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Démarchage téléphonique : florilège

4 Mars 2019 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur, #Tranches de vie

Démarchage téléphonique :  florilège

C’est la plupart du temps au moment des repas que retentissent les appels téléphoniques où l’on va me proposer des trucs et des bidules dont je n’ai que faire.
Cependant, loin de me courroucer, ces appels sont pour moi des sujets de divertissement… dont je vous livre un florilège.

L’autre jour, ça sonne. S’affiche un numéro que je ne connais pas, mais comme j’ai l’esprit joueur, je décroche.

« Allô monsieur Munoz ?
- Oui.
- Bonjour… Je suis la secrétaire de madame Irma, la voyante qui...
- Heu, que je lui dis, votre patronne n’est pas une bonne voyante ! »
Et à l’autre au bout du fil,  sur un ton furibard :
« Mais comment pouvez-vous dire ça ?angry
- Ben… Si elle était si voyante que ça, dans sa boule de cristal, elle aurait vu que je ne crois pas à toutes vos balivernes, et cela vous aurait évité de perdre votre temps.... Au revoir Madame ! »
Et boum, je raccroche !


Une autre fois :
Même entame de dialogue à propos d’un voyante (encore!)… Je suis la secrétaire… et gna gna gna et gna gna gna…
Et pendant que je lui laisse débiter son chapelet, moi, goguenard, je balance à tout-va  des « Ouiiii, ouuuuiii »… en modulant ma voix de façon ironique, jusqu’à ce que, avec une exaspération non feinte, elle me jette: 
« Mais enfin monsieur, qu’est-ce que vous avez à me dire tout le temps OUI OUI OUI? »
Et moi, d’un calme olympien,  de répondre :
« Mais madame, d’abord on garde son sang-froid, on se calme… et vous remarquerez que je reste poli, j’aurais pu…  Au revoir madame ! »
Et boum, je raccroche !

Dans le domaine de l’habitat maintenant, dont nous sommes abreuvés :
« Allo, monsieur Minouse ? Je m’appelle Jean-François. (Et moi j’suis le pape François! NDR)  C’est pour vous dire que vous allez recevoir votre certificat pour payer moins d’impôts…
- Ben non, j’vais rien recevoir !
- Ah, pourquoi ?
- Ben parce que je n’ai rien demandé… Au revoir monsieur ! »
Et boum, je raccroche !

J'adore le téléphone!

J'adore le téléphone!

 Variante dans mes réponses :
«  Je ne suis pas propriétaire du logement que j’habite ! »
Ce qui est totalement faux, mais qui a le don de générer cette réponse :
« Ah, excusez-moi… Au revoir monsieur ! »
Ce stratagème fonctionne à tous les coups.

A propos de je ne sais plus quelle offre tout aussi inutile que les autres, je décroche, et je commence :
« Allô, was sagen-sie ?
- Pardon, monsieur, je ne vous comprends pas !
- Allô,  was wollen-sie ?
- S’il vous plaît, monsieur, parlez français…
- Ich verstehe nicht !
- Euh… je ne vous comprends pas !
- WAS SAGEN-SIE ?(avec une grosse voix en détachant les syllabes)  Donnerwetter !!! »

Jusqu’à ce que mon interlocutrice se fende d’un poli :
« Désolé, monsieur, mais je ne vous ai pas compris. Au revoir, monsieur ! »
Et cette fois c’est elle qui raccroche.  Dommage, j’aurais bien joué encore un petit peu…


Allez, une toute dernière pour la route :
« Allô, monsieur Munoz ?
- Oui, bonjour.
- Je vous téléphone…
- Oui, je vois bien que vous me téléphonez… Qu’est-ce que vous avez à me vendre ?
- Rien du tout…
- Bon, alors, je rectifie : qu’allez-vous me proposer ?
- C’est à propos de votre assurance habitation, une complémentaire… »
 Et là, je coupe :
« En ce cas, veuillez déjà me dire où je suis assuré, et si vous êtes si bien informé, me dire ce qui, dans le contrat, justifierait un complément d’assurance... »
A l’autre bout du fil, je perçois très nettement que mon interlocuteur éprouve un grand sentiment de solitude. Le prompteur qui défile sur son écran d’ordinateur ne dispose pas de cette rubrique.
Je le laisse mariner quelque temps, et je reprends : 
« Y’a pas ça dans votre questionnaire, hein ? »
Un temps encore, et j’ajoute :
« Ben… C’est tout ce que vous avez à me dire ? En ce cas, monsieur, permettez-moi de vous souhaiter une bonne fin de journée ! »

J’aurais également pu vous narrer les nombreuses fois où l’on m’a appelé pour me signaler que j’avais gagné un cadeau... Avec mon indéfectible réponse :
« Mademoiselle, c’est très gentil à vous, mais je n’en ai pas besoin ! Alors… Permettez-moi de vous l’offrir ! » 
Confusion garantie.
Ah, si ! Face à une demoiselle qui insistait lourdement afin que j’accepte son cadeau, j’ai fini pas lui glisser :
« Ce cadeau, vous pouvez vous le mettre dans la partie la plus charnue de votre noble personne ! »

Ah… je sais… Sur le fond, c’était d’un goujaterie sans nom ;  mais sur la forme, admirez le style !

Parce que jamais je ne me suis emporté… 
J’ai en effet remarqué avec malice qu’il était très facile de déstabiliser les gens qui m’appellent.smiley

Alors, si vous aussi vous voulez vous amuser...


 

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