La rue du Bignon à Villaines la Juhel
Au moment où j'ai terminé la mise en ligne du précédent article intitulé "Vive la photo"... je me suis demandé si...
Si quoi?
Parce que j'évoque à maintes reprises la rue du Bignon, celle qui m'a vu naître un lundi 20 novembre 1944... jour de marché.
J'étais persuadé que j'avais mis à votre disposition l'article que je lui avais consacré dans mon petit ouvrage intitulé "Chroniques des années 50 en Mayenne"... article qui avait été repris plus tard dans un numéro de l'Oribus...
http://bernardino.over-blog.net/tag/chroniques%20des%20annees%2050/
Et en épluchant ce blog, je me suis rendu compte qu'il n'en était rien! J'avais omis de vous faire partager "mon territoire".
Alors je tiens à réparer cet oubli, en vous offrant "ma rue du Bignon".
Vous en souhaitant bonne lecture!
La rue du Bignon
« J'avais franchi les Monts qui bornent cet Etat,
Et trottais comme un jeune Rat
Qui cherche à se donner carrière… » La Fontaine
Villaines la Juhel possède sa « rue du Bignon ».
Lorsqu’on se pose la question de savoir pourquoi elle est ainsi nommée… on obtient quelques réponses du genre : Bignon vient du gaulois "bugnon" (tronc d'arbre) ou de "burria" (source jaillissante).
J’ai beau remonter au plus loin de ma mémoire, jamais je n’ai rencontré de tronc d’arbre ou de source jaillissante… Mais peut-être que, dévalant la rue de la Fosse Dodin…
C’est dans la rue du Bignon qu’habitait ma famille lorsque je suis né. Et tout naturellement, elle a constitué mon premier univers, elle a été la source… de mes premières explorations, de mes premières découvertes.
Les jours de foire ou de marché, j’ai le souvenir des longues files noires de charrettes dételées, imbriquées les unes aux autres par leurs timons reposant au sol.
Mais l’une des toutes premières découvertes est d’origine sonore, lorsque monsieur Coulange, le voisin de mes grands-parents revenait avec sa voiture automobile, qu’il klaxonnait puissamment devant le portail, et qu’il criait, à l’adresse de son épouse : « Louiiiise ! »
La femme arrivait alors en trottinant promptement, ouvrait les deux battants du portail de bois, et notre expert (géomètre ou comptable, je ne sais plus) faisait alors entrer son véhicule qui pétaradait en escaladant le léger raidillon. A propos de cette voiture noire, je me demandais bien ce que pouvait vouloir dire « moteur flottant » !!! Le sais-je maintenant un peu mieux ?!
Lorsque j’eus le droit de quitter seul le logis maternel, j’eus la possibilité de découvrir d’autres particularités. Mon « Etat » se bornant à la seule rue du Bignon.
Descendant en direction d’Averton ou de Courcité, on trouvait sur la droite un immense atelier de ferronnerie au plafond d’une hauteur impressionnante, puis dans le virage, une boutique de matériel agricole, avec une enseigne Mac Cormick. En face, les pompes à essence « Azur » du garage Tireau. Curieuses pompes aux allures d’extra-terrestres avec leurs deux tubes de verre qu’un balancement du levier remplissait en alternance. Un « schplock » suivi d’un « pchhhhhuuu » et la bonbonne déversait alors 5 litres d’essence à chaque fois. En regardant vers Averton on apercevait la chapelle du « Fourneau ». Remontant la rue côté droit, l’atelier d’un charron jouxtait le garage où travaillait mon oncle Gabriel… Plus haut, je restais planté devant les portes vitrées qui abritaient la menuiserie aux douces senteurs de bois dans laquelle travaillait Monsieur Leroux. C’était un petit homme dont l’importante calvitie me surprenait. Il vivait au milieu d’un tas de copeaux frisottants, et lorsqu’il mettait en route son impressionnante scie à ruban ou sa dégauchisseuse, je détalais rapidement. Dans l’angle de la rue formé avec la «Fosse Dodin » la vitrine du tailleur Letourneux était comme un poste d’observation aux multiples vitres. Il déménagea plus tard pour s’installer Grande-Rue.
