Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

On peut (parfois) avoir de la chance

2 Septembre 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 

 

La veine, le bol, le pot, le « cul », l’aubaine, la baraka, la  bonne étoile, l’heur…

Autant de termes pour évoquer le bon heur, face au  mal   heur…
La déveine ?
C’est quand nous descendons sur le sable à marée basse un soir où la mer est calme, le Polyclub « sous le bras » afin de le faire évoluer dans la quiétude du soleil couchant… avec  l’espoir de réaliser  quelques photos… et quand, sortant l’appareil photo numérique (APN) de sa sacoche,  mon petit-fils  Maxence me dit :
« Regarde, Papy, l’appareil, il est bizarre… il était pas comme ça hier… »
Ben non… l’écran à cristaux liquides est envahi par des taches noires, et il n’affiche plus d’image. Il est brisé... Totalement hors service!
Pas de bol…
Dans la mesure où cet APN ne dispose pas de viseur optique, j’ai tout de même pris quelques clichés, au jugé, pour voir… et nous sommes remontés lentement  au camping, un peu dépités.
Vérification à partir de l’ordinateur :  mon Kodak prend encore des clichés…

Quelle aubaine…
Faire réparer l’appareil ? C’est presque  le prix d’un neuf !
Pas de pot !
Mais je ne suis pas du style à balancer vite fait vers la déchetterie, n’est-ce pas Vincent ? Toi qui dis en me raillant quelque peu : « Tu es comme ma mère, tu fais durer ! »
J’ai donc décidé de donner une seconde vie à mon APN en l’installant  sur un motoplaneur électrique afin de faire de la photo aérienne. L’écran ne renvoie plus d’image ? Ce n’est pas très gênant, puisque tout là-haut, je ne peux pas coller mon œil derrière l’appareil afin d’opérer le cadrage…
C’est une chance, non ?
Mon petit Kodak a ainsi  vaillamment repris du service, installé sur un Easy Glider en Polypropylène Expansé que propulse un moteur électrique.
Six millions de pixels… c’est quasiment du luxe… m’enfin.
Profitant du beau temps, cela fait deux jours que je mitraille, et la carte mémoire de 1 Go permet de mitrailler énormément. De retour au sol, on   « décharge » les photos vers l’ordinateur, et là commence un long travail de tri, car il y a énormément de déchet.

