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L’ivresse des cimes

20 Décembre 2008 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Humour et modélisme


L’ivresse des cimes

 

Toute la semaine, le temps a été exécrable. Brouillard, bruine, froid…

Quand au milieu de cette grisaille,  la météo annonce une fenêtre favorable : éclairicies, vent de Nord-Ouest.

Je contacte mon compère Noël, et nous convenons d’une sortie en vol de pente.


Nous voici donc tous les deux dans l’herbage en pente. Le ciel est parsemé de petits cumulus, et malgré la température à peine supérieure à zéro, la sensation de froid est tempérée par les rayons du soleil.

 

Nous savourons tous les deux la griserie  de pouvoir respirer au grand air et de faire « mumuse » avec nos planeurs.

 

Le nez pointé vers l’azur, nous échangeons des propos anodins…

Dialogue, extraits :

« On est bien, hein, là, tous les deux ?

          -  Ouais !

          -  C’est mieux que de rester enfermé à la maison !

          -  Ouais !

          -  Et au moins, on ne fait pas de  conneries!

          -  Ouais… »

 

Le « au moins, on ne fait pas de conneries» c’est Noël qui vient de le dire… 

Et moi, naïvement, d’ajouter : « Du moins pour le moment ! »

J’ai à peine prononcé cette phrase que j’entends un bruit auquel je ne m’attends pas, comme un froufrou dans les branchages.

Je demande alors:

"C'est quoi ce bruit?"

Et Noël de répondre:

"J'sais pas..."

J'en profite pour  scruter rapidement le ciel… et je  trouve... un seul modèle  en vol.

Je questionne alors :

« Dis-moi, Noël, mais où est ton planeur ? »

Et lui, posément, avec une superbe assurance, de pointer son index vers le seul planeur qui reste dans le ciel, et d’affirmer : 

« Là ! Voyons !!! »

« Euh…Ben non, Noël ; celui-là, c’est le mien !!! »

Et afin d’en être vraiment sûr,  j’imprime illico-presto  un mouvement de roulis à ma machine.

Mon compagnon comprend immédiatement sa bévue : il « pilote » mon planeur !

Mais au fait, où est le sien ?

Je lui signale  alors que, juste avant d’entendre le froufrou,  j’ai aperçu du coin de l’œil un bidule blanc qui semblait se trouver au-dessus de la haie située sur notre droite.

Noël se met rapidement en devoir de marcher dans cette direction, cherche quelque temps… et finit par retrouver son planeur, le nez un peu rétréci à la manière d’un museau de bouledogue.

Fort soulagé, mon acolyte  revient alors  avec son modèle à la main,  contemplant  la  terre qui orne l’avant du fuselage.

Mais comment expliquer cette perte de contrôle visuel ? Mon modèle est  plus grand et possède un empennage en "T", alors que le sien est équipé d'un empennage classique...

Il tente vainement  d’apporter une explication,  aussi scientifique que possible… ponctuée par cette question qui revient comme un leitmotiv :  « Mais où avais-je donc la tête ? ».

Je ne saurais répondre...

J’oserais toutefois émettre une hypothèse, qu’il nous faudra bien évidemment  vérifier :

Malgré le faible dénivelé de nos pentes mayennaises, serions-nous donc victimes d’un mal appelé ivresse des cimes !!!

 


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