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Pas pleurer

29 Décembre 2014 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Tranches de vie

 

Pas pleurer...

Je viens de terminer...  Que dis-je? Je viens de dévorer un roman... en quelques heures... 280 pages...
Un roman intitulé "Pas pleurer". (Lydie Salvayre, Editions du Seuil)
 
Mais c'est pas parce qu'il a été couronné Goncourt 2014...  J'ai horreur des modes!
 
Non, c'est parce qu'il évoque des "choses" que je suis sans doute en mesure d'appréhender un peu  plus fort que les Français de souche.
Parce que tous mes ancêtres sont issus de la belle Espagne.
Maternels comme paternels.
 
 

Pas pleurer...

 
 
 
 
15:55
 
À : Munoz Florence, Jacques MUNOZ, CHEVREUIL marie jo Philippe, Mireille MUNOZ new, Pascal Duarté, Michel Duarté, Jean-Louis Duarté
 
 
 
 
 
Bonjour à tous
 
Je viens de terminer... en quelques heures... 280 pages...
La lecture d'un roman... moi qui ne suis pas fan du genre.
Un roman intitulé "Pas pleurer".
Commencé hier en fin d'après-midi.
Bouclé aujourd'hui à 14h30.
 
C'est pas parce qu'il a été Goncourt 2014...
 
Non, c'est parce qu'il évoque des choses que nous autres, nous sommes en mesure d'appréhender sans doute encore plus fort que les Français de souche.
 
Je ne vous dirai pas.
Je ne vous décrirai pas.
Mais à la lecture de certains passages, je me suis retrouvé quelques grosses dizaines d'années en arrière.
Je n'ai pas lu les mots.
Je les ai ENTENDUS.
Je n'ai pas traduit les mots.
Je les ai intégrés.
Je n'ai pas imaginé.
J'ai vécu certaines scènes.
 
Et j'ai revu en particulier le grand-père Duarté dire tout le mépris qu'il avait envers le clergé espagnol...
Comme certains personnages de ce livre.
 
Oui, j'ai "vivi" des moments émouvants, avec des néologismes dont pouvait faire preuve la grand-mère Antonia.
Confitura de pomas...
Le tout ponctué de jolis jurons comme on sait les mitonner en Espagne.
Madre mia, coño, y me caga en Dios...
 
Je n'ai jamais formulé le moindre conseil quant aux lectures que chacun peut faire.
Ni dans mon blog, ni oralement... jamais!
Mais aujourd'hui, je déroge à la règle.
Volontairement.
 
Si vous en avez la possibilité, prenez ce livre, parcourez-le... et je serais bien étonné que vous n'alliez au bout sans avoir une pensée pour  nos ascendants ibères...
 
Hasta luego.
Mon grand-père José-Bernardino Duarté, ma mère Marietta, ma grand-mère Antonia  née Sanchez

Mon grand-père José-Bernardino Duarté, ma mère Marietta, ma grand-mère Antonia née Sanchez

Parce que j'ai encore en bouche la saveur du dominical lapin au riz, à la murciana... (recette issue de la province de Murcie)

 

J'ai encore le souvenir âcre des cigarillos fumés en fin de repas par les hommes.

Je salive encore au simple mot mantecados.

Et je revois la bouteille d'anisette "Anis del Mono".

Tous ces repas au cours desquels ressurgissaient  les zébrures qui avaient fissuré la belle unité des Républicains.

Mais où tout le monde s'accordait pour dire, espérer, rêver, que demain serait un jour meilleur.

Avec une figure emblématique qu'était la tía Catalina, la soeur de ma grand-mère Antonia, qui à l'hiver de sa vie, allongée sur son lit d'hôpital, avait encore la fougue de brandir le poing fermé en scandant:   No pasarán...‏

 

Devant moi,  une bouteille "Anis del mono", récupérée chez mes grands-parents, et qui contient encore de la liqueur "d'époque"!  Sur le cliché ancien,  au premier plan...Devant moi,  une bouteille "Anis del mono", récupérée chez mes grands-parents, et qui contient encore de la liqueur "d'époque"!  Sur le cliché ancien,  au premier plan...Devant moi,  une bouteille "Anis del mono", récupérée chez mes grands-parents, et qui contient encore de la liqueur "d'époque"!  Sur le cliché ancien,  au premier plan...

Devant moi, une bouteille "Anis del mono", récupérée chez mes grands-parents, et qui contient encore de la liqueur "d'époque"! Sur le cliché ancien, au premier plan...

Mais à propos de ce roman...
Je ne vous dirai pas.
Je ne vous décrirai pas.
Même si à la lecture de certains passages, je me suis retrouvé quelques grosses dizaines d'années en arrière.
Parce que je n'ai pas lu les mots.
Je les ai ENTENDUS.
Je n'ai pas traduit les mots.
Je les ai INGERES.
Je n'ai pas imaginé certaines scènes.
Je les ai VECUES.
 
Et j'ai revu en particulier mon  grand-père maternel José-Bernardino Duarté dire tout le mépris qu'il avait envers le clergé espagnol...
Comme certains personnages de ce livre.
Avec les mêmes arguments.
 
 
Photohèque pour la plupart des documents de cet article: Pascal Duarté

Photohèque pour la plupart des documents de cet article: Pascal Duarté

Oui, à la lecture de ce roman, j'ai "vivi" des moments émouvants.
Ravivés par des néologismes dont pouvait également faire preuve ma grand-mère Antonia.  Comme quand elle écrivait sur ses pots de confitures:
Confitura de pomas...  alors qu'elle aurait dû  écrire: mermelada de manzanas.
Ma grand-mère Antonia qui, à l'image de Montsé, avait fabriqué un étonnant sabir composé de mots espagnols francisés, à moins que ce ne soit l'inverse.
Madre mia! 
Qué barbaridad!

 

 

Car  au détour de certaines pages du roman, j'ai déniché de biens  jolis jurons comme on sait les mitonner en Espagne.
Madre mia, coño, hijo de puta, me caga en Dios...
Pour ne citer que ceux-là!
 
 
Pas pleurer
Je n'ai jamais formulé le moindre conseil quant aux lectures que chacun peut faire. Jamais poussé les gens à lire tel ouvrage plutôt que tel autre.
Ni sur ce  blog, ni oralement... jamais!
Mais aujourd'hui, je déroge à la règle.
Volontairement.
 
 
Pas pleurer
Si vous en avez la possibilité, prenez ce livre, parcourez-le... et je serais bien étonné que vous n'alliez au bout sans avoir une petite pensée pour  mes ascendants ibères...
Même si vos racines sont ailleurs!
 
Hasta luego.
 
PS: il est toutefois dommage qu'on n'ait pas cru bon de fournir aux lecteurs uniquement francophones un lexique avec la traduction de plusieurs passages. Parce que certains d'entre eux sont savoureux! Et parfois même difficiles à traduire en français! Pour ma part, tout au long de ma lecture, et parce que j'ai la chance de baragouiner un peu d'espagnol,  j'ai inséré des annotations au crayon à papier afin que mon épouse puisse éprouver le même plaisir que le mien...  
de manera que ella pueda comprender, captar el significado de las palabras!
 
Je suppose que vous avez "comprendi!"
Pas pleurer
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