scenes de la vie rurale
Incendie de camion...
Ce matin, au moment où je partais fa ire une petite marche, la sirène
sonne...
Levant le nez vers le ciel tout bleu, j'aperçois une intense fumée
noire...
"Naturellement"(?), je dirige mes pas vers ce qui semble être le foyer... et là, je découvre un camion de paille en feu.
Il a descendu la côte d'Evron, et vient juste d'entrer dans le bourg de Bais....
Apparemment, d'après les "spécialistes", les freins ont chauffé...
Drôle de fin pour un camion Mercédès qui était né sous une mauvaise étoile! (voir photo ci-dessous)
Il n'avait pas deux mois!
Bref, un fait ...d'hiver d'une actualité "brûlante"!!!!
Et le "chauffeur" dans tout ça, (le bien nommé!), il est pas dans la MERDR... regardez bien,
c'est écrit sur le camion-grue bleu... de l'entreprise Merdr...ignac. Mais n'oubliez pas non plus que nous sommes au pays d'Alfred Jarry, père du roi Ubu, et de la mère Ubu, dont l'un des jurons
est justement: "Merdre!"
J'ai réalisé un reportage photographique, que j'ai déposé chez monalbum.fr.
Nouveau site pour moi; ce qui me permet d'expérimenter et de comparer à d'autres hébergeurs gratuits.
Tout est là:
http://www.monalbum.fr/Album=EAIL7MDC
Je crois comprendre que les clichés ont subi un compressage drastique...
Légendage pas évident...
Bref, je m'en tire mieux avec Google Picasa... mais mon quota gratuit est atteint...
D'où ma recherche.
Si vous avez des tuyaux, parce que même avec Flickr, je ne suis pas spécialement à l'aise....
Où j'ai tout de même déposé ces photos...
http://flic.kr/s/aHsjyzPjfD
Ce qui vous permettra de comparer...
A moins que je n'ouvre un autre compte avec une autre adresse mail chez Picasa...
Mais chuuuuttttt...
J'suis pas pressé.... y'a pas l'feu!!!
Faut pas être superstitieux!
Ce matin, je mets le nez au carreau, et dans l'air calme de cet automne naissant, j'aperçois au loin une paisible montgolfière.
Je vais alors chercher mon appareil photo à gros zoom.. Mais les accus sont morts. J'échange donc contre un jeu que je pense meilleur... Le zoom sort... mais la grosse boule ronde a déjà disparu derrière les arbres sur la ligne d'horizon. Zut... ça commence pas bien.
La dernière fois que j'ai vu des montgolfières, c'était au départ de Digoin, et après, ça s'est pas bien passé du tout...
Mais faut pas être superstitieux!
Ma femme se lève.
Je lui explique.
Mais elle me fait remarquer plus prosaïquement... qu'il n'y plus de pain!
Bon...
J'enfourche mon vélo et je descends dans le bourg.
Mais pour entrer dans la boulangerie, au lieu de prendre la porte de droite comme à mon habitude, allez savoir pourquoi, je passe par celle de gauche, ce que je ne fais jamais!
Je sors en me disant que cette journée part complètement de travers, que je me suis peut-être levé du pied gauche, et que... et que....
Mais faut pas être superstitieux, n'est-ce pas?
Petit déjeuner terminé, je prépare mon VTT afin de filer vers le Montaigu.
Je m'y vois déjà assis sur un banc, et j'envisage avec délices le spectacle du soleil encore bas sur l'horizon éclairant la plaine d'Evron et, tout à droite, les façades "Est" des immeubles de Laval.
J'escalade gaillardement la côte de la Beslière, puis celle du Bois-Mabon. J'enchaine avec les Ormeaux.
Et au moment où je m'apprête à basculer vers le Val-Auray, je sens vaciller mon pneu arrière. En un clin d'oeil, j'ai compris: crevaison!!!
Qui a murmuré que j'étais superstitieux?
Je me dis alors que c'est le moment opportun de sortir la bombe "miracle" qui se trouve dans ma sacoche de selle.
Mais en observant le cliché ci-contre, vous pourrez constater à quel point elle s'est avérée efficace!!!
J'avais à peine parcouru 3km à vélo... il ne me restait plus qu'a faire l'inverse, mais à pied!!!!
Quand je vous disais que cette journée démarrait mal!!!
Je n'avais pourtant pas eu l'impression d'être superstitieux!!!
J'entame donc le retour vers Bais.
Dans le ciel, j'entends un bruit que je commence à (re)connaître: il s'agit d'un passionné d'autogyre qui nous survole de temps à autre...
Et moi, je pousse mon vélo.
Au sommet de la côte près du carrefour de la Beslière, je me laisse aller à quelques clichés. Des coquelicots, le château de Montesson en arrière plan....
Dans l'ultime descente, j'aperçois sur le talus, des fraises sauvages... Je m'arrête afin d'en déguster quelques-unes..
.
Rue Henri quentin et son lavoir...
Puis arrivée à la maison.
Démontage... et je trouve une belle épine incrustée dans le pneu!
Comme il est presque lisse, j'en profite pour le changer...
Mais je peste contre ces petits tracas qui ont en partie gâché ma journée.
La prochaine fois que je vois des montgolfières...
Mais non, Bernard, faut pas être superstitieux!!!
Les écureuils
Par ce matin ensoleillé de septembre, je décide de faire une petite sortie à vélo…
Direction l’ancienne voie ferrée Laval/Mayenne/Javron/Pré en Pail/Alençon. Que j’emprunte du côté de La Chapelle au Riboul.
Je pars vers le Nord... Loupfougères... Villaines la Juhel...
D'innombrables toiles d'araignées sont emperlées de rosée...C'est vrai qu'il fait frisquet sous la voûte des arbres, et mon thermomètre n’affiche que 13 petits degrés
Les zones « à découvert » sont donc bienvenues pour réchauffer le bonhomme !
