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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

humour et modelisme

Chienne de vie !

4 Juillet 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

  Chienne de vie!   

Il est des périodes où la Chance semble prendre quelques vacances…

 Un exemple ?  Oh, c’est tout de suite trouvé ! Figurez-vous que je me pointe au terrain  ce dimanche après-midi… avec des lunettes « anciennes ».   De ces binocles  avec lesquelles la vision n’est pas très affûtée… Et pour cause, en mettant les « actuelles » sur mon nez  dès le sortir du lit, je les sens qui glissent, j’essaie de les repositionner, et je me retrouve avec une branche + un carreau dans la main droite, et une branche + un carreau  dans la main gauche…

 Voilà une journée qui commence  bien !!!

 Chienne de vie ! 

 Donc au terrain, avec ces vieux carreaux sur le nez… je mets en route mon petit Gecko… passages  rapides, remontées en chandelle ; passage lent, remise des gaz. Le moteur électrique semble ratatouiller, et soudain, vraoum… le voilà qui quitte subitement l’avant du fuselage.

Ah, j’vous dis pas ! Piloter un modèle privé du  lest  naturel  assurant le centrage, c’est pas coton…Heureusement  le fidèle Edouard  est là, qui a suivi la chute du moteur, que l’on retrouvera assez facilement dans l’herbe. Voilà une journée qui continue fort bien.

 

 

 

Chienne de vie ! 

 Le lundi matin dès  potron-minet, je file chez le marchand de lunettes, qui me dit pouvoir récupérer mes carreaux pour les adapter à une autre monture. RDV est  pris pour l’après-midi afin de réceptionner  ces « nouveaux » lorgnons !

 Retour à la maison,  et je  me mets en devoir de réparer le nez de Gecko. Je réinstalle le moteur, non  sans avoir vérifié son fonctionnement. Moteur sur lequel je monte une hélice neuve, qui, sans doute mieux équilibrée, devrait nettement moins vibrer !

 Début d’après-midi, retour sur le terrain. J’y suis accueilli par le petit caniche noir de Papy, qui me fait la fête, et saute sur le bas de mon pantalon clair…  Non, toutou, va voir plus loin…

Alors que je me dirige vers Stéphane qui fait évoluer son avion,  j’entends derrière moi un animal qui approche… s’arrête à ma hauteur, et se met frénétiquement à s’ébrouer !  

 

 Mais le malheur, c’est que par ces fortes chaleurs, ce chien est allé précédemment prendre un bain dans… la fosse à lisier ! Il empeste l’atmosphère, et me dépose sur les vêtements  tout un tas de pustules odoriférantes et auréolées… Du plus bel effet sur un pantalon de toile claire !!! Une peinture mouchetée, du pointillisme à la Sisley !!! Mais va falloir que j’aille récupérer mes lorgnons avec un pantalon à la propreté douteuse… Plaisant !!!

Chienne de vie !

 Je peste  donc contre ces chiens que je trouve un peu trop présents sur notre site de vol. Et encore ! Celui de Gégé n’est pas là ! Car ce dernier  a la fâcheuse habitude de courser en aboyant violemment chaque  modèle de planeur ou tout avion électrique qui décolle,  passe ou se pose sur la piste. C’est ainsi que Gecko (déjà lui !) a failli faire du « hot dog » lors d’une rencontre avec le chien de Gégé.

Chienne de vie !

Bof, défoulons-nous en faisant un petit vol avec Gecko ! Installation de la batterie à l’intérieur du fuselage, branchement, visite pré-vol,  mise en route  du moteur… Et on décolle.  Avion arrivé en bout de piste, le moteur  ratatouille soudain, puis s’arrête carrément.

Je récupère donc  le tout intact (c’est mieux que la veille !)  Retour à la caisse de terrain…  et il s'avère que sur une accélération, le moteur a comme le hoquet, semble chauffer, et parfois s'arrête!!!

 Ayant sous la main un autre contrôleur  et un autre moteur brushless, je me livre à quelques "échanges", pour en déduire que c'est le moteur qui "merdoie". 

 On avance donc plusieurs hypothèses, dont celle plausible d’un fil endommagé lors de la chute la veille, ce qui couperait une des phases du moteur, ce que le contrôleur traduirait par une mise en arrêt !!! Un fil coupé, une phase qui déconne???  C’est sûrement ça ! De retour à la maison, je démonte le moteur  Axi.

 Et ô surprise, les aimants ne sont pas disposés régulièrement autour de la cloche... certains sont agglutinés,  laissant deux espaces comme si on pouvait  en insérer deux autres!!!!

Je téléphone à Stéphane, qui me dit avoir connu les mêmes problèmes avec un moteur de Too Cool... et il me dit de recoller les aimants à la cyano, après les avoir repositionnés correctement à l'aide d'une cale-gabarit. Il suffit de la réaliser à partir d’un intervalle  où les aimants semblent n'avoir pas bougé.

 Ce que je fais. Remise du moteur en route... pas de broutage. Vite fait avant de dîner, je refais un vol de quelques  minutes dans l'herbage situé juste derrière chez moi, et le moteur semble tourner  parfaitement « rond ». Aurais-je "guéri" mon brushless?

 Aurais-je vaincu le signe indien qui depuis quelque temps me poursuit ? Toujours est-il que Microlax  me fait savoir un peu plus tard qu’il a connu les même problèmes avec un Axi, qu’il a recollé les aimants en adoptant une méthode identique à la mienne, et que ce moteur tourne dorénavant sans aucun souci.  