En face, la maison de mes grands parents. C’est là que, les soirs d’été, mon grand-père prenait plaisir à sortir des chaises sur le trottoir. Et il s’asseyait à califourchon, ses bras prenant appui sur le dossier. Forcément, je l’imitais !
De ce poste d’observation, on pouvait voir un peu plus haut, à droite en remontant, le grand hangar de la famille Peslier, puis une petite épicerie… Plus haut encore, le café de Madame Lenormand, maison à plusieurs étages où l’on allait jouer au billard dans une salle située au second. Salle qui empestait la fumée refroidie. Gentille Madame Lenormand, qui nous laissait jouer plus longtemps que ne le permettait la modique somme que nous lui avions donnée pour accéder au billard.
Encore en remontant, les senteurs appétissantes qu’exhalait la boulangerie tenue par Madame Colin. Quelques marches à gravir permettaient d’accéder au royaume des sucettes « Pierrot Gourmand ».
C’est à cet endroit que la rue décrochait pour donner accès à une ruelle débouchant rue d’Alençon. Rue Robillard donc, on trouvait de nombreuses arrière-boutiques pour lesquelles les vitrines donnaient sur la place des Halles. Celle d’un épicier se trouvait tout en haut, et elle fleurait bon l’huile, le vin, le sel. Mais c’est surtout l’abattoir du boucher qui m’impressionnait. Il n’était pas rare d’entendre crier un animal qu’on égorgeait ; la vue du sang me figeait, et selon le moment du sacrifice, les odeurs y étaient très diverses… Je n’ai jamais pu supporter très longtemps ce spectacle…
Vite je déboulais vers le grand magasin de vêtements dont la vitrine imposante et la mezzanine intérieure me semblaient constituer le symbole du grand chic parisien… les différents tissus glissaient leurs parfums sous la porte et ils parvenaient jusque dans la rue.
Ayant à cet endroit atteint la limite de mon rayon d’action, je pouvais alors entamer la descente.
Mais il me fallait tout d’abord m’arrêter longuement en face, devant la vitrine du grand bazar. Boutique que tenait Maria Watbled. Ce nom à la consonance étrange me faisait imaginer de lointains voyages afin de découvrir son origine. Mais combien d’heures ai-je pu passer le nez collé au carreau ? Et quand j’avais la chance d’entrer dans cette caverne d’Ali Baba, c’était l’émerveillement total. C’est là que j’eus mon premier masque, mon premier fusil à flèches, ma première toupie ronflante, mon premier train électrique avec ses gros rails à trois brins. J’eus aussi un sous-marin, que je perdis à Chérancé lorsqu’il ne ressortit pas des buses passant sous la route en face la ferme Le Pin…
C’est dans ce bazar-là aussi que j’allais souvent acquérir les petites boîtes de « capsules », les fameuses amorces de couleur violine que l’on faisait péter soit avec un revolver idoine, soit simplement avec un caillou. L’odeur rappelait celle d’une allumette craquée… C’était bien avant qu’on puisse avoir des revolvers actionnant un chapelet d’amorces comme dans une mitrailleuse.
C’est dans ce bazar aussi que j’obtins plus tard un petit avion équipé d’un moteur fusée de marque Jetex… et la voiture, toujours munie du même propulseur, qui tournait en rond arrimée par deux câbles d’acier à un lourd pylône central … Elle a fini sa carrière explosée dans le muret bordant notre maison du bourg à Chérancé !
Un tout petit peu au-dessous du bazar Watbled se tenait la graineterie Girard pour laquelle il fallait descendre quelques marches afin d’entrer. Endroit un peu sombre où les senteurs agréables des semences de blé, d’orge ou d’avoine tentaient de masquer celles que dégageaient les sacs « Potasses d’Alsace » près desquels trônait une bascule au dixième… J’avais parfois le droit d’y monter pour me peser. Mais il ne m’était pas permis de soulever les lourds poids en fonte posés près d’elle.
Toujours un peu plus bas il devait y avoir un artisan peintre… Chez Bréhin...
Plus bas encore, le café Bâtard, où l’on allait jouer au ping-foot. Curieux bistrot dans lequel je crois me souvenir d’une forte odeur de… laiterie! Ces gens devaient posséder quelques vaches et vendaient leur production au détail.