Hier, le vent était Sud-Ouest : je suis sorti avec deux modèles en direction de la pente nommée « La Roche ». Un coup d’Easy Glider et prise de clichés. Puis un coup de Vény, planeur « antique » puisque sorti de mes ateliers en décembre 1998.   Voyez que je « fais durer… »
Lorsque grisé par les bonnes conditions météorologiques, je lance mon « Vény » dans une série d’acrobaties frénétiques ; et au cours d’un tonneau… je vois le planeur qui « abandonne » un truc noir. Vite, je tâte les commandes… et le modèle répond encore.
C’est une chance, non ?
Parce que, en un éclair, m’est revenue cette anecdote :
C’était au temps où l’on utilisait la piste de Boyère. En fin de journée, mon copain Noël me dit : « Tiens, le remorqueur  Bison a encore du carburant, amuse-toi avec… »
Je fais décoller les 5 kg de l’engin, et j’entame une série de tonneaux, puis des loopings très grands, bien ronds… Quand au cours d’un loop, alors que le modèle arrive en haut de la boucle et qu’il est sur le dos, je vois un bidule se détacher du Bison. Vite, je coupe les gaz… pas de réaction… je tire à la profondeur, pas de réaction… je balance un coup d’aileron, pas de réaction…
Manque de bol !
Le diagnostic est facile à faire : on vient de « larguer » l’accu de réception !!! La liaison  radio ne répond plus.
C’est alors que je crie à Noël : « Mais t'’as pas mis un accu de secours ?
- Heu... ben.. si... bredouille le pauvre Noël qui voit déjà se profiler la catastrophe...  y’en avait un…  mais... mais,  j’en ai eu besoin pour équiper un autre modèle… »
Quel mal-heur…
C’est ainsi qu’après avoir effectué un nombre impressionnant de boucles au cours desquelles le moteur se mettait à hurler dans la descente, le Bison a fini par  emplafonner la planète, avec les dégâts que l’on imagine. Mais en ne heurtant ni maison, ni véhicule,  ni être humain.
C’est une chance, n’est-ce pas ?
Revenons-en à mon planeur Vény. J’ai vite compris qu’il venait simplement de perdre le capot avant. Elément passif qui n’entrave pas la liaison radio.
Alternativement je jette un coup d’oeil sur le planeur, un coup d’œil sur le capot qui virevolte en descendant. Mais le Vény privé de quelques grammes à l’avant est devenu centré arrière, et son pilotage est plus pointu.
Malgré tout, je parviens à le poser impeccable grâce aux aérofreins crocodiles très efficaces. J’entame alors la  descente dans le pré vers la  direction où je présume pouvoir retrouver mon capot-fugueur.
Et au bout de 100 mètres, pile poil devant mon pied gauche, qu’est-ce que je vois ? Le  bidule noir que je cherchais ! Pensez que s’il était tombé deux mètres avant, il aurait été absorbé  par une végétation luxuriante qui ne m’aurait pas permis de le retrouver.
Ou bien j’aurais pu partir un poil plus à gauche, ou un poil plus à droite…
Le bol, le coup de « cul ».
J’ai remis le capot en place. J’ai fouiné dans mon sac, et j’ai trouvé un rouleau d’adhésif. Curieusement, c’est un accessoire que je n’emporte jamais…
Quelle chance !
J’ai donc assuré la fixation du capot avec un brin d’adhésif, et j’ai relancé mon planeur vers les ascendances.
Il m’a procuré une heure de vol…

Comme quoi, on peut  avoir  aussi de la chance !!!

Et éprouver quelque bon-heur….

PS: un lien vers l'album photos, avec des vues qui
m'intriguent...

http://picasaweb.google.fr/Bernardino53/EasyGliderEtPhotoARienne

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Salut PascalJe vois que la « mécanique » t’intéresse, pas seulement lorsqu’il s’agit de Poclain !Ma bidouille avec l’APN est assez folklo, fort rustique, mais relativement efficace… et permet des prises de clichés sans mettre en œuvre lourdement un avion, un ULM, ou un hélico.Avec quelques contraintes cependant :-          le vent ne doit pas être trop fort, sinon, le motoplaneur se trouve secoué, le pilotage devient "chiant" du fait de la surcharge due à l’appareil photo, et on passe davantage de temps à corriger la trajectoire qu’à viser aussi proprement que possible. (ce qui n’est déjà pas évident par temps calme)-          Le vent, toujours lui, fait bouger le « porteur », et on obtient plein de photos floues.-          La zone de décollage (et pilotage) doit se trouver toute proche de la zone à photographier.-          Elle doit également comporter le moins d’obstacles possibles tels que arbres, lignes électriques…-          Il est nécessaire que le modèle prenne les photos avec l’aile droite côté soleil… l’objectif ayant le soleil dans le dos…-          Et la zone d’atterrissage doit comporter de l’herbe, dans la mesure où le « porteur » ne possède pas de roues.      Moyennant quoi, il faudrait que je me rende sur place pour évaluer les possibilités de prises de vues au-dessus de la carrière et de l’étang de Pré en Pail. Une prairie en herbe pas trop éloignée pourrait faire l’affaire dans les deux cas.Affaire à suivre. Bernard
Répondre
P
génial ton APN volant............mais t'as fini d'être emmerdé par quelques couillons . En parlant de ça, si par hasard tu passais par Averton, ça me ferait bien plaisir qq clichés des Roches par exemple, ou le plan d'eau à Pré en Pail.Ha j'l'dis, t'as fini d'être emmerdé par des couillons. MDRAu plaisir de te lire cousin.
Répondre