Officiellement, nous sommes donc en automne depuis hier… mais la végétation nous le signale avec ostentation.
Les arbres commencent à perdre leur verdure et arborent des couleurs en dégradé du plus bel effet.
Le sol se tapisse lentement de feuilles multicolores.
Sous les châtaigniers, des bogues épineuses n’entravent pas le cheminement de mon fidèle VTT.
Il en est tout autrement lorsque je passe sous les chênes. En arbres « généreux » qu’ils sont, ils ont semé par places des quantités industrielles de glands sur lesquels mes roues semblent se dérober comme si elles se trouvaient sur des billes. Peu confortable en réalité.
Je trouve par-ci par-là encore quelques mûres, dont un gisement très propice avec des fruits de belle taille. Au retour de ma balade, mes doigts en conserveront encore quelques délicieuses traces.
Par moments je suis submergé par d’énormes bouffées aigrelettes… Hé oui, nous sommes en pleine période d’ensilage.
Au beau milieu du chemin, j’aperçois soudain un cèpe, intact. Je le laisse en place pour qui voudra le joindre à sa cueillette. Il est vrai que sur les talus, on peut apercevoir d’autres espèces, pas forcément toutes comestibles.
J’ai mon baladeur MP3 sur les oreilles. S’enchaînent des morceaux tels que la symphonie N°1 « Titan » de Mahler, ou le 1er concerto pour violon de Mozart, ou bien encore… mais mon téléphone portable sonne.
Coup de frein, je décroche.
C’est mon frère Jacques.
« Dis-donc, t’en as de la veine de faire du vélo ! Je te suis à la trace sur Internet au travers du logiciel Endomondo installé sur ton smartphone… »
Et le voilà qui me situe avec exactitude, me donne la durée du trajet ainsi que le nombre de km déjà parcourus !
« Mais ton GPS n’a pas dû fonctionner depuis le début, parce que ton parcours démarre loin de ton domicile !
- Hé, non, frérot, je suis venu rejoindre la voie ferrée avec mon VTT sur le porte-vélo de la voiture!
- Ah, bon, j’aime mieux ça ! »
Quoi qu’il en soit, l’espionnage ainsi réalisé par mon frère Jacques me donne une idée : comme je roule souvent seul, personne ne sait jamais où je me trouve. La prochaine fois, avant de partir, je mettrai en route le PC de ma femme branché sur Endomono, et ainsi elle pourra suivre mon périple !!! Bien au chaud!!!
J’avais décidé de faire demi-tour au quinzième km… qui arrive.
Je repars alors dans l’autre sens.
Un magnifique geai me file sous le nez en braillant… (Notons que les ornithologues disent qu'il cacarde, cajole ou jase.)
Quelques kilomètres encore, et cette fois c’est un oiseau de proie qui décolle côté « tunnel ». Il va ainsi parcourir une bonne distance avant de trouver dans la haie une trouée lui permettant de récupérer un espace de vol davantage à sa convenance.
Et puis… quelques kilomètres encore…
Et… au milieu du chemin, que vois-je soudain?
Un écureuil !!! Assis sur ses pattes de derrière, il s’applique à décortiquer une noisette.
Il ne m’a pas vu. Je m’arrête aussitôt, et je saute sur l’appareil photo !
Mais il est beaucoup plus prompt que moi : vite, il détale et disparaît dans le fourré voisin.
Quelques kilomètres encore… et cette fois, c’est un autre écureuil qui débouche sur ma droite.
Il va courir ainsi une vingtaine de mètres devant moi, puis bifurquer à gauche… et disparaître lui aussi !
Jamais deux sans trois, me dis-je !
Alors que j’en termine avec mon parcours, je vois traverser… un autre écureuil!!!
Mais celui-là va avoir la bonne idée de grimper dans un arbuste.
Je dégaine prestement mon appareil photo… et je tente de suivre ses cabrioles.
Un vrai funambule. D’une vivacité étonnante.
Je « mitraille » comme je peux. Mais « Panache » n’est ni facile à distinguer au milieu de la ramée, ni facile à suivre dans ses évolutions…
Je reste là planté un bon moment, émerveillé par le spectacle qui m’est offert… jusqu’au moment où mon acrobate va disparaître définitivement.
A mon grand regret.
Suite à cette première sortie de l' automne, je rentre chez moi non sans avoir "enregistré" quelques splendides images.
Dont mes trois écureuils ont été de gentils réalisateurs.
Narines au vent…
Hier, comme j’aime à le faire fréquemment, j’ai enfourché mon vélo afin de parcourir quelques kilomètres dans mon bocage. Direction Trans.
La plupart du temps, c’est l’œil qui se régale, et mon nez semble parfois se montrer jaloux.
Mais ce jour-là, mes organes olfactifs en ont eu pour leur argent.
Cela a commencé dans un chemin vers « Les Etangs », du côté de « Cuissebelle ».
Les feuilles sur le sol avaient macéré dans l’eau généreusement fournie par les dernières pluies, et sous l’effet de la chaleur revenue, elles dégageaient une drôle d’odeur…
Un peu plus loin, je tombe sur deux coulemelles, discrètes à l’odorat.
Quelques centaines de mètres encore, et les résineux accaparent l’espace olfactif…
Je débouche à un carrefour. Et une odeur de vase arrive au premier plan… nauséeuse.
Puis de très nombreux kilomètres s’enchaînent sans aucune autre impression nasale marquante.
C’est au pied du Montaigu que je vais retrouver des senteurs.
Celles de crottins abandonnés par les chevaux des randonneurs équestres.
A nouveau des résineux qui, sous la caresse du soleil encore pointé vers l’Est, m’adressent leur message de bienvenue.
