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Quand le jaune envahit le bocage

5 Avril 2014 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Photo et poésie

Pour  ce samedi de début avril, la météo annonçait une fenêtre avec du vent de Sud-Ouest.

Ce qui, vous l'aurez compris, m'a fait sortir de ma tannière.

Motoplaneur Solius "sous le bras", je suis donc monté à La Roche.

Le ciel est bas, gris... Au loin, de gros nuages noirs semblent bousculer l'horizon.

Qu'à cela ne tienne: "mon" vent est très bien axé, pas très fort, mais suffisant.

 

Quand le jaune envahit le bocage
Quand le jaune envahit le bocage

Afin de franchir la zone de turbulence et d'assurer l'envol, je mets un coup de moteur... vite stoppé dès que la zone de portance est atteinte.

Vont rapidement rejoindre mon modèle deux buses, qui s'amusent comme des folles en grimpant au maximum, pour se laisser tomber comme un caillou et rouvrir brutalement les ailes.

On dirait qu'elles jouent aux montagnes russes!

Mais jamais elles ne sembleront préoccupées par l'intrusion de mon planeur dans leur territoire.

Quelques gouttes viennent "pustuler" mes verres de lunettes, puis elles s'estompent.

Cela fait une bonne demi-heure que "mon oiseau" est en l'air, lorsque j'entends des voix.

Deux cavalières apparaissent à gauche sur le chemin de randonnée  longeant  l'herbage dans sa partie Sud.

Elles papotent joyeusement, ce qui a pour effet d'attirer les jeunes bovidés séjournant dans ce pré. Et ils vont ainsi accompagner les promeneuses tout à l'extrémité du champ... d'où je ne les verrai plus.

 

Jusqu'à ce que tout à coup, j'entende un bruit de cavalcade derrière moi.

Ah, les vaches!

Je me retrouve entouré par un lot de spectatrices, dont je ne sais comment me débarrasser.

Et moi de les invectiver:

"Mais fichez-moi le camp! Voyons?

Comment voulez-vous que je fasse atterrir mon planeur maintenant que vous êtes toutes là?"

Et puis, grosse surprise... L'une d'elles aurait-elle compris mon message pour le transmettre à ses consoeurs?

Toujours est-il que, aussi rapidement qu'elles étaient venues, elles se sont enfuies pour disparaître derrière la butte.

Ouf!

Le compteur de mon émetteur affiche maintenant 50 minutes.

Une trouée de soleil éclaire les colzas  en contrebas.

Ce qui leur donne un aspect nettement plus agréable que le jaune-rouille  parsemant  le bocage... là où des produits "naturels" ont été pulvérisés afin de se débarrasser des herbes non utiles... (C'est pas comme ça qu'on dit?)

Au fond, du jaune colza, et derrière le planeur? Jaune pissenlit.

Au fond, du jaune colza, et derrière le planeur? Jaune pissenlit.

Et alors que le ciel s'obscurcit à nouveau, je vois apparaître une nuée d'oiseaux marins (des mouettes, des goélands?)  qui enroulent joyeusement  une ascendance dont je me fais un plaisir de profiter également.

Arrive un moment où il est raisonnable d'en sortir, parce que la vue a ses limites.

Et en redescendant,  mon planeur aura droit à une petite séance d'acrobaties... comme les buses!

 

Le vol se poursuit, mais déjà au loin, je perçois des "rayées" sombres et obliques.

A n'en pas douter, c'est la pluie qui arrive, cette fois "pour de bon".

Mais j'ai déjà une heure de vol, et je décide sagement de faire atterrir le brave Solius.

Face au vent, aérofreins sortis.... Bzzzzz... et mon planeur rejoint sagement  le plancher des vaches.... qui ne sont plus là!

Encore quelques gouttes, un peu plus grosses.

Je redescends à la voiture et je démonte le Solius pour le ranger dans le coffre.

C'est alors que je vois débouler  mes "copines", qui s'amassent derrière la clôture!

 

Quand le jaune envahit le bocage
Quand le jaune envahit le bocage

Les gouttes se font maintenant nettement plus grosses,  et plus drues...

Mais, si vous êtes fidèle(s) de ce blog, vous savez bien: quand je fais voler à la Roche... c'est que la pluie ne va pas tarder!

 

Pas bien grave!

Parce que j'ai largement profité de la petite fenêtre que me promettait la météo!

Ainsi que du jaune des colzas et de leurs cousins les pissenlits!

Quand le jaune envahit le bocage

PS: dimanche après-midi, le scénario se présente de la même façon. Et hop! Je retourne à La Roche pour ajouter encore une heure à mon carnet de vol!

 

Quand le jaune envahit le bocage
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