimait  des cabrioles propres à émoustiller le public complaisant. Et là encore, succès garanti…

 Cette aventure se décline sous d’autres versions, dont celle que je vais vous narrer, mais dont je n’ai pas été témoin ! Dommage…

 Et c’est un modéliste, un vrai, qui cette fois en fit les frais.

 Imaginez une bonne dizaine de  galopins réunis pour une séance de vol de pente. L’un d’eux subtilise le quartz émetteur avant le vol  de la victime … Au moment du lancer, c’est bien évidemment un autre pilote qui, bien planqué, gère le vol du planeur. Mais “ bizarrement ”, notre piégé  semble troublé.  Les complices scrutent ses faits et gestes, attendant  quelque commentaire. Quand il finit par lâcher : “C’est curieux, mais ce planeur, je ne le sens pas comme d’habitude ; il a un comportement étrange ! ! ! ”

 Son propre fils, complice, se voit confier l’émetteur “ inactif ” et clame bien fort (à l’intention du “ vrai ” pilote qui se montrera obéissant pour sûr !) :  “ Ben non, regarde, il va très bien ce planeur. Ordre à piquer, il pique, ordre à cabrer, il cabre. Pour un looping et hop ! Tu vois bien, il va tout seul, ton planeur ! ”

 Fort étonné, le père reprend les manettes…tâte les commandes… mais il est bien évident  que son scepticisme ne peut s’améliorer. Car il constate que « ça fait pas comme d’habitude ! »

 « Je vais poser, » confie-t-il.

 Et le planeur   se pose.

 Je ne vous décris pas la magouille à laquelle il avait fallu se livrer afin que la blague réussisse.

 Il paraît même que trois vols furent ainsi réalisés dans ces conditions.

 Le soir, tout ce petit monde se retrouva à la crêperie. Et notre héros ne cessait de dire : «  C’est bizarre, mais mon planeur, aujourd’hui, je ne le sentais vraiment pas. Il doit être complètement déréglé ! »

 Et les autres de lui affirmer que non, ce planeur était fort correct…

Mais la plaisanterie ne pouvait durer qu’un temps… La cruauté a ses limites!!!

Et on finit par lui avouer la blague.

 Dès lors, notre piégé,  pas rancunier pour deux sous, se contenta d’ajouter :

 « Ah... Je me doutais quand même bien qu’il y avait un truc ! »

 

 

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Aux pieds!

1 Mars 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

  Aux pieds !

 Le modèle réduit, c'est le pied, à condition bien sûr de maîtriser  son modèle, et de ne pas piloter comme un pied. Et bon an mal an, nous accumulons ainsi bon nombre de souve­nirs au fil des années.

 Chacun de nos modèles, par exemple, nous marque plus ou moins. N'avez-vous jamais dit de l'un d'eux qu'il était gentil, lorsqu'il pardonnait généreusement vos erreurs de pilotage ?

 Dans votre panoplie, vous avez dû égale­ment rencontrer des trucs bizarres avec des réactions pas toujours très saines et que vous n'arriviez pas forcément à com­prendre. Ceux-là étaient assurément affu­blés de qualificatifs comme vicieux... (il en existe bien d'autres, mais la décence m'oblige à ne pas les citer) indomptables, capricieux, que sais-je encore ?

 Cela ne vous est jamais arrivé ? Je vous vois sourire... Oseriez-vous cacher que certains sentiments vous lient, vous et vos "petits avions" ?

 En ce qui me concerne, j'ai des modèles avec lesquels le courant passe bien, et d'autres que j'affectionne nettement moins, pour les raisons invoquées un peu plus haut. S'il m'arrive de casser l'un d'eux, j'en éprouve moins de regrets. En août 1981, j'avais un planeur tout jaune, de 2 mètres d'envergure, équipé 3 axes, planeur avec lequel mon fils avait fait toutes les pitreries possibles (lorsque je n'étais pas présent sur la pente... ! A savoir jeu de quilles avec des maxi bou­teilles d'eau minérale, atterrissage volon­taire en vol dos, percussion (involontaire) en vol...

 Et dans un grand élan de générosité, mon rejeton m'avait dit cet après-midi là : "Tiens, P'pa, j'te l'prête !" Il pouvait bien le bougre, c'est moi qui l'avais construit ce planeur !

 Après quelques minutes de vol, je me mis à préparer l'atterrissage. Quand j'enten­dis soudain derrière moi quelqu'un crier : "Aux pieds !" (vous voyez que les pieds jouent un rôle important en modèle réduit ! A qui s'adressait cet ordre ?

 A moi ? Peut-être, après tout ? C'est vrai qu'on est très fier de l'effet produit sur la galerie quand on pose le modèle pas très loin de ses pieds : cela prouve en tout cas qu'on maîtrise suffisamment le pilotage si on réussit fréquemment ce genre d'exer­cice.