Deux ou trois maisons encore, et je contournais par la droite le portail de bois afin d’entrer dans la courette où m’accueillait la pompe à bras de mes grands-parents. Grand corps de fonte maigre posé sur un socle de granit, échalas muni d’un balancier qu’il fallait actionner afin de faire remonter l’eau du puits. Une drôle de machine capricieuse qui désamorçait parfois : il fallait alors lui retirer son chapeau et verser de l’eau par en haut ; après quelques vigoureux coups donnés au manche, le piston reprenait son travail. C’est pourquoi, dans la perspective d’une défaillance possible, il était prudent de garder en réserve quelques litres d’eau pure…
En hiver, la coquette risquant de geler, il fallait l’emmailloter avec de la paille et des sacs de jute…
Sur la façade de la maison exposée au soleil courait une vigne : mon grand-père la traitait à la bouillie bordelaise à l’aide d’un lourd pulvérisateur qu’il portait sur le dos. Bien après la disparition de cette treille, le mur a gardé sa parure de vert émeraude en dégradé.
Je pourrais ainsi longuement parler de la rue du Bignon. Des Noëls, des fêtes de famille, des veillées devant la cheminée…
Tout comme le souriceau de La Fontaine, j’y ai fait mes premières armes, mes premières découvertes, avant de la quitter pour débarquer à Chérancé. Mais pour mieux y revenir aux vacances scolaires.
Je délaissais la « petite » ville de ma « petite » enfance aux horizons limités par les murs… pour découvrir les charmes de la vaste campagne, aux horizons limités seulement par les haies.
J’allais alors découvrir un autre monde.
Tout aussi passionnant.
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Picasa Web Albums - Bernard Munoz - La rue du Big...
Photos by Bernard Munoz, Jan 10, 2016 - Des photos de "mon" territoire, quelques décennies plus tard!
https://picasaweb.google.com/104003666207931930280/LaRueDuBignonAVillainesLaJuhel
la rue du Bignon, quelques décennies après ma naissance!
Vive la photo!
Rares sont les occasions de se replonger dans les albums de photos qu'ont pu laisser nos prédécesseurs.
Parce qu'il faut en avoir l'envie et le temps.
Mais dans ma famille, il semble qu'une tradition photographique soit nettement ancrée. Car mes parents ont eu l'heureuse idée de nous léguer quelques volumineux albums, dans lesquels s'entremêlent de façon non chronologique une foule de clichés se rapportant à de nombreux événements familiaux.
Du visionnage que j'ai pu effectuer hier en compagnie de mes soeurs, j'ai extrait quelques documents que j'aimerais vous faire partager.
Le premier... Il s'agit sans nul doute de mon frère Jacky.
Attentionné qu'il est à cadrer sa photo... alors qu'il est lui-même mis en boîte soit par mon père soit par le frère aîné que je suis. La scène se déroule en Espagne... fin des années 50.
L'appareil? Mon frère m'a dit se souvenir qu'il l'avait reçu lors de sa communion.
En comparant celui-ci avec des documents glanés sur le Net, il me semble pouvoir dire qu'il s'agit d'un Kodak Brownie flash... pas encombrant pour deux sous avec son énorme flash sur le côté!!
Davantage de renseignements via ce site:
http://derpantoffel.blogspot.fr/2013/08/kodak-brownie-flash-hawkeye.html
Le deuxième? Il s'agit d'une photo de famille, réalisée dans le jardin au 28 rue du Bignon à Villaines la Juhel. Là où je suis né.
On y voit mes grands-parents Duarté et Munoz, ma mère, mon frère Jacky et ma soeur Marie-Jo. Juste devant ma grand-mère Antonia, je me cache les yeux.
L'auteur du cliché? Il ne peut s'agir que de mon père, absent sur le document, mais dont l'ombre figure au tout premier plan!
Troisième photo... à caractère quasiment historique!
L'arrivée des Américans à Villaines la Juhel. Cliché réalisé au bas de la rue du Bignon, carrefour de la route d'Averton et de Courcité.
Au premier plan, une pompe à essence du garage Tireau. Marque Azur? Je crois me souvenir que l'étoile était bleue...
Puis une Jeep et sa remorque qu'entourent quelques GI's.
Et un char dont les chenilles soulèvent de la poussière.
