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Un héron sans long bec emmanché d'une hélice...

13 Octobre 2019 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Modélisme

Un héron sans long bec emmanché d'une hélice...

La météo annonçait un petit vent de Sud Ouest.
Et si cela pouvait le faire sur la pente de La Roche?
J'enfourne mon  Héron "bleu" dans la voiture et me voilà parti.
Arrivé sur place, je constate que le pré que j'utilise habituellement est abondamment occupé par  de jeunes bovidés, curieux... comme des vaches qui voient passer un train.

Ce qui m'a parfois conduit à sentir derrière moi tout  un troupeau collé au ras des fesses.
Situation pas vraiment confortable.
Je décide alors de descendre dans la pente... où je me retrouve face à un champ de maïs.
Il ne me reste plus qu'une étroite bande d'où je peux lancer. Entre les maïs et le petit bois.  Short...
Décollage assisté par 4 secondes de moteur. Ce sera mon seul recours aux électrons.  Mais j'ai déjà en tête le circuit d'atterrissage. Mieux vaut anticiper, et ne pas faire comme certains modélistes que j'ai rencontrés, et qui lançaient en se disant: "Bof, pour l'atterro, on verra ça plus tard!"

Dans un ciel encombré de gros nuages gris, le vol se poursuit, chahuté, turbulé.  C'est alors que je repense aux échanges avec mon fils, modéliste comme papa quand il était gamin, puis parapentiste devenu adulte. M'expliquant qu'il s'est trouvé parfois sous sa voile balloté comme un fétu de paille... bousculé par des cisaillements au point qu'une oreille se refermait complètement...

Mais moi j'étais au sol... et en observant le comportement de mon planeur, je comprenais mieux encore l'inconfort qui pouvait être celui éprouvé par quelqu'un qui se trouve dans une masse d'air aux allures de tourbillons rencontrés derrière les piles d'un pont! 
 

Un héron sans long bec emmanché d'une hélice...

La télémétrie m'annonce l'altitude toutes les 10 secondes. C'est ainsi que je sais avoir atteint 120 mètres au maximum..
Et même si je ne suis pas en l'air, je trouve ce vol assez peu "confortable".  C'est pourquoi, au bout de 20 minutes, je décide de faire revenir mon Héron sur la terre ferme. (j'ai pas osé écrire "sur le plancher des vaches!"smiley Cf paragraphe précédent!)  Mais attention à l'atterro pour lequel il ne faudra surtout pas se louper... sinon on aura droit à la punition "maïs".

Je rentre les volets, et je fais plonger Héron... alignement... vent travers.  Tout se présente bien. Sortie de toute la mécanique, à savoir volets totalement baissés et ailerons tout en haut...  Comme sur ces deux clichés.

Un héron sans long bec emmanché d'une hélice...
Un héron sans long bec emmanché d'une hélice...

Mais si l'appareil se montre très stable dans cette configuration, cela vaut dire a contrario qu'il  n'est guère manoeuvrant!

C'est juste le moment que choisit le vent coquin pour m'envoyer une rafale, soulevant ainsi mon oiseau d'une dizaine de mètres.

Les paramètres viennent subitement de changer... En un éclair, j'applique la procédure "appontage".

A savoir que je pousse sur le manche de profondeur... Héron baisse le nez... sans vraiment accélérer. Mais je ne peux guère le faire dévier de sa trajectoire. Passage au ras des maïs...  et... et... le bosquet se profile dangereusement devant son nez... On pousse encore un peu plus, et au dernier moment, hop, on cabre un peu afin que, comme cela se passe sur un porte avions, les herbes  agissent telles un puissant frein. De la même manière que les filins tendus en travers du pont.

Atterrissage viril, disons... musclé!

Mais l'oiseau est revenu intact!


C'est alors que, les poumons remplis d'air frais, j'emprunte le petit sentier qui serpente entre les haies du bocage mayennais.

Un petit cliché souvenir...
 

Un héron sans long bec emmanché d'une hélice...

Et grisé par le grand air, la tête un peu dans les nuages... je retourne à la voiture😊
 

Elle est pas belle la vie?

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