humour et modelisme
Chienne de vie !
Chienne de vie!
Il est des périodes où la Chance semble prendre quelques vacances…
Un exemple ? Oh, c’est tout de suite trouvé ! Figurez-vous que je me pointe au terrain ce dimanche après-midi… avec des lunettes « anciennes ». De ces binocles avec lesquelles la vision n’est pas très affûtée… Et pour cause, en mettant les « actuelles » sur mon nez dès le sortir du lit, je les sens qui glissent, j’essaie de les repositionner, et je me retrouve avec une branche + un carreau dans la main droite, et une branche + un carreau dans la main gauche…
Voilà une journée qui commence bien !!!
Chienne de vie !
Donc au terrain, avec ces vieux carreaux sur le nez… je mets en route mon petit Gecko… passages rapides, remontées en chandelle ; passage lent, remise des gaz. Le moteur électrique semble ratatouiller, et soudain, vraoum… le voilà qui quitte subitement l’avant du fuselage.
Ah, j’vous dis pas ! Piloter un modèle privé du lest naturel assurant le centrage, c’est pas coton…Heureusement le fidèle Edouard est là, qui a suivi la chute du moteur, que l’on retrouvera assez facilement dans l’herbe. Voilà une journée qui continue fort bien.
Chienne de vie !
Le lundi matin dès potron-minet, je file chez le marchand de lunettes, qui me dit pouvoir récupérer mes carreaux pour les adapter à une autre monture. RDV est pris pour l’après-midi afin de réceptionner ces « nouveaux » lorgnons !
Retour à la maison, et je me mets en devoir de réparer le nez de Gecko. Je réinstalle le moteur, non sans avoir vérifié son fonctionnement. Moteur sur lequel je monte une hélice neuve, qui, sans doute mieux équilibrée, devrait nettement moins vibrer !
Début d’après-midi, retour sur le terrain. J’y suis accueilli par le petit caniche noir de Papy, qui me fait la fête, et saute sur le bas de mon pantalon clair… Non, toutou, va voir plus loin…
Alors que je me dirige vers Stéphane qui fait évoluer son avion, j’entends derrière moi un animal qui approche… s’arrête à ma hauteur, et se met frénétiquement à s’ébrouer !
Mais le malheur, c’est que par ces fortes chaleurs, ce chien est allé précédemment prendre un bain dans… la fosse à lisier ! Il empeste l’atmosphère, et me dépose sur les vêtements tout un tas de pustules odoriférantes et auréolées… Du plus bel effet sur un pantalon de toile claire !!! Une peinture mouchetée, du pointillisme à la Sisley !!! Mais va falloir que j’aille récupérer mes lorgnons avec un pantalon à la propreté douteuse… Plaisant !!!
Chienne de vie !
Je peste donc contre ces chiens que je trouve un peu trop présents sur notre site de vol. Et encore ! Celui de Gégé n’est pas là ! Car ce dernier a la fâcheuse habitude de courser en aboyant violemment chaque modèle de planeur ou tout avion électrique qui décolle, passe ou se pose sur la piste. C’est ainsi que Gecko (déjà lui !) a failli faire du « hot dog » lors d’une rencontre avec le chien de Gégé.
Chienne de vie !
Bof, défoulons-nous en faisant un petit vol avec Gecko ! Je récupère donc le tout intact (c’est mieux que la veille !) Retour à la caisse de terrain… et il s'avère que sur une accélération, le moteur a comme le hoquet, semble chauffer, et parfois s'arrête!!!
Ayant sous la main un autre contrôleur et un autre moteur brushless, je me livre à quelques "échanges", pour en déduire que c'est le moteur qui "merdoie".
On avance donc plusieurs hypothèses, dont celle plausible d’un fil endommagé lors de la chute la veille, ce qui couperait une des phases du moteur, ce que le contrôleur traduirait par une mise en arrêt !!! Un fil coupé, une phase qui déconne??? C’est sûrement ça ! De retour à la maison, je démonte le moteur Axi.
Et ô surprise, les aimants ne sont pas disposés régulièrement autour de la cloche... certains sont agglutinés, laissant deux espaces comme si on pouvait en insérer deux autres!!!! Je téléphone à Stéphane, qui me dit avoir connu les mêmes problèmes avec un moteur de Too Cool... et il me dit de recoller les aimants à la cyano, après les avoir repositionnés correctement à l'aide d'une cale-gabarit. Il suffit de la réaliser à partir d’un intervalle où les aimants semblent n'avoir pas bougé.
Ce que je fais. Remise du moteur en route... pas de broutage. Vite fait avant de dîner, je refais un vol de quelques minutes dans l'herbage situé juste derrière chez moi, et le moteur semble tourner parfaitement « rond ». Aurais-je "guéri" mon brushless?
