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humour et modelisme

Faut pas perdre le Nord Tchârlesssse

2 Juin 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Dieu, fallait-il donc qu'il aime le maïs sous toutes  ses formes, notre ami Charles ! Enfin, ne me  dites pas que vous ignorez tout des  habitudes alimentaires de nos amis  britanniques... Vous savez bien que le petit déjeuner, chez eux, c'est sacré. Et que j’te mette des flocons de ceci et des flocons de cela. Ils disent aussi que le popcorn, c'est extra pour la santé. Mais de là à pousser le vice comme notre ami Charles... C'est vraiment exception­nel. Car la gourmandise a ses limites.
Ah, mais j'ai oublié un petit détail : Charles est l'un des membres du club anglais de Hertford. Club avec lequel nous entretenons des échanges ami­caux depuis 1988. Une année nous passons la Manche; l'année suivante, ce sont les Britanniques qui viennent nous rendre visite et traversent le  Channel.
Fin août 1994, le match se déroulait sur notre stade... Panneau d'affichage : 0 à 0. Balle au centre.
II faut dire qu'à chacune de leurs visites, nos amis  déploient une débauche de créativité pour nous présenter des modèles différents, voire exotiques...
Mais, là, non : un modèle banal décolle sous la houlette de notre ami Charles.
Un détail, pour recréer l'ambiance : dès à présent, il va vous falloir prononcer son prénom à l'anglaise. Ecoutez bien, il faut dire "Tchâaarlsse". Après moi, répétez :

"- Tchâaarlsse ! "
OK, c'est parfait.

Mais pendant qu'on discute, notre pilote a déjà conduit son modèle réduit bien au-delà du bout de la piste... Le moteur ratatouille, de son pot d'échap­pement émanent quelques hoquets... puis plus rien, silence total : il vient de caler.
Affolement, et manque d'habitude de piloter dans la campagne mayennaise, ou tout simplement réflexe conditionné : Tchâaarlsse vire à gauche. Le plané s'effectue normalement. Enfin, que je vous dise : personnellement, en pareil cas, je vire à droite, vers le Nord, parce que sur la gauche, se trouve un magnifique champ de... un champ de ? Mais voyons ! un champ de ma... un champ de maï... un champ de maïs, bien sûr ! (Heureusement que je vous l'ai souf­flé, parce que je sens que vous n'auriez pas trouvé.) Le modèle s'en va donc joyeusement se poser dans des maïs dont la hauteur me dépasse allègrement. Et comme, en plus, le champ est en dévers, nous n'avons pas pu localiser avec certitude le point d'impact. Même les plus pessimistes pronostiquent pourtant un modèle réduit intact. Sympa, non ? C'est alors que les plus grands (dont je ne fais pas partie) pénètrent à l'intérieur de la végétation. S'engage ensuite un dialogue surréaliste dont les protagonistes ont été entièrement avalés par le maïs. "J'te dis qu'c'est à gauche ! Mais non, c'est tout droit !"

Au bout d'un certain temps, toujours pas de modèle réduit.
Alors différentes tactiques vont être utilisées. Jean-Pierre, un très grand, escalade un poteau téléphonique... Mais il ne voit rien. Christiane pro­pose qu'on prenne un drapeau rouge fluo, qu'il suf­fira de brandir à bout de bras, afin de localiser celui qui le portera. J'en passe, et des meilleures. Le temps passe, lui aussi, et le modèle n'est toujours pas retrouvé.

Quand tout à coup, Michel, qui revient son drapeau à la main, crotté, griffé et découragé, Michel "tombe" par hasard sur l'avion fugueur. "Je l'ai trou­vé !" crie-t-il avec joie.

Le champ de maïs commence alors à régurgiter un à un tous les modélistes qu’il avait avalés auparavant. Physiquement, ils sont dans le même état que Michel. Tous, sauf un ! Et oui, il manque... Tchâaarlsse ! On était parti chercher un avion ; c'est le bonhom­me qu'il va falloir récupérer maintenant.

Ceux que la nature a dotés d'un organe vocal puis­sant se mettent à hurler : "Tchâaarlsse ! reviens !" (En secret, les plus sadiques, intoxiqués par la pub télé, murmurent : Léon, reviens, on a les mêmes à la maison !) Mais le temps passe, et on nous attend au restaurant.

II faut pourtant se rendre à l'évidence : Tchâaarlsse s'est perdu. Je ne sais si vous avez été confronté à un tel problème, mais un champ de maïs devient un vrai piège. On suit les sillons, jusqu'à ce que brusque­ment, ils changent d'orientation. Par temps couvert, en l'absence de soleil, aucun point de repère possible. Et quand en plus une légère brise fait bruire les feuilles, on n'entend même pas les appels des copains, et il est facile de perdre le Nord...

Ce n'est qu'après de longues minutes que Tchâaarlsse sortit à l'autre bout du champ. Mais dans quel état ! Nous lui montrâmes son avion... intact, lui ! Et notre ami tint à se changer  pour aller au restaurant, où nous arrivâmes en retard, bien évi­demment. Notre crainte à tous pendant le trajet, c'est qu'en entrée, on ne nous propose... du maïs. Ce qui ne fut heureusement pas le cas.
Et Tchâaarlsse se vengea, sur un steak ! Quant à la serveuse qui lui demandait ce qu'il voulait comme légume pour accompagner sa viande, il lui répondit, fort aimablement : "Des frites ! Please !"

 Comme quoi il n'avait pas tout à fait perdu le Nord !

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On voit tellement de choses ces temps-ci…

8 Mai 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Ce matin brille un soleil radieux qui m’invite à faire une petite séance de vol. Le  vent vient du Sud-Sud-Est…
Il s’avère  cependant que notre région n’est pas réputée pour détenir des collines permettant de pratiquer le vol de pente avec ce type de brise…
M
ais, équipé d’un motoplaneur électrique, je pars quand même en quête d’une prairie afin de pouvoir décoller.
C’est pourtant  pas facile à dénicher en ce début de printemps ! Entre les champs qui viennent d’être labourés, ceux dans lesquels on a abondamment égaillé du fumier…  Ceux destinés aux foins et où l’herbe commence à être trop haute…
Mais le hasard fait parfois bien les choses ! Remontant le chemin touristique du Gros-Roc, j’avise un oiseau qui semble profiter d’un courant ascendant. Il est juste au-dessus d’un herbage pentu occupé par quelques jeunes bêtes qui paissent paisiblement tout en bas.

Je gare mon véhicule, je sors le modèle du coffre, je passe sous la clôture, je branche les fils ;  petite visite pré-vol pour  essai moteur et gouvernes. Et je lance !