Date du cliché? Sûrement quelque temps après le débarquement de juin 1944... Quelques petits mois avant ma naissance.
Et puis je voudrais terminer cette rapide évocation de mes souvenirs avec une image qui m'a particulièrement touché. Presque symbolique en ce qui me concerne!
Je trône fièrement sur un tricycle nommé cyclorameur. Propulsion sans pédales, uniquement à l'aide des bras...
En arrière-plan, du linge étendu au fil, chez les voisins Dilys. (Orthographe incertaine)
Et sur la gauche du cliché?
Un avion même pas quadri, mais hexamoteur! Le luxe!!!
"Déjà, diront certains, se manifestait son goût pour les choses volantes!"
Avec ces quelques documents, je vous ai entrouvert mon propre album de souvenirs.
Ce qui vous permettra sans doute de comprendre pourquoi les avions, la photo... et le déplacement sur un engin équipé de roues étaient au rang de mes activités favorites!
L'année 2015 à Bais... Quand la presse en parle...
Peu de temps avant que l'année 2015 ne se termine, je reçois un courriel émanant de la correspondante locale pour le quotidien Ouest-France.
Qui me demande si...(Extrait)
Bonjour
Pour cette fin d' année , je viens vers vous...
Avez vous des actualités pour 2016 : un nouveau livre ?
Un billet d' humeur sur l' évolution de la commune de Bais.
Une rétrospective de l' année 2015.
Cordialement
Bonnes Fêtes de fin d' année.
Ce à quoi je réponds que le blog bidouillé par le vététiste-modéliste au blouson rouge est "mon" reflet (très subjectif) de la vie locale, et que si besoin, il suffit de picorer dedans afin de récupérer textes et photos...
L'échange électronique se poursuit alors ainsi:
"Comme vous me l' avez autorisé, je vais donc m' inspirer de votre blog et utiliser quelques photos et décrire 3 faits marquants qui ont changé notre paysage....
Ce matin du 7 janvier 2016, je découvre donc l'article ci-dessous:
Mais l'impertinent blogueur-blagueur que je suis voudrait malicieusement faire remarquer (sans dire d'Asnerie) que nos amis des communes voisines risquent un poil de faire la gueule.
"Et pourquoi?" me direz-vous...
C'est tout simple:
La dernière éolienne mise en route se trouve sur Champgenêteux.
Et le Montaigu, il n'est pas situé sur le territoire de Bais, mais bien sur celui d'Hambers, n'est-il pas?
Espérons que ces petites entorses géographiques ne constitueront pas un motif de mal-entente.
Pour ma part, je vous encourage vivement à découvrir le site du Montaigu, ainsi que tous ceux qui abondent dans notre joli bocage.
Et si, au guidon de mon VTT "électronique", j'ai le plaisir de rencontrer l'un ou l'une d'entre vous, n'hésitez pas à engager la conversation.
Je voudrais toutefois vous mettre en garde, avant que les mauvaises langues ne le fassent: il paraît que je suis intarissable. (Dans le cas contraire, mon blog existerait-il? J'vous l'demande!)
Voilà, maintenant, vous êtes prévenu(e)(s)!
Bonne année à tous!
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PS: afin d'illustrer le côté quelque peu "tordu" et impertinent de ma remarque, je voudrais emprunter à l'un de mes lecteurs le commentaire qu'il me fit parvenir un jour:
"Continue de porter ton regard de sale gosse émerveillé sur ce qui t'entoure et nous faire partager tes émotions.
C'est bon pour le moral."
Faire la lumière... sur le port du casque...
Fidèle(s) de ce blog ou pas, je voudrais vous entretenir d'un sujet qui me tient à coeur.
Vous aurez pu constater tout au long de mes "reportages vélocypédiques" que je suis pratiquement toujours coiffé d'un casque.
Les mauvaises langues disent que c'est pour cacher ma calvitie. Bien faire et laisser dire!
J'ai pour ma part une tout autre version à vous donner!
La pratique du vélo ou du VTT peut parfois se solder par une mauvaise chute. Une sorte d'Asnerie que je ne souhaite pas commettre!!!
C'est pourquoi cela fait bien longtemps que j'ai décidé de porter un casque.
Je n'ai fort heureusement pas encore eu l'occasion de tester sa résistance aux chocs, mais je considère que c'est un "accessoire" non obligatoire... qui devait pourtant l'être.