 

 

Ah ! Chienne de vie !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
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Maladie d'amour

29 Juin 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

0h ! C'est une bien étrange histoire que je vais vous conter aujourd'hui. Elle est née entre Elle et moi... Ou plus exactement entre Aile et moi. Je m'explique :

   J'en rêvais depuis déjà fort longtemps, mais j'avais à chaque fois repoussé l'idée; je m'efforçais de ne pas y prêter attention. Et pourtant Elle m'aguichait...

 Mais un jour, Elle est entrée dans ma vie, et nous avons ensemble vécu d'intenses moments.

 Elle, c'est Aile. Oui, je sais, vous allez me dire que mes propos nébuleux ne vous aident pas à comprendre.  

 Patience, j'y viens. J'ai donc rencontré un jour une petite aile volante. A force de l'imaginer, j'ai fait comme Gepetto, le papa de Pinocchio : j'ai créé ma marionnette, J'y ai mis tout mon savoir-faire. 55,  18, 37; ce sont ses mensurations : envergure, hauteur, longueur.. Sur la balance, 470 grammes avec son moteur électrique et ses accus.  "Je me suis fait tout p'tit devant une poupée..."

 

Et bien évidemment, un jour, j'ai voulu qu'elle s'envoie en l'air.

Là, j'ai compris que nos relations risquaient d'être tumultueuses. Ce fut le cas pour le vol inaugural (nuptial?).

Ne sachant pas trop bien où se trouvait son centre d'intérêt (ni son centre de gravité), et ignorant tout des ébats, des  débats et  surtout des débattements à lui appliquer, j'ai tenté de la faire décoller à l'aide d'un sandow.

 Au premier essai, le fil a cassé. 

 Au second, le piquet est sorti de terre et j'ai failli le ramasser dans la tronche.  

Au troisième, elle est enfin partie, dans une sarabande effrénée, pour se planter quelques secondes plus tard dans une bouse bien molle.

 Au quatrième, (débattements diminués et centrage avancé), elle est partie bien droit. Mais j'avais attrapé une telle suée qu'au bout d'un moment mes lunettes se sont embuées. Je ne voyais plus rien. Il me fallut prestement enlever mes carreaux afin de retrouver ma compagne qui virevoltait dans un ciel encombré de brouillard. Elle m'avait ébloui. (Ne dit-on pas que l'Amour rend aveugle ?)   

Au cinquième, commençant à dompter la donzelle, je fus surpris par une masse nuageuse qui l'absorba totalement. Elle reparut en plein piqué, hurlant du rire strident de son hélice 6x4... 

 "Bien sûr nous eûmes des orages, vingt ans d'amour et d'amour fol..."   

 

 Un jour, privé de mon sandow, je voulus la lancer à la main. Mal m'en prit. Mes doigts humides glissèrent sur le galbe de son bord d'attaque et finirent par rencontrer le cercle fatal de l'hélice, C'est ainsi que nous venions, Aile et moi, de signer un pacte scellé dans le sang. C'était fait: je l'avais dans la peau, notre union était devenue charnelle,

Une autre fois, elle faillit m'être infidèle et "se casser", m'abandonner pour un "tordu". Oui, oui, un de ces piquets guindés et sournois qui rôdent parfois en milieu de prairie. Alors qu'elle semblait ivre de plaisir, chavirée de bonheur après une boucle inverse, elle croisa ce malandrin. Ce fut une rencontre explosive ! (Une de celles qui vous marquent pour la vie). Elle gisait sur le sol, et l'on pouvait discerner un sourire convulsé qui cachait mal sa douleur; ses plaies laissaient apparaître quelques côtes en balsa. " Fracture ouverte... " avait alors diagnostiqué le froid Docteur Cyano.  

 

 Allais-je la laisser choir, me détourner de cette infidèle ?

 Je la recueillis avec fièvre, pansai ses blessures, et je suivis avec une délicate attention tous les stades de sa guérison.

Depuis, Aile se porte comme un charme, et  elle semble assagie.

On dirait même qu'elle a renoncé à faire des "fugues". Pourtant elle sait encore évoluer presto, moderato, adagio ou allegretto... 

Et nous filons le parfait Amour.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Empirisme, spiritisme et Spitfire

17 Juin 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Empirisme, spiritisme et Spitfire
 
Cela fait déjà longtemps que mon ami Félix connaît ma dévotion pour cet avion mythique qu'est le Spitfire. Et à chaque escapade que nous effectuions en Angleterre, il en profitait pour raviver cette passion; il faut dire que nous allions à Hendon. Ou encore à la Shuttleworth Collection. Ou bien nous visitions l'Imperial War Museum à Duxford, et nous assistions au traditionnel meeting de juillet! Qui a déjà vu voler un vrai Spitfire me comprendra. Et que dire du doux ronron offert par le Rolls Royce !
 
Il y a quelques années donc, le beau Félix m'avait apporté le plan d'un Spit Mk 1A, comme ça, sans penser à rien (MON OEIL !). Mon ami fit tant et si bien que je me mis un jour à la construction. Mais devant les difficultés qui surgissaient, je laissai tomber... Félix revenait à la charge, savait trouver les mots, et je repartais... Le manège dura... trois ans ! Quand il ne me resta plus qu'à effectuer le choix du moteur, là encore, Félix trouva la solution . "Je te prête le Saïto 65 quatre temps qui équipe mon Seamaster..."
 
