photo et poesie
L'automne
Et si j'empruntais alors le texte rédigé par un certain Alphonse de Lamartine?
Salut ! bois couronnés d'un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !
Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire,
J'aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l'obscurité des bois !
.../...
La suite:
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/alphonse_de_lamartine/l_automne.html
Le virage et la brume
Ce matin, le soleil semblait vouloir pointer le bout de son nez.
Mais timidement.
Oh... c'est pas ça qui va m'arrêter. D'autant plus que, poussé par la curiosité de savoir pourquoi la route entre Bais et Evron est coupée, il me semblait plus raisonnable d'y aller voir à VTT.
Et c'est parti pour l'escalade du col du mont Rochard...
Je passe la bosse, et juste au-dessous... je trouve du gros matériel qui barre la route.
Mais c'est "MON" virage!
Celui dans lequel je me suis ratatiné en ce funeste jour du 13 janvier 2016! Celui qui a provoqué une chute dont mon bras gauche souffre encore.
Quelques clichés, et je fais demi-tour, parce que la route est vraiment impraticable, labourée qu'elle est... jusqu'à la terre.
J'entame donc la descente, pour tourner à gauche en direction de la Basse Beucherie.
Au loin, les éoliennes jouent avec les paquets de brume... tantôt on ne leur voit que la tête, tantôt on ne leur voit que le pied...
Autre virage à gauche, pour m'engouffrer dans le chemin qui me conduira au pied du Montaigu.
Par endroits, le sol est littéralement couvert de bogues abandonnées par les nombreux châtaigniers. Des sortes de petits hérissons.
Plus loin, des feuilles aux couleurs d'automne forment comme un patchwork. Ou bien du pointillisme...
Mais le "danger" vient plutôt d'en-haut. Pensez! Toutes ces ronces qui pendouillent et qui griffent le casque lorsque je baisse la tête pour les franchir...
Et ma virée se poursuit dans ces chemins creux très particuliers qui nous enveloppent tels des tunnels.
Je sors enfin du boyau végétal... là où, à défaut de regarder des trains, des vaches regardent passer... les vététistes!
Je décide alors de monter jusqu'à la chapelle... où, sous l'attaque de plus en plus agressive de la brume, la vue diminue progressivement.
Encore un cliché histoire de s'amuser un peu...
Et puis c'est la descente... calme, en prenant bien son temps. Séquence "dégustation"!
Lorsque soudain, sur ma droite, j'aperçois une biche qui se met à courir en parallèle. Avant qu'elle ne bifurque brusquement à droite vers un fourré, j'ai le temps de la suivre ainsi pendant 200 mètres environ. Ses sabots claquent en cadence sur la terre meuble.
Et là, je regrette amèrement de ne pas avoir installé une caméra qui filmerait mon environnement... Tant pis, j'ai quand même conservé en mémoire d'élégantes images.
Retour au bercail, pour une sortie somme toute assez courte, mais pourtant pleine de "clichés".
Et moins d'une heure après... il se mettait à pleuvoir!
La demoiselle...
Hier était un dimanche ordinaire.
Un de ceux où brille le soleil.
Un de ceux pour lesquels j'éprouve une attirance toute particulière qui me conduit forcément au Montaigu.
Hop, je charge un motoplaneur dans la voiture, et je vais me poster sur la route face Nord.
Au loin, quelques éoliennes meuvent paresseusement leurs pales... et comme ce faible vent ne me propose pas une orientation correcte, je le juge inexploitable.
Je décide alors de filer vers le parking.
Là, un curieux spectacle m'attend. En plusieurs "actes".
Je vais d'abord voir défiler plusieurs "paquets" de véhicules aux chevrons.
Chacun d'eux est composé de sept à huit véhicules. Qui arrivent espacés d'une dizaine de minutes. Et qui repartent après avoir fait le point.
En m'approchant de leurs occupants, j'apprends qu'ils sont tous issus de l'Ille et Vilaine, et qu'ils participent à un Rallye...
En attendant le groupe qui va suivre, je m'installe sur un banc, face à la plaine d'Evron.
C'est alors que je vois arriver une jolie demoiselle.
Taille fine, maquillage impeccable. Un corps de rêve.
Elle prend place à côté de moi.
Mais elle n'est guère bavarde.
Je me dis toutefois qu'il serait sympa que j'en garde un petit souvenir.
Je retourne vite fait à la voiture afin d'en extraire mon fidèle numérique. En espérant qu'elle ne disparaisse pas aussi vite qu'elle était venue... Pouvu qu'elle attende!
Et là, comme un goujat, sans même lui demander la permission, je photographie.
Elle ne bronche pas.
Je m'approchhe encore un petit peu.
Elle se déplace de quelques centimètres.
Sans doute pour me faire comprendre que...
Encore un peu plus près... et clic... un cliché supplémentaire dans la boîte.
Encore un peu plus près.
Mais cette fois, la demoiselle juge que c'en est trop.