Mais au bout d’une centaine de mètres, je suis agressé par une odeur caractéristique : un champignon que j’identifie comme étant le célébrissime « Phallus puant »…
Pédalons un peu plus vite afin de fuir rapidement cet endroit !
Puis, peu après le « Carrefour des pommiers », je me trouve devant un passage qui s’avère souvent difficile ; endroit où, après chaque épisode pluvieux, l’eau s’accumule en grandes flaques. Aujourd'hui, la terre y est molle, mes pneus s’y enfoncent… et favorisent sans doute l’émission de senteurs grasses.
C’est en retrouvant le sol dur que j’aperçois le long de la haie une... « guignette », sorte de bâton ayant la forme d’un « Y » majuscule. Me revient alors à l’esprit l’image insolite de ce pêcheur près d’une écluse du canal « Nantes à Brest » : il avait tout simplement « béquillé » son vélo à l’aide d’un tel accessoire !
J'en profite pour l'imiter... plus par jeu que par nécessité!
Le chemin grimpe un peu. Les rayons du soleil se faufilent entre les interstices de la haie, ce qui provoque au sol de grosses taches lumineuses contrastant avec l’ombre du « tunnel ».
Dans le pré voisin, des vaches alanguies… mais je n’avais pas eu besoin de les voir : j’avais deviné leur présence bien avant !
J’arrive à la Haute Beucherie.
Ce sont maintenant quelques chevaux qui me gratifient de leur lourde senteur d’urine.
Un salut des habitants, qui viennent de tondre leur pelouse. Mais je l’aurais deviné les yeux fermés !!! L’herbe fraîche ne dégage-t-elle pas une odeur caractéristique ?
Je m’engouffre alors dans le petit chemin en descente… et le ruisselet manifeste discrètement sa présence à la fois sonore et odorante.
Qui a dit que l’eau était inodore ? Je peux vous assurer que je reconnaîtrais celle-là entre mille !!!
Afin de faire durer le plaisir, je maintiens une légère pression sur les freins.
Et avant même que je ne débouche en pleine lumière à la Beltière, une suave odeur de troncs fraîchement sciés remontait déjà dans le chemin.
Sur ma gauche, je jouis maintenant d’un vaste panorama, allant du Montaigu aux collines d’Hardanges.
Je m’arrête pour profiter à nouveau du spectacle…
A partir de là, ce ne sera plus que de la descente jusqu’à mon domicile…
A gauche, en direction du Bois-Mabon, ce sont des blés sur pied.
Sitôt le carrefour franchi, c’est de la paille qui m’offre ses effluves, différentes de celles des céréales non coupées…
Nuance me direz-vous ? Que nenni : la différence est notable.
Puis des gigantesques thuyas… odeur de térébinthe…
Quelques clichés.
Et je me laisse glisser jusqu’au lavoir très fleuri de la rue Henri Quentin.
Retour au bercail.
Fin du voyage olfactif ?
Non, pas tout à fait... ma femme mitonne un plat dont elle a le secret!!!
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Au concours « l’Epine »…
Encore un titre énigmatique me direz-vous…
Pas tant que ça, vous verrez.
En ce mercredi matin où la météo est favorable, je pointe mon vélo en direction de l’Ouest, vu que le vent vient de là : au retour il me sera donc favorable et je l’aurai au portant... ou bien je l'aurai dans le dos; c'est vous qui verrez!
J’arrive à Hambers, et je bifurque à droite, direction le Bois du Tay.
Puis à droite encore, vers la Croix du Hêtre.
J’y suis accueilli par des paons aux couleurs vives qui lancent leur fameux cri : « Léon, Léon… »
Deux chiens se collent à mes basques et vont m’accompagner dans le dédale des sentiers, jusqu’à ce qu’ils me quittent en vue de Montpion.
J’entame alors la descente vers Hambers… Je longe le plan d’eau, et je remonte vers le Montaigu. Dans cette portion de chemin, je m’attendais à trouver des cerises sauvages, les fameuse guignes… mais « la guigne » va se trouver ailleurs, vous verrez !
Toujours est-il que cette année, les fruits à noyaux se font rares. J'en chipe pourtant quelques-uns près de la Chesnaie. Mais ma petite taille ne me permet pas d’effectuer un festin… « Ils sont trop hauts, et bons pour des goujats, » aurait dit le Renard de La Fontaine !
Je poursuis ma balade dans les chemins creux, secs, secs, secs… même aux endroits où je rencontre d’habitude d’énormes flaques…
Et tout à coup, un bruit qui se répète à chaque tour de roue. Un branchage vient de se prendre dans les rayons de la roue avant. Je m’arrête afin de m’en débarrasser… mais… surprise !
Au bout de ce petit morceau de bois… une épine, qui s’est enfoncée dans le pneu. Grosse épine, dont le diamètre m’impressionne déjà.
Prudemment, je désolidarise épine et branchette, car si je retire cette « pointe », cela va faire « pfffftttt » d’un seul coup, et je serai immédiatement à plat. Je laisse donc l'épine en place...
Je continue toutefois mon chemin en surveillant l’état de gonflage du pneu.
Et c’est à ce moment que s’offrent à moi de jolies guignes bien noires. Je peste, car l’heure n’est plus aux dégustations futiles. C’est qu’il convient de rentrer au plus vite.
Carrefour des Pommiers, et j’entame alors la descente vers Bais.
Cependant, je ne peux me détacher de cette question qui me taraude : « Combien de temps resterai-je en selle avant de devoir mettre pied à terre? »
Mais je constate avec satisfaction que l’air semble s’échapper très lentement…
La Haute Beucherie.