On greffa donc le groupe motopropulseur complet sur le Spit; y compris l'hélice... mais attendez la suite.
 
Inquiet quand même au sujet de l'adéquation entre mon modèle et ce moteur, je m'introduisis chez Félix pour peser à son insu le Seamaster. (Félix ne pèse jamais ses modèles !). J'obtins 3,600 kg. Mon Spit terminé ne pesait que 3,400 kg; ça devait faire ! Pour le vol d'essai, on attendit Félix... qui ne vint pas. On filma l'événement, que mon héros visionna et revisionna le lendemain. Il jubilait !
 
Toutefois, les plus sceptiques, ceux qui posent toujours des questions (saugrenues), se demandaient comment cette hélice... mais attendez la suite. J'avais consulté d'éminents spécialistes qui m'avaient dit qu'une bipale pouvait être remplacée par une tripale de même pas, en diminuant d'un pouce le diamètre. Mais là, on en était à un pouce DE PLUS en pas, et trois DE MOINS en diamètre. Et ça marchait.
 
Lors, l'un des témoins du vol inaugural interrogea quand même Félix : "Comment avais-tu effectué le choix de cette hélice ?"
 
Et mon Félix, sans faire d'histoires, calmement répondit : "Sur mon hydravion, le moteur est en pylône; mais quand j'ai eu fini la construction, il était évident que je ne pouvais pas mettre n'importe quelle hélice. Avec un diamètre trop grand, elle m'aurait découpé le fuselage en rondelles de saucisson! Et cela aurait fait désordre ! Eh puis cette hélice m'a plu, voilà tout !"
 
Vous remarquerez au passage l'aspect très scientifique du raisonnement. Et irréfutable !
 
Difficile à croire, n'est-ce pas? Pourtant, tout ce qui précède, ça ne s'invente pas !
 
Ce qui n'empêche pas mon Spitfire de voler, très correctement, mais sans le doux ronron du Rolls Royce !
 
Cependant, il effectue le tonneau barriqué très typique du modèle grandeur. Avec le même déhanchement!
 
Et ça, c'est magique !
 
P. S: Félix, en cette année 2006, celle  du 70ème anniversaire du Spit, tu pourrais pas m'offrir un Rolls Royce Merlin échelle 1/6,6 ?
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Maudites soient les pinces à linge

4 Juin 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

  

Curieux titre n’est-il pas ?

 Patientez un peu, vous aurez la « chute » de cette histoire…

 

 

 

 

 

 

 

 L’autre samedi, j’arrive donc sur le terrain de modélisme et j’y trouve deux hélicoptéristes devisant sur leurs modèles. Un troisième larron les écoute avec attention : c’est un tout nouvel adhérent au club… qui s’entraîne sur simulateur, mais n’a pas encore acheté son matériel.

 Et je remarque que mes compères n’ont pas sorti le tableau de fréquence. Fâcheuse imprudence…

 Toujours soucieux de la sécurité, je leur en fais la remarque et je m’en vais quérir le fameux totem, hérissé d’une rangée de pinces à linge.

 Ce que voyant, notre néophyte se montre très perplexe.

 « A quoi que ça sert ? » questionne-t-il ?

 Alors moi d’expliquer que ce bout de bois est garni de pinces à linge, que celles-ci  portent chacune une indication de la fréquence… et que lorsqu’il achètera son matériel, le vendeur lui indiquera  celle de son émetteur.

 Je m’empresse d’ajouter que,  avant d’allumer son émetteur, il est indispensable de vérifier que la pince qu’on veut utiliser est encore au tableau, ce qui donne alors le droit d’émettre.

 « Ah bon, et pourquoi ? »

 Ben parce que si deux émetteurs de même fréquence sont allumés, le récepteur ne saura à quels ordres il doit obéir, et le modèle ne restera pas longtemps en l’air avant de rejoindre bruyamment le sol… et que le modéliste ayant allumé alors qu’il n’en avait pas le droit devra assumer les dégâts !

 « Ah ben c’est tout simple, mais bigrement astucieux… » me dit-il.

 Pendant ce temps, mes compères ont eu le temps de prendre leurs pinces, je m’empare de la mienne que je place  comme d’hab  sur mon antenne d’émetteur… et  l’après-midi  de vol commence.

 Arrivent d’autres modélistes qui se plient  docilement eux aussi au rite de la pince à linge…

 En fin de journée, alors que je dispose d’un peu de temps après mes séances d’écolage, je décide de mettre en action  une aile volante Northrop N9…  bimoteur propulsif au vol vraiment épatant.

 Les spectateurs sont d’ailleurs ravis de voir cet engin  « sans queue et sans dérive »  qui évolue  toniquement dans le ronron caractéristique  des bimoteurs générant des phénomènes de résonnance.  Et les commentaires flatteurs vont bon train…

 A un moment, je fais passer mon modèle devant moi, et je me rends compte que l’antenne émetteur se trouve devant mon nez… machinalement, à l’aide de la main gauche, je l’écarte de mon champ de vision, comme j’ai pu le faire maintes et maintes fois.