Par ailleurs, en tant qu'automobiliste, je constate parfois que la visibilité est mauvaise, et qu'il arrive d'avoir des difficultés à bien percevoir un cycliste presque tapi dans l'ombre.
C'est la raison pour laquelle, bien que ne roulant pas de nuit, je me suis mis en devoir, lorsque je pédale, d'être un peu mieux vu.
J'avais un petit système à LED qui traînait dans un fond de tiroir.
J'aurais sans doute pu le fixer sur mon VTT... Mais...
Comment pourrais-je le rendre solidaire de mon casque... sans que cela soit trop inesthétique, que le bidule ne risque pas de m'enfoncer le crâne en cas de choc(*), que ce soit facilement amovible...
Voilà pour le cahier des charges.
J'ai donc bricolé un système n'ayant eu que fort peu d'incidence sur le casque lui-même.
Il m'a juste fallu enlever un peu de matière à l'arrière de façon à pouvoir placer le boîtier un peu encastré et, grâce à la patte dont il est muni, venir se glisser puis se pincer sur une lanière synthétique.
Avec un large cutter, j'ai ensuite pratiqué une première encoche horizontale pour y insérer une lanière, collée à la multiglue.
Etape suivante avec une autre encoche parallèle un peu plus bas afin d'y insérer le morceau de lanière libre... qui ne sera pas collé. Il coulisse en effet par l'intérieur au bas du casque, ce qui me permet de retirer facilement et/ou d'allumer le boîtier.
Parce qu'il faut aussi penser à pouvoir changer les piles!
Pour serrer et plaquer le boîtier à sa place, il suffit de tirer sur le petit morceau de languette qui ne se voit guère, et qui ne gène aucunement l'arrière de ma tête.
En réalisant cette bidouille, je n'ai certes pas réinventé l'eau tiède, mais cela m'a évité d'acheter un casque conçu d'office avec système lumineux.
Et surtout, je pense avoir nettement amélioré ma sécurité passive.
Car lorsqu'on évolue dans quelque milieu que ce soit, s'il importe de bien voir, il me semble encore beaucoup plus vital d'être bien vu!
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(*)PS1: il paraîtrait que dans l'accident de ski dont a été victime un célèbre pilote de F1, la caméra dépassant le sommet du casque aurait pu, en enfonçant le crâne, être à l'origine de ses graves traumatismes.
PS2: toujours dans le domaine de la sécurité, j'ai jugé utile d'agrémenter mon casque ainsi que mon VTT avec des motifs adhésifs comportant deux N° de téléphone à contacter au cas où... Ce que voyant, un pompier m'a un jour suggéré d'y ajouter mon groupe sanguin...
PS3: dans la mesure où j'embarque toujours mon sac à dos qui cacherait un gilet fluo, il va me falloir lui adapter des bandes réfléchissantes.
Voeux 2016
En cette période où chacun balance à tout-va et tous azimuts des voeux de santé et de prospérité à l'aide de formulaires plus ou moins convenus, je voudrais simplement que tous les Hommes de bonne volonté s'unissent afin que notre Monde vive en Paix, que chacun puisse avoir au moins accès aux éléments essentiels de la vie terrestre.
Utopiste me direz-vous?
Et Alors!
Je préfère me comporter en doux rêveur armé seulement d'un appareil photo, plutôt qu'en fou belliqueux!
Penser, ça sert à quoi?
Alors que cette nuit je traversais une plage d'insomnie, je pensais.
Faut sans doute être nanti pour s'offrir le luxe de penser.
Bien évidemment…
Lorsqu'on a de quoi se loger, se nourrir, aimer et être aimé, il me semble qu'on réunit tout à la fois les besoins matériels de l'être humain ainsi que ses besoins affectifs.
Et je conçois fort bien que des personnes n'ayant pas accès à tout ou partie de ce qui précède puisse trouver mes propos déplacés.
Mais il me semble toutefois nécessaire de donner un sens à ma vie.
D'essayer de pouvoir répondre à cette simple question : « Qu'est-ce que vivre ? »
Vivre… Avec cette faculté qui est de penser… se donner le temps de penser.
Mais penser à quoi me demanderez-vous ?