Je passe devant son occupante anglaise qui doit bien se demander pourquoi aujourd’hui je file comme un sauvage…
Le délicieux petit chemin et son ruisseau, eux aussi, ne m’ont jamais vu filer à pareille allure. D’habitude, lorsque je suis arrivé là, je prends très largement mon temps pour savourer les derniers instants de mon périple. Qui plus est en descente…
Débouchant de la Beslière, je «boude» le magnifique panorama qui s’étale sur ma gauche.
Et je rejoins la route du Montaigu pour bifurquer à droite… mais mon pneu est maintenant trop dégonflé, ce qui génère une très mauvaise tenue de route.
Je suis donc contraint de stopper face au calvaire (le bien nommé !), et je sors la mini pompe destinée à remettre un peu d’air dans la chambre.
Puis j’enfourche à nouveau mon destrier afin de poursuivre la descente vers Bais, dont j'aperçois enfin la pancarte !
Rue Henri Quentin, son charmant lavoir fleuri…
L’église.
Le marché…
C’est là que je rencontre mon épouse, à qui je montre ma roue avant.
Elle éclate de rire ! (Inutile de s'étaler sur cette pointe d'humour, je suis déjà assez crevé !)
Mais je l’abandonne bien vite afin d’effectuer les derniers 400mètres… que je dois me résoudre à faire de façon pédestre. Et presque à bout de souffle !
J’arrive à la maison… sur la jante.
Jamais je n’aurai réalisé une réparation aussi rapide ! (Serait-ce suffisant pour figurer dans le livre des records ?)
Je n’aurai même pas à démonter entièrement chambre + pneu afin d’effectuer la réparation.
Pas même besoin non plus de jouer à faire des glouglous dans l’eau avec la chambre pour trouver où se trouve le trou !
Et en retirant l’épine, une énoooorrrrme surprise m’attend.
La bougresse mesure pas loin de 3 cm !!!
Sans doute issue d’un acacia… Vous savez ces fameux arbustes dont je vous ai vanté dernièrement les douces senteurs de miel qu’exhalent leurs fleurs blanches !
Me poignarder le pneu.. Ah ! Ces acacias ont une façon bien bizarre pour me remercier de leur «avoir jeté des fleurs»…
Mais la taille de cette « pointe » ne me permettrait-elle pas d’entrer au livre des records, voire participer au concours…l’épine !
Bref..
J’ai réparé très rapidement…
En pensant à l’un de mes derniers cadeaux de Noël !
N’est-ce pas, Florence-la-malicieuse, toi qui en guise de blague, suite à mes crevaisons répétitives du printemps dernier, m’avais offert une maxi bombe destinée aux pneus de voiture.
Bombe dont j’aurais peut-être dû me munir cette fois-ci!!!
Mais je me demande quand même si ce n’est pas ce cadeau qui m’a porté la guigne...
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PS à l'intention des grands et petits inventeurs:
Vous qui participez au concours Lépine... Sauriez-vous mettre au point un pneu quasi increvable, mais pas en caoutchouc plein quand même!
Je sais toutefois qu'il existe des pneus renforcés kevlar, mais dont le prix m'est déraisonnable.
Pour ma part (quand je n'oublie pas de le faire), j'utilise des chambres munies d'un liquide destiné à colmater la fuite et ainsi retarder la perte d'air. Ma roue arrière en était équipée, mais cette fois j'avais omis d'en faire autant pour ma roue avant…
L'ancienne voie ferrée Mayenne Ambrières
Cet après-midi, mon épouse ne se sentait pas en mesure de pédaler.
Je suis donc sorti tout seul...
J'ai mis mon vélo « au cul d’la charte »… prononcez bien «au cul d’la
chââârte ».
Traduite du patois mayennais, cette expression signifie «à l’arrière de la voiture »… vous l’aurez aisément compris.
La chââârte ? Sans doute un dérivé du mot « charrette »… héritage du bon vieux temps où l'on se déplaçait avec des voitures tirées par des chevaux.
Mon point de chute sera l'ancienne gare de Saint Fraimbault de Prières.
C'est là que j'ai enfourché mon vélo... Et, empruntant l'ancienne voie ferrée magnifiquement entretenue par les
services du Conseil Général, je suis parti vers le nord.
Un petit arrêt à St Loup du Gast... Le vélo-rail. Pas en activité ce jour-là.
http://www.st-loup-du-gast.mairie53.fr/index.php?page=article&typer=19&menu=2
Un peu plus loin, passage sur le viaduc de la Rosserie enjambant la rivière Mayenne. (Voir petit drapeau rouge carte ci-dessous). Et entre les traverses, de grosses pelotes de crottin tout frais, bien odorant, que des nuées de mouches vrombissantes ont envahies.
Puis Ambrières les Vallées... où je salue les résidents de la maison de retraite installés confortablement à l’ombre.
En effet, leur bâtiment est adossé au coteau, et une terrasse y a été aménagée dans la partie haute, dont le niveau correspond à celui de l’ancienne voie ferrée…
Les pensionnaires ne regardent plus passer les trains, mais bénéficient d’un tout autre trafic !
Puis quelques 6 km encore...
Et alors ?
Terminus!
Tout le monde descend !!!
Et pour cause.
Car on arrive à la frontière avec l'Orne, et devant soi, un champ cultivé. Plus aucune trace de la ligne!!! Seule la maison de l'ex-garde-barrière...
J'en profite pour boire une gorgée, et sortir mon appareil numérique.
Mais comment ramener un petit souvenir lorsqu’on est seul, et que personne n’est là pour appuyer sur le déclic ?
C’est en pareilles circonstances que le petit trépied aux pattes flexibles se révèle être un assistant fort pratique…
Mais question cadrage, composition de l'image ou bien zoom… faudra imagnier ce que la prise de vue pourra donner... A moins de se mettre à plat ventre afin de voir ce que donne l'écran!!!!.
