Quand mon VTT sort de sa léthargie
Rappelez-vous...
C'était le 13 janvier...
Jour néfaste qui me vit chuter en raison d'une plaque de verglas.
Genou endommagé... et surtout un bras gauche devenu très récalcitrant.
Et ça dure... et ça dure...
L'amélioration est très lente.
Chaque jour qui m'aurait permis de sortir avec mon VTT, je me morfonds "joyeusement".
Et ce mardi 16 février, soit plus d'un mois après ma gamelle mémorable... je n'en peux plus. Je finis par céder à la supplique de mon VTT qui a des fourmis dans les rayons.
Je le mets au soleil... je l'enfourche... deux petits tours sur le parking devant la maison... pour "voir"...et le sort en est jeté: j'irai au moins revisiter "mon" Montaigu.
Le bras tire un peu... mais je cache mes grimaces.
Le plaisir éprouvé est nettement plus grand que la douleur.
Je parviens enfin tout près de la chapelle... et j'embrasse le paysage.
Et puis je décide de filer vers Hambers.
Auparavant, je passe devant un parterre de perce-neige..
Je reprends la descente... au cours de laquelle je freine afin de faire durer le plaisir...
Et puis au creux du vallon, c'est le hameau de la Mare.
Quelques clichés... encore.
Un peu plus loin, je tourne à droite, direction Hambers.
Et je m'amuse avec un panneau... calme... en y apportant ma touche personnelle
Touche... ronde?
Je parviens à Hambers, où je me repose un peu en admirant le plan d'eau.
Mon bras gauche souffre un peu... mais je suis tellement content d'être dans la nature que je décide de filer vers le bois du Tay... où je me désaltère à la fontaine.
La suite? C'est la montée vers la Guinebaudière, puis descente vers les Aulaines, une chapelle... un ruminant... que je salue!
Sur ma droite, les éoliennes projettent au sol de longues ombres filiformes...
Après avoir une nouvelle fois traversé la D35, je retourne à Hambers.
Montée vers le foyer des Bleuets.
Dans un pré sont posés de nombreux oiseaux marins dont la tache blanche tranche nettement sur le vert très cru.
Je laisse sur ma droite le château de Montesson...
Un petit détour vers le plan d'eau de Bais...
Et je rentre au bercail.
Mes jambes n'ont pas souffert... Je ne peux pas en dire autant de mon bras.
Mais mon toubib ne m'a-t-il pas prescrit des séances de kiné pour les jours à venir?
J'ai tout simplement commencé ma rééducation, n'est-ce pas?
Toujours est-il qu'il me semble difficile de traduire tout le bonheur éprouvé au cours de cette sortie où les odeurs, les lumières... tout avait des allures de printemps... de renouveau en quelque sorte.
Synonyme de mon propre renouveau?
Mais là n'est-il pas l'essentiel?
Je géocache, tu géocaches, il géocache...
Lundi 15 mars... le soleil brille. Le vent est orienté à l'Est-Nord-Est...
Je décide donc de sortir mon moto-planeur Electro Junior pour filer au Montaigu.
Mais mon téléphone sonne.
"Allo, Bernard? C'est Françoise. Tu es venu nous rendre visite l'autre jour, et tu nous as initiés au Géocaching où nous avons découvert ensemble quelques caches sur Lassay les Châteaux. Je voudrais bien faire une virée avec mes petits-enfants... Mais j'ai du mal à m'inscrire sur le site où l'on peut voir/gérer les caches du coin..."
Par téléphone, je tuyaute mon amie, qui finit par "débourrer la situation", et qui me dit.
"Faut que j'y aille parce mes petits-enfants en ont marre d'attendre; ils piaffent d'impatience... On file à Bagnoles de l'Orne, cache du Roc au Chien. Bises"
Un petit rappel concernant Géocaching:
il s'agit de dénicher des "trésors" disséminés dans la nature, généralement dans des endroits qui méritent le détour. Deux outils indispensables: le site sur Internet, et l'application installée sur le smartphone. (Via Play Store pour les Androïdiens)
Il n'y a rien à gagner, sinon la satisfaction d'avoir passé un bon moment tout en résolvant une énigme, plus ou moins tordue.
Mais je n'ai pas perdu de vue le fait que j'avais envie de filer vers le Montaigu.
