FOX EPP T2M
De ces modèles en mousse que l’on ne craint pas de jeter un peu n’importe où, même sur des sites où l’on n’oserait pas le faire avec un modèle plus gros et/ou plus fragile.
Et comme les pentes utilisables par chez moi sont déjà d’un rendement médiocre, et de moins en moins accessibles pour différentes raisons… la joie de posséder un moteur dans le nez faisait partie du cahier des charges.
Après avoir longuement fouiné sur le Net, je suis tombé sur un petit FOX électrique.
Pensez : 1.80m d’envergure. Ailes et stab démontables. Bonnard pour le transport.
Quant au prix ! 79€ chez Staufenbiel. (Plus port : 9.90€)
Ben on reçoit un carton contenant la boîte entourée de bourre (Bien pour le transport !)
A l’intérieur, on découvre toutes les pièces enveloppées de truc à bulle, séparées les unes des autres par des supports moulés en plastique.
Un sachet de visserie… une notice de montage, claire multilingue, illustrée de nombreux clichés. C’est la même que pour la version « complète » dans laquelle la radio, l’accu et le chargeur sont livrés.
Pas vraiment grand boulot...
Dans la mesure où l'hélice, le moteur, le variateur et les servos sont déjà en place...
Visser le stab sur son support (avec une vis plus longue, car celle fournie est trop courte), connecter les gouvernes, implanter le récepteur ainsi que l’accu…
Brancher tout ça, vérifier le serrage des dominos sur les tiges de commande…Pianoter sur la radio afin de programmer l’ensemble et vérifier le
sens correct des débattements. Quelques autres ajustements encore.
Placer l’accu à l’endroit idoine afin d’obtenir le centrage préconisé…
Et si on est courageux, apposer les planches de décors en adhésif.
En y prenant largement son temps, ça fait moins de deux heures !
Il se trouve que le jour où j’ai reçu ce Fox, le vent était axé Sud-Ouest, pile sur « ma » pente de La Roche. Et je n’ai pas même eu à le démonter, puisqu’il rentre entier dans ma bagnole !
Planeur sous le bras, j’ai effectué le petit km qui me conduit au site.
Face au vent, dernière vérification des gouvernes, du moteur… ma petite main a du mal à maintenir tout ça à plat... puis on lance.
Le Fox part bien droit… mais pour quitter rapidement la zone de décollage où ça ne porte pas dur, j’y vais d’un petit coup de moulinette.
Le taux de montée est correct, et le Fox atteint assez rapidement l’endroit où ça porte.
Notez bien que je n’aurai absolument aucune correction à exécuter au niveau des trims !
Le planeur grandeur est un modèle dont la vocation première est la voltige. Mais
chacun sait qu’en réduisant un modèle, on n’aura pas forcément les mêmes caractéristiques que son grand frère.
Cependant, je vais être conforté dans l’idée que les gouvernes de ce petit FOX sont sans doute en phase avec celles de son homologue plus grand.
Elle s’avère d’une neutralité étonnante. Aucun effet induit. Si en vol à plat on braque le volet, le fuselage part en attaque oblique… et c’est tout !
Faut dire que le dièdre des ailes pratiquement à zéro n’y est sans doute pas étranger.
Cette même dérive, je vais avoir du mal à la maîtriser lors des renversements, pour lesquels il va me falloir une quantité impressionnante d’essais avant de trouver la bonne cadence et les dosages idoines afin d’obtenir une figure acceptable.
Pas de lacet inverse du tout. Là encore une neutralité digne d’un modèle de voltige.
Je les aurais souhaités un peu plus mordants quand même.
Ils permettent toutefois de passer le tonneau de façon sympathique… sauf que dans la seconde moitié, ça barrique un poil et c’est un peu plus lent. J’ai eu beau mettre de la dérive pour aider à en sortir… modifier le différentiel qui était à zéro, je n’ai pas constaté vraiment d’amélioration.
Il va me falloir tatonner encore.
Elle répond à mon attente.
Permettant d’amener lentement l’oiseau au décrochage, qui s’effectue sans surprise. Et si on maintient l’ordre, le Fox bascule gentiment sur une aile, et part en longues oscillations, qui s’arrêtent dès qu’on relâche les manches.
On peut alors tâter de la boucle droite. Petite prise de vitesse, et on tire… sans problème pour exécuter un beau rond dans le plan vertical
Mais la première fois que j’ai réalisé cette opération, j’ai frémi. Les ailes prennent en effet un impressionnant
dièdre…
Je suis passé ensuite au vol dos, qui s’effectue aisément avec une très légère pression à piquer. Sympa comme tout ! On peut même continuer à grimper dans l’ascendance avec la tête en bas. Il faut noter que le volet de dérive m’a semblé plus efficace dans cette position !