Elle quitte alors précipitemment le banc, me laissant seul comme un vieux schnock avec mon numérique dans les mains...
Et tout de même quelques photos en guise de souvenir.
Mais dans la mesure où j'aime bien partager les "belles choses", je me propose de vous offrir quelques vues de "ma" demoiselle...
Vous attendiez-vous à un tel dénouement?
Qu'aviez-vous imaginé lorsque j'ai évoqué cette "demoiselle"?
C'est pourtant ainsi que l'on surnomme parfois un certain nombre d'insectes s'apparentant aux libellules.
Sauf que la mienne, et après recherches sur le Net, j'ai pu l'identifier.
Il s'agirait d'une corduliidae, qui ne replie pas ses ailes le long du corps lorsqu'elle est au repos.
Caractéristique également avec ses petites taches au bout des ailes...
Si vous souhaitez en savoir davantage sur cette magnifique créature... tapez cordulidae dans un moteur de recherche...
Mais ne vous égarez tout de même pas à propos des différentes "demoiselles"!
Je ne peux en aucun cas être responsable de vos divagations....
Quand le soleil pointe le bout de son nez
Quand le soleil pointe le bout de son nez par l'intermédiaire de ses nombreux ambassadeurs: nuages, rayons divers, reflets, irisations.
Mais, bien que très complice, mon appareil photo ne peut vous transmettre les odeurs particulières de ce début de journée.
Il ne pourra pas vous faire sentir la caresse de la brise sur les joues.
Il ne vous transmettra pas l'ambiance d'une journée qui débute.
Il ne vous dira pas mes états d'âme du moment.
Néanmoins...
Le plaisir de déguster ces parcelles de temps ne coûte rien.
Et c'est bien rassurant dans une société qui aurait tendance à tout monnayer... jusqu'à perdre complètement la tête au travers d'une spéculation effrénée.
Time is not necessarily money!
Lorsque le bel été s'en va à petits pas...
Lorsque le bel été s'en va à petits pas...
C'est tout en pédalant ce matin que ce titre m'est arrivé, très bêtement, sans prévenir.
Mais il m'a immédiatement semblé que cette phrase avait tout d'un alexandrin...
Recomptez bien: douze pieds. Impeccable... Avec hémistiche juste au milieu...
Mais, me direz-vous, se trouver sur un vélo et fabriquer des vers... Faut quand même être un peu spécial. Non?
Bof.
Toujours est-il que je venais juste de me laisser glisser vers Sainte Gemmes le Robert qu'une voiture me double warnings allumés; par la vitre droite se profile une silhouette que je connais bien, et elle m'adresse un puissant:
"Salut Bernard!"
J'ai à peine le temps de parcourir un kilomètre pour voir les deux passagers sortis du véhicule tout en m'attendant sur un parking au bord de la route.
Je m'arrête... On discute... et puis chacun repart.
Deux ou trois kilomètres plus loin, c'est un motard qui me double, et qui me crie en passant:
"Salut Bernard!"
Décidément...
Mais là, je n'ai pas reconnu.
A la sortie du village de Ste Gemmes, je bifurque à droite pour emprunter la voie verte qui mène vers Mézangers.
Au beau milieu du chemin, se trouve un petit écureuil, qui me regarde arriver... et qui brusquement s'engouffre dans la haie! Trop rapide pour me laisser le temps de réaliser un cliché.
Chemin faisant, j'avise un buisson rempli de mûres.
Stop!
Je commence à cueillir les fruits qui sont déjà presque trop mûrs, et mes doigts ressemblent maintenant à du papier adhésif très coloré!
Quand une mûre se détache subitement, pour être sauvée de sa chute par les filets d'une toile d'araignée... où elle se balance maintenant à la manière d'un funambule...
J'arrive à Gué de Selle.
Là, j'ai vraiment l'impression que l'été nous quitte à petits pas... et que lentement, inexorablement, l'automne le pousse vers la sortie.
L'étang dont les eaux verdissent de jour en jour semble étonnamment "mort"... pas d'activité... aucun pêcheur... juste un joggeur.
Même les pédalos ont l'air de se résigner à l'inactivité.
Les allées qui bordent ce magnifique plan d'eau offrent déjà le spectacle de la rousseur automnale.
Une feuille, arrêtée dans sa chute par une branchette...
Je quitte Gué de Selle... pour traverser le hameau de Chellé.
Très fleuri...
"Bignone", allons voir si la rose... qui ce matin avait éclose...
Quelques kilomètres encore, et je vois se profiler le bourg d'Hambers.
Où je constate avec un peu d'étonnement le triste spectacle offert par les poubelles... Avec des "détritus" caractéristiques de la rentrée scolaire... où il faut changer de cartable, renouveler les vêtements et les chaussures des enfants qui ont grandi...
Une halte au coquet plan d'eau, pour boire et se reposer un peu...
Puis je repars, direction Bais.