La bise y est aigre, l'air turbulent et haché... ce qui génère un vol fort chahuté.
C'est pourquoi, après 25 minutes de vol, je renonce. Frigorifié.
Atterrisage magnifiquement roulé sur la route, et arrêt du modèle juste à mes pieds.
Satisfait par ce joli final, je range mon matériel dans le coffre, et je me dis qu'il est beaucoup trop tôt pour rentrer à la maison.
C'est pourquoi je lorgne vers Evron, qui recèle quelques caches. (points verts sur la carte)
En cours de route, le bluetooth de la voiture sonne.
"Allo, Bernard, c'est Françoise. On a eu beau râtisser l'endroit, on n'a pas trouvé la cache du Roc au Chien. On va donc retourner du côté de Lassay, on fera comme si on ne savait pas où se trouvaient les caches, mais on s'arrangera pour que les petits-enfants trouvent! Encore merci!"
J'arrive à Evron.
Et je file vers la Basilique.
Je cherche, je cherche... magnétique disait l'indice. J'ausculte tout ce qui est métallique dans le coin, le GPS m'indique 1m... puis 3m...10m... Je reviens sur mes pas.
Mais rien n'y fait.
J'abandonne, et je jette cette fois mon dévolu vers le lavoir Rue Basse de Saulgé.
Deux jeunes filles papotent dans une voiture...
Je me hasarde tout de même à chercher... "Levez les yeux" dit l'indice...
Je tourne, je vire... mais nippe.
Je profite du fait qu'elle sortent pour fumer une clope et je crois devoir leur expliquer mon manège.
"Ah c'est donc ça! La semaine dernière, au même endroit, on a vu une dame avec son smartphone, qui faisait exactement comme vous... On se demandait bien.."
Et les voilà qui se mettent elles aussi à chercher.
Arrivent deux collégiens sur un scooter... qui s'installent au fond du lavoir... qui nous regardent un peu étonnés.
L'une de mes complices se met alors à leur fournir le pourquoi de nos investigations.
"Ah ben, c'est chouette... On savait pas qu'à Evron... On peut nous aussi?
Et comment qu'on fait pour jouer à ça?"
J'explique, je montre mon téléphone. Et nous sommes alors 5 à chercher...
Le jeunes garçons fouillent, éclairent la moindre fissure avec leur smartphone, montent sur les poutres, passent la main un peu partout... Mais nous faisons chou blanc.
Ce qui ne m'empêche pas de les remercier grandement tous les quatre pour leur aide... et ils m'assurent que je les ai vaccinés. Ils joueront eux aussi à Géocaching.
Je ne peux toutefois me résoudre à rentrer bredouille.
Je file alors vers le four à chaux où, muni de l'indice, je trouve assez facilement la toute petite boîte.
Photos, inscription de mon pseudo sur le logbook, et je remets tout ça en place.
.
Je dresse alors mon bilan de la journée.
J'ai bien fait voler, et j'ai bien eu froid....
J'ai tenté de trouver 3 caches, je n'en ai déniché qu'une... Maigre taux de réussite.
Mais, et cela me semble fort intéressant, si je prends en compte mon amie et son mari, ses petits-enfants, les deux jeunes filles et les deux collégiens, j'ai "initié" un certain nombre de personnes qui viendront grossir les rangs de la tribu des Géocacheurs.
Et ça, c'est plutôt positif, non?
Le droit à l'erreur
Lors de mon dernier anniversaire, je me suis vu offir un éphéméride sur lequel figurent quelques pensées du jour.
A la date du 7 février, je découvre une petite phrase attribuée à un certain Voltaire...
François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris, ville où il est mort le 30 mai 1778, est un écrivain et philosophe français qui a marqué le XVIIIᵉ siècle...
Loin de moi l'idée de me comparer à cet illustre personnage.
Mais cette "pensée du jour" m'a immédiatement rappelé ce que j'avais déposé sur ce blog, il y a de cela "quelque temps".
http://bernardino.over-blog.net/l-encre-verte-ou-%C3%A9loge-de-l-erreur
"Aime la vérité, mais pardonne à l'erreur."
Emboîter le pas à cette démarche... que j'avais déjà prise à mon compte...
Serais-je alors comme un cerrtain monsieur Jourdain, qui faisait de la prose sans le savoir?
J'aime parfois être le Béotien de service!
