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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

Ca s’arrose !

4 Avril 2006 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme

 

Dans le petit monde du modèle réduit il est des rites incontournables. C'est ainsi qu'une "première" constitue un bon prétexte pour que les copains s'écrient. "Ça s'arrose !" Ne me dites pas que vous ignorez ce rite !
 
Un nouveau modèle, un "lâché", un exploit personnel, et hop "Ça s'arrose!', n'est-ce pas ?
 
C'est à propos de ce sujet hautement philosophique que nous devisions un jour sur la pente ouest du Ménez-Hom. Les anecdotes allaient bon train.
 
Pendant ce temps, le petit Rémi, du haut de ses deux ans à peine, apprenait les ficelles du pilotage sous la houlette de "Tonton" Eric. Il faut dire que le papa Alain est l'heureux possesseur d'un des deux Air 100 de 5 mètres qu'il pilote de concert avec "Tonton" Eric. Qui a vu le spectacle saura de quoi je parle....
 
Et quand on retire l'émetteur des mains de Rémi, ce dernier se met à hurler: "Je veux voler ! Je veux voler !" Pauvre gosse...
 
Mais revenons à nos anecdotes~
- Te souviens-tu du jour où un gamin espagnol avait écrabouillé l'aile de mon Z-Zéro ? Bonjour le dialogue !
- Et le jour où un chien avait piétiné la frêle structure de mon gentil deux axes ?
 
Alors que nous évoquons complaisamment ces joyeux souvenirs, j'entends une voix fleurant bon l'accent pur jus du pays dOc. C'est mon copain Michel s'adressant à l'un des nombreux touristes qui arpentent la lande bretonne:
 
- Il est à vous ce chien ?
- Euh... Oui.. Pourquoi ?
 
Et sans même répondre à son interlocuteur, Michel enchaîne:
- Vous avez des mouchoirs ?"
- Euh.. . Oui. - Mais pourquoi ?" bredouille notre homme de plus en plus décontenancé.
 
Et Michel tonne alors:
- Eh bien il va falloir essuyer les empennages de ce planeur, parce que votre chien, il a pissé dessus 1
- C'est pas vrai ?
- Si, si, Pécaïre, regardez vous-même, les traces sont encore toutes chaudes!"
 
Et me retournant que vois-je ? Un homme penché sur la dérive de MON planeur, astiquant consciencieusement le revêtement. MON Condor, ainsi souillé par de l'urine canine. Ça, on ne me l'avait jamais fait. Une première en quelque sorte...
Le propriétaire du chien se confond en excuses, et s'en va, alors que sa femme semble ne pas apprécier la plaisanterie.
Et ensuite ?
Il m'a fallu encaisser les plaisanteries des copains
 
- Tu aurais pu lui demander de nettoyer ton planeur en entier pendant qu'il y était...
- t'as plus qu'à passer les empennages à l'eau de Javel ; parce que tu sais, quand un chien a pissé quelque part tous les autres....
- T'es bien sûr que les clés de ton stab elles ne vont pas rouiller après ce traitement "anti-corrosif" ?
- Dis-donc, ton bois de coffrage des stabs, il va gonfler avec l'humidité..
- Ouais, un Condor outragé par un cabot, c'est Grand Inca qui va pas être content...
 
J'en passe et des meilleures.
 
Pendant que "j'essuie" tous ces sarcasmes, un gentil tout petit toutou tondu s'approche de MON Condor... Non ? Pas lui ! Il ne va pas encore...
 
C'est alors que je bondis sur mon modèle afin de le soustraire aux éventuelles déjections canines. Et je m'exclame :
 
- Une fois suffit ! Mon Condor n'est pas une vespasienne pour chiens ! Le propriétaire du gentil tout petit toutou tondu s'offusque :
 
- Et bien, pour un accueil, c'est un accueil !"
S'engage alors un dialogue surréaliste avec Michel, qui apostrophe :
 
- Que feriez-vous si j'allais pisser sur vos godasses ?
- Ah mais, c'est pas pareil 1
- Comment ça, c'est pas pareil ? Mais môssieur ce planeur est tout aussi respectable que vos godasses !
 
Des rires toniques fusent de toutes parts.
 
Le propriétaire du gentil tout petit toutou tondu tourne sèchement les talons en maugréant :
 
- Et dire qu'on avait fait exprès un détour dans la lande qui pique les mollets, et nous pensions être accueillis chaleureusement ! On s'en souviendra !
 
De retour au camping, je consulte le chrono de mon émetteur, et je constate avec satisfaction tout de même que mon Condor a effectué deux heures de vol dans la journée... malgré l'incident.
 
C'est alors qu'intervient mon copain Jean-Pierre, qui n'avait pas encore fait entendre son accent pur jus Pays d’Oc.
 
- Dis-donc, mais ça s'arrose !
Ben voyons !
Vous ne pensez pas que mon planeur a été suffisamment arrosé comme ça ?
 
 
 
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