Mon planeur prend gentiment de l’altitude…
Passe alors très lentement un véhicule utilitaire… qui monte la  petite route…

 

Véhicule que je vois redescendre presque aussitôt, et qui se gare à côté de ma voiture…
J’en vois descendre un homme de taille moyenne, abrité sous une casquette à carreaux, vêtu d’une salopette bleue et muni d’un bâton de vacher ; il enjambe la clôture, et  se plante là…

Je pose alors prestement  mon modèle : durée du vol : 2minutes 45 !
Puis  je me dirige vers le nouveau venu.
C’est moi qui ai le redoutable honneur d’entamer  la conversation.
« Bonjour Monsieur, je suis sans doute sur une de vos terres…
- Ouais… que me fait l’homme en mâchouillant un mégot de cigarette roulée qu’il a  scotché sur  sa lèvre inférieure. (Comme une sorte de Lucky Luke du Far West  de la France!)
- C’est la première fois que je viens ici, c’est pour un essai… dis-je timidement
- Ouais… »
Mon homme ne se montre guère causant.  Par opposition aux bavards que l’on nomme par chez nous les « causeux », celui-ci  doit être un « taiseux »….

Long silence. Et avisant mon boîtier d’émetteur, il me jette :

« C’est quoi vot’ truc ? »
Je commence à lui expliquer…
Mais cela ne semble pas vraiment l’intéresser.

Silence…
Puis  il reprend :
« Vous avez vu, y’a des bêtes ? » 
A mon tour de causer à l’économie : 
« Ouais ! »
« Et elles sont toutes folles de ce temps-là ! 
-   Ah ? cela ne m’a pas semblé… mais si je m’étais rendu compte de leur énervement, je ne serais même pas entré dans cette prairie…
-   Ouais,  que me fait l’homme en mâchouillant toujours son mégot  qu’il s’efforce de  faire durer le plus longtemps possible.
-   Mais c’est souvent que j’utilise un herbage pour faire décoller mes modèles. Dans le coin, les gens me connaissent… »

Pas de réaction…
J’enchaîne alors :
« Voyez, mon appareil,  c’est du polystyrène, et  quand je mets le moteur électrique en route, y’a pas de quoi affoler le monde avec le bruit… »
Long silence… Et laissant un vide après chaque phrase,  il commence à égrener :
« Ouais… mais les bêtes, elles sont toutes folles de ce temps-là ! 
Et pis, on voit tellement de choses ces temps-ci…
Moi, faut que je vienne de Sainte-S…
Hein, si les bêtes elles foutent le camp du champ, hein ? »
Voilà  mon taiseux devenu soudain bavard. Placide, mais bavard…
Je crois alors comprendre qu’il me faut  le rassurer.
Et moi d’expliquer  alors que… et encore que… et  puis encore que…
Et à chacun de mes arguments en vue de lui montrer que j’étais un type responsable, accueilli partout aux alentours sans problème… mon homme de ponctuer systématiquement, sobrement, imperturbablement :
« Et pis… on voit tellement de choses ces temps-ci… »
Long silence à nouveau… que je tente pourtant de rompre avec cette invite :
« Bon, alors,  quand  les bêtes ne sont pas dans le pré, me donnez-vous l’autorisation de… »

Et là, il me coupe sèchement :
« Ouais, mais  on voit tellement de choses ces temps-ci… »

Cela m’a rappelé un souvenir du même style : c’était il y a bien longtemps, à quelques dizaines de kilomètres  de l’endroit d’aujourd’hui, où j’avais été accueilli par un  paysan  « taiseux » muni d’un sorte de hallebarde… et qui là aussi  n’avait rien voulu entendre.

 

Le temps semble long, très long,  dans ce genre de… dialogue…
Mon homme du  jour s’est éloigné lentement, il est descendu voir ses bêtes… et le temps que  je  remballe mon modèle dans le coffre, il était déjà revenu. Je lui  fais alors remarquer qu’en l’absence de son consentement, j’avais rangé mes affaires…

Long silence… Lourd silence…

Je tente de renouer le contact,  et j’ai  l’audace de tenter  timidement une nouvelle fois : 
« Mais… s’il n’y a pas de bêtes dans le champ… ??? »
Il ne me répond pas.
Lucky Luke  continue de mâchouiller son mégot, et la tête baissée, il martèle  très lentement le sol en cadence  avec son bâton qui  tinte douloureusement sur le goudron. Ce n'est pas le supplice de la goutte d'eau, mais en ce qui me concerne, ça lui ressemble!
Puis il se décide à  ouvrir  la porte de sa voiture, et me lâche sur un ton monocorde,  empreint d'une   sobriété dont il doit faire preuve quotidiennement : « Au revoir monsieur… »

Il ne m’a pas refusé l’accès de sa prairie.
Il ne m’a pas dit oui...   il ne m’a pas dit non…
Un Normand égaré dans le Bas-Maine ?
Mais il est parti, me laissant là comme un péquenaud.

Ne vous l’avais-je pas  dit ?
« On voit tellement de choses ces temps-ci… » 

 -----------------------------------    En guise d'épilogue --------------------

Dans mon récit,  j’ai omis volontairement un petit détail, le détail qui tue! Car il me suffira de grimper d’une cinquantaine de mètres, me placer dans la prairie à gauche de la route, en face celle que j’ai voulu utiliser hier, pour  balancer mon motoplaneur de cet endroit, et  ensuite  aller exploiter la pentounette que je visais… car dans cet herbage côté gauche, qui permet déjà de balancer aussi en direction de l’OSO, l’agriculteur m’a donné son feu vert !!!  

         J’irai ainsi survoler les « terres interdites » en toute impunité…

Comme quoi, à malin, malin et demi !!!
Voyez, c’est presque un conte   à la manière de Maupassant !!! 

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Attrape le manche!

19 Avril 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Pendant mes vacances, j’adore me promener sans trop savoir où je vais, et cela débouche parfois sur des rencontres aussi cocasses qu’inattendues.
C’est ainsi qu’un été, j’avais posé ma caravane sur le camping de Saint Jean de Maurienne, et j’étais parti en direction de Saint Colomban des Villars. Lorsque petit à petit, la route commence à s’élever,  on aperçoit tout en haut le fameux  col du Glandon. Au fur et à mesure que la voiture s’échine à grimper, je me rends compte que des moucherons sillonnent le ciel… Ne s’agirait-il pas de modèles réduits pratiquant le vol de pente ?
Alors que mon radiateur indique des signes d’échauffement, je me gare sur le parking, et  mes « soupçons » se confirment. A quelques centaines de mètres, on peut apercevoir toute une troupe de joyeux modélistes, à laquelle je me joins bien évidemment avec une parfaite curiosité.