 C’est alors que mon aile volante entame   un  tonneau que je ne lui avais pas demandé… Je contre aux ailerons… et je n’obtiens pas la réponse souhaitée.  Le sol se rapproche, je contre à la profondeur…. pas de réaction non plus….

 Je n’ai pas le temps d’essayer d’autres manoeuvres que mon aile a embouti puissamment le sol.

 Je reste planté là… tentant de comprendre.

Hébété, je jette un œil sur mon émetteur… dont le cadran est  vide d’indications.

 Ma première réaction est : « Merde, ma batterie émission vient de me lâcher… »

 Je me gratte la tête..

 Et c’est alors que j’avise ma pince à linge  fixée à la base de l’antenne…

 Non ? C’est pas vrai ?  Ben ça ne peut pourtant être que ça !!!

Lorsque j’ai fait basculer mon antenne vers la gauche, la pince à linge est venue pousser gentiment l‘interrupteur   qui,  de « ON » est passé sur « Off »…  coupant ainsi l’émission.

Je  repousse l’antenne vers la droite, je fais glisser l’interrupteur à la main : l’écran s ‘éveille ! Ce n’était donc pas la faute de la batterie…

Je fais basculer l’antenne vers la gauche…  et  la pince vient à nouveau gentiment pousser l’inter vers la position « Off ».

Cette fichue pince avait 360° pour se positionner… Ben non, elle en avait décidé autrement.

 

 

 

 

 

 

 

 Je suis allé récupérer les morceaux de mon modèle, détruit complètement…  

 Et tout en pestant contre ce mauvais sort, je me suis dit que mon souci de promouvoir  la sécurité  sur le terrain avait été fort mal récompensé.  

Mais cela ne m’empêchera pas de reprendre une autre pince à linge  afin d’être en règle… je ferai simplement attention de la fixer autrement  et j’en confectionnerai sans doute une plus courte….

 Afin que ne puisse en aucun cas se reproduire  cette « douloureuse »  mésaventure!!!

   PS: Je suis retourné sur la piste le lendemain.  Et dès mon arrivée, le copain Edouard m'a sauté dessus en me disant: "Tiens, j'ai un cadeau pour toi..." Et il m'a tendu une minuscule pince à linge (2.5cm de long) avec ma fréquence inscrite au feutre...

Pince qui ne risque pas de semer la zizanie en raison de sa petite taille.

Quelle touchante attention...

Inutile de dire que les modélistes présents ont "laaaaaaaaaaaarrrrrrrrgement" souri.

Merci Edouard!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ah, le fumier!

21 Mai 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Un type se pointe  un jour en Auvergne avec la ferme intention de faire évoluer ses planeurs radio-commandés.

Vous connaissez cette magnifique région située au cœur de la France; au moins pour avoir entendu parler de la Banne d'Ordanche où se déroule tous les ans une célèbre rencontre dédiée au Vol De Pente ...

Mais il n'y a pas que la mythique Banne d'Ordanche pour se livrer à la pratique du vol de pente.

Un exemple?

Parlons donc de mon  ami Dominique; c'est un solide gaillard qui a prospecté de nombreux endroits autour  du village où il réside. Ne se targue-t-il pas  d'avoir à sa disposition 93 sites!!! Pas moins...

Moi, je me contenterais de beaucoup moins; quelques bonnes pentes ramenées chez moi  suffiraient à satisfaire mes besoins!!!

En homme généreux qu'il est, Dominique lui indique donc quelques-uns de ses terrains de jeux...

Et signale que parmi ceux-ci figure une pente à n'utiliser qu'en sa présence  (restriction imposée par le cultivateur, car à certaines périodes il ne faut pas piétiner l'herbe destinée à produire du foin par exemple)

Mais, prenant quelques libertés avec le contrat établi en accord avec le paysan, notre modéliste « invité » s'y rend quand même un jour ; il  commence à faire voler en se disant que tout seul, il ne peut guère gêner les autochtones  restés dans la vallée!

Et hop! A nous l'ivresse et l'air pur des montagnes à vaches!

Durant le vol, il commence cependant à être titillé par de douces odeurs,   comme en trouve parfois dans les fermes. Les exploitations agricoles sont  pourtant bien loin,  tout en bas dans la vallée  verdoyante.

Mais une odeur, quelle qu'elle soit,  n'empêche pas la pratique du vol de pente, n'est-ce pas?

En arrière plan, un bruit de moteur semble  petit à petit se rapprocher...

Le modéliste se retourne et aperçoit un agriculteur au volant d'un tracteur  tirant une lourde remorque derrière laquelle voltigent de joyeux flocons noirâtres:  notre homme est en train d'épandre du fumier.

Quoi de plus naturel que de « fumer » son pré afin d'en tirer une herbe beaucoup plus grasse avec laquelle on produira un excellent foin?

Lorsque l'attelage  passe suffisamment près de lui, le gentil modéliste apostrophe notre brave paysan en ces termes:

« Hé! C'est bien joli votre truc, mais qu'est-ce que ça pue! »

Ajoutons que notre modéliste semblait avoir oublié qu'il se trouvait sur un terrain privé et  que le contrat stipulait la présence de Dominique, absent ce jour-là...

Ajoutons  encore que la plus élémentaire des politesses aurait été au moins de commencer par saluer l'exploitant agricole, avant même de lui adresser une quelconque remarque sur ses pratiques coutumières.

N'était-il pas chez lui?