Aurais-je vaincu le signe indien qui depuis quelque temps me poursuit ? Toujours est-il que Microlax me fait savoir un peu plus tard qu’il a connu les même problèmes avec un Axi, qu’il a recollé les aimants en adoptant une méthode identique à la mienne, et que ce moteur tourne dorénavant sans aucun souci. Ah ! Chienne de vie !!!
Installation de la batterie à l’intérieur du fuselage, branchement, visite pré-vol, mise en route du moteur… Et on décolle. Avion arrivé en bout de piste, le moteur ratatouille soudain, puis s’arrête carrément.
Maladie d'amour
0h ! C'est une bien étrange histoire que je vais vous conter aujourd'hui. Elle est née entre Elle et moi... Ou plus exactement entre Aile et moi. Je m'explique :
J'en rêvais depuis déjà fort longtemps, mais j'avais à chaque fois repoussé l'idée; je m'efforçais de ne pas y prêter attention. Et pourtant Elle m'aguichait...
Mais un jour, Elle est entrée dans ma vie, et nous avons ensemble vécu d'intenses moments.
Elle, c'est Aile. Oui, je sais, vous allez me dire que mes propos nébuleux ne vous aident pas à comprendre. Patience, j'y viens. J'ai donc rencontré un jour une petite aile volante. A force de l'imaginer, j'ai fait comme Gepetto, le papa de Pinocchio : j'ai créé ma marionnette, J'y ai mis tout mon savoir-faire. 55, 18, 37; ce sont ses mensurations : envergure, hauteur, longueur.. Sur la balance, 470 grammes avec son moteur électrique et ses accus. "Je me suis fait tout p'tit devant une poupée..."
Et bien évidemment, un jour, j'ai voulu qu'elle s'envoie en l'air.
Là, j'ai compris que nos relations risquaient d'être tumultueuses. Ce fut le cas pour le vol inaugural (nuptial?).
Ne sachant pas trop bien où se trouvait son centre d'intérêt (ni son centre de gravité), et ignorant tout des ébats, des débats et surtout des débattements à lui appliquer, j'ai tenté de la faire décoller à l'aide d'un sandow.
Au premier essai, le fil a cassé.
Au second, le piquet est sorti de terre et j'ai failli le ramasser dans la tronche.
Au troisième, elle est enfin partie, dans une sarabande effrénée, pour se planter quelques secondes plus tard dans une bouse bien molle.
Au quatrième, (débattements diminués et centrage avancé), elle est partie bien droit. Mais j'avais attrapé une telle suée qu'au bout d'un moment mes lunettes se sont embuées. Je ne voyais plus rien. Il me fallut prestement enlever mes carreaux afin de retrouver ma compagne qui virevoltait dans un ciel encombré de brouillard. Elle m'avait ébloui. (Ne dit-on pas que l'Amour rend aveugle ?)
Au cinquième, commençant à dompter la donzelle, je fus surpris par une masse nuageuse qui l'absorba totalement. Elle reparut en plein piqué, hurlant du rire strident de son hélice 6x4...
"Bien sûr nous eûmes des orages, vingt ans d'amour et d'amour fol..."
Un jour, privé de mon sandow, je voulus la lancer à la main. Mal m'en prit. Mes doigts humides glissèrent sur le galbe de son bord d'attaque et finirent par rencontrer le cercle fatal de l'hélice, C'est ainsi que nous venions, Aile et moi, de signer un pacte scellé dans le sang. C'était fait: je l'avais dans la peau, notre union était devenue charnelle,
Une autre fois, elle faillit m'être infidèle et "se casser", m'abandonner pour un "tordu". Oui, oui, un de ces piquets guindés et sournois qui rôdent parfois en milieu de prairie. Alors qu'elle semblait ivre de plaisir, chavirée de bonheur après une boucle inverse, elle croisa ce malandrin. Ce fut une rencontre explosive ! (Une de celles qui vous marquent pour la vie). Elle gisait sur le sol, et l'on pouvait discerner un sourire convulsé qui cachait mal sa douleur; ses plaies laissaient apparaître quelques côtes en balsa. " Fracture ouverte... " avait alors diagnostiqué le froid Docteur Cyano.
Allais-je la laisser choir, me détourner de cette infidèle ?
Je la recueillis avec fièvre, pansai ses blessures, et je suivis avec une délicate attention tous les stades de sa guérison.
Depuis, Aile se porte comme un charme, et elle semble assagie.
On dirait même qu'elle a renoncé à faire des "fugues". Pourtant elle sait encore évoluer presto, moderato, adagio ou allegretto...
Et nous filons le parfait Amour.