Il y a là manifestement plusieurs nationalités, dont un bon groupe d’Anglais. Et en y regardant de plus près, nombreux sont ceux qui arborent fièrement leur badge FITEM !
Ah bon!!! Je comprends alors que je suis « tombé » par hasard sur ce fameux festival  dont on parlait tant dans la presse spécialisée il y a de cela quelques « lustres ».
Rien qu’en  écoutant, je peux apprendre aussi qu’il s’agit de la sortie « fin de stage », celle qui « couronne »  la semaine d’activités… par un vol  de pente à 2000m d’altitude!
Apparemment, chacun vole comme il l’entend : il suffit de s’inscrire auprès d’un responsable, qui note  sur un cahier les différentes données telles que nom, prénom, modèle… et surtout fréquence d’émission,  dans le souci évident  de ne pas provoquer d’interférences néfastes. Et on trouve en l’air toutes sortes de planeurs, pilotés plus ou moins habilement.

La portance est telle que les nombreux « deux axes »  présents ne sont pas forcément à la fête  dans la mesure où  on pourrait presque faire voler des enclumes !!!

Lorsque me promenant  mains dans les poches au milieu de ces pilotes qui me sont tous inconnus, j’avise  l’un d’entre eux qui se tortille, jure, peste, rigole, se récrie, se contorsionne… et en suivant son regard, je finis par trouver quel est le modèle auquel  il tente  de fournir ses ordres. Et manifestement, le léger  planeur « deux axes » n’en fait qu’à sa tête. Décrochage sur décrochage, marche arrière, demi boucle involontaire… et  l’instant ne va pas tarder où le frêle oiseau sera parvenu presque derrière  la crête.

C’est alors que, inconsciemment, j’avance avec prudence : «  Vous avez des problèmes ? »
Ce à quoi, sans même réfléchir, mon interlocuteur répond : « Attrape 
Et joignant le geste à la parole, il me refile son émetteur ! M’obligeant ainsi à retirer les mains de mes poches !
Imaginez la scène :
Le type ne sait pas qui je suis, il ignore si je sais piloter, il ne sait pas si  je dispose mes commandes sur mon émetteur de la même manière que lui…
Faut être vraiment dans la m…  pour balancer sa radio comme ça vers un inconnu !!!
E
t moi de tâter les manches  aussi rapidement que possible afin de savoir  si je vais être en mesure de domestiquer la bestiole.
Heureusement, les manches correspondent à ma pratique du pilotage!
M
ais le petit « deux axes » est déjà dans une position fort peu confortable, en arrière de la crête, dans une zone très turbulée… et comme  sa conception ne permet guère d’avancer pour remonter au vent, me voilà à mon tour dans la m…  T’avais qu’à fermer ta gu… ! » me pensais-je, mais il était trop tard, il fallait assumer !)
Tant bien que mal, je finis par poser le planeur assez loin derrière, dans les rabattants, mais apparemment sans casse.

Tout excité par l’aventure, le monsieur me remercia et partit prestement  récupérer  son modèle.
J’attendis un peu ; puis de mon côté, je fis les quelques 300m me séparant de mon véhicule.
C
’est alors que ma femme, qui était restée bien  « au chaud » dans la voiture, m’apostropha en ces termes : « Dis-moi, tu es incorrigible ! Tu ne peux pas t’empêcher de piloter, même quand tu n’as pas pris de modèle avec toi !!! »
H
eu, comment savait-elle ? Aurait-elle un don de double vue ? M’avait-elle aperçu avec l’émetteur entre les mains ?
Elle finit donc par m’avouer qu’elle venait de voir passer un petit groupe, dans lequel un des personnages  se montrait  plus volubile  que les autres (l’ivresse des montagnes ?)   Et il affirmait :
«  Ben les gars, j’étais dans une m...  noire, j’arrivais plus à mener mon engin… Quand j’entends derrière moi un type qui me dit : « «  Vous avez des problèmes ? »
Ben j’ai même pas réfléchi, j’lui ai balancé  mon émetteur! J'le connais même pas ! C’était un p’tit barbu. Heureusement qu’il était là, il m’a ramené mon planeur, et le v’là intact !!! Il fait pas partie du FITEM ? Si j’le retrouve, faudra que je lui dise merci ! »
Voilà donc ce que ma femme avait entendu… et elle n’avait eu aucun mal à identifier son « p’tit barbu ».
Par la suite, je me suis dirigé  vers Le Corbier-La Toussuire, mais je n’ai pas eu le loisir de rencontrer  mon « naufragé ».
Pourtant, s’il me lit un jour,  qu’il sache combien j’ai eu plaisir à lui rendre  ce petit service.

« Attrape le manche! » qu’il avait dit…

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Pégase, pièce théâtrale en 4 actes

27 Février 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Acte 1 :
----- Original Message -----
Envoyé: Mardi 26 février 2008,   08:49
Sujet: VéDéPé
Salut à vous
En ce moment, il pleut… certes ! Mais je viens de faire un tour sur différents sites de la météo.
Et on y annonce du Nord-Ouest pour cet après-midi.
Je serai disponible à partir de 15 heures… et j’envisage donc d’aller à Montrudbal pratiquer le Vol De Pente (VéDéPé) en compagnie de mes planeurs.
A vous de voir !
Bernard
 
Acte 2
Envoyé : mardi 26 février 2008, 18:30
Sujet: RE : VéDéPé
Salut
Les ceusses qui sont pas venus, ben y z ‘ont eu tort !!!
Hein marc ?
Parle-nous un peu de cette sortie à Montrudbal !
Bernard 
 
Acte 4 (ben oui, chronologiquement,  c'est comme ça dans ma pièce!)
            From:Bernard Munoz
Envoyé : mercredi 27 février 2008, 09:59
Subject: RE : VéDéPé
Bonjour à tous
Je vous transfère un texte rédigé par Marc suite à notre sortie d’hier.
En effet, en ce mardi matin fort pluvieux et rafaleux, et après avoir consulté différents sites météo, j’envoie un mail à quelques membres du CAB que je pense être disponibles ce jour pour leur dire que… (vous l’avez découvert dans les mails ci-dessus)
Mais dans son « rapport de courses », notre ami Marc a dû se tromper  de Munoz: en effet, autant mon père aimait les jeux et le tiercé, autant moi je ne joue jamais ! Pas un seul tacotac, pas un seul morpion, pas un seul ticket de loterie, pas un seul tiercé !
Faire un parallèle avec les chevaux ou leurs semblables tout au long du récit, amayenne-p-gase.jpgutant pour parler des planeurs que des véhicules ? Quoi de plus normal, puisque notre département "la Mayenne" a choisi comme emblème Pégase, le cheval ailé .
Vous noterez tout de même que Marc compare son camping car à un destrier (pourtant pas vraiment un pur-sang au niveau agilité dans le chemin tortueux de Montrudbal …) et qu’il avait donc quelque raison de s’inquiéter de la façon dont il allait repartir de l’endroit : de la boue partout ! Même moi avec ma Laguna, j’ai eu quelque peine à me garer sans faire patiner les roues.
Mais question « jeu », il est vrai que je ne rechigne pas à m’amuser avec… les ascendances… et les pronostics de la météo. Dans ce domaine, Marc a sans doute raison !
Chacun son truc, n’est-ce pas !!!
Et quand je « gagne », je suis comme tout le monde : heu----reux !!!
Et si je fais gagner quelqu’un d’autre ?
Je vous laisse deviner !
Bonne lecture.
 