Et que fit l'homme de la terre?

Il se contenta de remettre son tracteur  en route et il se  rapprocha de la voiture intruse; puis il actionna le mécanisme mettant en route les roues crantées de l'épandeur.  En prenant bien soin que ses projections atteignent abondamment la carrosserie du véhicule citadin!

 

 Vous me direz que la scène ne comportait  que deux acteurs...  Et vous me poserez  bien évidemment la question de savoir comment j'ai pu  être au courant de cette aventure.

   

Procédons alors avec méthode: lequel des  deux protagonistes  a bien pu informer mon indicateur?

Le modéliste? Ben voyons... Imaginons  que vous ayez eu votre voiture aspergée de fumier?  Je suppose que vous ne seriez  pas   allé le crier sur les toits.

C'est bien évidemment l'agriculteur qui, lors d'une visite de courtoisie effectuée par Dominique  se fit un malin plaisir de lui rapporter  l'histoire. Avec forces détails.

J'entends d'ailleurs  les rires de mon ami Dominique, le « gérant » de la pente, lorsqu'il eut vent de ce croustillant épisode.

Les mêmes rires toniques qu'il eut lorsqu'il me raconta lui-même cette aventure aux relents bucoliques!

Mais qui osera dire après ça que notre Domi n'est pas en "odeur de sainteté?"

 -=-=-=-=-=-=-=-  voir site de notre ami Dominique -=-=-=-=-=-http://vdp63.free.fr/

 

 

 

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A la croisée des chemins

3 Mai 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 
Devant ce soleil radieux d’un printemps tardif, je n'ai pu m'empêcher de piaffer pour aller faire voler...
Mais ma femme a besoin de la voiture : elle a prévu d’aller chercher des plants chez son fleuriste favori... Le printemps et ses plantations n'attendent pas!
Je lui demande donc de me laisser avec mon matériel à l'entrée du chemin de rando menant à la pente "La Roche", et je lui dis:"T'affole pas, je te téléphonerai quand j'aurai besoin que tu reviennes me chercher".
Et on se quitte. Elle pour son fleuriste, moi pour ma pente!¨
Pente que je retrouve  après un quart d'heure de marche dans un délicieux petit chemin creux...  pour me rendre compte que le vent en altitude n'a rien à voir avec celui au sol... et qu'en plus il est anémique!
Heureusement,  en gus prévoyant, j'ai emporté  un motoplaneur électrique... mais le MiniJ que j'avais pris  afin de procéder aux inévitables réglages suite à une grande visite... ben il va sérieusement m'embarrasser!
Parce que je m'aperçois que le peu de portance et les ascendances  qui déclenchent se trouvent tout au fond à gauche... loin de l'endroit où j'ai lancé. Et sur une partie où le relief est fort peu pentu…
Je pose, et je remballe mon matos pour aller vers un endroit plus propice. Si j'avais pas eu le MiniJ, j'y aurais envoyé mon Onyx en vol... sans le poser.
 
Bref, je traverse un grand herbage où de jeunes bovins me font une haie d'honneur; je ne réussis à me débarrasser  de ces affectueux quadrupèdes qu'après avoir franchi une clôture électrique; et je me retrouve  enfin dans un autre herbage... où c'est pas mieux qu'au départ au niveau portance...
Mais avec un bataillon de mouches excitées comme de jeunes puces.
Vous avez déjà piloté en essayant de vous débarrasser de ces sales bêtes qui "vouzounent" et vous agacent prodigieusement?
Si des gens m'ont aperçu en train de gesticuler... z'ont dû rigoler un moment!!!
Tout ça me remet en mémoire la séquence du film de Jacques Tati  "Jour de fête", où le brave facteur se bat contre des insectes...
Mais avant de plier définitivement bagage, je réalise tout de même 57 minutes de vol au total.
J'examine alors la situation, et  d'où je suis, il me semble inutile de reprendre le chemin "aller", mieux vaut passer par le bas de la pente où se trouve un autre sentier tout aussi pittoresque que le premier... qui fleure bon le chèvrefeuille...et qui serpente entre des champs de colza à l'odeur prenante.
 Au recoin de quelque haie je retrouve la fraîcheur  de petites sources  se déversant dans  de  minuscules  mares à grenouilles.
Tout en marchant les bras encombrés de mes deux modèles et l'émetteur qui me bat la bedaine... je rêvasse, et je me dis que rentrer à pied me fera du bien... il suffira de prendre les sentiers à l'arrière du village pour arriver directement chez moi sans emprunter la route.
 
Mais tout à coup, ce putain de portable se met à sonner... C'est Annie qui,  revenue de ses courses,  a décidé de me récupérer. Elle a  marché un quart d'heure dans le petit chemin du haut, et débouchant au sommet de la pente, s'étonne de ne voir ni bonhomme dans l'herbe, ni planeur en l'air.
"Où que 't'es? demande une voix nasillarde.
- Ben  je suis presque arrivé sur la route de Champgenêteux, en face du magasin Shopi, je rentre à pied!
- Ah ben j'aime mieux ça!"
Eclat de rires de part et d'autre.
 
Je suis donc arrivé le premier sur le parking Shopi, où j'ai attendu mon taxi.
Là où nos chemins ont quand même  fini par se croiser.
J'ai tout enfourné dans la bagnole et j'ai terminé  ma randonnée… en voiture!!!
 
