Je « suis » mon ombre...
18 Décembre 2011 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Billet d'humeur
Dimanche matin de la mi-décembre.
Le soleil s’est levé dans une atmosphère frisquette.
Pour la première fois depuis cet automne finissant, le thermomètre affiche des degrés vraiment négatifs.
Dans la mesure où le vent se fait discret et qu'aucun nuage n’encombre l’azur, je décide d’affronter les frimas.
Je m’habille chaudement, je pose sur mes oreilles un bon casque stéréo, recouvert par ma casquette à rabat… je mets en route Endomondo… j'allume mon MP3 qui entame "Le Messie de Haendel"... et je pars à pied, direction les Batailles.
Grimpant la côte vers Trans, je marche en direction du Nord-Est, et je joue avec les rayons du soleil qui se faufilent entre les branches. Quelques fumées montent avec nonchalance, et j’imagine la douce
chaleur que doivent diffuser dans chacune des maisons les bûches d’une cheminée.
La route présente par-ci par-là quelques jolies plaques de verglas bien luisant.
Arrivé un peu au-dessus du lieu-dit «le Carrefour », je me retourne afin de profiter du spectacle en direction du mont Rochard, puis vers le bourg de Bais tapi dans le creux de son vallon.
C’est à ce moment que je découvre… mon ombre ! Mon double... Un autre moi, à géométrie variable! Dont la vie est d'une intermittence éphémère, puisque directement tributaire de l'astre Tout-Puissant!
Dans la mesure où j’avais le soleil de face légèrement sur ma droite, elle me suivait discrètement (sournoisement?) depuis mon départ.
Mais je suis sur le point d'opérer un virage à plus de 90°… et c’est moi qui vais maintenant suivre mon ombre…
Je suis mon ombre…
Je suis…
Du verbe être, ou du verbe suivre ?
Etre, ou suivre son ombre ? That is the question !
Je commence donc à jouer avec elle, tout en divaguant sur les propos qui précèdent.
Etre à la remorque de son ombre... alors que d'habitude, évitant avec prudence le soleil, les plus paresseux d'entre nous passent même
à l'ombre pour ne pas avoir à traîner la leur!
Bref, je ne pensais pas qu'elle était parfois aussi looooongue, mon ombre!!!
Nettement plus grande que moi, c'est certain.
J’aimerais pourtant lui proposer de tenir mon
appareil photo à mon double, pour qu’il puisse... "m'immortaliser" à l'aide d'un cliché!
Qu'au moins l'un de nous deux ne meure pas trop tôt...
Folie, n’est-ce pas ?
Je finis par oublier mon ombre et la mettre entre parenthèses(?) lorsque j’arrive au point culminant de mon périple, un peu en contrebas du château d’eau des Batailles.
Mais pourquoi, me direz-vous ? Tout simplement parce que je viens de découvrir au loin les 5 éoliennes de Crennes, qui se détachent sur la ligne d’horizon avec leurs grandes pales blanches brassant l’air calmement.
Mon regard va alors glisser vers le Nord-Ouest… et je tombe sur celles du Horps…(4+2)
Puis il va mourir tout à l’Ouest… pour découvrir les 3+3 de La Haie Traversaine éclairées par le soleil!
D’un seul coup d’œil, 17 éoliennes s’offrent en spectacle.
Au fur et à mesure que je descends la côte, j’abandonne les « moulins à vent » qui disparaissent peu à peu sous l’horizon… pour mieux reprendre le dialogue avec… mon ombre.
En m’approchant d’une haie, je voudrais faire en sorte qu’elle me ressemble… qu’elle soit presque de ma taille…
C’est à ce moment que je « tombe» sur un talus, où je découvre un passage de petit gibier… Je ne pensais pas que somnolait en moi une sorte de braconnier-photographe, prêt à poser un collet…
Descente vers le bourg de Bais… où je croise la voiture de madame le Maire et son mari. Echange de quelques propos sur
le récent marché de Noël, le journal municipal à venir, et le site Internet de la commune…
J’entre sur le lotissement de la
Loirie.
Simultanément démarrent dans mes oreilles « Ave verum Corpus» de Mozart et les hurlements de la sirène.
"Ave verum Corpus... Salut, vrai Corps"... alors que je suis en train de jouer avec mon corps factice!!!!
Quelques instants, et je vois les pompiers partir avec leur fourgon.
Un peu plus loin, je bifurque vers le plan d’eau, dont les rives réchauffées par les rayons du soleil dissipent une fine brume qu’amplifie le contre-jour.
Et puis d’autres longues ombres: celles que les peupliers projettent sur l’eau
lisse comme un miroir.
Passage rue Henri Quentin… où je joue un instant avec les cristaux de givre déposés sur la toiture du vieux lavoir.
L’église…
Quelques rencontres avec des Baidicéen(ne)s connu(e)s… Quelques propos échangés…
Puis retour au bercail… où mon ombre va traîtreusement m’abandonner à la porte de la maison.
Et pour cause !
Mais je n’ai toujours pas apporté de réponse à ma question :
« Etre, ou suivre son ombre ? »
"Etre, et survivre à son ombre?"
Pour tenter de le savoir, il me faudra effectuer encore au moins une marche, en compagnie de mon complice le soleil, dont j’ai absolument besoin, afin de re-donner vie à mon « double »!
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