PS : j’ai souligné un certain nombre  de mots utilisés par Marc : ils ont un rapport  avec le monde hippique… Pas mal ! L’ancien instit que je suis aurait mis au bonne note à cette « rédaction » !!!
 
Bernard,  jockey de service !
 
 
Acte 3 et tomber du rideau!
           De : Marc Mottay
Envoyé : mardi 26 février 2008,  22:23
À : Bernard Munoz… et quelques autres membres du CAB…
Objet : Re: VéDéPé
 
En effet,
Si on m’avait dit ce matin que j’allais me retrouver cet après-midi à Montrudbal …
 Mais Bernard en fin météorologue local, tel le turfiste avisé qui épluche les pronostics à la veille d’une grande course, a encore vu juste : du vent de Nord-Ouest modéré à partir de 15h.
Je suis arrivé au pied de l’obstacle sur mon destrier  (le camping car de Marc, NDLR), un peu nerveux, car celui-ci se trouvait sur un terrain un  peu lourd et j’avais un peu de mal à le « driver ». J’ai donc dû le laisser à quelques mètres de la monture de mon ami  ( la Laguna de Bernard) , en différant dans le temps toute autre manœuvre.
Ce n'est donc pas sans une certaine appréhension que je me suis dirigé, chargé tel un mulet, vers le sommet de la colline en pensant « ça commence bien ! Il manquerait plus que je sois bourrin sur les commandes !».
Après quelques pas, je levais le nez au ciel pour apercevoir les cabrioles d’un petit planeur, fougueux comme un pur-sang . Peu de temps ensuite, je reconnus celui qui en tenait les rênes.
Après une petite séance de réglages, mon Easy Glider était fin prêt pour prendre les airs et Bernard me fila les rênes. Pour ceux qui connaissent le savoir faire de notre chef pilote en matière de débourrage de jeunes modèles et qui ont vécu plus d’une fois comme moi ce moment là, la question se pose « L'animal va-t-il trouver en moi un nouveau maître, ou va-t-il m’emmener aux pâquerettes ? »
Et bien tenez-vous bien, tel Pégase qui prend son envol au soleil couchant, il a pris les airs sans aucune ruade.
Je n’ai pas contrôlé le temps de vol, mais ce fut de réelles minutes de bonheur car j’ai retrouvé en toute confiance le plaisir du vol de pente et cela….. sans casse !
logo-lamayenne.gifJe ne joue jamais aux courses mais cet après-midi, j’ai gagné le tiercé dans l’ordre : le savoir-faire de Bernard, le vent de Nord-Ouest et le vol docile de mon Easy Glider.
Marc
 
Fin de la pièce
Les acteurs, pas vraiment à cheval sur les principes,  reviennent pour saluer le public...
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Pégase le cheval ailé:
http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9gase_(mythologie)
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Les travaux d'hercules

19 Février 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

Un beau jour de printemps, à la saison où fleurissent les meetings, j'étais paisiblement allongé dans l'herbe, attendant mon tour de vol. On a du temps, ces jours-là; on en profite pour admirer les prestations des autres pilotes, on fait des projets d'avenir, on rêvasse. Le pied, quoi! Mais, tendant l'oreille, je crus entendreREVEUR.JPG
 
"Psitt ! Vous, là, le gros !"
Hein, mais qui parle?
Puis, avec un peu plus d'insistance
 "Pssit!!! Oui, vous, qui êtes-vous ?"
 
A ma grande surprise, la voix tonique d'un "fort des halles" prit la parole:
«Moi, c'est Hercules; trois mètres d'envergure, 12 kilos. Qu'est-ce que tu me veux, la donzelle ?
 - Non, ne soyez pas grossier, s'il vous plaît; moi c'est Cirrus, planeur de mon état. Mes mensurations sont on effet plus modestes que les vôtres, surtout du point de vue pondéral. Que faites-vous ici ?
- Moi, j'suis un quadrimoteur, mon vieux. T'en as déjà vu beaucoup sur les terrains de modèles réduits, hein ? J'suis pas n'importe qui! D'abord pour me transporter, il faut une camionnette, où on m'range sur des couvertures, Le confort, mon vieux. Après, faut m'assemblerHercules-C-130-copie-1.jpg. Et là, y'en a pour un moment, avec tout le tas de fils des servos. Et pis, quand tout ça c'est fini, faut faire le plein des quatre réservoirs; ça explique p't-être pourquoi on m'sort que dans les grandes occasions. Mais c'est pas fini : ils sont trois bipèdes autour de moi, rien que pour mettre les moteurs en route. Y en a toujours au moins un qui cale au moment où on croit que j'suis prêt... Ah ça! mon vieux, faut qu'on s'occupe de moi !
 -Ah oui, intervint Cirrus; et il paraît que vous adorez un cocktail nommé carburant m'a-t-on dit?
 
