Petit motoplaneur Zéphyr
Il est des moments où j'aime retrouver de vieux compagnons de vol.
Ce fut le cas pour ce petit modèle dont l'envergure atteint à peine 1.50 mètre.
Il est sorti de mon atelier en juillet 1998... cela fait donc plus de 21 ans.
Et comme nombre de ses collègues, il n'a guère subi de mauvais traitements... il suffit de bien observer le cliché pour constater son état de fraîcheur.
Il devait être propulsé à l'ancienne! J'entends par-là le fait que son moteur devait être un bidule à charbon et les accus des cadmium-nickel. Lourd tout ça...
Je l'ai mis au goût du jour, à savoir que j'ai installé un moteur brushless au rendement bien supérieur, et pour alimenter le tout, je lui ai fourni un accu Li-Po en 2S d'une capacité de 1800mA.
Un mini récepteur Frsky 4 voies pesant moins de 3 grammes... et coûtant 8€ chez Banggood!
Passage sur la balance, et le monstre prêt au vol, accuse une masse de 661 grammes!
Ce détail pourra vous paraître anodin mais...
Car depuis la sortie de mon petit Zéphyr, on a connu de gros changements dans la gestion des aéromodélistes. Que l'on a assimilés aux utilisateurs de drones... avec des lois coercitives...
Fixant plus ou moins arbitrairement à 800 grammes et plus la masse des bidules volants sans pilote à bord qui sont soumis à réglementation.
Comme vous pourrez le constater, mon "jouet" échappe à tout ça, et je peux, en théorie, le faire évoluer où bon me semble.
Ce qui ne veut pas dire n'importe où, comme ont pu le faire certains adeptes des drones multirotors.
Après quelques essais destinés à affiner les réglages, mon Zéphyr est donc à nouveau opérationnel.
Moteur lancé à fond, il grimpe littéralement à la verticale, et je n'ai besoin que de 10 petites secondes pour considérer qu'il a atteint une altitude raisonnable.
Et après, il n'en finit pas de descendre... sauf s'il attrape une ascendance thermique qui me permettra de prolonger durablement le vol.
Voilà pour ajourd'hui.
Ne serait-ce que pour prouver combien l'aéromodélisme peut se pratiquer sans dépenser des sommes folles!
Et pour fêter ça, une très courte vidéo, réalisée smartphone sur un trépied.
Montage sommaire avec windows Movie maker...
Le tout suffisant à mon bonheur!
Accès à la vidéo en cliquant ci-dessous:
Quand on n'aura plus que des écrans...
Plantons le décor: mercredi, j'avais rendez-vous chez le chirurgien qui a placé ma prothèse d'épaule.
Je me présente à l'accueil de la clinique, et tout comme à la poissonnerie, après avoir cliqué sur l'écran de la borne, je prends un ticket afin d'attendre mon tour. Lorsqu'il se présente, on me dit gentiment: "Ben non, c'était pas la peine de rester là, fallait aller directement au service radiologie! Vous suivez la ligne verte!"
Bon, j'ai eu affaire à une gentille dame..
Arrivé au service radiologie, je me retrouve face à deux écrans en guise d'accueil. Je choisis celui de droite sur lequel je lis:
"Veuillez insérer votre carte vitale..."
Pour ma part, je suis encore en mesure de dialoguer avec une machine... mais sur ma gauche un couple tente de se dépatouiller, clique par-ci... clique par-là... Touche retour... Et on reprend à zéro...
Ce que voyant, un jeune homme en blouse blanche finit par se déplacer et assiste alors mes naufragés de l'écran.
A la fin de la longue procédure, on me demande d'apposer ma signature sur la vitre... la machine crache un ticket... et je comprends qu'il va me falloir suivre les pas verts collés au sol afin de me rendre dans la salle d'attente. Où je n'attendrai guère longtemps.
La radio se passe sous la houlette d'une jeune femme... qui me demande de me rhabiller... et de retourner au guichet en suivant la ligne mauve, pour qu'on me fournisse divers documents papier. Non sans avoir tapoté mon code sur l'écran d'un terminal carte bleue.