Passage obligatoire devant le château de Montesson...
Quand j'arrive devant des bacs arborant "nourriture à partager".
J'en profite pour chiper quelques petites tomates cerises qui viennent à point nommé pour calmer une faim naissante.
Je remonte en selle, pour effectuer lentement un gentil tour du plan d'eau de Bais, désert lui aussi.
Et je rentre au bercail avec 30 kilomètres au compteur.
Déjà la chaleur se fait nettement sentir.
Cet après-midi, je le passerai au calme de mon sous-sol, dans une température nettement plus clémente...
Tout en repensant...
Lorsque le bel été s'en va à petits pas...
Aurai-je le courage (voire l'envie) de poursuivre mon "poème"?
La chapelle Saint Michel du Montaigu
Mon objet voyageur aux Pays-Bas
My kingdom for a Rolls
Ah, vous allez une nouvelle fois me dire:
"Qu'est-ce que ce titre en anglais vient faire ici?
Et qu'est-ce ça va nous amener encore?"
Je savais que vous réagiriez de la sorte.
Je vais juste faire un rappel concernant cette citation, que l'on attribue à Shakespeare, et qu'il met dans la bouche de Richard III qui, pour sauver sa vie au cours d'une bataille et ainsi pouvoir s'échapper, était prêt à échanger son royaume contre un cheval.
Sauf que le roi ne dit pas exactement ce que j'ai écrit.
En ce qui me concerne, j'ai fait un affreux calembour en jouant sur la proximité phonique de ross et de Rolls!
Abandonnons pour un temps les chevaux en chair et en os tout autant que les chevaux vapeur des Rolls!
Hier, j'ai enfourché mon "cheval" électrique à deux roues... que je n'ai aucunement l'envie d'échanger!
Et je suis parti... Hambers, route de Jublains, à droite vers Doucé et sa charmante chapelle.
Retour à Jublains, où je ne pouvais faire autrement que de rendre visite à mon copain le soldat en tôle. Qui s'inquiétait de ne pas m'avoir vu depuis un bon moment, et qui de ce fait était ravi que je sois là.
Face au musée, j'ai voulu remplir ma bouteille d'eau: toilettes fermées! Curieux tout de même en pleine période estivale. Il m'a fallu aller aux toilettes derrière la mairie.
Arrêt place de l'église, où là encore, le dieu barbu m'accueille avec joie. Mais sa fontaine ne coule pas! Mesure prise en raison des restrictions d'eau qui touchent l'Est de notre département?
Et je quitte Jublains via la route d'Hambers, que je délaisse peu de temps après pour bifurquer vers le Consent... où je m'arrête une fois encore afin de me désaltérer.
Et je repars...
A l'approche d'Hambers, je retrouve un phénomène déjà rencontré plusieurs fois aujourd'hui, avec le ballet des hirondelles se massant sur les fils d'une portée musicale à 4 lignes... et sans clé de sol.
Annonceraient-elles leur prochain départ en vue d'un automne précoce?
Des noires, des blanches, des croches... pour une musique faite de petits cris. Avec le Montaigu en arrière-plan.
Etape obligatoire au plan d'eau d'Hambers, pour également refaire le plein en eau.
Echanges avec des employées et des pensionnaires du Foyer Les Bleuets.
Puis je m'insinue dans le chemin creux qui va me faire grimper jusqu'au Montaigu via la Chesnaie.
Au passage je grappille de grosses mûres très sucrées.
Au sortir du chemin creux, je vois enfin se profiler le Montaigu et sa chapelle. La petite côte bien raide me conduit au parking, où je trouve?
Où je trouve?
Mais enfin, vous devriez savoir... je vous ai soufflé la réponse dès le début!
Une magnifique voiture noire, à la calandre très caractéristique!
Une Rolls Royce!
Rarissime bijou dans nos contrées.
Je m'approche, pour découvrir à l'intérieur un couple de sexagénaires, à qui je m'adresse poliment, pour demander si je peux faire quelques "pictures".
"Of course!" me répond la dame.
Alors voilà.
J'ai donc rencontré une Rolls.
A propos de laquelle je me suis plongé dans une recherche via le Net.
http://www.ukvehicle.com/YPP360/
La plaque d'immatriculation semblerait indiquer que ce véhicule a été mis en service le 18 mai 1954...
Jolie soixantenaire, aux chromes rutilants!
Je me suis approché un peu plus, afin de "capter" le bouchon du radiateur... tout un symbole!
Et puis je suis redescendu vers Bais, avec un regret toutefois: ne pas avoir pu bénéficier de la symphonie musicale qu'offre ce moteur de 4500 cm3 lorsqu'il met en route sa mécanique d'horlogerie.
N'empêche.
J'admire ce véhicule, mais je ne l'échangerais toutefois pas contre mon vélo électrique.
Pas davantage qu'avec mon Scénic.
My kingdom for a Rolls.
No Thank You!