- Ouais, j’adore: neuf doses de méthanol; une dose d'huile. Et j'préfère de loin quand ils me r'filent du ricin. Tiens, imagine, quand ils sont en train de régler mes moteurs; y a toujours un bipède qu'est planté avec les pieds de chaque côté de mon fuselage, les mollets calés dans les stabilos. Ben, j'te jure que son futal, il est beau à la fin de la journée; avec toute l'huile que je dégueule, son grimpant pourrait tenir debout tout seul. C'est sa femme qui doit être contente... au moment du lavage.
- Ah, bon, murmura Cirrus, impressionné par une telle force à l'état brut; ajoutant timidement: moi, je ne pollue pas...
- Ouais, mais comment tu fais pour t'envoyer en l'air ? tonna Hercules
- On me met une boucle en nylon entre les dents et on me demande de me laisser faire jusqu'à ce que, monté très haut, il me suffise de laisser partir le fil. Je n'ai plus qu'à épier les moindres mouvements de l'air et n'en plus finir de redescendre.JEPLANE-copie-1.JPG
- Ah, la chochotte! Moi, si les moteurs calent, j'aime autant te dire qu'il faut que ça redescende, vite fait bien fait. J'ai rien de la libellule. Ce s'rait plutôt style fer à repasser
Tiens, t'es sympa, malgré tout. Mais imagine quand même : quatre moulins qui braillent ensemble. J'commence pourtant à avoir l'habitude; mais à chaque fois ça m'remue les tripes, surtout juste avant le décollage, en bout de piste, quand ils me tiennent la dérive.
- Moi, j'ai horreur qu'ils me tripotent le derrière ! fit Cirrus avec une moue de dégoût.
- Ah, c'est pourtant pas bien méchant. T'es vachement coincé, toi, dis donc!
Enfin.. figure-toi qu'un jour, juste après le décollage, j'te leur ai foutu une trouille d'enfer, aux bipèdes. Servo moteur bloqué, mes quatre moulins plein pot. T'aurais vu leurs tronches ! Enfin, j'ai pas été vache, j'ai eu la bonne idée de caler les moteurs extérieurs puis les intérieurs presque en même temps... mais au bout de vingt minutes, quand même !
Depuis, ils m'ont installé un servo par moteur, et ça va bien, changez rien pour moi !
- Mais au fait, l'atterrissage ? questionna prudemment Cirrus. Quant à moi, vous savez, je suis aérien, je plane, je plane, je plane, et je n'en finis pas de me poser.
- Ah ouais, la libellule, c'est pour ça qu'tu t'es planté dans un arbre tout à l'heure ? "aux pieds" de ton pilote... qui devait chausser au moins du 356! (Rire bien gras et tonitruant de Hercules) Moi, quand j'pose, c'est souvent du style badaboum!
- Mais ça ne vous fait pas mal ? s'inquiéta Cirrus.
- Ah, elle en a de drôles, la donzelle! T'as pas vu mes abdominaux, non? J'suis pas un gringalet, moi, qu'est-ce que tu crois?"
 
Cirrus parut cette fois carrément vexé. C'est vrai qu'il ne pesait pas bien lourd face à notre déménageur Hercules. Et puis se faire traiter de donzelle... Cirruswi2.jpg
Mais il est vrai que sa frêle structure de balsa proche de la dentelle tranchait face à la rusticité de son voisin, qui lui balança soudain:
"T'aurais p't-être intérêt à t'ranger, parce qe j'crois bien qu'ça va être mon tour. Si t'as pas peur, reste, mais j'garantis pas les dégâts !"
 
En effet, "ils" étaient de plus en plus nombreux à s'approcher de Hercules... et on allait voir ce qu'on allait voir.
 
Et moi dans tout ça ?
Toujours allongé dans l'herbe, je n'avais plus qu'à me concentrer très fort, Car mon copain Michel, le constructeur de Hercules, était debout près de moi; il me toisait du haut de son imposante stature. J'étais sur le dos: ses pieds en gros plan me paraissaient démesurément grands par rapport à sa tète. Et il me jetait, avec un large sourire, dans lequel on discernait à la fois le plaisir d'admirer son oeuvre en vol et la crainte de voir s'éparpiller en un éclair quelques "menus instants" consacrés à la construction :
 
" Maintenant, tu te débrouilles !"
En effet, joignant le geste à la parole, il me tendait l'émetteur.
 
Tout comme Cirrus, allais-je me laisser impressionner par Hercules ? Mes travaux ne faisaient que commencer.
 
Ah !...
Il y a quand même des jours où il fait bon rêvasser, allongé dans l'herbe. Non ?
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Vézède présente ses voeux (GPB)

25 Janvier 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

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Je viens de recevoir une carte en directe ligne du Midi...Arles... au dos de laquelle je  pouvais lire cette maxime:
"
Le véritable  ami est celui qui pense encore à toi quand il croit que tu l'as oublié!"

Dixit GPB, qui ajoute que des pensées comme celles-là, il a de quoi en écrire un recueil, trouvable dans toutes les bonnes drogueries! Bien sûr.
Ou encore:
"La nostalgie, c'est quand tu te retournes  sur ton passé, et que tu vois ton avenir en face..."

Pour ceux qui ne connaîtraient pas Gérard Pierre-Bès, GPB pour les intimes,  il est l'auteur d'une célèbre notice de planeur vol libre nommé D-Un... Il (s') 'illustra  (dans) certaines revues en publiant des dessins ou des aventures "burlesques". C'est lui qui pendant de nombreuses années vint apporter une touche haute en couleurs  en illustrant  ma rubrique "Histoire du mois"  dans la revue MRA.
Il continue de publier dans la revue "Vol libre",  où il tient la rubrique "Céhyxe et Vézède"...
Nous échangeons épisodiquement des courrriers, par écrit (notre homme n'a pas de mail...)

Cette fois-ci, notre homme signait sa carte de voeux par un jeu de mots rappelant une aile volante Fauvel (à moins que ce ne soit un clin d'oeil aux années "Front Populaire", allez savoir avec ce farceur)
Avé.... 36!!!

Allez, GPB, même si les biroutes des années actuelles ne sont pas aussi vigoureuses que celles des années 60, garde ta verve pour pondre encore de magnifiques croquis dont tu as le secret.
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Easy Glider... glandeur

13 Janvier 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

J’avais consulté la météo, qui prévoyait un vent de Sud-Ouest. Et j’avais lancé l’information par mail à mes copains de club afin de faire une sortie vol de pente. Seul Stéphane avait répondu.
Vers 14 heures, nos planeurs comme bagages, nous devisions donc  allègrement,  Stéphane et moi, cheminant dans le sentier de randonnée qui nous menait vers la pente convoitée.
Mes chaussures roulaient sur le tapis de glands qui jonchaient le sol…
Avant-l-atterro-copie-2.jpgSurgit  soudain une réflexion faite par mon petit-fils qui adore arpenter  les chemins creux de notre bocage. Il devait avoir   dans les 5 ans.
« Dis, Papy, pourquoi  les arbres qui sont autour du chemin on les appelle des chênes, alors qu’ils font des glands ? On devrait les appeler des glandiers ! Les pommiers donnent des pommes, les cerisiers donnent des cerises, hein, Papy ?»
Logique, non ?
Nous avançons dans ce boyau végétal, avec l’accompagnement musical du vent dans les branchages.
Parfois, nous devons contourner les nombreuses branches de bois mort, jetées au sol lors des journées tempétueuses que nous venons de connaître.
Puis nous débouchons dans la prairie en pente qui sera le théâtre de nos exploits.
Stéphane assemble son Easy Glider électrique (qu'il appelle Zizi Glandeur); moi, je prépare mon Solution…
Et nous lançons.
La portance est fort généreuse. Utilisant la force éolienne, nos modèles grimpent allègrement.
Stéphane s ‘amuse à « gâcher » comme il dit. A savoir que lorsque son Easy Glider se trouve très haut, il le fait redescendre « à donf ».
Puis il interrompt son vol, et contemple le paysage.Easy-Glider-dans-le-ch--ne-La-Roche-004-copie-1.jpg
Arrive alors Pascal, un troisième larron modéliste.
Je pose mon modèle après une heure de vol.
Stéphane relance. Et s’amuse avec le vent qui a forci.
Je sors mon appareil photo numérique…
Tiens, et si on faisait une petit vidéo  de ce  fameux « Zizi Glandeur »?
Stéphane me dit alors que pour poser, ce serait bien d’arriver par le haut du champ, dans la trouée faite entre deux grands chênes. (voir ci-contre) Moi, je suis sceptique…
Mais écoutez plutôt  la fin  de l’enregistrement sonore accompagnant les images :
Moi : « Tu veux poser,  Stéphane ?
-         Ouais !
-         Vas-y, j’observe !
-        
-         Ben alors, ça pose pas ? Toi qui disais que tu savais poser ton « Zizi » dans un mouchoir !
-         Euh, ben… ça recule au contraire.
-         D’accord, mais les chênes sont derrière ! »
 