 Au planeur ? Pourquoi pas ! Je vous ai déjà parlé d'un prototype à commande vocale, mais le dit planeur n'en était pas équipé. II est possible aussi que le galo­pin ayant donné cet ordre se soit adressé à son chien. Ou bien qu'il ait compris que entre le planeur et moi, s'étaient noués des liens d'amitié comparables à ceux qu'échangent un chien et son maître. Le "aux pieds" n'est-il pas utilisé par l'homme qui veut montrer sa domination sur l'animal ?

 Et puis après tout, si j'essayais de me l'amener effectivement "aux pieds". Vous n'avez sûrement jamais succombé à ce genre de défi ; vous êtes de marbre, vous ?

 Je me campai donc sur mes deux pieds, dos au vent et à la pente, le planeur reve­nant face à moi. La brise étant assez sou­tenue, il me fallait garder au modèle un peu plus de vitesse qu'à l'accoutumée. Pas mécontent du tout de mon approche ; à dix mètres de moi, le planeur se présen­tait bien dans l'axe, les ailes à plat. J'étais même obligé de pousser un peu à la pro­fondeur afin de ne pas le voir repartir au trou. Cinq mètres : c'est tout bon, je pique encore un peu. Ça y est, le fuselage caresse la bruyère, glisse un peu, puis sous l'effet d'une rafale (si, c'est plus glo­rieux que d'avouer qu'il s'agit d'une fausse manoeuvre de ma part) le planeur redécolle. Ah, M...! Je pousse alors à fond le manche de profondeur et... Clac ! Imaginez la scène : mon gentil planeur se posant sèchement, l'avant du fuselage coincé entre mes deux jambes, et les ailes s'arrêtant au contact de mes chers tibias, après avoir exprimé leur satisfaction dans un craquement joyeux.

 Les deux bords d'attaque étaient enfon­cés jusqu'au longeron ; et je garde le dou­loureux souvenir d'un atterrissage "aux pieds".

 Ce planeur, qu'est-ce qu'il était docile, et bien dressé.

 Ne venait-il pas de se blottir contre moi, afin de me montrer toute son affection ? Touchant, n'est-ce pas ?

 

Texte rédigé en 1987

 Illustration de Gérard Pierre-Bès  

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Argument choc

4 Février 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Argument choc

Une brave Mamie assise au bord du trou

Que fréquentent aux vacances une bande de fous, 

Tricotait, à l'abri du vent et des rafales,  

Tout près de sa voiture, un gilet, ou un châle.

 

Et pendant ce temps-là, ses trois petits-enfants

Prenaient un grand plaisir dans cet air vivifiant

A faire évoluer des planeurs bien gentils,

Tels le bel Amigo, ou le joli Dandy.

 

 

Tout ce monde était pente ouest installé,

Sur ce très fameux site qu'est l'imposant Ménez.

Dans l'air sifflaient Akro, Griffon, ou quatre mètres, 

Chacun étant très fier de s'en montrer le maître.

Quand un delta soudain son atterro rata,

Percutant la voiture, abri de la "mama". 

Lors, l'un des chers mignons lança tout guilleret : 

"Depuis l'temps qu'tu voulais en voir un de tout près !"

 

 

Quelques commentaires:

 

 

 

Cet épisode est survenu au Ménez-Hom, il y a bien longtemps (1990 ?) ! La famille Dandy était ainsi surnommée parce que les garçons et le père évoluaient avec ce mythique planeur...  Mais elle était souvent au complet sur la pente : la mère, la grand-mère, le père et les fils. Tout ce monde arrivait  à bord d’une grosse Peugeot… l’immense aile volante Griffon parfois arrimée sur le toit !!! La Mamie passait le temps à tricoter, les enfants et le père passaient le temps à s’engueuler… parce qu’ils envoyaient  leurs « Dandys » presque systématiquement « au trou » ;  la mère, quant à elle,  passait le temps à... ne rien dire.

 Jusqu’au jour où un pilote de deltaplane passa vent arrière,  rata son atterrisage, et se mettant  à hurler « Attention »,  vint percuter brutalement l’avant de la voiture, alors que la  brave Mamie était adossée contre la carrosserie, affairée à croiser les aiguilles à l'abri du vent.

 

 C’est donc à cette occasion, à la fois  « percutante » et cocasse, et dans la mesure où l’infortuné pilote s’en tira simplement avec de belles contusions et des tubes tordus sur son appareil,    que  l’un des petits-fils s’adressa à la Mamie  apparemment peu décontenancée : « Ben… depuis le temps qu’tu voulais en voir un de tout près ! »

 Inutile de dire que si le pilote se tenait les côtes de douleur, nous autres, nous nous tordions les côtes… de rire.

 Mais il me faut ajouter que j’avais complètement occulté cette histoire. C’est parce que mon compère Gérard Pierre-Bès m’a envoyé tout dernièrement quelques planches de ses dessins que, fort  intrigué, j’ai repris ma collection de MRA… pour y retrouver le poème et ses illustrations ! (parution juillet 1991)

 Merci à GéPéBé d’avoir ainsi rafraîchi ma mémoire,  et surtout de nous avoir fait profiter de son talent !

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Céhixe et Vézède

30 Janvier 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Dessin de Gérard Pierre-Bès... qui vous présente ses meilleurs voeux!
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