Et pardonnez-moi mes erreurs.
Vive le vélo électrique!
En ce premier février à la douce température, j'aimerais vous proposer deux sujets de rigolade.(?)
Mais vous allez sûrement me demander pourquoi... parce que c'est très curieux d'avoir le boyau de la rigolade en l'air (boyau de vélo?) surtout quand on est au repos forcé depuis presque trois semaines... suite à une chute de VTT.
http://bernardino.over-blog.net/2016/01/saloperie-de-verglas.html
Ah... il faut prendre son mal en patience...
Alors qu'on a donc le bras gauche plaqué le long du corps, et que par voie de conséquence on ne peut taper sur le clavier qu'avec la main droite... que le VTT électrique s'ennuie au fond du garage... et que les statistiques sont au point mort...
Puisque l'on parle de statistiques, abordons le premier sujet fort "plaisant" à mon goût.
Vous savez sans doute que j'utilie avec bonheur une application nommée Endomondo, qui me "suit" lors de mes virées, et qui enregistre tout.
Ce "brave" Endomondo qui, comme il a l'habitude de le faire après la fin de chaque mois, m'envoie un petit mot d'encouragement.
Et ce matin, fidèle au rendez-vous, le robot Endomondo m'a fait part de sa satisfaction.
Démarrant son mail avec ces mots:
Bonjour Bernard.
Jolies performances en janvier!
Ah, le charlot! Le nase!
Me félicitant pour un total de... 6.800km!!!
Moi, mort de rire...
Supposez qu'au mois de février je n'aie rien pu parcourir du tout, début mars il me dira avec la même ferveur:
"Bonjour Bernard,
Jolies performances en février !"
Mais puisque j'ai évoqué les km enregistrés par Endomondo lorsque j'utilise mon VTT à assistance électrique, l'actualité me donne l'occasion de "rebondir".
On vient en effet de "pincer" une jeune belge avec un vélo de cyclo-cross équipé lui aussi d'un moteur.
Il est vrai que la rumeur se faisait de plus en plus pressante, qui sous-entendait que certains professionnels du cyclisme auraient (eu) recours à ce dopage technologique.
Je ne citerai aucun nom, il vous suffira de faire quelques recherches sur le Net... pour découvrir ce que j'avais déjà moi-même découvert.
Un micro-moteur inséré dans le cadre, entraînant le pédalier via un pignon conique.
Y'a plus qu'à camoufler la batterie, dans un bidon par exemple... et quand il n'y a plus de "jus", le directeur technique se charge de refiler un bidon bourré d'électrons!
/https%3A%2F%2Fimg.bfmtv.com%2Fi%2F0%2F0%2Fb79%2Fb8731309b69474b9126d4bc16db2f.jpg)
Vélo: une assistance électrique invisible strictement interdite sur le Tour de France
En apparence, c'est un vélo de course tout ce qu'il y a de plus classique. Et pourtant, un moteur électrique est discrètement dissimulé dans le cadre du cycle. BFMTV a essayé cette " arme secr...
Voilà donc un des effets pervers de la compétition.
Il faut gagner... coûte que coûte... avec des moyens plus ou moins licites.
Moi, quand je monte sur mon VTT, je n'ai l'intention de battre personne.
Juste prendre un peu de plaisir, emmagasiner quelques photos... et partager tout ça via mon blog.
Et comme aujourd'hui le temps est gris, mon vélo au repos forcé, il fallait pourtant que je trouve quelque chose à dire, même si je ne suis en mesure que d'exécuter un concerto pour clavier, concerto spécifiquement prévu pour la main droite.
A cette occasion, je rappelle qu'il est préférable d'utiliser ses deux mains pour tenir le guidon.
Ce que j'attendrai patiemment de pouvoir faire... lorsque mon bras gauche sera (re)devenu opérationnel.
Les passions... selon Voltaire
"Poète, philosophe, historien, il a fait prendre un grand essor à l’esprit humain, et nous a préparés à être libres. "
Extrait de:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Voltaire
11 juillet 1791: Treize ans après sa mort (30 mai 1778), la dépouille de Voltaire est transférée au Panthéon. Une foule immense accompagne le cortège composé d'acteurs, d'ouvriers, de membres de l'Assemblée nationale, de magistrats, etc. Le clergé ne participe pas à la cérémonie. Après avoir été exposé à la Bastille, symbole de la révolution survenue deux ans auparavant, le cercueil de Voltaire est conduit au Panthéon. L'épitaphe porte ces mots: "Il combattit les athées et les fanatiques. Il inspira la tolérance, il réclama les droits de l'homme contre la servitude de la féodalité. Poète, historien, philosophe, il agrandit l'esprit humain, et lui apprit à être libre."
