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Photo / VTT / Billets d'humeur /  Géocaching / Modélisme / Années 50

Sur le plateau de mille caches

13 Septembre 2018 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Eoliennes, #geocaching

Sur le plateau de mille caches
Non, non, il n’y a pas d’erreur.    J’étais tout dernièrement sur le plateau de 1000 caches.
Comme vous le savez sans doute, je pratique le géocaching, variante moderne et  connectée du jeu de piste.
A chaque cache trouvée et enregistrée via Internet, on augmente son  score.
C’est ainsi que je suis parti de Bais début septembre afin de me rendre dans le Sud, et plus précisément le département de l’Hérault.
Passer une dizaine de jours dans la ville de Mèze qui a vu naître mes parents… et dans laquelle j’ai moi-même passé une année complète chez mon oncle et ma tante, lorsque j'étais minot.  Un Pitchoune en quelque sorte!
C’était pour moi comme un retour aux sources.
Mais depuis ma dernière « descente », j’avais ajouté à mes nombreux  hobbys le fameux géocaching.
Excellente occasion de me prêter au jeu… d’autant plus que la région n’est pas avare de sites à la densité étonnante.
Sur le plateau de mille caches
Rien que sur la voie verte entre Mèze et Balaruc, il y a de quoi faire !
Mais j’avais jeté mon dévolu sur le circuit des éoliennes situé légèrement au Nord de Villeveyrac.
Ce qu’en disent les créateurs :Nous sommes fiers de vous présenter notre toute dernière série consacrée aux enfants. Les boites ont été spécialement conçues pour faire plaisir à nos jeunes Géocacheurs afin qu'ils puissent échanger des objets.
Le parcours est une boucle de 7,3 Km entre les imposantes Eoliennes au dessus de Villeveyrac, d'où le nom de la série "Les moulins des Pitchounes". En été, pensez à prendre assez d'eau et à bien protéger les enfants car la végétation est basse avec peu de points d'ombre.
Je suis donc parti un beau matin avec la voiture… et j’ai eu bien du mal à trouver le chemin pierreux qui conduisait à l’entame du circuit.
Puis, sac au dos et boisson fraîche à la ceinture, muni de mon smartphone dans lequel j’avais prudemment enregistré les caches via cgéo, et de mon tout nouveau Garmin GPSMAP64s, j’ai attaqué dans l’ordre des caches.... 
Presque toutes  sont identifiables à l’aide d’un personnage ou d’un animal caricaturé.

 

J’avais hésité à embarquer mon VTT électrique dans l’aventure, mais je crois qu’il aurait été à la peine dans ces chemins aux cailloux rugueux.
Dans le creux du vallon, le réseau est quasi absent. Puis au fur et à mesure que l’on remonte, on retrouve du signal.

 

Après la cache N°16, on bifurque vers le Sud-Ouest, pour découvrir une éolienne qui a subi un incendie. Pales et mât noircis par la combustion de l’huile contenue dans les rouages de la boîte de vitesse.  Triste spectacle que cette machine totalement inerte et infiniment crasseuse!
Les dégâts de l'incendie

Les dégâts de l'incendie

Un peu plus loin lors de la descente, j’aperçois des ouvriers pendus dans une nacelle. L’un d’entre eux est au sol…
J’essaie d’engager le dialogue… mais le bonhomme me fait comprendre qu’il ne parle pas français. Anglais ? Non, non ! Allemand ? Non, non ! Espagnol ? Que si !
Et moi tout heureux de retrouver la langue de mes ancêtres.
Il m’explique alors qu’ils sont en train de recharger le bord d’attaque des pales avec du tissu de verre et de la résine polyester…
Mais je lui trouve un petit accent curieux.
C’est alors qu’il me dit, toujours avec la langue de Cervantès : «  Mais je ne suis pas Espagnol, je suis Tchèque ! » 
Nous sommes partis à rire tous les deux ! Il m’a demandé ce que je faisais là, perdu dans ce causse écrasé de soleil.
J’ai expliqué: géocaching. Il m’a dit pratiquer de temps en temps… et m’a même aidé à dénicher une cache toute proche.
J’ai poursuivi mon chemin…
Et c’est en découvrant la N°29 que j'ai  constaté béatement avoir atteint ma 1000ème !
D’où mon titre : sur le plateau de 1000 caches !  (1)
Merci à tous ceux qui nous permettent d’arpenter notre territoire d’une façon plus fine en nous amenant vers des sites que nous n’aurions sans doute jamais visités sans le géocaching !

(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Plateau_de_Millevaches

Mon parcours analysé via Endomondo

Mon parcours analysé via Endomondo

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Amerrissage forcé

12 Septembre 2018 , Rédigé par Bernardino Publié dans #Modélisme, #Billet d'humeur

Mèze au soleil levant

Mèze au soleil levant

Un soir de septembre, à Mèze où je séjourne…

Le vent s’étant apaisé, je décide de sortir un moto-planeur pour le faire évoluer entre le camping et l’étang de Thau, comme j’ai pu le faire les années passées.

