Suite à quoi, je leur avais laissé en dépôt quelques bouquins... et nous avions négocié
ensemble la part de leur "ristourne".
Et ce matin, afin de faire le point, je passe un petit coup de téléphone par-ci
par-là.
Tout semble se dérouler normalement avec toutefois une remarque déjà formulée, et que j'avais déjà rapportée à mon "imprimeur":
"Pas facile de se procurer des ouvrages
hors circuit traditionnel de diffusion..."
Rappelons que j'ai entrepris la publication de ce livre via une solution
numérique, dont je suis le principal artisan: écriture, choix du format, mise en page, couverture....
Internet permet cette possibilité... que je n'aurais jamais pu mettre en oeuvre en
utilisant le circuit "éditeur classique".
C'est alors qu'une des "dépositaires" a ajouté, un peu amère:
"Si tous les auteurs font comme vous, à diffuser
par Internet, qu'est-ce qu'on va devenir, nous les libraires?"
That is the question!!!
Je n'ai donc pas été spécialement surpris, mais voici la réponse -un peu agacée- que j'ai été amené à fournir:
"Ce n'est pas moi qui ai demandé à déposer des livres chez vous.
(deux "petits" exemplaires...)
et s'ils vous embarrassent, je passe les récupérer dans la
foulée.
Par ailleurs, vous n'ignorez pas le parcours du combattant que doit effectuer celui qui
veut éditer un livre via le circuit classique. Faut d'abord qu'un éditeur "ose", et ensuite si tant est qu'il accepte, il vous propose à compte d'auteur. D'où une mise
de fonds non négligeable. Ce à quoi je n'étais surtout pas prêt!"
...
S'écoule un léger temps... une page "blanche"... et la dame de reprendre:
"Ah ben... va quand même y avoir la fête des
mères et la fête des pères, votre bouquin peut intéresser quelques personnes... Vous n'avez qu'à me les laisser quand même !"
Soit!
Mais en présence de cette situation, je ne manque pas de me poser quelques
questions...
Les commerçants "classiques" doivent affronter la concurrence d'Internet, et je suis bien
conscient de la difficulté devant laquelle ils sont placés...
Néanmoins, les choses évoluent, les techniques itou, et les procédés de
fabrication s'en trouvent facilités.
N'oublions pas que les copistes ont beaucoup râlé quand l'imprimerie "moderne" a pointé le
bout de son nez avec Gutenberg...
Et le Monde s'est forcément adapté... déjà!
Serait-ce à moi de subir l'ancestralité du système?
Je peux maintenant partager ma prose très facilement... même si le
cercle de mes lecteurs peut paraître dérisoire aux "grands éditeurs".
Il y a là une niche dont certains ont saisi l'opportunité
Loi de l'offre et de la demande, c'est vieux comme le Monde.
Au fil des siècles, des métiers naissent, d'autres disparaissent! A qui la
faute?
Le monde du commerce et de la distribution est appelé à subir encore de profonds
changements....
Qui doit s'y adapter?
Sans doute les deux mon adjudant: le commerçant tout autant que le client
potentiel.
On pourra dès lors le regretter...
Moi le premier, pour qui arpenter les centaines de m² d'un Hyper n'est pas dans ma
culture.
Tous ces Hypers qui ont bien souvent ouvert un espace "Média"... avec vente de revues,
de livres, concurrençant fortement les petits détaillants.
Mais quand je ne trouve pas ce dont j'ai besoin dans mon environnement propre, je suis
parfois contraint de fréquenter ces monstres de la distribution!
Alors?
Hyper or not Hyper?
e-commerce or not e-commerce?
That is the question!
Il serait toutefois intéressant que le système "numérique" puisse permettre aux
commerçants "classiques" de s'approvisionner en livre papier afin de continuer leur vente de détail, non?
Et pardonnez-moi de ne pas même avoir abordé les problèmes que soulève la diffusion des
écrits via e-book!!!
Ce propos ne figure pas encore sur mes "tablettes"!