Voyez que  le vol de pente, c'est pas réservé aux pantouflards, la preuve!!!
 
J'en rigole encore!
 
 
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Stampe estampillé Gégé

29 Avril 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

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Qui ne connaît le mythique biplan qu'est le Stampe ?

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Mon ami Gérard ("Gégé" pour les intimes) est de ceux-là. Le Stampe, c'est un compagnon qu'il connaît bien pour l'avoir décliné en plusieurs tailles de modèles réduits. En fait, le Stampe c'est une estampe gravée dans sa mémoire de fana des vieux coucous. Vous avez dit: mémoire?
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Enfin...
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Voilà-t-il pas qu'un jour je rencontre "Gégé". Il semble quelque peu agité; et au cours de la conversation, il me lance: "Tu sais, le courrier des lecteurs, c'est vachement intéressant; je viens de tomber sur le dernier numéro de notre revue favorite, et devine ce que j'y trouve ? La lettre d'un type qui..."
 
Et voilà "Gégé" devenu très loquace. Le Stampe, ça le fait s'extérioriser de façon inhabituelle. Mais laissons notre nostalgique du biplan s'exprimer.
 
« Tu te rends compte, me dit-il, je commence à lire le courrier de ce lecteur, et j'y apprends qu'il a construit un Stampe, dis-donc, comme moi!
 
Alors ça m'intéresse de plus en plus et je continue la lecture.
 
Il dit qu'il a des problèmes avec l'assemblage de la cabane pour l'aile supérieure, dis-donc, comme moi!
 
Je continue plus avant, et au nombre de ses difficultés, mon lecteur-auteur-de-ce-courrier avance qu'il a entoilé son modèle à la soie, dis-donc, comme moi!
 
Il a collé tout ça à l'enduit nitrocellulosique, il dit que c'est peut-être vieux-jeu face aux matériaux modernes; mais là, je partage tout à fait son point de vue, parce que un Stampe, il faut qu'il soit construit à l'ancienne; mon lecteur, c'est un bon, mon vieux, il respecte les vieilles machines, dis-donc, comme moi! »
 
Au fur et à mesure de son discours, mon "Gégé" constate qu'il a vraiment de nombreuses affinités avec le lecteur du courrier de la rubrique.
 
« Mais, ajoute "Gégé", tu ne me croiras pas, et pourtant, je t'assure que c'est vrai: je continue la découverte de ce courrier avec encore plus d'intérêt; et qu'est-ce que j'apprends? Mon lecteur-auteur-de-ce-courrier avait des problèmes avec la peinture. Si, si, cela faisait des frisures. Il avait beau poncer, puis attendre que cela soit vraiment sec. Au coup de peinture suivant, les frisures réapparaissaient sur la peau de son Stampe, dis-donc, comme moi! »
 
Au fil de son ardent monologue, mon 'Gégé' s'échauffait de plus en plus. Comment pouvait-il en être autrement, puisqu'il venait de rencontrer un modéliste, comme lui, ayant construit un Stampe, comme lui; ayant connu des problèmes de fixation de l'aile supérieure, comme lui; dont l'application de la peinture provoquait des frisures, dis-donc, comme lui!
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Décoiffant, non?
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Je laissais mon collègue brouteur de balsa dérouler son extravagante aventure. Et je me sentais de plus en plus intrigué par ce récit pour le moins inhabituel.
 
"Et puis, ajoute encore "Gégé", mon lecteur-auteur-de-ce-courrier, il avait des difficultés à régler l'incidence de tous les plans; ce qui générait des effets secondaires en vol non négligeables! comme moi, dis-donc !"
 
Je n'avais pas réussi à en placer une, stupéfiant pour un type bavard comme moi. Et Gégé m'avait bombardé de ses remarques au point que je ne savais comment conclure...
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Mais le plus surprenant restait à venir.
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"Gégé" continuait avec volubilité sur son Stampe, vantant son esthétique, ses qualités de vol... et j'en passe...
 
Quand, se rendant compte que j'avais "décroché" et que ses paroles s'étaient évanouies comme dans une sorte de "dégueulante", "Gégé" me rattrape au vol et me balance.
 
"J'arrive à la fin de la lettre, mon vieux, et qu'est-ce que je vois? Je te le donne en mille... Le lecteur-auteur-de-ce-courrier, dis-donc, c'était moi, mon vieux !"
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J'avoue a ce moment avoir esquissé un sourire.
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Mais comment concevoir que mon ami "Gégé' avait pu oublier qu'il avait adressé une lettre au courrier des lecteurs? L'explication, il me la donna sur-le-champ: entre la réponse individuelle qu'il avait reçue, et la parution du dossier dans la revue, il s'était écoulé de très nombreux mois. Et la mémoire avait fait défaut à notre estampeur de baIsa.
 
 
Cela portait pourtant l'eSTAMPille d'un charmant et sympathique rêveur.
 
 
 
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C’est pas la bonne clé ?

19 Avril 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 
 
C’est pas la bonne clé ?
 