Décollage impeccable…

Et j’enchaîne les tours de piste.

Des spectateurs s’approchent… posent des questions…

Quand tout à coup, je me rends compte que je ne commande plus mon engin. Il n’obéit plus aux ordres !

Il entame un large virage à gauche fuyant vers le mont Saint-Clair.

Stable comme pas possible… mais moi, totalement impuissant.

Aura-t-il assez d’altitude pour terminer son virage et s’approcher de la rive ?

Ben non, la descente est inexorable… et l’amerrissage tout proche.

Les roues touchent l’eau, et le bidule passe cul par-dessus tête. Sur le toit.

Un spectateur me propose alors d’aller le chercher :

« C’est pas profond. On a pied assez loin !

- Heu ? Vous croyez ? »

Et il s’engage…

Un autre me dit :

« Merde ! Et dire qu’il y a deux jours, mon bateau était encore à l’ancre juste en face ! »

Un autre encore :

« J’ai un kayak gonflable. Mais faut que je le gonfle. Je reviens... »

Sauf que la nuit commence à nous prendre…

Je le vois revenir… dépité,

« Mon compresseur ne veut pas démarrer ! »

Et merde encore.

L’homme parti à pied est contraint de revenir, car l’eau lui arrive au sommet des cuisses.

Tant pis… On verra ça demain.

J’observe toutefois le lent déplacement de mon « hydravion » qui, poussé par le petit vent, semble dériver vers les parcs tout proches.

Je reviens au mobile home… et j’annonce à Annie… qui croit tout d’abord à une plaisanterie de ma part…

Mais qui finit par ajouter :

« Ben… vaut mieux que ton truc ait fini à la baille plutôt que sur le camping où il aurait pu blesser des gens ! »

Ce qui est fort vrai.

 

Je passe rapidement sur la nuit peuplée d’insomnies.

Sept heures moins le quart.

Vite, j’enfile mes vêtements, et je fonce vers la zone conchylicole de Loupian.

Je m’arrête dans chaque atelier où j’aperçois des gens… à qui j’explique…

« Si vous trouvez, n’hésitez pas à téléphoner au camping ou sur mon portable. »

Je reçois à chaque fois un accueil chaleureux.

Et je repars, scrutant les parcs aux jumelles… jusqu’à ce que… tout à coup…

Amerrissage forcé
Amerrissage forcé
Amerrissage forcé

« Mais on dirait mon oiseau… retourné à la surface de l’eau… pris dans les cordes d’un parc ! »

Amerrissage forcé

Je m’en vais dare-dare en direction de la cabane la plus proche… J’explique à nouveau. Et on me dit :

« C’est les parcs à William… sa cabane est un peu plus loin…

Je reprends la voiture… et j’entre dans le premier atelier ouvert.

« Ah, vous n’avez pas de chance ! William ne travaille pas le lundi.

Mais dites-moi donc où il est votre avion ? »

Je pointe du doigt… et sans attendre, le gars me dit :

« Montez dans le bateau, on va aller le chercher. Faites attention… ça glisse »

Et me voilà embarqué de bon matin pour une « visite » des parcs à huîtres.

Plus on s’approche, plus on distingue mon fugueur.

Lorsqu’on est juste à côté, mon sauveteur me dit :

« Restez assis, je vais aller le repêcher... »

Il se penche sur l’avant du bateau, et me sort un bidule dégoulinant de flotte…

Amerrissage forcé

Je ne sais comment le remercier.

Et lui de me dire :

« Vous ne me devez rien. C’est ma BA du jour ! Je suis très heureux de vous avoir rendu ce petit service ! »

 

Et voilà.

 

J’ai donc récupéré mon oiseau… dont certaines  prises sont déjà complètement oxydées après un bain nocturne dans l’eau salée…

Toute l’électronique a dû déguster, et donne des signes de corrosion.

Rien ne fonctionne… évidemment.

Amerrissage forcé
Amerrissage forcé

J’ai abondamment rincé l'ensemble  à l’eau douce…

Et je me suis dit: "Je verrai tout ça en détail quand je serai revenu à Bais."

Où je suis rentré dix jours plus tard.

J'ai re-rincé... j'ai soudé une nouvelle prise en remplacement de celle qui était corrodée... Vérifié les contacts... passage d'un coup de bombe idoine... Accu neuf.

Je branche, et???

Miracle, tout fonctionne!

Il me reste donc maintenant à tester cet oiseau aquatique en vol...

Mais quelle histoire!

Que l'on pourrait résumer ainsi:

"Fluctuat nec mergitur!"

 

PS: après avoir analysé cet incident, il semblerait que son origine se trouve au niveau d'une soudure sèche qui a lâché juste avant le contrôleur. 

Avant cette prise, tout est oxydé... Après la prise, pas de dégâts... Ce qui signifierait qu'il n'y avait pas de courant pour provoquer l'électrolyse... Et c'est ce qui a sauvegardé toute l'électronique!


 

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