Nanti de mes papiers, je monte alors dans l'ascenseur, je tapote sur l'écran: "quatrième étage" et je débarque au secrétariat de mon chirurgien, où une charmante dame me signale qu'il y a un grosse heure de retard, et que, si je souhaite sortir de la clinique pour me restaurer...
Sauf que le temps dont je dispose ne me laisse guère le choix du restaurant... et je me retrouve au ... Mac Do... tout proche!
Où, ne connaissant pas les codes et usages du lieu, je suis forcément un peu perdu!
Ce qui n'échappe pas à l'un des employés, qui s'approche, en me proposant son assistance.
Là encore, un écran... avec des bigs machins, et autres spécialités locales qui ne m'inspirent guère.
Je finis par composer mon menu puis celui de mon épouse... Et ensuite?
On me signale alors que je dois embarquer le chevalet à poser sur notre table... et on viendra nous servir.
Peu de temps après, tout de noir vêtue, arrive une jeune femme avec un plateau et nos salades.
Mais c'est le premier mercredi qui suit immédiatement la rentrée scolaire, et la salle comporte un grande proportion de parents (seuls ou en couple) qui offrent le Mac Do à leur(s) progéniture(s)
Tout en dégustant ma salade... j'observe, j'écoute.
Juste à côté se trouve un papa avec un drôle de Maxime!
"Maxime, assieds-toi! Maxime, parle moins fort! Maxime, ne monte pas sur les sièges! Maxime, ne joue pas avec les rideaux! Maxime, pense à manger! Maxime... Maxime..."
Un peu plus loin, une gamine habillée de rouge se trémousse à genoux sur une table...
A toutes les tables on peut observer quantité de gens qui s'affairent sur l'écran de leur smartphone, qu'ils soient seuls ou en groupe.
Et dans cette immense cantine que je trouve très bruyante, on voit galoper en tous sens des "fourmis noires" avec un filet sur la tête. Plateau en main, elles cherchent le chevalet destinataire des plats commandés via les écrans placés à l'entrée.
Le ballet continue ainsi tout durant notre repas.
Arrive le moment fatidique du dessert glacé. "Et comment que j'fais moi pour le récupérer?"
Je me lève pour aller vers un guichet. Près duquel un employé qui, voyant bien que je suis dans la panade, prend mon ticket de caisse, et m'annonce: "Pas de problème, je m'occupe de votre plateau!"
Plateau qu'il me remet quelques instants plus tard, et je peux ainsi retourner à ma table pour savourer un sundae au chocolat.
Quand je suis sorti de cet établissment, j'avais la tête comme un melon.
Et cette drôle d'impression de ne pas être en phase avec ces pratiques importées des States finissait par me hanter.
Quant au vieil instit' que je suis, il se posait la question de savoir comment les petits volatiles qui peuplaient cette bruyante volière se comportaient lorsqu'ils étaient en classe!
Au final, je me suis restauré, car c'était bien là le but de la manoeuvre, et j'ai contenté ma faim!
Et puis... j'ai découvert un monde fort éloigné de mes pratiques quotidiennes.
C'est ainsi que lorsque je mourrai (si toutefois je meurs) ben je mourrai moins idiot... ne serait-ce que par le fait d'avoir réussi à maîtriser des écrans en tous genres.
Sauf que quand nous n'aurons plus que des écrans pour "dialoguer"???
BBRRRRRRRR..... Cela me fait froid dans le dos!
Quand j'observe un insecte fouisseur
J'étais parti au Montaigu dans l'espoir de faire voler un modèle. Mais face aux caprices du vent qui ne cessait de changer de force et d'orientation, j'ai fini par m'installer sur le banc qui donne en perspective la plaine d'Evron.
Quand, laissant traîner mon regard au sol, j'aperçois une bestiole qui s'agite, va et vient, semble chercher... et qui, tout à coup libère l'opercule d'un trou!