On pose donc l'appareil photo juché sur ses trois pattes, cadrage au jugé... et déclenchement par retardateur...
Il faut alors vite faut courir se mettre face à l’objectif et prendre une pose « naturelle »!
Et ça donne parfois des effets rigolos!
Noter que les clichés illustrant mon papier n’ont subi volontairement aucune retouche.
Sur la borne, on peut donc lire :
Laval : 40km; Orne : 0km, et pour cause !
J’ai parcouru presque 16 kilomètres.
Mais demi-tour obligatoire….
Dommage. On peut cependant rêver qu’un jour nos amis ornais entreprennent le même travail que celui réalisé en Mayenne.
Et quand on voit le succès rencontré par cette « vélo-route », on ne peut
que les y encourager.
Pendant ma vadrouille, je croise pas mal de randonneurs : des marcheurs, des cyclistes…
A chaque fois, on se salue. Un signe de main, un bonjour…
On sent les gens prêts à partager leur plaisir.
Je rencontre aussi une jeune cavalière, que ses parents accompagnent à vélo. Ils me disent venir de Ceaucé, tout proche.
Et tout le long du trajet, des passages où le sol sablonneux disparaît sous les pétales des acacias bordant la voie.
Un véritable tapis blanc qui dégage une suave odeur de miel.
Une cht’iote photo encore… sans les odeurs… Bien que…
Fermez la bouche et inspirez fortement. N’avez-vous rien senti ?
Puis passage sous un pont d’où pendent des lianes…
Et enfin retour à la voiture.
Bref... Une trentaine de km par beau temps… où j’ai pédalé, admiré, « reniflé », rêvassé, partagé, photographié…
Sobres plaisirs d'un promeneur solitaire…
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Pour mieux situer ce parcours...
La carte du terminus, situé juste avant la Grande Boufferie, dans l'Orne:
Documentation:
Rando à Saint Céneré
Hier, le soleil riait dans le ciel sans nuages.
C’est l’occasion de partir pour une rando en compagnie de mon épouse.
Je me penche alors sur l’excellent guide intitulé : « Les Coëvrons en Mayenne, Guide des randonnées. »
D’où j’extrais la fiche 17-18 intitulée : « Circuits de Montsûrs Saint-Céneré. » Mon objectif sera le second circuit. Pour lequel on indique un parcours total de 13km… mais des variantes permettent d’emprunter des raccourcis... si par hasard les jambes se montrent "paresseuses"...
Stationnement de la voiture sur la coquette place de St-Céneré, et direction la Jouanne toute proche. Après avoir longé des maisons basses aux façades ensoleillées, on arrive sur la passerelle que l’on franchit allègrement, non sans avoir admiré la rivière dans laquelle baignent de très nombreux nénuphars.
Virage à droite, et l’on attaque une grimpée dans un chemin à la voûte verdoyante. On se croirait dans un tunnel…
La Chambrairie, puis virage à gauche en direction de la petite Roche. Un bout de route goudronnée.
Direction La Touche salée. Nous y faisons une petite halte afin de nous désaltérer.
Partout, des haies remplies de buissons d’églantines, dont les fleurs parfument l’atmosphère. De nombreux pétales jonchent le sol, et s’éveille alors en moi le souvenir des ancestrales « Fêtes Dieu », au cours desquelles les paroissiens faisaient un tapis coloré emprunté par la procession.
Descente vers la Teignouse…
En face Froide Fontaine, nous tournons vers la droite…
Sur le talus, nous découvrons avec délices des fraises sauvages ! La rando se transforme en sortie gastronomique !
Mais sur mon GPS, je m’aperçois assez vite que nous avons dû tourner un peu trop tôt, sans doute par envie d'en finir rapidement avec cette route où ça circule pas mal!
Nous nous dirigeons en effet vers la cour du château de Grenusse!
Demi-tour afin de retrouver l’itinéraire correct.
Puis nous arrivons à nouveau en vue de la Jouanne. Nouvel arrêt afin de contempler le paysage , puis franchissement de la passerelle.
Une petite route goudronnée fort pentue agresse quelque peu les mollets déjà mis à l'épreuve par d'autres côtes.
Il faut dire que tout au long du trajet, nous allons ainsi monter, descendre, monter, descendre encore, et franchir des vallons au fond desquels coulent parfois de minces ruisseaux.
Direction Meillan.
Sur la gauche, des prés à la couleur uniformément jaune tant abondent les boutons d’or.
En vue du Pré Rond (le Petit et le Grand), nous décidons d’emprunter la variante, et nous cheminons à nouveau dans un chemin creux fort agréable. Il semblerait que ce tronçon ait été autrefois une voie gallo-romaine (dixit le guide). Sur la gauche s'étale un immense tapis de pâquerettes…
Un peu plus loin, une oeuvre d’art telle que peut nous en proposer dame Nature.
En vue de la Longueraie, nous prenons « St Céneré bis ».
Longeant un mur, nous remarquons une fenêtre obturée avec des parpaings, mais le volet devenu inutile est toujours plaqué contre le mur. Image insolite..
A nouveau, un chemin magnifique, avec une voûte d’un vert intense.
Puis nous entamons une descente, dans un chemin un peu escarpé d’où perlent de nombreuses sources.
Ruisseau de Javellière.
Au creux du vallon, un panneau nous invite à la prudence : clôture électrique…
« Veuillez refermé aprés le passage… Important… Cause bétail. Merçi. »
On remonte le vallon dans un chemin étroit… Puis une odeur de charogne.
Nous découvrons un peu plus tard un cadavre de putois en pleine décomposition.
Mais nous retrouvons bien vite les douces senteurs d’églantines. Encore et toujours présentes.
Retour sur la D572… le cimetière... un lotissement… l’école publique… l’église… et le parking où nous attend sagement la voiture.
