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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

Anis del mono

13 Juillet 2013 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Chroniques des années 50

Que je vous raconte!

Pris d'une soudaine envie de rangement dans ma cave, j'ai commencé à fouiner,  à trier... Quand je  suis tombé sur deux bouteilles.

Sans doute récupérées peu après le  décès de  ma mère Marietta.
 
Immédiatement de nombreux souvenirs sont remontés à la surface... et quand j'ai ôté le bouchon fort bien conservé de celle ayant encore son étiquette d'origine... je vous dis pas!
 
 
 
Anis del mono
Je n'ai pas eu que les odeurs d'anis à revenir!  Celle des paëllas, ou bien du crabe "Kamchatka" en boîte qui agrémentait la macédoine de légumes/jambon blanc que préparait la grand-mère Antonia.
Et puis tant d'autres, fort agréables!
 
J'aimais nettement moins les  relents de cigarettes que fumait mon grand-père Duarté, pas plus  que ses cigarillos à l'odeur vraiment âcre...
La pause café. José-Bernardino Duarté (coiffé d'un béret),  Miguel Oltra (beau-père de mon oncle Gaby), puis mon cousin Jean-Louis. Et dans l'angle gauche: mon cousin Pascal

La pause café. José-Bernardino Duarté (coiffé d'un béret), Miguel Oltra (beau-père de mon oncle Gaby), puis mon cousin Jean-Louis. Et dans l'angle gauche: mon cousin Pascal

Quant à la seconde  bouteille, elle est "dédicacée" par ma grand-mère Antonia: Cassis, 1966.  Presque un demi-siècle!
Son contenu étant devenu saumâtre, je l'ai jeté.
Mais pour l'autre, elle contient toujours un quart de liqueur qui semble  "dégustable"!!! (Avec modération, bien sûr!)
 
Il va sans dire que ces deux reliques  n'ont pas été destinées à la déchetterie, c'eût été un crime! Et que je vais les conserver précieusement.
Et puis, un peu "grisé" par cette  dégustation abusive(?) du passé,  je suis retourné voir ce que je possédais comme autres documents. 
C'est alors que j'ai retrouvé ce que je cherchais: un cliché -sans doute fourni par le cousin Pascal, l'archiviste de la famille (merci à lui!)-, où l'on voit en premier plan une de ces fameuses bouteilles, "Anis del Mono!"
Produit encore commercialisé
 
De gauche à droite, Miguel Oltra, son épouse Marie-Louise, ma grand-mère bisaïeule Encarnacion au visage à demi-caché par la bouteille "Anis del Mono"), moi(!), Antonia et mon cousin Michel Duarté.

De gauche à droite, Miguel Oltra, son épouse Marie-Louise, ma grand-mère bisaïeule Encarnacion au visage à demi-caché par la bouteille "Anis del Mono"), moi(!), Antonia et mon cousin Michel Duarté.

Bouteille à la silhouette un peu floue, certes, mais facilement identifiable grâce à ses losanges de verre.
Ce cliché a été réalisé  dans la petite cuisine de  "La Forge", à Pré en Pail, chez  la famille Oltra, lors d'un de ces repas dominicaux où les discussions regroupant un maximum d'Ibères finissaient forcément par glisser du français...  à l'espagnol.
Chassez le naturel....
 
 
Ma bouteille "Anis del mono"...  et son singe.

Ma bouteille "Anis del mono"... et son singe.

Un  dernier détail concernant ces bouteilles.
Souvent achetées au Perthus(66) où elles donnaient lieu à un minutieux contrôle effectué par les douaniers, elles étaient  ramenées par des membres de la famille ayant accompli un "pélerinage".
Et quand elles ne contenaient plus d'anis, elles reprenaient toutefois du service en stockant la "petite goutte" locale, qui venait "arroser" le traditionnel café dégusté en fin de repas...
Café... pousse-café...
Ces bouteilles qui, au même titre que le "Cuarenta y tres", symbolisaient  le côté très  "cordial"*  de l'entente entre la France et l'Espagne!
 
Ah, souvenirs, souvenirs!
Pour ma part, j'ai l'intention de les "consommer"... sans modération!
 
 

* cordial: (nom masculin)  Petit verre d'alcool.

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E
El &quot;licor del mono&quot; se fabrique encore, j'habite pas très loin de la fabrique a Badalona (ville periferique de Barcelona). A base d'anis, c'est en effet une boisson très prisée lors des réunions familiales, fête de Noel et fin d’année. Elle est alors utilisée aussi comme instrument de musique en y accouplant une cuillere que l'on frotte fermement sur les losanges du cristal, qui produit alors un son caracteristique. Elle est allie généralement a la &quot; Zambomba&quot; sorte de tambourin avec un trou au milieu par lequel on frotte un bout de bois, formant un son sourd et bruyant. Il faut dire que ces instruments &quot; ménagers&quot;, se jouent quand même le chien a un coup dans l'aile aussi, si vous me comprenez! Quand au Licor 43, composé de 43 ingrédients, je vous conseille de le savourer avec un café-noisette, sorte de café au lait en tasse petite a 50/50 café et lait, avec un petit zeste de citron. Ils appellent ça &quot;un saperoco&quot;, aux îles Canaries, ou c'est le café par excellence, de l’après midi, ou du goûté!<br /> Voila. Merci Bernard!
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P
Qu'elle chance ont eu les élèves de Bais d avoir eu un instituteur sachant si bien manier la langue française et aimant même vide, la bouteille, et qu'elle bouteille! Je te comprends, et ceci me ramène à mes propres souvenirs ,ici, à Paimpol d' ou nous vous envoyons à tout les deux toute notre amitié .<br /> <br /> PS: corrige les fautes à l'encre verte bien sur .<br /> <br /> Pierre et Maryvonne
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B
Hello Pierre<br /> Regarde bien la bouteille à l'étiquette. Elle contient encore de quoi remplir quelques petits verres à digestif! <br /> Quant aux erreurs d'orthographe... je constate que tu as fort bien suivi les différents épisodes, dont celui où je fais mention de mes corrections à l'encre verte!<br /> Bon séjour à Paimpol.<br /> <br /> Amitiés à vous deux