Je continue d'observer mon infatigable travailleur, qui s'envole, revient se poser, semble propulser derrière lui de minuscules cailloux...
Vite, je file vers la voiture récupérer mon smartphone que j'installe au bout d'une canne selfie. Cela devrait me permettre de prendre des images au plus près de l'action. En espérant ne pas effrayer mon sujet.
L'insecte pénètre parfois tout entier dans la cavité... et en sort quelques instants plus tard... s'en va chercher ce qui me semble être un cadavre de petite sauterelle... puis un autre, qu'il enfourne précautionneusement dans la grotte!
Et puis je crois comprendre que mon travailleur semble vouloir reboucher le trou, à l'aide de poussière mais également avec de tout petits cailloux... en grattant le sol comme le font parfois les chiens avec leurs pattes de derrière. Ou bien en transportant la charge avec les mandibules...
Petit caillou après petit caillou... Voyage après voyage... la cavité se trouve complètement obturée!
Vous remarquerez que dans ses mouvements, la bestiole a vraiment "nettoyé" les abords du trou. Comparez les images du début et celles de la fin...
Et puis? Sans que je sache pourquoi, mon forçat a disparu, ne laissant à la surface du sol que de maigres indices à peine perceptibles pour un oeil non averti...
Alors, me direz-vous, c'était quoi cette bestiole? Ben... mes connaissances en la matière étant plutôt médiocres, j'ai tenté une recherche sur le Net. Pour trouver un bidule qui semblait assez proche de ce que j'avais pu observer... avec quelques interrogations quant aux stries au bout de l'abdomen.
Mais je ne doute pas que parmi mes lecteurs on trouvera un entomologiste averti qui pourra attester ou non de mon interprétation.
Toujours est-il que j'ai passé de bien jolis moments à contempler ce spectacle offert très gracieusement par Dame Nature!
Libellule cabossée
Comme chaque matin, je contourne la maison afin de récupérer le journal dans la boîte aux lettres.
Mais? Que fait ce tout petit animal posé dans l'allée? Apparemment inerte... la vie semble l'avoir quitté.
Délicatement, je le ramasse pour le poser sur la table de la terrasse...
Et tout comme un gamin qui aime inventer des histoires, je commence à délirer.
Qu'est venu faire chez moi cet odonate en s'éloignant de ce qui est son habitat favori?
C'est alors que je me suis remémoré...
L'histoire du grand paon de nuit que m'avait apporté mon voisin Michel.
http://bernardino.over-blog.net/2018/05/chirurgie-reparatrice.html
Ma pauvre libellule avait-elle appris que je possédais quelque(s) connaissance(s) dans les choses volantes?
Savait-elle aussi que j'avais réussi à remettre en vol un grand paon de nuit avec de la colle cyanolite (Ah, être maître des colles tout en étant ancien maître d'école !)

Toujours est-il que je n'ai rien pu tenter sur ce gracile cadavre... vraiment très cabossé !
Dommage!
Deux "Héron" Multiplex au Montaigu
Héron, et ron petit patapon...
Banal comme mise en route d'un article. Ouais, mais on n'est pas forcément toujours inspiré.
Faut dire que le Héron Multiplex est devenu mon PTT... Traduisez ce sigle par Planeur Tout Terrain! Voire Planeur Très Tranquille.
J'ai déjà eu l'occasion sur ce blog de dire tout le bien que j'en pense... Et rien que pour prouver mon attachement à ce modèle, ben j'en ai un deuxième sous le coude... au cas où! Déco perso à base de rouge.
Le premier utilise la planche de décals fournie par MPX; à base de bleu. Il a déjà un paquet d'heures de vol. Et ses rides commencent à se faire de plus en plus profondes au fur et à mesure qu'il avance en âge.