Mon GPS nous indique :
Nom |
Saint Céneré |
Sport |
Marche à pied |
Départ |
17 mai 2011 15:32 |
Distance |
10.78 km |
Durée |
3h:06m:29s |
Vitesse moy |
3.5 km/h |
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Nous n'avons pu trouver un troquet afin de boire une pot...
Alors, pour quand même terminer la journée en beauté… nous nous offrons un petit détour vers un bon restaurant en bordure de la Mayenne.
Cette Mayenne qui nous est si chère, et dont nous aimons tant les paysages.
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Documentation et contacts :
www.coevrons-tourisme.com
http://www.coevrons-tourisme.com/images/PDF/guide-accueil.pdf
Office de tourisme des Coëvrons
1, rue Jean de Bueil - 53270 Sainte-Suzanne
Tél : 02 43 01 43 60 - E-mail : info@coevrons-tourisme.com
On ne va pas en faire un roman, hein?
Texte dédié à Sabrina et Johann |
On ne va pas en faire un roman, hein?
Pourquoi donc cette petite question?
Tout simplement parce que ce mardi 10 mai, en milieu d'après-midi, je descends dans le bourg afin de déposer quelques affiches pour le diaporama «CapNord» devant se dérouler le 3 juin prochain à St Martin de Connée.
Suite à quoi, je me propose d'aller faire ma quotidienne marche...
Mais...
En un premier temps, je croise monsieur Blanchard, marcheur invétéré... Nous échangeons quelques mots. Le beau temps qui perdure, certes... Mais avec en contrepartie cette sécheresse qui préoccupe le monde agricole.
J'arrive ensuite devant l'hôtel/restaurant le «Lion d'Or» où les propriétaires Sabrina et Johann prennent le frais sur la terrasse.
Lui me raille un peu, parce qu'il m'a vu le matin à la banque avec mes affiches, et je lui avais dit que je passerais le voir...
«Ben vous y êtes resté longtemps au Crédit Mutuel!»
Et Sabrina d'embrayer:
«Alors, quand est-ce que vous le faites votre premier roman? Parce que moi j'achète tout de suite!»
Tout ça, en référence à ce qu'elle peut trouver sur mon blog, dont elle dit que «ça se déguste comme du petit lait... Et puis quand je vous lis, je vous vois raconter avec passion...»
Et Johann d'ajouter:
«Ben moi, j'en reprendrais volontiers plus souvent, de vos histoires!
D'ailleurs, j'ai mis le lien de votre blog en «favoris» sur mon ordinateur...»
Arrive Didier l'ambulancier... et il en remet une couche concernant le blog...
Une dame passe, et le tenancier de l'hôtel lui demande des nouvelles de son mari.
Tiens, c'est donc lui le vétéran qui a eu un malaise dimanche lors de la messe donnée en commémoration du 8 mai.
A nouveau quelques échanges, des voeux de prompt rétablissement...
C'est à ce moment que, revenant du cimetière, arrivent les gens qui ont assisté à la sépulture.
Tradition locale: on passe par le bistrot afin de «trinquer» à la mémoire du défunt et à la santé de sa famille...
De nombreuses têtes connues: un bonjour par-ci, un autre par-là..
Puis je finis par quitter tout ce petit monde.
Je m'en vais alors chez Nathalie ma coiffeuse, qui n'avait pas pu assister à la première séance «Cap Nord» et qui souhaitait avoir une affiche...
Là encore, je taille une petite bavette.
Puis direction la pharmacie.
Sur le trottoir, je croise Fred, une voisine du lotissement où je réside.
Echanges de propos sur ses parents, ses enfants; je lui donne des nouvelles de mon ami Jipé, qu'elle connaît: ancien membre de notre club de modèles réduits, il a eu un accident de moto aux conséquences fâcheuses...
J'entre à la pharmacie. Je propose mon affiche. C'est l'occasion de disserter sur les différents modes d'agriculture que nos pédaleurs du «Cap Nord» ont pu rencontrer.
http://bais-capnord.over-blog.com/
Ayant enfin distribué tous mes documents, je me prépare à entamer la marche.
C'est en passant devant la boutique «Fleurs d'Isa», que sur l'autre côté du trottoir, la fleuriste tout sourire m'adresse un grand bonjour, et me demande de mes nouvelles...
Je ne m'attarde pas...
Je m'engage le long du plan d'eau, et je mets en route mon smartphone musical, écouteurs stéréo sur les oreilles.
Je ne rencontre plus personne, jusqu'au moment où je débouche du Foyer Blanche Neige.
C'est Jean-Luc, qui s'arrête à ma hauteur, baisse la vitre de sa voiture, et me dit:
«Alors, tes roses trémières? Ben quelqu'un s'est arrangé pour te les zigouiller?»
Il évoque en effet MES trémières, celles dont j'ai dispersé les graines, et qui ont pris racine rue de Oy Mittelberg: http://bernardino.over-blog.net/article-34148692.html
Mais elles ont été sauvagement coupées au week-end dernier! Par qui? Mystère!
On bavarde longuement, et je reprends la marche.
Pas pour bien longtemps, car je passe devant le garage Bais Automobiles, dont le patron
s'appelle Bruno... Des ouvriers ont creusé un peu partout afin de mettre sa station service aux normes en vigueur. Echanges avec les ouvriers... Le côté tatillon de l'Administration... «Et
puis, questionne Bruno, combien de mes confrères vont devoir fermer boutique, incapables économiquement d'assumer cette dépense?
Désertification des campagnes...»
Hélas...
Et je repars.
Arrivé devant chez Shopi, j'entends:
«Hé Bernard, où que tu vas comme ça?»
C'est mon camarade Stéphane, qui revient de Villaines. Il est fièrement allongé sur son tricycle motorisé, équipé de matériel électrique... qu'il a savamment «détourné» de sa fonction modéliste!
