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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

Quand je vais au Montaigu...

6 Avril 2012 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Scènes de la vie rurale

Il est des jours où mon  corps éprouve un irrésistible besoin de se bouger…

De sortir, de se dépenser, de se vider, de se fatiguer…

 

Et aujourd’hui, c’était le cas.

Je me suis donc « vissé » le casque du baladeur sur les oreilles, lecture "aléatoire" au niveau des morceaux... J’ai mis en route mon enregistreur de parcours Endomondo, et je suis parti en direction du Montaigu, à pied.

 

Parcours visualisable à partir de ce lien:

http://www.visugpx.com/?i=1333987473

 

Durant la montée, je n’ai rien rencontré d’intéressant. Je n’avais sans doute qu’une hâte : être là-haut le plus tôt possible.

Sinon qu’au km 3,  mon frère m’adresse un encouragement via Endomondo. Il me suit à la trace sur l’écran de son ordinateur.

 

C’est à l’embranchement de la « nouvelle route » un peu au-dessus du carrefour de la Caillardière que je m’enfonce dans le sous-bois du Montaigu . J’emprunte  apparemment une piste de descente VTT, aménagée avec des tremplins. Mais moi, je grimpe… rude !

(A partir du lien fourni, faire glisser votre curseur sur la courbe rouge  "altitudes", entre le km 4 et le km 5!)

Dans les oreilles, je me souviens : le  groupe Scorpions, leur célèbre slow.

Slow... tout comme mon rythme de grimpée.

http://www.dailymotion.com/video/x2v41m_scorpions-still-loving-you_music

 

Et puis je débouche  enfin sur la plateforme de la chapelle. Un petit tour d’horizon à la table d’orientation ; mais la brume ambiante ne permet pas de voir aussi loin qu’on le voudrait.DSCN3523.JPG

Un banc m’accueille, et je me livre à mes premières fantaisies photographiques, l’appareil tenu au bout du bras gauche. Alors que Brassens chante : « Tout est bon chez elle, y’a rien à jeter… »

Descente au travers de la sapinière, et arrivée sur le parking, où je découvre quelques « extra-terrestres » causant dans un micro, avec des antennes et des paraboles autour d’eux. « QSO de  Max ?… Ton QRU s’il te plaît… Peux-tu me donner ton QRL ?  Reçu 4 sur 5. On manque de gain… Tourne l’antenne, change d’azimut… Roger.  (prononcer Rodjeur)  Roger de F6HJL»  

Bref, un langage difficile à comprendre pour un néophyte comme moi.

Sauf qu’à un moment, l’un des radio-amateurs me dit :

« Passez pas dans l’axe de l’émetteur, parce que votre barbe va finir de griller !

DSCN3529.JPGOtant ma casquette, je lui expose ma calvitie, et je lui explique en baissant la tête que j’ai déjà subi des tortures ! »

Ce qui déclenche une onde... de  rires. 


Je me pose à nouveau sur un banc, et j’admire le panorama qui va de Sainte Suzanne jusqu’aux confins de Laval... voire jusqu'à Jublains, Mayenne. 

 

 

Puis je poursuis ma descente.

 

 

 

 

  

Je m’arrête à un endroit où des pierres ont été déposées en demi-cercle. Je me prends à rêver que des lutins se réunissent là toutes les nuits, sous la lune!

 DSCN3531.JPG Une petite photo... avec retardateur. 

 

Et je repars, avec le relais du Rochard en point de mire.

 

 

DSCN3535.JPGJ'admire le jaune pétant des ajoncs et  des genêts, contrastant avec  le blanc immaculé des cerisiers sauvages en fleurs.

 

 

 

Un peu plus bas, je m’amuse à faire une photo que je voudrais rigolote, pas trop austère, à côté d’un... stère de bois !!! DSCN3534.JPG(derrière mon oreille droite)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DSCN3536.JPG

 

Et puis je découvre le cadavre d’un renard... qui ne dégage aucune odeur! A la vue des nombreuses petites billes toutes proches laissées par les colonies de lapins peuplant le Montaigu... je me prends à rêver  qu'ils viennent  danser en ronde toutes les nuits autour de la dépouille de ce prédateur!  (Voyons Bernard, sois sérieux!)! 

 

   

Alors que ma vue embrasse  le bois du Tay sur la gauche, je ramasse maintenant  le vent en pleine figure… ce qui fait un bruit infernal au niveau de mes écouteurs, brouillant carrément l’audition. Dans mon casque : c'est pourtant le tonitruant Wagner, et son  vaisseau fantôme !

 

 

 

Le but du jeu va dorénavant  être de cheminer le plus possible à l’abri des haies ou dans les chemins creux.

Au carrefour de la Gueffière, j’aperçois ma première hirondelle de l’année. Bien esseulée !

 

Arrivé au virage des Ormeaux, je m’enfonce à droite  dans le chemin creux qui repart vers la Basse Beucherie. Le vent me passe alors bien au-dessus. Sympa !

DSCN3544.JPGQuelques fleurs sauvages, des pissenlits… Ce qui me remet en mémoire l’expérience faite un jour avec mon petit-fils  Maxence,  justement avec la tige du pissenlit  qu’on « pèle » comme un banane, et  qui fait des frisettes si on la plonge dans l’eau.

Un peu plus loin, je vais « courir » après un papillon afin de le prendre en photo.

 

 Ah... Brassens et « La chasse aux papillons… »

papillon-pissenlit.jpgJ’aurai moins de chance avec une mésange… qui ne se laissera pas photographier.

 

Avant  la Basse Beucherie, une meute de chiens divers qui se mettent à aboyer derrière un grillage.

Un peu plus haut, d’autres chiens en liberté, plus pacifiques, et  tout au fond de la cour une main solide qui se lève pour me saluer : c’est Philippe, un ancien élève, maintenant agriculteur.

 

Je bifurque à gauche vers la Haute Beucherie, où je m’amuse à traîner les pieds dans l’herbe fraîche  jonchant la route.

 

Car le résident britannique est juché sur sa tondeuse, et il  m’adresse un signe de main… Dans le jardin en face,  son épouse l’imite. «  Good  evening ! »

Une photo de leurs tulipes...

 

DSCN3554.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et je m’engouffre dans le petit chemin qui mène vers la Beslière. Sur ma droite, le ruisselet … et dans mes écouteurs ? La Moldau de Smétana ! Célèbre poème symphonique dédié à une rivière d'Europe Centrale. Curieuse coïncidence.

http://www.youtube.com/watch?v=ToB6agCr82s

 

Sortant de l’abri boisé pour arriver sur le goudron, je récupère à nouveau la bise de face, aigre, brouillant mes écouteurs.

Mais je vais me retrouver bien vite à l’abri du talus surplombant la route.

C’est alors qu'entrant au lotissement du Montaigu,  je reçois de mon frère  un autre message d’encouragement!

Rue Henri Quentin, son lavoir… L’église... Rue de Oy-Mittelberg, où je contemple les touffes  de roses trémières naissantes… et je me projette déjà sur ce qu’elles  donneront dans quelque temps.

 

Et puis j’arrive à la maison.

J’ai juste 11km au compteur.

Une grande rasade d’eau coupée de jus de fruit ; un gâteau sec.

 

Quelques instants de repos…

Et j’éprouve alors un autre irrésistible besoin : raconter, rédiger, écrire !

 

Voilà qui est fait.

Je me sens  physiquement un peu fatigué, mais curieusement « reposé » au niveau de l’esprit !

Mon corps et ma tête semblent satisfaits…

N’est-ce pas là l’essentiel ?  

 

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