Lorsque tout dernièrement mon ami Félix m'a proposé d'effectuer un séjour en sa compagnie dans la résidence qu'il a rénovée du côté d'Erquy... il faisait bien évidemment partie de mes bagages

Sauf que lors d'un atterro pourtant "normal", ce fichu Héron a joué aux ricochets sur une touffe de bruyère, ce qui l'a propulsé plus loin en accélérant... pour achever sa glissade le groin contre un gros caillou à qui je n'avais rien demandé! Stoppé net!!!
Les ailes ont giclé... et le fuselage s'est "fendu la pipe", à certains endroits où j'avais déjà dû mettre de la colle. Et les clés d'ailes? ben elles avaient pris un drôle de gauchissement qui rendait leur réinstallation sur le fuseau impossible.
Quant aux charnières des volets ou ailerons... seul le miraculeux adhésif Blenderm pourrait tenter de les rendre à nouveau efficientes...
De retour à la maison... que faire? Bof... ce brave Héron méritait bien de prendre sa retraite. J'ai alors consulté des pages Internet, et j'ai fini par commander un nouveau kit.
Mais c'est plus fort que moi, je ne peux que très rarement me résoudre à jeter...
C'est pourquoi j'ai tenté de redresser ces "tubes" carrés qui étaient salement tordus... J'ai même ajouté deux aimants afin que tout ça reste plaqué à l'intérieur du fuselage.
Et puis, et puis... la météo n'annonçait-elle pas en ce dimanche matin un petit vent de Nord-Ouest, ce qui me convient parfaitement pour utiliser la déclivité du Montaigu.
J'ai donc enfourné le vieux et le jeune Héron dans la bagnole, et je suis parti en direction de mon terrain de vol.
Où j'ai pu me rendre compte que si les éoliennes d'Hardanges et d'Hambers tournaient, moi, je n'avais pas un souffle à ma disposition!
Je me suis alors dit que ce serait d'excellentes conditions pour comparer mes deux Héron!
Premier vol avec le vieux et son moteur MPX... Pour 10 secondes de moteur, la télémétrie me donne une montée vers 70 mètres, et perte d'environ 5 mètres au plané toutes les fameuses 10 secondes. J'effectue un vol de 10 minutes.

On change... Et avec son moteur Turnigy, le jeune Héron se montre plus vigoureux, atteignant 90 mètres durant le même temps moteur. Taux de chute identique au plané. Dix minutes de vol également.
Alors que mes deux modèles sont au sol arrive le gars Roland avec sa super 5. Qui s'arrête. On discute de tout et de rien, de son jardin au lieu-dit La Mare... de sa vigne, de ses arbres fruitiers, de la sécheresse ambiante...
Et puis petit à petit, le vent semble se lever...
Je reprends le vieux Héron... que je balance vers les cieux...
Et là, je constate avec béatitude que la machine à créer des montgolfières naturelles s'est manifestement mise en route!!!
Avec une efficacité presque hors norme. Pensez qu'il m'est arrivé de mettre mon Héron en vol dos, volets en négatifs, donc un poil porteurs dans cette configuration... et de prendre 25 mètres d'altitude en 10 secondes... Qu'après un piqué pour enchaîner tonneau + looping mon modèle se retrouvait à une altitude supérieure à celle d'entrée de figure!
Qu'ayant à plusieurs reprises entamé la procédure d'atterrissage, mon Héron m'a signalé une ascendance... que je me suis empressé d'exploiter.
Dans ces conditions hyper-favorables, j'ai fait monter mon oiseau jusqu'à 260 mètres d'altitude... mais que dans ce cas-là, il faut être d'une vigilance extrême afin de ne pas le perdre de vue.
L'altimètre montrait donc lui aussi son contentement tandis que le chrono égrenait les minutes.
Jusqu'à ce que mon épaule gauche finisse par me supplier d'interrompre le vol... pour lequel j'ai fini par me fixer une sorte de challenge en poussant sa durée jusqu'à une heure!!!
Prise de terrain... sortie et modulation des aérofreins... pour un atterro aux pieds!
C'est mon copain Lagapette qui était content!!!
Et moi donc!!!