Il me dit tout le plaisir qu'il a d'utiliser son engin, surtout quand il peut (je cite) «faire la nique aux cyclistes déguisés en Tour de France!»
«Je mets la poignée dans le coin, dit-il, et je les double avec un grand sourire!!!
Sans forcer!»
Ben voyons, si tu n'avais pas le moteur, tu serais moins vaillant, n'est-il pas?...
On discute également modélisme; à
lui aussi je donne des nouvelles de Jipé.
C'est au moment où je m'apprête à quitter Stéphane qu'arrive en voiture madame le Maire.
Elle baisse sa vitre, et me pose exactement la même question que celle émise il y a quelques instants par Jean-Luc, son mari!
Ah ces fichues trémières!
Quelques longs échanges encore. Puis nous nous quittons, et je peux enfin attaquer la côte qui monte à la Chauvière.
C'est alors que je me demande si je vais quand même pouvoir terminer mon circuit, ou devoir l'écourter.
Dans mes écouteurs, s'enchaînent Mozart, Beethoven, Haydn... Symphonie N°101 dite "l'horloge! Tic tac... tic tac au rythme de mes pas... et du temps qui passe!
Mais je ne rencontre personne...
Jusqu'au moment où... j'arrive au croisement avec le chemin des Batailles.
Figurez-vous qu'au beau milieu de la route, je vois traverser... un gentil petit grillon.
http://bernardino.over-blog.net/article-quand-les-grillons-s-en-melent-73444211.html
Il s'arrête. Je le prends en photo.
Puis j'attends qu'il reparte. Et lorsqu'il a retrouvé l'herbe et que je suis absolument certain qu'il ne se fera pas écrabouiller par une bagnole, je reprends mon chemin.
Il sera pourtant bien le seul avec lequel je ne pourrai échanger quelques mots!
Virage à droite route de Trans. Re-virage à droite pour m'enfoncer dans le petit chemin creux qui descend jusqu'à mon lotissement.
Et je rentre à la maison.
J'ai parcouru 8 kilomètres... en un temps «re-cord!» Presque 3 heures!!!!
Parce que j'ai rencontré plein de gens...
J'ai abordé plein de sujets.
Mais il n'y a tout même pas de quoi en faire un roman... Non?
L’horreur est humaine…
Si vous exercez une responsabilité au sein d’une association de quelque nature que ce soit, vous savez que vous aurez tôt ou tard à intervenir face à du public.
C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles la structure dont je fais partie propose à ses adhérents des heures de formation sur différents thèmes.
Et je me suis tout naturellement inscrit un jour afin de suivre le cycle « Prise de parole en public ».
Je peux vous assurer que ça aide… mais ça ne fait pas tout… vous verrez !
Depuis quelque temps, nous préparons une réunion au cours de laquelle sera présenté un diaporama.
Et pour mettre toutes les chances de notre côté, nous prenons soin d’effectuer des essais « live » une semaine auparavant.
Le jour venu, toute la partie technique est installée, vérifiée.
Nous avons également pris la précaution de disposer d’un second vidéo-projecteur.
Hé ! On ne fait pas dans l’amateurisme, n’est-ce pas ?
Avec le même souci, j’ai préparé mon « discours de bienvenue ».
Que j’ai répété chez moi… devant mon ordinateur… en faisant bien attention à ne pas dire un mot pour un autre.
Et le soir convenu, je me retrouve au pupitre… devant une salle composée d’environ 350 personnes.
« Bonsoir mesdames… bonsoir mesdemoiselles… bonsoir messieurs. »
Tout s’enchaîne parfaitement selon les usages et les rites locaux.
Je poursuis :
« J’ai également grand plaisir à accueillir Madame P . Maire de Bais, ainsi que Madame M. Conseillère Générale du canton, qui nous font l’ho…… »
Et allez donc savoir pourquoi, mes yeux sont en avance sur mes paroles, ma pensée semble hésiter, il ne faut pas que je me plante… Mais ma langue fourche, et avec application, je dis :
« J’ai également grand plaisir à accueillir Mme P. Maire de Bais, ainsi que madame M. Conseillère Générale du canton, qui nous font l’horreur de… »
…qui nous font l’horreur !…
Et merde!
Je me retrouve désarçonné, dans la même situation qu’un cavalier effectuant un steeple-chase, alors que son cheval vient juste de se dérober devant l’obstacle.
Inutile de dire que la salle éclate de rire.
Et moi, déshonoré, tout con…fus…
Bien évidemment, je me perds en plates excuses, et tout en prenant la chose avec le sourire, je tente de me ressaisir.
Je recommence donc ma phrase:
« J’ai également grand plaisir à accueillir Madame P. Maire de Bais, ainsi que Madame M, Conseillère Générale du canton, qui nous font l’honneur…… »
En appuyant bien sur chacune des syllabes du mot honneur.
"Voyez, cette fois, je l'ai dit très correctement! N'est-ce pas?"
Rires à nouveau...
A la fin de mon speech, je propose aux deux élues de prendre la parole, comme je le fais habituellement. Mais je m’attends pourtant au pire !
C’est alors qu’avec le plus grand naturel, elles ne manquent pas, l’une comme l’autre, de me chambrer gentiment à propos de mon horrible erreur.
L'humour a fait passer la pilule....
Vous pouvez pourtant constater que l’on peut avoir préparé consciencieusement sa soirée, personne n’est à l’abri d’un impondérable ou d’un obstacle que l’on ne va pas franchir correctement.
Le lendemain de ma funeste bourde, j’ai croisé dans mon village plein de gens ayant assisté à la réunion.
Tous m’ont accueilli avec un large sourire !
Y compris les deux dames qui m’ont dit en substance : «C'était pas grave. Votre erreur a au moins eu pour effet de « détendre l’atmosphère »…
Je m’en serais passé bien volontiers.
