Que j'vous raconte...
Comme chaque premier mercredi du mois, hier, c'était la journée "anniversaire" par les membres du "club Les Espoirs".
Mais comme la fête ne commence qu'après les traditionnelles parties de cartes, la danse ou les boules, je ne me suis pointé qu'à 16h30.
Et dès mon arrivée:
"Bonjour! Comment se porte votre coccinelle?"
Tiens, voilà quelqu'un qui s'en va naviguer sur mon blog!
Et d'autres personnes d'en rajouter une couche:
"Ah, comme on aimerait pouvoir, comme vous, raconter des histoires toutes simples, mais tellement belles!
- Ben..., j'vous remercie, mais j'ai quand même l'impression que des fois, vous devez vous dire que le gars Bernard, il est un peu zinzin, non?
- Ah surtout pas... même que quand il n'y a rien de nouveau sur le blog depuis quelques jours, on commence à se poser des questions... Parce que ça nous manque, et on se dit: pourvu qu'il ne lui soit rien arrivé de grave!"
Voilà comment j'ai été accueilli par un fan club plus très jeune, mais qui s'exprimait avec une fougue bien juvénile.
Les "anniversaireux" de décembre, (dont mon épouse Annie) ont reçu une rose.
Ils ont eu droit à un choeur "Bon anniversaire, nos voeux les plus sincères..."
La doyenne présente (95 printemps) s'est vu remettre une orchidée, nous a offert des croquettes.
Les animateurs (et trices) ont sollicité les talents des chanteurs (et teuses), des conteurs (et teuses)...
Et comme d'hab, on s'est tourné vers moi afin que je déclame une histoire en patois mayennais.
J'ai de la ressource: il me suffit de puiser dans le magnifique ouvrage "Parlers et traditions du Bas-Maine et du Haut-Anjou" édité en son temps par le Cercle Jules-Ferry de Laval.
Mais avant de commencer, il a fallu que je gronde un peu les bavardes du fond de la classe... ce qui fait partie de ma mise en scène, mais qui a le don chaque fois de faire rire tout le monde, avec des commentaires du style:
"Ah! on voit ben là l'ancien maît' d'école!!!"
J'ai interprété "La Aurélie qu'avait fêté Pâques avant les Rameaux..."
Comprenez par là qu'elle avait "consommé" le mariage bien avant la date officielle, et que "le queniau" était né... le soir de la nuit de noces!
Accouchement sous la houlette de la mère Muche, une praticienne comme on en trouvait souvent dans les campagnes, "sage-femme" bénévole qui avait appris "sur le tas".
Tout ça d'vant l'gars Jules, le marié, qui n'en creuyait point ses mirettes, et qui roulait d'zyeux comme un pout!
(un pout: une chouette, un hibou...)
Succès garanti pour un babelaud comme moi dont le patois n'était pas une "langue" parlée à la maison...
Et voilà...
Comme quoi faire plaisir (et/ou se faire plaisir?) c'est des fois pas très compliqué.
Si vous voulez toutefois vous entraîner à lire l'histoire...