Tout est question d’adaptation, n’est-ce pas ?
Tout ça pour dire qu’un jour, je vois arriver un jeune homme avec un joli planeur « sous le bras »
C’est un nouvel adepte du remorquage qui me propose de prendre les manettes pour le vol  inaugural de son planeur.
Vérifications d’usage… on ne sait jamais ?
Après quoi j’accepte de jouer au pilote d’essai…
Accrochage derrière le remorqueur, essai de largage… tout fonctionne impeccablement.
Mise des gaz, et ça décolle. Un peu vite à mon goût dans la mesure où la surpuissance du remorqueur pourrait être dosée afin de l’adapter à la taille de ce planeur qui mesure 3 mètres d’envergure.
Je demande au pilote qui me tire de réduire un peu… mais il semble ne pas s’en préoccuper..
Malgré tout, ce premier remorquage s'effectue sans autre souci! 
 Après l’atterrissage, je fais timidement remarquer à mon remorqueur que l’émetteur possède des commandes proportionnelles… Hé oui, ce pilote était sans aucun doute un adepte du "tout en rien" en matière gestion des gaz... (Hein MicRolax, tu connais?)  Je lui demande donc instamment d'être plus soft quand mon "apprenti" va prendre les manches.
Deuxième remorquage, et j'observe.
Le décollage s'effectue plein pot…    surprenant, non ?
Je demande alors au remorqueur de comprendre que derrière lui il a un néophyte, et qu'il ne sert à rien de bourriner pareillement...
Mais rien n'y fait; ça monte à vitesse Grand Vé… (vous verrez par la suite le véritable sens de cette expression).
Et certains spectateurs de s’extasier sur la moelle de ce remorqueur puissant qui pourrait tirer le planeur de ce jour presque à la verticale !!!
 
Mais rappelez-vous, le pilote est néophyte en matière de remorquage… et son planeur commence à se dandiner, à zigzaguer de plus en plus, à faire des tonneaux involontaires, il monte, il descend, il part à droite, à gauche... et le fil ? hein, si on ne largue pas, soumis à de tels tiraillements, il devrait finir par casser.
Ben il ne casse toujours pas!!!  (anneau en nylon calculé trop résistant, ça c’est sûr, et je ne l’avais malheureusement pas vérifié…)
Je tremble pour la voilure qui, soumise à de tels traitements, risque de céder à un moment ou à un autre.
Quand tout à coup les ailes du planeur prennent un dièdre étonnant, une sorte de Grand Vé majuscule...
Les ailes ont résisté…. Mais c’est la clé ronde en acier qui a fini par plier.
Ce que voyant, mon apprenti planeuriste me refile vite fait l'émetteur.
Je m'empresse de larguer !
 
Ouf! ça a marché...
 
Passons au diagnostic maintenant que j’ai les choses en main: ailerons  totalement inefficaces; les aérofreins itou. La profondeur réagit, mais bien mollement.
Seule la dérive accepte de faire changer de cap à ce planeur fougueux, et au taux de chute devenu important.
L'épilogue de cette aventure?
J'ai réussi à ramener le volatile pas très loin de nous... sans autre bobo que la clé tordue.
Mais je vous dis pas le merdier que ça a été pour la retirer du fuselage.
Etait-ce une bonne clé ? L’acier dont elle était faite était-il de bonne qualité ?
On la remplaça par une clé dont l’acier servait à confectionner des ressorts… Cette clé serait sûrement la bonne !
 
Mais me croirez-vous si je vous dis qu'après réparation, ce planeur a repris l'air... bien évidemment ; mais qu'il a fini sa carrière sur... un deuxième pliage d'aile... que son propriétaire n'a pas pu contrôler...
 
Comme quoi...
Qui saura donc trouver la clé de cette énigme ???
La bonne clé !
 
 
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Une araignée au plafond

14 Avril 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 
« Faut pas être superstitieux, dit ma femme, ça pourrait porter malheur ! » 
Et je partage totalement son point de vue…
Mais pourquoi donc ?
Ben faut dire que les araignées… il paraît qu’elles auraient une signification, comme les astres… Dès lors, pas besoin de se tourner vers son horoscope favori : yaka zyeuter les araignées.
Araignée du matin, chagrin…
Araignée du midi, souci…
Araignée du soir, espoir…
Simplissime n’est-il pas ?
 
Voilà-t-y pas que l’autre midi (noter l’heure !), je m’apprête à ouvrir mon courrier déposé sur la table du salon… et que vois-je sortir précipitamment d’entre les feuillets ?
Non ?
Si !!!
Une magnifique bestiole velue qui se met à galoper sur la nappe blanche…
D’un revers de main, la boulette noire se trouve éjectée sur le sol, et d’un virulent coup de patte, je l’écrase à la manière d’un mégot. Cyniquement, sadiquement… Et toc ! Plus d’araignée.
Un coup d’aspirateur plus loin, cette dernière se trouve avalée puissamment.
Et j’oublie la bestiole.
 