La boucle inverse ? Elle demande un poil plus de volume que la droite, toujours avec ce dièdre que prennent les ailes au bas de la figure !
Et si on combine les trois gouvernes, il est possible d’obtenir de jolis déclenchés, pas violents, sans même avoir besoin d’une prise de vitesse extraordinaire. Tout revient en ordre dès qu’on relâche les manches.
Il va sans dire que la faible masse du modèle ne permet guère d’envisager des figures en série.
Cependant, j’ai été surpris par la capacité de ce petit FOX à accélérer joyeusement.
Plusieurs fois, je me suis amusé à le faire dégringoler du sommet de l’ascendance, et le faire passer comme un bolide devant moi, dans un sifflement bien agréable.
La restitution étant toutefois modeste, il se ralentit vite dans la ressource qui suit.
Phase indispensable et incontournable ! Après avoir testé les capacités de l’engin à voler lentement, je n’avais gère de souci dans le domaine. J’avais pourtant programmé les ailerons à se relever en guise d’aérofrein. Mais cela ne me paraît pas vraiment utile, car en se rapprochant du sol, le Fox a besoin qu’on le relance en piquant un peu, il aurait même tendance à se positionner en stationnaire face au vent. Aurais-je opté pour un centrage trop arrière ?
Ce Fox n’est pas maquette, ne serait-ce qu’au niveau des ailes qui devraient posséder un saumon nettement plus étroit. Mais il a quand même une très bonne bouille qui, sur un modèle en mousse, est agrémentée par la verrière transparente.
On m’avait dit le plus grand mal concernant ce système de commande adapté du RDS. ( Rotary Drive System)
http://www.youtube.com/watch?v=X5JoxLxJ3tM&feature=related
Si on n’y apporte pas le plus grand soin, cela génère du jeu rendant le pilotage délicat. Pour l’instant, cela me semble très correct. Je vais guetter le comportement de ces commandes quasi invisibles et peu sensibles à la végétation puisqu‘il n’y a aucun guignol à dépasser. Et si par hasard, elles finissaient par manifester un jeu trop important, il me sera facile de revenir à un système plus traditionnel. Juste un mauvais point pour le volet de dérive que j’aurais aimé voir collé de façon à obturer ce vilain jour néfaste au rendement !
Ø Je crois que mon premier objectif sera de rigidifier la voilure.
Insérer un tube carbone diamètre 6mmm dans celui existant… Je devrais trouver ça au rayon cerf-volant chez Décathlon.
Et si je trouve du plat de carbone comme on peut en mettre dans les ailes de modèles
indoor, je ne vais pas me priver de le faire afin de rigidifier l'ensemble.
Ø Lester davantage le modèle, avec une gueuse de plomb afin d’augmenter la charge alaire, donc améliorer la restitution, rendre plus violents les déclenchés…
Mais plutôt avec un accu plus lourd… si je parviens à le loger tout en respectant le centrage. Cela devrait me permettre de gagner en autonomie moteur. Notons qu’hier où j’ai fait voler une heure, j’ai utilisé le moteur 55 secondes, et j’ai dû recharger 513 mAh sur un accu de 1050.
Ø La jolie verrière : elle est arrimée par un ergot à l’arrière et deux pattes en plastique latéralement sur l’avant (comme sur l’Easy Glider Pro)… A tort ou à raison, je n’ai qu’un confiance limitée dans le système, d’autant plus que cette verrière ne ferme pas très bien : elle présente une lèvre par rapport au profilage du nez, et j’ai peur que sur une prise de vitesse, tout ça ne s’éjecte ! Plutôt que de scotcher le nez avant chaque vol, je pense que je vais insérer un petit élastique là-dessous…
Ce petit modèle me plaît bien. Il vient compléter un domaine de vol que je trouvais insuffisant sur l’Electro Junior ou l’Easy Glider pro.
Et si j’ajoute que, malgré ses petits défauts, je trouve son rapport qualité prix fort intéressant, vous ne serez pas surpris d’apprendre que je luis mettrais volontiers un joli 18 sur 20 !
Envergure : 1800m
Longueur : 880mm
Surface alaire : 23 dm²
Masse annoncée : 685 grammes
Masse obtenue (sans la déco) : 686g avec un accu 3S/1050
Charge alaire : environ 30g/dm²
Hélice 10x6 repliable
Moteur brushless
Distributeur : T2M www.t2m.fr
Album photos ici :
https://picasaweb.google.com/104003666207931930280/FoxEPPElectrique?authuser=0&feat=directlink
Fox EPP électrique
2 août 2012
> de Bernard MUNOZ |
> https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=104003666207931930280&target=ALBUM&id=5772005779370251633&authkey=Gv1sRgCNrQlbfDkojkMg&feat=email