Extrait de:
http://www.linternaute.com/histoire/jour/evenement/11/7/1/a/48713/voltaire_au_pantheon.shtml
Caméra Mobius reliée à une tablette
Si vous êtes parmi les personnes qui parcourent assez souvent ce blog, vous avez dû constater que j'utilise avec assiduité des petites caméras, dont la fameuse Möbius fait partie.
J'en possède trois... que j'installe sur des modèles réduits de planeur, avec ou sans retour des images vers le sol.
Mais hier, j'avais décidé de réaliser un montage vidéo ayant pour thème un coucher de soleil.
http://bernardino.over-blog.net/2016/01/coucher-de-soleil-au-montaigu.html
Préparer la caméra afin qu'elle soit en mode photo timelapse, ça, je savais faire.
Mais un problème se posait au niveau du cadrage.
C'est alors que je me suis souvenu.
Souvenu que je possède une tablette Samsung Galaxy Tab S SMT-700... et qu'il était possible de relier cette dernière avec la caméra.
De quels ingrédients avions-nous besoin?
D'un câble OTG... Si vous ne voyez pas de quoi il s'agit, tapez câble OTG dans un moteur de recherche.
Un câble de connexion avec prise USB pour la caméra... accessoire fourni dans le pack lors de l'achat.
Voilà pour la partie matérielle.
..
Le plus court? c'est le câble OTG... le plus long? C'est le cordon de charge/transfert livré avec la caméra.G
Se méfier toutefois de ces fichus cordons: certains dits "compatibles" ne sont destinés qu'à la charge, et ne permettent pas de transférer des données! (Histoire vécue, hein, Pascal?)
Ensuite, je me suis procuré une appli nommée Camerafi
https://play.google.com/store/apps/details?id=com.vaultmicro.camerafi&hl=fr
En version gratuite, elle laisse apparaître un filigrane bien gênant... surtout si on veut utiliser la tablette comme tableau de commande, car l'inscription figurera au bas de tous les documents enregistrés.
C'est pourquoi, après avoir testé avec plus ou moins de bonheur d'autres applis, je suis (re)passé à Camerafi, version payante (8.48€)
Pour en savoir un peu plus sur Camerafi:
"Et après?" me demanderez-vous.
Il suffit de connecter tout ce petit monde, d'appuyer sur le bouton "Commande d'obturateur de la caméra"
Voir son mode d'emploi:
http://lesscientastiques.over-blog.com/la-mobius-action-cam
Au cas où le logiciel "Mobius" est installé sur votre tablette, c'est lui qui va démarrer, vous demandant si vous voulez effectuer les réglages de la caméra.
Vous lui dites de passer son chemin.
Cliquez ensuite sur l'icone de l'application.
Et camerafi va s'ouvrir, affichant, tel un webcam, ce que visualise la caméra.
On peut dès lors effectuer un cadrage très précis (ce qui est le gros handicpap de la Mobius... mais l'absence d'écran est gage de sa légéreté)
On peut prendre des photos, et/ou des vidéos.
C'est donc cette méthode que j'ai utilisée la veille lorsque j'ai enregistré mon coucher de soleil.
Voilà donc le résultat de mes bidouilles, rédigées à la demande de certains lecteurs qui souhaitaient des éclaircissements...
Bonnes prises de vues à tous.
Coucher de soleil au Montaigu
Toujours pas complètement remis, donc bloqué par ma chute à VTT, et pestant de voir le soleil briller, je suis parti au Montaigu en voiture.
J'ai assemblé mon planeur Electro Junior, et j'ai lancé.
Une fois... deux fois... Les vols se sont enchaînés...
Et puis j'ai attendu que le soleil commence à décliner.
J'ai réglé ma petite caméra Mobius afin qu'elle prenne une image chaque minute, et pour qu'elle ne s'éteigne pas de façon inopinée, je l'ai alimentée avec une batterie externe, ...