Et sur les images, on voit un planeur qui se dandine, qui recule, tente de repartir vers le large.
Fin de la séquence.Easy-Glider-dans-le-ch--ne-La-Roche-015.jpg
 
Le vent ayant encore  forci, j’assemble mon Micro Floh tout plastique, petite bombe de 1.12m d’envergure, modèle chargé comme une mule…
Juste avant de lancer, j’entends comme un bruit de fagot qu’on piétine, et des jurons !
Le Zizi Glandeur vient de se poser… dans un chêne. Une mauvaise rafale, une appréciation de la distance un peu foireuse… et voilà le résultat.
Nous sommes trois au pied de l’arbre.  Pascal essaie de grimper… mais impossible d’atteindre les branches hautes… Stéphane tente de mettre le moteur électrique en route afin de dégager le modèle. Mais seul le cliquetis des pales d’hélice sur les branchettes résonne comme un aveu d’impuissance. Stéphane peste de plus belle.
Et moi de conseiller :
« Il suffirait d’avoir une ficelle lestée à un bout… de lancer vers les branches… j’ai déjà récupéré des modèles de cette façon, surtout quand je pratiquais le vol libre… !  "
Et Stéphane d'ajouter: "Ouais, mais j’ai pas de ficelle. Je téléphonerais bien à  à Noël de m’en apporter…  ou bien une échelle...»
Je tends donc mon téléphone portable à mon camarade, qui explique son désarroi.
Trop impatient, Stéphane se saisit de branchages morts, et les jette vers son modèle.
Curieusement, le chêne les conserve pratiquement tous dans ses branches ! Serait-ce comme une vengeance exercée par le bois de chêne? Il faut savoir que l’Easy Glider est constitué uniquement de polypropylène expansé… pas de bois, pas un seul morceau de balsa !
Réaction d’entraide avec son copain balsa ? Ou bien représailles d’un arbre qui sait que certains modélistes n’ont pas hésité à tronçonner un de ses congénères afin de récupérer leur modèle ?
Peu de temps après, tel Zorro,  arrive Noël, "le grand Noël, le beau Noël, avec son cheval et son grand lasso… "
Euh, non, sans son cheval, qu’est-ce que je chante-là ? Mais avec son « lasso » !
Deux lancers suffiront à faire descendre l’oiseau.Easy-Glider-dans-le-ch--ne-La-Roche-013.jpg
Evaluant les dégâts, Stéphane promet alors : « Bof, il va aller directement  à la poubelle, t’as vu la gueule qu’il a ?
-         Laisse passer la nuit, lui dis-je, mais si tu le mets dans une poubelle, tu me dis laquelle, hein ?»
 
Tels les Trois Mousquetaires (qui étaient quatre, c’est bien connu !),  nous reprenons le chemin du retour… nos pieds roulant sur le tapis de glands.
 
Dimanche matin, j’avais un mail de Stéphane ainsi libellé :
Salut Bernard
Le ZIZIGLANDEUR  est à nouveau prêt à aller dans un chêne.
A+
Stéphane 
Autrement dit, en précisant qu'il était prêt à remettre son modèle dans un chêne, Stéphane se disait déjà prêt pour la glandée... prêt à donner des glands en nourriture à...  son Zizi Glandeur!
 
Car  avant de terminer cette histoire, il serait bon d'effectuer un petit détour de vocabulaire :
cochon-propre.gifAutrefois, on emmenait les cochons… à la glandée, afin de leur faire  manger des glands, et il fallait quelqu’un pour les surveiller :  c'était le glandeur !!!!.
Ce travail n’étant pas très fatigant…  ceci explique sans doute que l’expression soit passée dans le langage courant.
Glander, c’est rester à ne rien faire, ou dans un sens plus large, ne pas travailler, être peu productif.
 
Ah, ce cher Stéphane, accompagné de son « Zizi Glandeur »,   toujours prêt à « glander »!!!
 
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Peine perdue…(pas vraiment)

27 Juillet 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

   Faire voler son p’tit avion est généralement source de plaisir(s) intense(s).

 Ainsi notre ami "Klaus  Trophobe"  s’en donnait-il à cœur joie ! Campé sur ses deux pieds, il savourait les évolutions de son petit avion, lui faisant décrire de nombreuses courbes dans l’azur du ciel.  Les oiseaux chantaient en ce début de printemps. Quant à lui, il pouvait savourer les bienfaits de la campagne, lui qui se trouvait à plusieurs kilomètres de la ville et de ses nuisances.    Et de plus, il se trouvait (forcément) en plein air ! ! !

Ah, j’ai oublié de vous dire que notre ami Klaus n’apprécie pas du tout le vol en salle (d’où son surnom, issu bien évidemment de sa claustrophobie !)

  A moi les grands espaces, la liberté, l’air pur ! 

 Tout un programme, n’est-il pas ?

 

 Mais à force d’entendre Klaus  le clamer à tous vents, l’avion lui-même n’avait-il pas enfin compris…

Toujours est-il qu’à un certain moment, le modèle semble rétif aux ordres impulsés… et il apparaît de plus en plus clairement que le petit avion a   décidé de prendre la clé des champs !

Il est libre ! ! !  Il fait ce qu’il veut, et n’obéit plus du tout aux injonctions de son maître ! ! 

Klaus est atterré, il ne pourra plus le faire atterrir à sa guise! ! !

 Le fugueur adopte ainsi une trajectoire quasiment rectiligne, et “ vent dans le cul ”, il file maintenant vers de nouvelles aventures… telle la chèvre de monsieur Seguin.

Rencontrera-t-il le Loup ?  L’avenir nous le dira peut-être !

 Vite, Klaus monte dans sa voiture et file dans la même direction  que son avion….  

Peine perdue. Aucune trace de l’appareil.