Euh… à tout … et à rien.
Calmement, en ayant le temps de prendre du recul.
Car suite à une pensée trop hâtive, toute décision prise par exemple sous l'effet d'une émotion ne peut que conduire à des excès.
Ce qui me rappelle une anecdote : titillé à plusieurs reprises par une collègue qui avait beaucoup de mal à mettre de l'ordre dans ses idées, qui ne pouvait pas aller à l'essentiel, j'avais réagi sottement, lorsqu'elle m'avait asséné :
« Toi, tu penses trop ! »
Ce à quoi, quelque peu irrité, j'avais répondu ironiquement:
« Hé, à nous deux, ça fera encore une bonne moyenne ! »
J'ai très vite regretté mes propos, balancés sans discernement.
Qu'elle veuille bien me pardonner…
En relatant ces faits, je suis encore davantage conforté sur le fait que j'aime la nuit.
Au calme… sans contrainte… où je peux laisser divaguer mon esprit.
« Qu'est-ce que vivre ? »
Et au cours de la nuit qui vient de s'achever, alors que je tentais d'apporter une réponse à cette question existentielle, je pétrissais des mots, je les malaxais, je les caressais.
Petit à petit, une phrase prit forme, à laquelle j'ajoutai ici un adverbe, là une virgule.
Phrase que je relus dans ma tête, avant de la mémoriser.
Puis de me dire soudain :
« Mais aurais-tu la prétention de… Es-tu bien sûr que ce qui te semble être comme une sentence t'appartient ? N'est-ce pas le fruit de tes lectures, de ton éducation ? Quelqu'un d'autre n'a-t-il pas déjà formulé pareille maxime? »
Et je me rendormis.
Peu après mon lever, je me mis en devoir de questionner un moteur de recherche dans lequel je glissai plusieurs mots-clés, et le monstre Internet ne me fit aucune réponse quant à un auteur présumé d'une telle phrase.
Alors, si j'ai été le plagiaire de qui que ce soit, je veux rendre à César ce qui lui appartient.
Avec humilité.
Mais si cette phrase est « orpheline », je veux bien en endosser la paternité.
Vivre,
c'est pouvoir effectuer des choix,
souvent issus d'un compromis,
mais sans compromission.
Les vrais voeux et les faux-culs
L'année 2015 s'achève, et l'on voit se pointer la suivante.
Après les traditionnelles fêtes liées à Noël, nous allons devoir sacrifier au rite des voeux.
Mais ne vous attendez pas à ce que, après que j'aie eu rédigé un message "passe-partout", j'appuie sur le petit bouton : "Adresser à tous vos contacts".
Non, c'est trop impersonnel.
N'empêche que les rois de la com' et du marketting savent fort bien utiliser l'actualité pour tenter d'atteindre leurs cibles.
Un exemple?
Je suis tombé ce matin sur un livret publicitaire, et au détour d'une page insérée entre de la bouffe et du pinard, on pouvait lire:
Géocache et VTT
Alors que Noël est tout proche, que le temps est doux... et que le soleil brille, je décide d'enfourcher mon VTT afin d'effectuer un petit parcours.
Et loin de moi l'idée de vous raconter une "Asnerie"!
J'attrape l'ancienne voie ferrée peu avant La Chapelle au Riboul.
Le sol est jonché de feuilles, avec parfois de jolies flaques... particulièrement au niveau du centre équestre.
Je quitte la voie verte au niveau de Marcillé la Ville, et je vire à gauche pour atteindre Grazay.
Sortie direction Mayenne, puis la route qui file vers Jublains.
Je parviens près du Temple romain.
Là, je mets en route mon appli Geocaching afin de savoir...
Hé... Une cache se trouve en effet pas très loin.
Niché au creux d'un arbre se trouve un petit "trésor" relativement facile à trouver.
La carte me signale une autre cache en direction de la grande maison.
Confectionnée à partir d'un rouleau de pellicule, et arrimée grâce à un aimant sur une poutrelle métallique, elle ne me pose pas trop de problèmes.
Allons explorer un peu plus loin, près de la Mairie, où quelqu'un a déposé un "bonus".
J'aurai beau arpenter calmement les lieux, et avoir les deux points en coïncidence sur l'écran de mon smartphone... je resterai bredouille!