J'ai apprécié le cadrage en la connectant via ma tablette Androïd (touche la plus proche de son objectif pour qu'elle fonctionne en webcam...)
Et puis j'ai mis en route la prise de clichés automatique.
Et pendant que ma caméra travaillait, je me suis amusé à balancer une nouvelle fois mon modèle.
La portance n'était pas fulgurante, loin s'en faut... mais le but du jeu était d'une part de "tuer" le temps en laissant le soleil décliner; et d'autre part de faire en sorte que mon modèle apparaisse parfois dans le champ de l'objectif!
Et puis le modèle revêtait parfois des couleurs étranges dans les reflets du soleil en feu!
Moments mâââââgiques!
Et parce que j'avais un peu froid, j'ai fini par poser. Mais après 25 minutes de vol quand même!
Je me suis réfugié dans la voiture, jusqu'à ce que les images ne me semblent plus très intéressantes.
De retour à la maison, j'ai récupéré tous les clichés, j'ai ouvert le site GIFMaker... Qui permet de fabriquer en ligne très simplement des fichiers gif ou des fichiers vidéo
Un petit passage à la moulinette...
Et voici ce que j'ai obtenu:
Guettez bien l'apparition du planeur à l'écran
Au lieu d'une minute, j'aurais sans doute dû régler la cadence sur 30 ou 20 secondes...
Lors d'une reprise du film, j'aurais pu ajouter un titre, un générique, de la musique... mais la vidéo aurait certainement perdu en qualité...
On fera mieux la prochaine fois. N'est-ce pas?
Pour tenter d'apporter une conclusion provisoire à mes tribulations, on pourra remarquer que ma caméra s'est trouvée saturée devant tant de flammes!
Mais mon planeur, lui, contrairement à Icare, il ne s'y est pas brûlé les ailes!!!
Le corbeau et la noix
Maître Corbeau sur un arbre perché
Tenait en son bec… une noix.
Maître Bernard par la scène appâté
Observa l'animal, tout benoît.
Cette nouvelle déclinaison d'une célèbre fable attribuée au bon la Fontaine pourrait venir s'ajouter à toutes celles qui furent rédigées dans ma classe de CM2… il y a bien longtemps !
C'était après que j'aie eu soumis « sournoisement » aux élèves quelques extraits du livre de Raymond Queneau « Exercices de style », et mon arrière-pensée était qu'ils puissent avoir envie d'imiter… Ce qui fut couronné d'un succès dépassant toutes mes espérances.
Grands moments de pédagogie active.
Mais, me demanderez-vous, tout ce blabla pour en arriver où ?
Fort simplement parce que, avant-hier, j'ai été témoin d'une scène assez sympathique.
Plantons le décor :
Ce n'est pas la première fois que je vois passer près de chez moi un corvidé tenant en son bec, non pas un fromage, mais une noix.
Ce jour-là, l'oiseau noir se mit à planer, atterrit sur la gauche des marches qui escaladent le bosquet voisin de ma demeure.
Et puis il prit l'alignement d'une marche pour passer à droite, disparut un instant derrière la petite haie…
Et sans qu'il soit dérangé par un intrus du style humain ou chat, il redécolla… mais la noix n'était plus dans le bec !
J'avais à quitter la maison et, contrairement à ma bonne habitude, aucun appareil photo à portée de main ! Bigre…..
Mais je me promis bien qu'au retour, je me livrerais au jeu du Géocaching, afin de dénicher la noix,
Ce que je tentai de faire le lendemain… après avoir essayé de prendre les mêmes repères que l'oiseau… mais sans résultat.
Déjà dans ma tête avaient pourtant commencé à poindre quelques hypothèses.
Car je sais depuis longtemps que les corbeaux sont des petits futés.
Ne vont-ils pas perturber le vol des buses qui emportent une couleuvre dans leurs serres afin de leur faire lâcher la proie pour ensuite s'en emparer ?
Ne laissent-ils pas tomber les noix sur la route, avec l'espoir qu'elles se brisent en arrivant au sol, ou qu'un véhicule fasse le boulot.
Spectacle auquel j'avais eu la chance d'assister un jour pour la couleuvre au Montaigu, ou bien lors d'une marche près du Mont Saint-Michel avec les noix, là où la route était jonchée de coquilles vides sur une bonne longueur alors que le premier noyer se trouvait à quelques décamètres?