Il faut vous dire aussi que nous évoluons sur un terrain utilisé également pas des ULM. C’est pourquoi notre ami Klaus  s’en alla tout naturellement   trouver un “ Ulmiste ” de ses connaissances, à qui il demanda d’effectuer quelques vols de re-connaissance...!!!

Mais il fallut se rendre à l’évidence : le fugueur s’était évaporé dans la nature.

 Notre Klaus Trophobe décida donc de faire paraître une petite annonce dans la presse locale, et il attendit…

Il attendit… et finit par recevoir un coup de téléphone. C’était un agriculteur voisin qui l’informait que….

 Mais voyons plutôt comment le “ trouveur ” rapporta l’histoire. 

  Un soir, j’allais dans un champ pour voir comment poussait mon colza. (C’est beau le colza en fleurs, ça donne des champs tout jaunes !) Et là, qu’est-ce que je vois ? Un bidule étrange. Ben, j’prends un bâton, et je tape un peu dessus, pour voir comment qu’ça allait réagir…  Vous savez, on voit tellement de choses à c’t’heure !

 Et le bidule, y réagit pas. Ben, " laisse donc ça tranquille" que j’me dis, on verra ça demain !

Le lendemain, le bidule il était toujours là ; je tape dessus  un p’tit coup  avec mon bâton*… Y bouge toujours pas…

Ben j’vais le laisser là quand même, y gène point là où qu’il est ! 

 Se passe ainsi une semaine, où notre “ trouveur   rend périodiquement visite à son  objet insolite.

Jusqu’au jour où, se rendant au village afin d’y faire quelques emplettes, et en causant comme ça “ à bâtons rompus*  ! il apprend qu’une petite annonce…  récompense, N° de téléphone…. Vous devinez la suite.

 Notre “ trouveur   contacte donc Klaus  Trophobe, et ils conviennent  d’un rendez-vous.

Au cours de la conversation, le paysan dira : “ Ben j’croyais au début qu’cétait un sac en plastique distribué par les  grandes surfaces et que le vent  aurait emporté.  On en récupère pas mal du côté d’chez nous. C’est pas croyable c’que ça pollue ces trucs-là ! ! ! 

 Klaus tenta de garder son sérieux, remercia vivement son hôte et  récupéra ainsi son avion.

Ce dernier n’avait pas vraiment souffert de son séjour    en plein air. Il avait heureusement  bénéficié d’une période où il n’était pas tombé une seule goutte de pluie.

 

 Mais il fallait quand même bien trouver la raison de cette fugue ! C’était tout bêtement une  soudure qui avait lâché sur l’interrupteur.

 Cette histoire se déroula début avril… à l’époque où “ fleurissent ” les poissons du même nom.

Et pourtant  je peux vous certifier qu’elle est parfaitement authentique.   

Mais il n’empêche que depuis,   je me pose la question de savoir si à force de voler dans un espace un peu trop réduit à leurs yeux, certains avions ne seraient pas devenus eux-mêmes claustrophobes ?

 Avec l’impérieuse envie de conquérir les grands espaces ? ? ? ?

  

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Je hais les mouches !

2 Juin 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 C’est dit une bonne fois pour toute : « Je hais les mouches ! »
Mais pourquoi tant de haine  envers ces petites bêtes?
Je vous entends murmurer : « Mais quelle mouche l’a donc  piqué ? »
Plantons le décor  de ce jour:
Avisant les gentils cumulus qui bourgeonnent   au-dessus de ma tête, je me dis qu’une sortie avec un motoplaneur électrique afin de traquer la bulle(1) pourrait s’avérer judicieuse.
Me voilà donc arrivé dans un pré dont l’herbe vient d’être fauchée. Elle est encore en rangs comme au sortir de la faucheuse.
J’assemble mon Dragonfly, joli modèle mesurant presque 3.50m d’envergure, vérification des gouvernes, un petit coup de moteur pour voir avant de lancer… et comme tout semble OK, switch on, l’hélice brasse l’air et mon oiseau quitte gentiment ma main afin de gagner un peu d’altitude.
Il ne me faut guère plus de 15 secondes pour sentir l’appareil tutoyer une ascendance(1). Je coupe le moteur, et hop, c’est parti en spirale afin de grimper à l’aide des courants naturels.
Qui a dit que j’étais une « fine mouche » dans la recherche des « pompes(1) » ?
Mais pendant que je « coince la bulle »… je me trouve soudain assailli par une nuée de petites… mouches. De celles qui naturellement bouchonnent sur le museau des vaches !
Ah ça, mais je ne leur avais rien demandé à celles-là.
Avez-vous déjà connu pareille mésaventure ?
Sachant que les deux mains sont positionnées sur l’émetteur, il est fort « agréable » de se mettre à gesticuler afin de jouer les chasse-mouches.
Et un coup avec le bras droit, tout en invectivant ces sales diptères. Et quelques autres moulinets avec le bras gauche, le tout  accompagné de quelques jurons biens sentis.
Mais les bestioles continuent de vouzouner dans un nuage compact.
Dans mon champ de vision tournicotent d’innombrables points noirs… Brouillant ma vue en direction du ciel.  Pratique pour se concentrer sur mon planeur qui se trouve déjà haut, et qui devient de plus en plus difficile à suivre, surtout lorsqu’il se trouve sur un fond de ciel bleu…
Je me déplace d’un dizaine de  mètres… mais  la trêve n’est que de quelques secondes : les bestioles m’ont suivi.
Me voilà à nouveau gesticulant et pestant.
C’est alors que je revois en différé la fameuse scène extraite du film de Jacques Tati « Jour de fête », là où le facteur François est en proie à un essaim, et où il se démène comme un beau diable au milieu des prés.
C’est effectivement ma fête :
* quand une mouche s’avise d’aller explorer une de mes narines ! Je pars à éternuer de façon tonitruante… Mais où est passé mon planeur ? Ouf, je retrouve sa trace sur fond de cumulus.
* lorsqu’une autre mouche cherche à se nicher dans mon oreille ! Vite un coup de paluche avec la main droite pour déloger l’intruse !
* au moment où une emmer…euse se glisse entre mon œil et mon verre de lunettes !
Il me faudrait trois mains. Voire plus ! Ah,  si j’étais Civa, la déesse aux cent bras !
Plaisant,  vous dis-je !!!
Une situation vraiment propre à s’énerver, à …à prendre la mouche !!!
Mais restons aussi calme que possible.
Tout pendant que durera ce vol je serai accompagné de mon nuage aux pustules noires. Plus ou moins dense, plus ou moins gênant.
Les vaches ont au moins un avantage sur les humains : elle peuvent utiliser leur appendice caudal en guise de chasse-mouche, n’est-ce pas ? Et pourtant, il y en a tout un troupeau dans le pré d’à-côté ! M’adressant alors aux furieux diptères : « Mais allez donc voir les vaches qui sont un peu plus loin! » Sans résultat, bien évidemment !
Les chevaux, eux, ils se mettent tête-bêche afin de s’émoucher mutuellement avec leur queue.
Mais moi, je suis tout seul dans mon pré !... avec mes mouches !!!
Et si par hasard des gens m’aperçoivent en passant sur le  chemin de randonnée tout proche… ils vont me prendre pour un doux dingue. Tout aussi « timbré » que le facteur de Tati…
 