Empirisme, spiritisme et Spitfire

Maudites soient les pinces à linge
Curieux titre n’est-il pas ?
Patientez un peu, vous aurez la « chute » de cette histoire…
L’autre samedi, j’arrive donc sur le terrain de modélisme et j’y trouve deux hélicoptéristes devisant sur leurs modèles. Un troisième larron les écoute avec attention : c’est un tout nouvel adhérent au club… qui s’entraîne sur simulateur, mais n’a pas encore acheté son matériel.
Et je remarque que mes compères n’ont pas sorti le tableau de fréquence. Fâcheuse imprudence…
Toujours soucieux de la sécurité, je leur en fais la remarque et je m’en vais quérir le fameux totem, hérissé d’une rangée de pinces à linge.
Ce que voyant, notre néophyte se montre très perplexe.
« A quoi que ça sert ? » questionne-t-il ?
Alors moi d’expliquer que ce bout de bois est garni de pinces à linge, que celles-ci portent chacune une indication de la fréquence… et que lorsqu’il achètera son matériel, le vendeur lui indiquera celle de son émetteur.
Je m’empresse d’ajouter que, avant d’allumer son émetteur, il est indispensable de vérifier que la pince qu’on veut utiliser est encore au tableau, ce qui donne alors le droit d’émettre.
« Ah bon, et pourquoi ? »
Ben parce que si deux émetteurs de même fréquence sont allumés, le récepteur ne saura à quels ordres il doit obéir, et le modèle ne restera pas longtemps en l’air avant de rejoindre bruyamment le sol… et que le modéliste ayant allumé alors qu’il n’en avait pas le droit devra assumer les dégâts !
« Ah ben c’est tout simple, mais bigrement astucieux… » me dit-il.
Pendant ce temps, mes compères ont eu le temps de prendre leurs pinces, je m’empare de la mienne que je place comme d’hab sur mon antenne d’émetteur… et l’après-midi de vol commence.
Arrivent d’autres modélistes qui se plient docilement eux aussi au rite de la pince à linge…
En fin de journée, alors que je dispose d’un peu de temps après mes séances d’écolage, je décide de mettre en action une aile volante Northrop N9… bimoteur propulsif au vol vraiment épatant.
Les spectateurs sont d’ailleurs ravis de voir cet engin « sans queue et sans dérive » qui évolue toniquement dans le ronron caractéristique des bimoteurs générant des phénomènes de résonnance. Et les commentaires flatteurs vont bon train…
A un moment, je fais passer mon modèle devant moi, et je me rends compte que l’antenne émetteur se trouve devant mon nez… machinalement, à l’aide de la main gauche, je l’écarte de mon champ de vision, comme j’ai pu le faire maintes et maintes fois.
C’est alors que mon aile volante entame un tonneau que je ne lui avais pas demandé… Je contre aux ailerons… et je n’obtiens pas la réponse souhaitée. Le sol se rapproche, je contre à la profondeur…. pas de réaction non plus….
Je n’ai pas le temps d’essayer d’autres manoeuvres que mon aile a embouti puissamment le sol.
Je reste planté là… tentant de comprendre.
Hébété, je jette un œil sur mon émetteur… dont le cadran est vide d’indications.
Ma première réaction est : « Merde, ma batterie émission vient de me lâcher… »
Je me gratte la tête..
Et c’est alors que j’avise ma pince à linge fixée à la base de l’antenne…
Non ? C’est pas vrai ? Ben ça ne peut pourtant être que ça !!!
Lorsque j’ai fait basculer mon antenne vers la gauche, la pince à linge est venue pousser gentiment l‘interrupteur qui, de « ON » est passé sur « Off »… coupant ainsi l’émission.
Je repousse l’antenne vers la droite, je fais glisser l’interrupteur à la main : l’écran s ‘éveille ! Ce n’était donc pas la faute de la batterie…
Je fais basculer l’antenne vers la gauche… et la pince vient à nouveau gentiment pousser l’inter vers la position « Off ».
Cette fichue pince avait 360° pour se positionner… Ben non, elle en avait décidé autrement.
Je suis allé récupérer les morceaux de mon modèle, détruit complètement…
Et tout en pestant contre ce mauvais sort, je me suis dit que mon souci de promouvoir la sécurité sur le terrain avait été fort mal récompensé.
Mais cela ne m’empêchera pas de reprendre une autre pince à linge afin d’être en règle… je ferai simplement attention de la fixer autrement et j’en confectionnerai sans doute une plus courte….
Afin que ne puisse en aucun cas se reproduire cette « douloureuse » mésaventure!!!
PS: Je suis retourné sur la piste le lendemain. Et dès mon arrivée, le copain Edouard m'a sauté dessus en Pince qui ne risque pas de semer la zizanie en raison de sa petite taille.