Début d’après-midi, nous nous retrouvons nos planeurs, Stéphane et moi, au pied d’une colline afin de nous livrer à une séance de vol de pente…
Je sors mon gros Condor, imposant avec ses 4.20 d’envergure et ses 6 kilos… je commence l’assemblage…
M… ! une des vis qui maintient la partie externe gauche de l’aile a disparu… C’est fichu, ça ne volera pas.
Et soudain, cette fugitive pensée : ça c’est la faute à l’araignée !
Souvenez-vous : Araignée du midi, souci…
Je m’apprête donc à remettre mon matériel dans le coffre de toit installé sur la voiture… C’est alors que je me dis : « Mais regarde donc dans ton porte-monnaie, il y a toujours tout un
 tas de babioles à traîner. »
Et ô surprise : j’y vois un magnifique boulon métallique de 4mm. Pile poil. Je sors à nouveau la voilure et je recommence l’assemblage.
Lorsque le planeur est enfin prêt, je m’avise (prudemment,) d’allumer la radio afin de vérifier, on ne sait jamais.
Et là, ô surprise…. Ben l’aileron   gauche, le senestre… il ne fonctionne pas. L’air sinistre, je commence à redémonter, pour enfin mettre le doigt sur la panne : une soudure a lâché sur une prise… A force de brancher –débrancher, tirailler sur les fils…
M…. ! à nouveau, ça ne volera pas aujourd’hui !!!
L’araignée, vous dis-je !!!!
Araignée du midi, souci…
Heureusement, pour conjurer le sort imprévisible… j’avais pensé à apporter un planeur de secours : c’est dans mes habitudes… Un petit planeur tout mignon, nommé Micro Floh, 1.10m d’envergure pour 675 grammes, une ch’tiote bombe !!! Et qui plus est, se promène tout monté dans la voiture.
Stéphane a pris son Easy Glider, moi mon Micro Floh…
Et nous avons gravi la colline… pour espérer qu’en haut le vent, sa force, sa direction…
Je ne vous cache pas que pendant l’escalade, j’ai pensé à l’araignée… et je me suis dit que ça ne pouvait pas être bon…
Dans sa tombe, c’est sûr que l’araignée devait me regarder d’un œil torve… Les « lèvres » plissées par un rictus vengeur.
Mais non, le vent était bien établi, en force et en direction, avec de magnifiques rues de nuages.
J’ai lancé mon planeur, Stéphane a jeté le sien…
Et nous avons accroché immédiatement une ascendance, puis une autre…
Ce qui emmenait régulièrement nos « oiseaux » très haut dans le ciel, au « plafond » comme on dit.
Nous avons ainsi fait évoluer nos planeurs pendant une heure et demie…
Sans araignée au plafond !
J’avais enfin fini par conjurer le sort !!!
 
 
 
 
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COUPLE D' ENFER

9 Avril 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 
L'été dernier, je rencontrai un modéliste Suisse dont je fis la connaissance. Et après quelques échanges verbaux, il me dit: « Ouais! tes histoires , pas mal; mais vaudrait mieux nous donner la chute tout de suite. On gagnerait du temps! »  
 
Dans la V.O. sous-titrée de ce dialogue,  vous aurez pris le temps au passage de reconnaître le charmant accent chantant de nos amis helvètes. Et quand on sait ce que représente le temps pour un Suisse, banquier de surcroît, dont la seconde devise pourrait être: « Le temps c'est de l'argent... »
Enfin... Passons... Alors, exceptionnellement, pour faire plaisir à mon interlocuteur, la clé de ma nouvelle anecdote, je vous la donne:
« Son moteur manquait de couple! »
Ouais, mais mon Suisse d'ajouter.
« Faudrait pas me faire prendre l'Helvétie pour des lanternes! Ton histoire, elle est pas rigolote; on connaît pas le début! »
 
Faudrait savoir, non?
Mieux vaudrait peut­-être reprendre plus calmement le film des événements.
 
Un beau jour de printemps, mon copain J.P. (prononcez Djipi) avait acheté un motoplaneur électrique du nom de Apollo. La première ten­tative de mise sur orbite s'était soldée par un poireau.
Le modèle avait sèchement décroché au décollage suite à une action virulente à cabrer, ce que personne n'avait vraiment apprécié. Un des témoins avait alors com­menté :
« Ton moteur, il manque de couple !» 
(De quel couple notre observateur voulait-il bien parler?)
A propos de couple, celui qui se trou­vait au niveau du bord d'attaque de l'aile avait rendu l'âme suite au poireau.
Réparation, et retour au terrain quelque temps plus tard. Re-tentative de mise sur orbite. Et re-poireau : c’est cette fois le couple à l'aplomb du bord de fuite de l'aile qui avait cédé à son tour dans la chute.
Une troisième tentative devait avoir lieu après recollage (puisque le décollage n'avait pu s'effectuer.)
Accu bien chargé, face au vent, une petite course d'élan, on entrouvre les doigts... et l'Apollo semble partir, hésite un instant, ondule... puis se plante lamentablement dans un sol un peu gras. Djipi revient avec son satellite à la main, me le tend décontenancé, et m'annonce: « Tiens, vide l'accu, c'est pas la peine de le laisser chargé, ça se conserve pas! »
 J'empoigne alors l'émetteur, et je pousse le manche pour faire démarrer le moteur. Accompagné par le chuintement mélodieux de l'hélice brassant l'air, tout l'avant du modèle se trouve soudain éjecté, sous les regards incrédules et inquiets des témoins. Ce gentil moteur, qu'on avait dû vexer en pré­textant qu'il n'avait pas de couple, venait de bondir furieusement hors du fuselage, emportant avec lui... le couple en contreplaqué destiné à le sup­porter.
Le tout fut retrouvé quelques mètres plus loin, enlacé dans le sol moelleux, les petits bras de l'hélice étreignant tendrement ce brave petit moteur survolté.
 
Ah, quand je vous disais que la vie de cou­ple n'est plus ce qu'elle était, mon bon mon­sieur!
 
Peut-être même en Suisse d'ailleurs! Qui sait?
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