Ai-je besoin de vous expliquer pourquoi j’avais intitulé ma rubrique :
L’horreur est humaine…
Mais au-delà de cette remarque... que peut bien cacher un lapsus?
Lapsus Linguae:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lapsus
Symphonie pastorale
Ce lundi après-midi, je décide de filer à pied vers le Montaigu.
Sur mon téléphone Nokia 5800, je mets en route deux applications:
- Endomondo, qui va m’enregistrer le parcours,
- et le lecteur audio…
Pour m’accompagner, je choisis Beethoven, l’étonnante Symphonie n° 6 « Pastorale » aux 5 mouvements.
Musique « champêtre ».
1. Éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne
2. Scène au bord du ruisseau
3. Joyeuse assemblée de paysans
4. Tonnerre - Orage
5. Chant pastoral. Sentiments joyeux et reconnaissants après l'orage
Au milieu du du 2ème mouvement, je rencontre deux promeneurs. Partis de Vaugroux, ils m'expliquent leur parcours via l'Hermangerie, la Basse-Beucherie, les Ormeaux...
Andante molto grosso.
Dans le 3ème mouvement, je longe un champ qui a été parfumé… au lisier !... Lourdes senteurs...
Allegro...
J’attaque le raidillon au pied de la Caillardière… Un peu plus haut, franchissant la barrière de mes écouteurs, les rafales d’un pivert. Nous sommes au 4ème mouvement : Tonnerre, orage…
L’oiseau semble situé dans le petit bois à gauche. Courtes rafales…
Trrrrr Trrrrr Trrrrr
Je m’approche du talus, et je vois soudain une boule verte s'envoler vers le cœur du bosquet…
Vivace...
Je bifurque alors à droite en direction du refuge, où les pensionnaires du Foyer Blanche Neige sont en train de collationner.
Dans la montée qui va au parking débute le 5ème mouvement.
Chant pastoral…
Allegretto...
Puis je débouche dans le virage d’où je peux maintenant embrasser tout le paysage sur la plaine d’Evron.
Arrivé au parking, je m’assois sur un banc…
Que pourrais-je maintenant programmer ?
Mozart ! Concerto pour clarinette...
Adagio...
Assis sur mon banc... le regard perdu vers l’horizon, je savoure.
Je voudrais pouvoir revenir avec un souvenir visuel.
C’est alors que je sors le stylet du Nokia afin de prendre une vidéo. Mais l’appareil bippe: « batterie faible »… Le GPS, plus le lecteur audio, plus le bluetooth que j'ai oublé de déconnecter... Tout ce petit monde a tapé généreusement dans la batterie, qui ne devait pas être pleine lors de mon départ...
C’est à ce moment qu’arrive la voiture de Pierre G... accompagné de son épouse. Je m’approche de la portière… On discute. La pluie, le beau temps, la santé, les travaux d'élagage sur le Montaigu...
Puis ils repartent…
Je reste encore un peu afin de profiter du panorama… et de Mozart.
Comme enfin rassasié du spectacle, je reprends mon cheminement.
Quand soudain, mon Nokia « bippe » à nouveau: batterie faible.
Scherzando...
Je sors l’appareil de ma poche… et je m’aperçois que j'ai perdu son stylet.
Demi-tour pour quelques centaines de mètres...
Sans trop de difficulté, je retrouve le fugitif tapi dans l'herbe, à l'endroit même où je me trouvais près de la portière.
Mais devant l'insistance de mon bidule qui piaille « batterie faible », je suis contraint de tout éteindre: je vais devoir me passer de musique...
Qu’à cela ne tienne ! Car dans le chemin creux, ce sont les oiseaux qui prennent le relais, continuant à leur manière la symphonie pastorale.
Allegro vivace….
Peu après le carrefour des pommiers, je dois contourner d’importantes flaques d’eau générées par les dernières pluies.
Plus loin, quelques arbres aux branches cassées obstruent presque le passage.
Graduellement, mes narines sont titillées par l’odeur de plantes qui évoquent l'huile solaire... et la plage en été!
Curieux, non ?
Suite de montées et de descentes courtes.
Petit à petit, la vue se dégage en direction du Montaigu.
Toujours sur ma gauche, j’aperçois un chêne orné d’innombrables gros points noirs. Sans doute irrités par mon intrusion dans leur territoire, des corbeaux criards s’éparpillent soudain, avant de revenir se poser prestement sur les branches quittées quelques instants auparavant.
J’arrive à la Haute Beucherie. J’y rencontre ses occupants anglais assis à leur terrasse, un « mug » à la main. Mais bien sûr , c’est l’heure du thé !!!!
Ils jouissent d’une vue imprenable vers Jublains, Mayenne, le bois du Tay, les collines d'Hardanges... et contemplent leurs chevaux qui paissent en contrebas.
Largo...
Ils me saluent chaleureusement en agitant leur bras libre, accompagnés qu’ils sont par leurs chiens qui aboient joyeusement.
Je plonge alors dans le chemin couvert.
A ma droite, le ruisselet gazouille joyeusement sur les cailloux.
Tiens, un autre pivert.
Staccato...
Dans la cour de la Beslière, une poule en liberté s'ébroue au bord d'un talus poussiéreux. Puis elle s'éloigne et se trémousse à nouveau, dégageant un nuage de poussière d'autant plus impressionnant que son effet est accentué par le contre-jour.
Avec pour musique de fond celle d'un coq tonitruant qui s'égosille non loin de là.
Allegro con brio...
J’aperçois le bulbe du château de Montesson…
Virage à droite.. Descente vers le lotissement du Montaigu.
Rue Henri Quentin et son lavoir, l'église...
Retour à la maison…
11 km...
D’une promenade pastorale…