Quelle touchante attention... Inutile de dire que les modélistes présents ont "laaaaaaaaaaaarrrrrrrrgement" souri. Merci Edouard! me disant: "Tiens, j'ai un cadeau pour toi..." Et il m'a tendu une minuscule pince à linge (2.5cm de long) avec ma fréquence inscrite au feutre...
Ah, le fumier!
Un type se pointe un jour en Auvergne avec la ferme intention de faire évoluer ses planeurs radio-commandés.
Vous connaissez cette magnifique région située au cœur de la France; au moins pour avoir entendu parler de la Banne d'Ordanche où se déroule tous les ans une célèbre rencontre dédiée au Vol De Pente ...
Mais il n'y a pas que la mythique Banne d'Ordanche pour se livrer à la pratique du vol de pente.
Un exemple?
Parlons donc de mon ami Dominique; c'est un solide gaillard qui a prospecté de nombreux endroits autour du village où il réside. Ne se targue-t-il pas d'avoir à sa disposition 93 sites!!! Pas moins...
Moi, je me contenterais de beaucoup moins; quelques bonnes pentes ramenées chez moi suffiraient à satisfaire mes besoins!!!
En homme généreux qu'il est, Dominique lui indique donc quelques-uns de ses terrains de jeux...
Et signale que parmi ceux-ci figure une pente à n'utiliser qu'en sa présence (restriction imposée par le cultivateur, car à certaines périodes il ne faut pas piétiner l'herbe destinée à produire du foin par exemple)
Mais, prenant quelques libertés avec le contrat établi en accord avec le paysan, notre modéliste « invité » s'y rend quand même un jour ; il commence à faire voler en se disant que tout seul, il ne peut guère gêner les autochtones restés dans la vallée!
Et hop! A nous l'ivresse et l'air pur des montagnes à vaches!
Durant le vol, il commence cependant à être titillé par de douces odeurs, comme en trouve parfois dans les fermes. Les exploitations agricoles sont pourtant bien loin, tout en bas dans la vallée verdoyante.
Mais une odeur, quelle qu'elle soit, n'empêche pas la pratique du vol de pente, n'est-ce pas?
En arrière plan, un bruit de moteur semble petit à petit se rapprocher...
Le modéliste se retourne et aperçoit un agriculteur au volant d'un tracteur tirant une lourde remorque derrière laquelle voltigent de joyeux flocons noirâtres: notre homme est en train d'épandre du fumier.
Quoi de plus naturel que de « fumer » son pré afin d'en tirer une herbe beaucoup plus grasse avec laquelle on produira un excellent foin?
Lorsque l'attelage passe suffisamment près de lui, le gentil modéliste apostrophe notre brave paysan en ces termes:
« Hé! C'est bien joli votre truc, mais qu'est-ce que ça pue! »
Ajoutons que notre modéliste semblait avoir oublié qu'il se trouvait sur un terrain privé et que le contrat stipulait la présence de Dominique, absent ce jour-là...
Ajoutons encore que la plus élémentaire des politesses aurait été au moins de commencer par saluer l'exploitant agricole, avant même de lui adresser une quelconque remarque sur ses pratiques coutumières.
N'était-il pas chez lui?
Et que fit l'homme de la terre?
Il se contenta de remettre son tracteur en route et il se rapprocha de la voiture intruse; puis il actionna le mécanisme mettant en route les roues crantées de l'épandeur. En prenant bien soin que ses projections atteignent abondamment la carrosserie du véhicule citadin!
Vous me direz que la scène ne comportait que deux acteurs... Et vous me poserez bien évidemment la question de savoir comment j'ai pu être au courant de cette aventure.
Procédons alors avec méthode: lequel des deux protagonistes a bien pu informer mon indicateur?
Le modéliste? Ben voyons... Imaginons que vous ayez eu votre voiture aspergée de fumier? Je suppose que vous ne seriez pas allé le crier sur les toits.
C'est bien évidemment l'agriculteur qui, lors d'une visite de courtoisie effectuée par Dominique se fit un malin plaisir de lui rapporter l'histoire. Avec forces détails.
J'entends d'ailleurs les rires de mon ami Dominique, le « gérant » de la pente, lorsqu'il eut vent de ce croustillant épisode.
Les mêmes rires toniques qu'il eut lorsqu'il me raconta lui-même cette aventure aux relents bucoliques!
Mais qui osera dire après ça que notre Domi n'est pas en "odeur de sainteté?"
-=-=-=-=-=-=-=- voir site de notre ami Dominique -=-=-=-=-=-http://vdp63.free.fr/
A la croisée des chemins
Stampe estampillé Gégé
Cest pas la bonne clé ?
Une araignée au plafond