Quoi qu’il en soit, au cours de ce vol mouvementé,  j’ai chopé des ascendances joufflues. L’une d’elles m’a même obligé à sortir les aérofreins… et cela n’empêchait pas le planeur de monter  quand même!!! Il a fallu faire transiter le modèle aussi rapidement que possible afin qu’il se trouve dans une zone moins porteuse.
Et au final ?
J’ai arrêté mon vol lorsque j’ai eu atteint une heure au compteur…
Usé que j’étais par mon furieux combat,   non pas avec les « descendances », mais bien plutôt par cette sorte de « Grand Cirque » aérien qui m’opposait aux mouches !!!
Je hais les mouches !!!
C’est tout !
 
 
(1) bulle, pompe, ascendance… jargon utilisé par les vélivoles pour désigner un courant d’air chaud naturel qui s’élève à la manière d’une montgolfière, et dont on profitera pour faire gagner de l’altitude au planeur.
 
PS: suite à cet article, on m'a conseillé de pendre à mon antenne un ruban adhésif anti-mouche comme on en voyait autrefois dans les cuisines... J'y penserai! Merci. Mais pas facile à trouver...
On m'a également conseillé de ne pas me rouler dans la bouse avant chaque vol... ben, j'y avais pas pensé... Merci également du tuyau.
Mais je voudrais vous livrer l'analyse hautement scientifique de l'éminent  Docteur Delmas, qui écrit:
"Après enquête il semblerait que les diptères en question soient sensibles aux ondes radio. Nous en faisons l'expérience chaque année à Caussade... même après avoir pris une douche! 
Solution, entre autres, suggérée par un ami belge: couper l'émetteur !!!!! 
Et le modèle pendant ce temps, il fait quoi? Boum sans doute?
Autre solution: se munir d'un chapeau à large bord muni d'une moustiquaire style voilette.
Si vous avez vous aussi des suggestions...
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Sciences expérimentales

1 Juin 2007 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 Mon copain Marc est de ceux que la nouveauté technologique attire. « Il faut vivre avec son temps », dit-il  fréquemment, le visage illuminé par un large sourire qu'enjolive une barbe fournie.

 

 

N'a-t-il pas été 1'un des tout premiers au club à tester un système d'aide au pilotage nommé Flight Controller ? Vous savez, ce genre d'accessoire qui pour une modique somme d’environ 75 Euros s'installe dans votre modèle réduit, et vous remet votre joujou bien à plat dès que vous lâchez les manches quand vous êtes perdu ! Bien utile, ce "gadget". Il faut dire qu'on l'a poussé dans ses derniers retranchements, le Flight Controller ! On y collait l'avion dans n'importe quelle position, et hop, immanquablement ça se remettait en ligne de vol de façon stupéfiante ! Même les plus sceptiques n'en croyaient pas leurs yeux ! Et Marc n'était pas peu fier de posséder un tel fleuron de la technologie nouvelle.

Pensez également que nous avons procédé à des atterrissages entièrement automatiques sur un trainer (Aéro 40). Mise dans l'axe du vent, passage au ralenti (pas complètement baissé), et on pose l'émetteur par terre: l'Aéro 40 a toujours rejoint le sol sans problème. Moi qui suis "un vieux de la vieille", j'avais du mal à admettre qu'un "cerveau" fait de composants électroniques et de fils de cuivre puisse ainsi détrôner l'Homme ! Enfin "Faut vivre avec son temps !" n'est-il pas ?

Convaincu  depuis longtemps que l'informatique est une technologie incontournable, notre ami Marc fait transiter nombre de ses travaux par le clavier de son PC. Internaute averti, il signale tout bon site que chaque modéliste se doit d'aller visiter. Sevré de vol par moments, il n'hésite pas à recourir aux simulateurs RC que l'on a vu fleurir ces derniers temps.

Un as du joystick, notre ami Marc.

Et il n'hésite pas à nous le prouver fréquemment.

C'est ainsi qu'un bel après-midi ensoleillé, il fit décoller son Aéro 40. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Le moteur ronronnait sagement. Et Marc prenait son pied!

 Quand tout à coup: "Merde, j'le vois plus !'

C'était Marc ! Il venait de perdre le contact visuel avec son modèle. 

A quelques centaines de mètres de notre piste se trouve une ferme entourée de conifères. L'Aéro 40 passa derrière les arbres... et on attendit qu'il réapparaisse de l'autre côté..."No problem, i have my FIight Controller ! `

Nippe ! Rien ne réapparut !

C'est alors que commença une longue recherche. Tous les copains présents arpentèrent les environs de la fermette, regardant en haut, regardant en bas. Point d'Aéro 40. Le triangle des Bermudes commençait à nous hanter.

 

Nous prîmes des échelles pour aller explorer le toit des maisons ou des hangars. Toujours point d'Aéro 40.

Une petite mare se trouve non loin... exploration... Toujours point d'Aéro 40.

 

C'est alors que, se reculant dans son champ, le fermier nous dit,   pointant du doigt : "Vous êtes mirauds, les gars, r'gardez-donc ! Il est là vot' machin !" Tout perché au sommet d'un conifère !

Commença alors la séquence récupération : échelles, cordes, tournevis pour démonter le bidule. 

 

Descente précautionneuse de l'aile, puis du fuselage, comme pour des alpinistes au bout d'un filin. Ah que nous étions contents !

Et Marc aussi ! Examinant les menus dégâts infligés à son modèle, il lâcha très satisfait: "Cette fichue biellette commandant la roue avant, ça fait longtemps qu'elle m'emm... à se déboîter, à casser. Eh ben là,  elle a tenu le choc ! J'crois bien avoir enfin trouvé LA solution !"

C'est sur ces douces paroles d'un partisan convaincu des mondes virtuels que nous restâmes pantois, et sans voix. Afin de rompre le silence, Marc se contenta d'ajouter:

« Rien ne vaut un bon test pour de vrai, non ? On fait bien des crash tests avec des voitures ou des avions... »

C'est peut-être ça les sciences expérimentales...

Mais j'en conclus tout de même que, à l’époque ou survint cette histoire, notre ami Marc avait dû regarder avec trop d'insistance à la TV  les spots publicitaires avec  la belle Claudia Schiffer: elle y vantait les mérites et les charmes... des coussins gonflables utilisés chez Citroën !

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