Intrigués par ces curieuses manoeuvres, des scientifiques n'ont d'ailleurs pas manqué d'étudier le comportement des corvidés, et ont souvent conclu que ces animaux étaient dotés d'une intelligence surprenante.
Capables de planquer des réserves de nourriture et de distinguer les aliments à manger au plus vite car périssables, et ceux qu'on pouvait laisser dans le garde-manger une certain temps, tels les noix.
Alors ?
J'émets donc l'hypothèse selon laquelle mon corbeau a « planqué » sa noix, mais avec méthode… s'alignant sur le repère des marches qui débutent le second palier… pour aller déposer sa « cueillette » au pied d'un arbre ou dans une cachette qu'il était sûr de retrouver.
Et pour étayer ma théorie, j'ai parcouru le Net, où j'ai trouvé un certain nombre d'articles et de vidéos qui tendent à créditer mes dires.
Par exemple :
Aujourd'hui, la littérature scientifique contient des récits de corbeaux qui utilisent le passage de voitures pour casser les noix dont ils se régalent. De geais qui se souviennent d'une quantité considérable d'endroits où ils ont caché leur nourriture –et qui font la distinction entre les caches d'aliments périssables et les autres.
Ainsi donc, n'en déplaise au bon la Fontaine, le corbeau n'est pas aussi niais que le portrait qu'il en fait dans sa célèbre fable, où il donne le beau rôle au renard.
Si le fameux Goupil a la réputation d'être futé, je crois qu'il pourrait même envier Maître Corbeau !
Pour aller plus loin...
http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2004/man131204.html
http://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/L-intelligence-des-corbeaux-670668
Le quaicoton
Vous le savez sans doute, j'aime les néologismes... dont fait partie le nouveau mot "quaicoton"
Ce qui me permet de déguster encore davantage cette belle et curieuse langue française !
Mais, me direz-vous, c'est qui votre "quaicoton" ?
Patience... je vous dévoilerai un peu plus tard la solution de l'énigme,
Sachez tout d'abord que ce matin, j'ai découvert mon paysage sous un fine pellicule de neige… ma neige… et non manège !
On y vient ! Manège... ma neige...
Vous avez pu comprendre que parfois, à l'oral… il est possible de se trouver face à une expression au sens plutôt flou.
Ce qui me rappelle cette anecdote, du joli temps où mes culottes courtes fréquentaient assidûment les bancs de l'école,
Etait-ce au cours d'une dictée ?
Toujours est-il que, décrivant une course de chars dans l'antiquité, le maître prononce une phrase du style,
« Et les chars firent plusieurs fois le tour de… l'arène. »
Et moi, trouvant ça nettement plus rigolo… de m'imaginer que les chars faisaient plusieurs fois le tour de la reine, à la manière des types qui font cramer leurs pneus en dérapant dans un nuage de fumée… Certains enseignants n'ayant pas forcément le même type d'humour que le mien, et par crainte de me faire remonter les bretelles (que je ne portais pas!), j'ai préféré ne rien dire.
Mais… et le "quaicoton" ?
Ben c'est un peu du même style.
C'était hier soir. Mon épouse me dit alors :
« Veux-tu du quaicoton ?
- Du quoi ?
- Oui, du quaicoton ?
- Kèkséksa ?
- Ben tu comprends pas ?
- Non…
- Mais voyons, du quaicoton… »
Et elle descend au sous-sol récupérer son fameux quaicoton,
Pendant ce temps, je me livre à une segmentation du mot, que j'essaie de mettre en miettes.
Du quai coton ? Ça veut rien dire non plus.
Et que vois-je alors dans la main de ma moitié ?
Une boîte cartonnée, sur laquelle on pouvait lire : cake au thon !
Et moi qui n'avais pas pipé une miette de ce qu'elle avait dit très (trop) rapidement (ce n'était pourtant pas encore une miette de thon!)
Voilà donc ce qui arrive quand votre interlocuteur parle un peu vite…
Et surtout quand il s'adresse à un type dont le cerveau malicieux phosphore souvent un peu trop !
Tout ça pour dire que la langue française, c'est parfois pas coton à comprendre !
Mais l'essentiel n'est-il pas que, sans pour autant aller à la pêche au thon, chacun parvienne moelleusement à bon port… au quai... coton ou pas !