Direction maintenant "la Forteresse".
Tiens, comme c'est bizarre, mon soldat est paraît-il détenteur d'un mini trésor!
J'aurai beau lui passer la main jusque dans sa tête en tôle, gratter par terre...
Nippe.
Bredouille encore une fois!
Et puis comme l'heure s'avance, il faut que je songe à rentrer. Ne sommes-nous pas dans les jours les plus courts de l'année?
Et hop, direction Hambers, où se trouvent 3 "caches", qu'il me faudra découvrir un peu plus tard.
Je ne peux tout de même pas manquer un petit arrêt devant le château de Montesson... et sa drôle de toiture.
J'arrive enfin au niveau du camping... je tourne à gauche afin de faire le tour du plan d'eau.
C'est là que le soleil couchant m'offre quelques jolies perspectives...
Et puis mon "cheval électrifié" retrouve enfin son écurie.
Il m'a permis d'effectuer un peu plus de 34 km... de découvrir deux autres caches, et de prendre quelques jolis clichés.
Que demander de plus?
Je considère qu'il m'a offert un bien joli cadeau de Noël. N'est-ce pas?
Attendons maintenant avec sérénité ce que la hotte contiendra à mon intention! Si le "bonhomme" considère toutefois que j'ai été sage!.
Joyeux Noël à toutes et à tous!
Mon VTT a dépassé les 3000km
Si vous avez suivi les péripéties de mon VTT à assistance électrique, vous êtes en droit de vous demander:
"Depuis qu'il roule, combien affiche-t-il au compteur?"
Je suis en mesure de vous donner la réponse!
Acheté le 12 avril 2014, mon "cheval de course" a donc franchi aujourd'hui le cap des 3000km.
http://bernardino.over-blog.net/2014/04/velo-electrique-bh-emotion-neo-xtrem.html
Du point de vue entretien, je n'ai eu à changer que les plaquettes de frein à l'arrière (août 2015; station du Lioran dans le Cantal).
A niveau des pneus, ils sont encore en bon état, et depuis qu'ils ont été traités avec du liquide spécial, je n'ai pas eu à souffrir de crevaisons intempestives.
Quelques statistiques:
Ces 3000km ont étét réalisés en 616 jours, et un rapide calcul fournit une moyenne journalière de 5km environ.
Si on évalue cette durée autrement, je possède ce VTT depuis 20 mois.
Utilisation moyenne de 150km/mois.
Vous me direz que les "vrais" cyclistes sont en mesure d'obtenir des kilométrages nettement supérieurs.
Mais je ne me suis jamais considéré comme tel.
Je serais plutôt à classer dans la catégorie des pédaleurs pour le fun... avec le regard à l'affût de la moindre prise de vue susceptible de m'arrêter.
Un gars qui pédale dans le calme (voir ci-dessus), et pour le(s) loisir(s)! (voir ci-dessous)
Depuis que j'utilise Endomondo... j'ai "bouffé" l'équivalent de 791 hamburgers!!! Et j'ai parcouru presque un quart du tour du monde!
L'hiver étant peu propice au pédalage... et aux photos, je continue malgré tout à effectuer des sorties, dont je ne manquerai pas de vous rendre compte!
Mes très chers amis Facebook...
Un peu de dérision ne fait pas de mal... voire de l'auto-dérision!
Ce matin, j'ai reçu un mail.
Il provenait d'un "ami"
Voyez plutôt:
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent me porte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta
https://www.youtube.com/watch?v=27PU0qYEMpU
Amis hors Facebook
En ce moment, j'essaie de me faire des amis en dehors de Facebook tout en appliquant les mêmes principes.Alors tous les jours, je descends dans la rue et j'explique aux passants- ce que j'ai mangé,- comment je me sens,
- ce que j'ai fait la veille,- ce que je suis en train de faire,- ce que je vais faire demain,- je leur donne des photos de ma femme,
- de mes enfants, de mon chien, de moi en train de laver ma voiture et de ma femme en train de laver la vaisselle.
- J'écoute aussi les conversations des gens et je leur dis « j'aime ! ».
Et ça marche !Actuellement j'ai déjà 4 personnes qui me "suivent" :
- 2 policiers ,
- un psychiatre
- et un psychologue.