PS: ce texte sur le quaicoton m'a valu quelques retours, faisant souvent rappel au texte "la poule" rédigé par le facétieux Jules Renard... avec cette célèbre phrase:
"Pattes jointes, elle saute du poulailler, dès qu’on lui ouvre la porte."
Saloperie de verglas...
En ce début d'année 2016, cela faisait déjà un certain temps que mon VTT s'impatientait dans le garage. Pensez donc! Il n'avait pas encore roulé. La météo, le vent... Bref, rien que de "bons" prétextes pour ne pas l'avoir sorti.
Ce mercredi 13 janvier (non, non, c'était pas un vendredi 13... et pourtant...) la nuit a certes été un peu frisquette...
Mais cela n'empêche pas le soleil de pointer le bout de son nez.
Je décide donc de m'offrir une petite sortie.
Je m'habille chaudement: polaire, deux paires de gants, bonnet sous le casque...
Allumage des feux clignotants (casque + selle)
Et c'est parti.
J'escalade gentiment la côte de la Ligerie, je dépasse le chemin vers la Basse-Beucherie, et j'entame la descente vers Sainte-Gemmes le Robert...
Quand soudain, dans le virage à droite peu avant la petite chapelle...
Ma roue avant se dérobe...
Voyant que je ne pourrai pas redresser la situation, je lâche le guidon et je mets les mains en avant afin de protéger ce qui pourra l'être au niveau du bonhomme.
Et, effectuant une magnifique glissade, je traverse presque la route!!!
Heureusement, pas de circulation à cet instant précis.
Je me relève... mais aïe aïe aïe...
Tentant de reprendre mes esprits, je comprends alors que je me suis offert une jolie plaque de verglas, occasionnant une chute sans doute spectaculaire, mais dont les conséquences auraient pu être beaucoup plus graves...
Il faut pourtant que je dégage le plus rapidement possible cet endroit à hauts risques.
Poussant tant bien que mal ma bécane, je parviens dans l'embranchement du chemin qui mène à la Poterie.
Et là, il convient d'établir un diagnostic.
Au niveau du VTT: la chaîne a sauté, et se trouve coincée dans le passage du petit plateau..
Le rétroviseur a pris une claque...
Mais le bonhomme, me direz-vous?
Ben... il est pas vaillant!
Les gants droits ont raboté le goudron... mais la main n'a rien.
J'ai des douleurs dans tout le côté gauche... Le poignet, l'épaule...
C'est surtout le genou gauche qui a morflé! Et pas qu'un peu.
Il m'est impossible de continuer dans cet état...
Il me faut rentrer... mais comment?
Je n'ai pas envie d'affoler Annie avec mes ennuis.
Je décide donc de pousser mon VTT... pour rentrer à pied... sauf que ce fichu genou...
Et puis sur le bord de cette route au trafic important...
Je tourne alors à gauche en direction de la Basse Beucherie. Clopin... clopan.
Mais pour escalader la petite côte devant moi, il faut absolument que je remette la chaîne sur ses dents. Sinon le moteur ne fonctionnera pas!
Pas facile.
J'y parviens enfin, je ne peux cependant pas pédaler.
Je suis donc contraint d'uiliser le bouton "avance automatique 6km/h".
Quand enfin arrivé au sommet de la côte, je me laisse glisser jusqu'à la Colouzière.
Sauf que mes ennuis ne sont pas terminés!
Car je suis obligé de mettre pied à terre jusqu'à la Beslière tant le chemin est gras, m'empêchant de rester en selle.
Ayant rejoint enfin le goudron, je me laisse glisser jusqu'à Bais... où je décide de frapper à une porte.
Là je suis accueilli chaleureusement, on me soigne... et la maîtresse de maison me dit:
"Ecoute, tu es incapable de rentrer chez toi dans cet état, je te ramène en voiture et Jojo s'occupera de ton VTT..."
Ce qui fut fait...
Merci à mes deux bons samaritains!
Juste une dernière remarque que me fit Dédée, mon infirmère d'un jour:
"Mais t'avais pas vu que tout était gelé?
- Ben non, chez nous aux Petits Champs, les pare-brises étaient cleans!"
N'empêche!
Avouez tout de même que je débute bien mal l'année nouvelle!